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Critiques de Franz Xaver Kappus (126)
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Lettres à un jeune poète

Je m'attendais à autre chose, mais c'est de ma faute, je n'aurais pas dû commencer à lire cet auteur par ce titre. Ces lettres sont plaisantes, elles se veulent des conseils, même si Rilke prétend assez souvent ne pas en donner..Il parle de la création artistique avec beaucoup de finesse, de l'amour, là c'est déjà plus compliqué, sa pensée sur le sujet ne m'a pas convaincu mais c'est la sienne, quant à la solitude là je me suis un peu perdu alors qu'il semblait bien parti pour nous expliquer les vertus de la solitude...Quelques phrases fulgurantes fusent et nous éblouissent, c'est ce qu'il faut tout de même retenir de ses lettres...
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Lettres à un jeune poète

Il est des références, auxquelles vous vous référez, sans pour autant les connaître autrement que par une vague culture, une culture d’article de pages littéraires de magazines, d’émission littéraire, télévisée ou radiophonique, de quatrième de couverture, voire de couverture simplement.



Ce livre était dans la bibliothèque de mes parents, il y a toujours été, toujours à la même place. Je ne l’ai jamais lu mais je connaissais son titre, son auteur, et la couleur de sa couverture, comme tant d’autres des ouvrages de la maison où j’ai grandi.



Et puis, j’ai eu une biographie de Rainer Maria Rilke par une masse critique : Rilke, de Catherine Sauvat.

J’en sais donc un peu plus sur cet auteur.



Alors soudain, je me suis dit que c’était le moment. Moment de me décider à lire les lettres à un jeune poète. Mais môman, pôpa n’ont plus ce livre depuis leur déménagement et il ne fait pas partie de ceux que nous avons récupéré. Alors j’ai pensé à toi Marie-Laure dont la bibliothèque est richement fournie et qui ne pouvait pas manquer d’avoir ce classique, merci pour le prêt.



Donc j’ai lu les Lettres à un jeune poète.

Bon, je n’ai pas été transportée comme d’autres semblent l’avoir été, je n’ai pas su voir le génie de ces élucubrations sur la création artistique.

Car il en a indéniablement passé du temps, Rilke, à penser à tout cela, à tourner et retourner dans sa tête ses pensées sur l’origine d’une création artistique, cette envie, ce besoin même, qui doit être tout ce qui compte dans sa vie pour être vraiment un artiste.



Je retrouve, dans ces lettres, le caractère que m’a donné à voir la biographie de Catherine Sauvat à son sujet. Que de lettres commencent par des plaintes, des épanchements sur sa santé, fragile, son moral, vacillant. Par contre, quand Franz Kappus – dont nous n’avons pas les lettres – s’est apparemment plaint lui-même de difficultés, Rilke alors met de côté ses propres problèmes pour se tourner entièrement vers son correspondant.

On lit aussi les choix que Rilke a fait, choix de solitude, choix de l’amour véritable.

Mais il est éclairant de savoir que Rilke se sentait proche des êtres aimés en étant loin d’eux, que Rilke a vécu l’amour véritable, certes, mais plusieurs fois et avec plusieurs personnes, qu’il pouvait penser que seule l’écriture comptait dans sa vie peut-être parce que pour lui, il n’était pas contradictoire de ne pas s’occuper de son enfant – ou si peu – et de l’aimer quand même.



Bref, je ne me défais pas de l’image peu aimable que j’ai conçu de Rilke. Mais il a aussi une sincérité tout à fait touchante et qui rattrape beaucoup et c’est vrai que ces lettres nous montrent qu’il réussit à être seul, mais tourné vers les autres, le contraire de beaucoup de gens, beaucoup trop.



Certains pensent qu’il faut lire ce livre jeune, peut-être ai-je trop attendu, après tout…


Lien : https://chargedame.wordpress..
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Lettres à un jeune poète

"Lettres à un jeune poète", que je viens de découvrir sur le tard, est de ces classiques qui me font douter de ma capacité d'accéder à la littérature et de ma propre sensibilité littéraire !

Car bien qu'impressionnée par la sophistication de la plume, par la maturité du propos de Rilke qui n'a pourtant que 28 ans sur la solitude, sur l'amour véritable, sur la création artistique, bien que vivement interpelée par son injection à "vivre les questions" plutôt que chercher les réponses, je dois avouer être un peu déçue par ce que j'y ai trouvé.

Peut-être en attendais-je trop au vu de l'idée que j'avais de ce texte (une sorte de bible de vie d'une sagesse profonde et mélancolique). Ou peut-être suis-je trop âgée?
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Lettres à un jeune poète

Si ces Lettres à un jeune poète - écrites par un aîné à son "cadet" - évoquent le rapport intime à la création poétique, elles peuvent cependant être lues dans une perspective plus universelle et s’appliquent à toutes les authentiques créations artistiques. D'où peut-être le succès du livre depuis des décennies.

Rilke conçoit la création dans une perspective existentielle. Créer relève de l’introspection : « Entrez en vous-même, cherchez le besoin qui vous fait écrire : examinez s’il pousse ses racines au plus profond de votre cœur. Confessez-vous à vous-même : mourriez-vous s’il vous était défendu d’écrire ? »

Ecrire ne relève pas de l’envie mais de la nécessité : « Une œuvre d’art est bonne quand elle est née d’une nécessité. C’est la nature de son origine qui la juge. »

Ces Lettres expriment ainsi un douloureux idéal que quelques élus atteignent, mais à quel prix ! Ceci est une autre histoire…

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Lettres à un jeune poète

Dans ces quelques lettres, fruits des échanges entre Franz Xaver Kappus et Rainer Maria Rilke, on découvre davantage sur ce poète peu connu en France.

On puise ainsi, au fil de la lecture, des éléments permettant de mieux comprendre et de mieux cerner cet auteur.

Chacune des lettres nous parle de poésie et de poètes, nous livre la sensibilité de Rainer Maria Rilke et nous éclaire sur sa conception de la solitude, ou de l'amour qu'il évoque dans une lettre magnifique.

Court ouvrage très intéressant et inspirant.
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Lettres à un jeune poète

C'est simplement beau.... ce petit ouvrage se lit à la fois comme un roman épistolaire et un recueil de poésie, comme un guide spirituel et un traité esthétique. En version bilingue les germanistes pourront apprécier toute l'ampleur de la verve du poète, les autres se régaleront aussi...

La sagesse du poète se déroule ici avec humilité et bienveillance : " Développez vous tranquillement et sobrement en obéissant à votre propre évolution ; vous ne pourrez davantage la perturber qu'en tournant vos regards vers l'extérieur, et en attendant des réponses à des questions auxquelles sans doute seul votre sentiment le plus intime est, à l'heure la plus silencieuse, en mesure de répondre."

Il y a des livres inclassables et celui-ci en fait partie.
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Lettres à un jeune poète

Deux parties dans ce recueil.

D'abord, un jeune poète adresse ses premiers travaux et demande à Rilke de lui donner quelques conseils. Celui-ci lui repond en retour. Il en ressort de belles phrases, ce qui a fait le succès de ces "Lettres" (finalement, surtout la première et l'avant dernière, seules régulièrement citées d'ailleurs). Néanmoins, si les mots sont jolis et quelques phrases franchement bien tournées, le style pompeux et donneur de leçon m'a quand même plutôt éloigné de la belle intention première. Et si je devais pousser la caricature je dirais même que ça ressemble fort à une escroquerie intellectuelle. Parce que, quels conseils il lui donne en lui disant dix fois la même litanie : soyez patient, ne soyez pas gourmand de succès, tout arrive à point à qui sait attendre ! Et seul, l'attente ! Et notre auteur l'avoue lui-même : il n'est peut-être pas le mieux placé pour être de bon conseil. Pour ces textes, je pensais tomber à la renverse (peut-être trop de souhaits sur une lecture vendue à l'avance) de laquelle je ressors déçu, pas partial du coup, pour confirmer que c'est beau parce que tout le monde le dit ! Tant pis.

Les autres lettres, à d'autres, sont plus intéressantes parce que plus variées. On y découvre Rodin, Cézanne, leur acharnement et sacrifice au travail. On y retrouve d'ailleurs ce double leitmotiv des premières lettres : la solitude du créateur et la vie de bohème, indispensables pour être un artiste, un vrai. L'Art nécessitant l'indigence et/ou la souffrance même (sujet de philo ?)...
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Lettres à un jeune poète

Dix lettres et un cours complet de philosophie pour le même prix.

Cet échange épistolaire, à forte densité intellectuelle, constitue une véritable leçon de vie.

Qu’est-ce que la création, où puise-t-elle ses ressources, comment en reconnaître la pureté et la nécessité. Qu’est que la sexualité véritable, où doit-elle nous emporter, qu’elle énergie mobilise-telle ?

Pourquoi nos vies devraient se nourrir de merveilleux et se régler sur notre totale indépendance de pensées et d’actions vis à vis des normes contraignantes du monde.

Où se niche Dieu et pourquoi le silence et surtout la patience sont ferments de vie et non de mort.

On découvre ici avec stupéfaction l’étonnante maturité d’un homme de moins de 30 ans, très certainement nourri de philosophie orientale et de psychanalyse.

Oui, ces lettres devraient être étudiées en classe mais à une époque où on insulte des auteurs, parfois décédés, sur les réseaux sociaux pour la complexité supposée de leur pensée, Rilke a-t-il encore sa place dans les lycées ?
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Lettres à un jeune poète

C'est une recommandation d'Amélie Nothomb lors d'une de ses conférences, visionnée sur youtube, qui m'a incitée à découvrir cette œuvre et je lui en suis reconnaissant. En effet, cette correspondance avec un de ses admirateurs est porteuse de sagesse. Elle développe des thèmes existentiels et donne le point de vue de l'auteur sur la poésie, l'amour, la solitude et la mort, essentiellement.

J'ai pris beaucoup de notes en la lisant et cela m'a aidé à comprendre où se trouve la source et le but de toute œuvre artistique.

À lire au moins une fois dans sa vie.
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Lettres à un jeune poète





« De tous ceux-là, aucun n'a peut-être mené une existence plus silencieuse, plus mystérieuse et invisible que Rilke [...] Rilke était difficile à atteindre. Il n'avait pas de maison, pas d'adresse où on eût pu l'aller quérir, pas de foyer, pas de demeure permanente, pas d'emploi. Toujours il était en route à travers le monde, et personne, pas même lui, ne savait d'avance de quel côté il tournerait ses pas. Par son âme sensible et impressionnable à l'excès, toute décision arrêtée, tout projet et toute annonce était déjà une charge. »

— Le Monde d'hier. Paris, la ville de l'éternelle jeunesse, Stefan Zweig
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Lettres à un jeune poète

De 1903 à 1908 Rainer-Maria Rilke établit une relation épistolaire avec un jeune homme, Franz Xaver Kappus, élève officier, et poète en herbe qui ose s'adresser à cet aîné admiré, afin de lui demander des conseils d'écriture. Nous ne savons rien de la teneur des lettres du jeune homme. Seules les dix lettres, en réponse, que Rainer-Maria Rilke lui a adressées nous sont parvenues grâce à ce recueil.

Que contiennent-elles donc ces dix missives ? Aucun conseil d'écriture en tous cas, car écrire constitue un acte beaucoup trop personnel pour que l'on puisse s'appuyer sur les avis d'autrui et s'en satisfaire.

En fait Rilke va bien transmettre des consignes à ce jeune homme, mais il s'agit plutôt de préceptes de vie qu'il va plus ou moins développer, voire ressasser tout au long de ces dix lettres : entrer en soi-même, se demander quelle importance écrire représente pour soi, ne surtout pas se laisser influencer par les ouvrages critiques, car « les œuvres d'art sont d'une infinie solitude ; rien n'est pire que la critique pour les aborder. Seul l'amour peut les saisir, les garder, être juste envers elles. Donnez toujours raison à votre sentiment à vous contre ces analyses, ces comptes rendus, ces introductions ». Par ailleurs, Rilke exalte la solitude, la dure et ingrate solitude, « la grande solitude intérieure. Aller en soi-même et ne rencontrer durant des heures personne, c'est à cela qu'il faut parvenir. ». Infiniment formatrice cette solitude, qui, seule, permet de parvenir aux objectifs que l'on s'est fixé.

Sans oublier de délivrer à son jeune admirateur nombre d'aphorismes exprimés de la plus poétique façon, par exemple : « En une seule pensée créatrice revivent mille nuits d'amour oubliées qui en font la grandeur et le sublime » ...

Voilà en gros le message de Rilke, sans omettre l'injonction de lire et de se repaître de l'oeuvre du poète danois Jens Peter Jacobsen.



La forme épistolaire ne nuit pas à la verve poétique de Rilke, et c'est ce qui fait la valeur de ces lettres, car, pour mon compte, leur contenu n'a rien de révolutionnaire, tant il est évident que la création est un pur acte de vie, essentiel, et non une action à ranger parmi d'autres !

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Lettres à un jeune poète

Ces dix lettres forment un court texte fort agréable à lire et qui, en-dehors des formules de politesse et de certaines tournures de pure forme, n'a pas pris une ride sur le fond.

Aux considérations sur le fait d'être artiste (écrivain) ou non, j'ai préféré les quelques beaux passages sur la vie en général : l'amour, la solitude, la condition de la femme, aussi, avec beaucoup de justesse dans le propos, pourtant daté.

Et bien entendu, la langue est belle, délicieusement surannée et intello, mais que c'est bon !

Un classique qui manquait à mes bases, c'est réparé !
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Lettres à un jeune poète

L'art subtil et élégant de dire à un jeune auteur que ses vers sont convenus, peu sincères et qu'écrire est foncièrement un besoin intérieur et solitaire, avant d'être un moyen de partage et de reconnaissance.

Remarque également précieuse, car mal reconnue en général, sur l'importance de faire confiance à ses goûts et désirs propres en matière de littérature au lieu de succomber aux directives et avis péremptoires des autres.
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Lettres à un jeune poète

On m’a souvent conseillé de lire Rilke…

Très sensible aux enjeux et aux difficultés de la traduction, surtout dans le registre poétique, n’ayant aucune connaissance de la langue allemande, je me suis toujours abstenue…



Par contre, j’ai lu et relu Lettres à un jeune poète, un recueil de correspondances entre Rainer Maria Rilke et Franz Xaver Kappus, un jeune lieutenant autrichien, devenu à son tour poète, romancier, scénariste et journaliste. J’ai d’abord lu les réponses de Rilke, comme tout un chacun, et finalement découvert les missives de Kappus dans une édition plus récente qui contextualise les attentes de l’aspirant écrivain…

Je ne connais pas, cependant, les œuvres de Kappus, qui, si je ne me trompe pas, n’ont pas été traduites en français…



Que dire qui n’ait pas déjà été dit ?

Je me bornerai à un ressenti très personnel. Voilà un recueil à mettre entre toutes les mains et, surtout, sous les yeux de toutes celles et ceux qui ont des velléités d’écriture !

Rilke n’est jamais pédant ni imbu de sa personne, même s’il n’apprécie pas particulièrement les poèmes de Kappuss qu’il évite de critiquer ou de commenter en détail… Ses conseils relèvent à la fois du bon sens et de l’honnêteté la plus sincère, et véhiculent une certaine forme d’humilité. Il ne faut jamais perdre de vue que les lettres ont été écrites entre 1902 et 1909, à un moment où Rilke ne jouissait pas encore d’une grande renommée… Ce n’est d’ailleurs pas lui, mais Kappus, qui est à l’origine de la publication des lettres.

La tonalité dominante est celle des rapports courtois et respectueux entre un maître et son disciple, un mélange de bienveillance supérieure et de profonde déférence, de confidences intimes et de conseils privés.

C’est abordable sans avoir fait des études de lettres… Chacun(e) est en mesure, à son niveau, de se reconnaître dans ces échanges et de se les approprier.



Leçons de vie, connaissance de soi, introspection…

On m’a souvent demandé, à la lecture de mes chroniques, pourquoi je ne me lançais pas, moi aussi, dans l’écriture… Si j’ai pu avoir des ambitions littéraires, je les qualifie aujourd’hui d’erreurs de jeunesse… Pourquoi ? Peut-être parce que, justement, j’ai un peu lu Rilke…

À bon entendeur…



Pour celles et ceux qui voudraient se faire une idée de cette correspondance, je donne un lien vers l’adaptation de "Lettres à un jeune poète" de Rainer Maria Rilke sur France Culture :

https://www.franceculture.fr/emissions/avignon-fictions/lettres-a-un-jeune-poete-de-rainer-maria-rilke?xtor=EPR-3


Lien : https://www.facebook.com/pir..
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Lettres à un jeune poète

J'avais peur, en prenant ce livre, que sa lecture soit perturbante, connaissant sa "réputation". J'avais peur de rouvrir les angoisses adolescentes, que je pensais (sans en être certaine) définitivement tues.En fin de compte, plus de peur que de mal. C'est avec plaisir que j'ai retrouvé ses sensations, ses impressions , douloureuses à l'époque: cette envie tenace d'écrire dès le premier mot lu, cette colère devant le peu d'intérêt des autres au moindre frémissement de l'âme (oh lala ) , cette frustration de devoir abandonner petit à petit le terrain de la rêverie et de l'introspection, à celui du quotidien si sec, et surtout cette impression de trahison envers soi, quand on rejoint le rang et rentre (un peu) dans le moule. Car c'est de ça qu'il s'agit dans ce livre. Kappus ressent tout ça, il veut écrire, il ne connait pas l'étendue de son talent ou si il a du talent, il demande un avis, une écoute, un écho qui lui indique qu'il n'est pas seul. Il expose à Rilke ses angoisses et la bassesse qu'il ressent à devoir exercer un métier qui le détourne de ses aspirations.La magie? Rilke , sans doute plus âgé, qui a du connaitre lui aussi ses affres, qui les a bien digéré, est un guide absolument parfait. Parfait dans le sens honnête, en lui expliquant qu'il doit trouver un équilibre, qu'il ne peut pas rejeter entièrement une part de son existence pour vivre pleinement l'autre, que ce n'est pas réaliste....mais que ce n'est pas grave, car avoir un "quotidien", une "routine", une vie de monsieur tout le monde, n'empêche pas de vivre sa vie "intérieureé, créatrice, quel que soit la qualité de cette création, elle est à soi, et rien qu'en celà elle est art. La lecture de ce livre a eu pour moi le même effet que celle de L’attrape- coeur: elle a subi le polissage des années, de la maturité. C'est bien, mais j'aurais aimé connaitre leurs effets sur l'adolescente que j'étais.
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Lettres à un jeune poète

Tel un guide spirituel, Rilke offre une sorte de manuel de la vie créatrice de portée universelle. Il explore la raison intime qui détermine les choix d'existence que tout un chacun peut découvrir en soi. Sous sa plume, la création artistique apparaît comme l'acceptation de ce que l'on est véritablement.

Ces "Lettres à un jeune poète" sont avant tout un essai sur la création littéraire.
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Lettres à un jeune poète

Les dix lettres qui sont reproduites ici sont celles de Rainer Maria Rilke, poète allemand de renpm qui a été sollicité par l'un de ses tout jeune confrère, âgé de 20 ans, afin que celui-ci le conseille et lui apporte sa science. Les réponses que Rilke apporte à ce jeune poète, Franz Xaver Kappus ,ne sont pas purement techniques et n'apportent pas de méthode précise pour écrire un bon poème meis concernent plutôt l'étzt d'esprit dans lequel le poète doit se retrouver pour écrire. Il s'agit en réalité d'une recherche d'une vérité intime qui est différente pour chacun d'entre nous. Ces lettres sont donc empreintes de philosophie puisque pour que le poète puisse écrire, il faut avant tout qu'il accomplisse un gros travail sur lui-même.

Ces lettres sont suivies de quelques poèmes de Rilke.

Magnifique ouvrage où même les lettres que Rilke adresse à ce jeune poète sont empreintes de poésie et le lecteur se laisse facilement evoûter par elles puisqu'elles lui permettent également de réfléchir sur sa propre condition et sur cette envie, qui est souvent intrinsèque à la plupart d'entre nous : celle d'écrire...
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Lettres à un jeune poète

Par l'entremise d'une connaissance commune, un jeune élève officier, Franz Xaver Kappus, va écrire à Rilke pour lui demander son avis sur les poèmes qu'il a écrit.

Cette lettre va être le début d'une correspondance riche de 10 lettres entre lui et l'auteur pendant 6 ans.

Ces lettres ont été publiées par le jeune homme après la mort de leur auteur et sont devenues le texte le plus apprécié de Rilke (et aussi les plus lus sur Babelio).

Comment pourrait-il en être autrement ?

En les lisant, j'ai été impressionné par la teneur de ces écrits, surtout face à nos sms minimalistes de notre temps.

Quelle qualité, quel rigueur pour répondre à ce jeune homme et quelle bienveillance du poète vis à vis de cet apprenti poète !

Rilke lui partage son amour pour la solitude (le destin de l'artiste est d'être seul), lui conseille l'introspection , de rester le plus proche de ce qui le touche vraiment.

A lire et relire !

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Lettres à un jeune poète

Je n'ai que la version audio, écoutée en boucle mais les lettres du jeune poète n'y figurent pas. Seuls les réponses de R.M Rilke sont là, lues par Barbara.

Un chef d'oeuvre pour moi qui découvre la réponse que je ferai désormais à ceux qui me poussent à écrire; et bien des écrivains qui se prennent pour des génies méconnus devraient méditer ce texte!
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Lettres à un jeune poète

Quand on lit les Lettres à un jeune poète, l’impression qui domine dès les premières pages est que l’auteur de ces 10 lettres est un homme âgé qui, ayant parcouru l’essentiel de son chemin personnel, donne à un jeune homme des leçons de vie. C’est ce que j’ai cru au début, avant de me renseigner et de constater avec une grande surprise que Rainer Maria Rilke n’avait que 28 ans quand il écrivait à Franz Xavier Kappus (lequel il est vrai n’avait que 20 ans). Mais, tout de même, on ne peut échapper au sentiment que Rilke fut vieux avant l’âge, tenant sur l’amour ou la solitude des propos qu’on n’attendrait pas d’un jeune homme. Et, quelque part, c’est un peu triste. Car l’enthousiasme et la fraicheur, la naïveté aussi parfois, qui caractérisent la jeunesse, soit l’ont déjà quittés (et c’est inquiétant à cet âge…) soit ne l’ont même jamais saisis.



Du reste, Rainer Maria Rilke est mort jeune (51 ans), ce qui est souvent le cas des hommes ou des femmes qui parcourent la vie trop vite, brûlant les étapes, et manquant quelque peu de carburant passé un certain âge.

Je me suis interrogé aussi sur la volonté de Rilke de répondre à ce jeune Kappus qu’il ne connaît ni d’Eve ni d’Adam et qu’il ne verra jamais. C’est un trait de caractère intéressant, comme une obligation qu’il se donne, d’autant plus qu’il répond avec retard et en donne souvent des excuses peu crédibles. Cependant, on sent dans certaines lettres (pas toutes) qu’il se prend au jeu et profite de ces moments d’écriture pour définir et distiller au fil de la plume un peu de sa vision de la vie et du monde. C’est un peu l’Evangile selon Rilke, ces lettres.



Ce qu’il dit par ailleurs ne manque pas d’intérêt. Il commence par une violente charge contre la critique (il faut comprendre la Critique Officielle, pas celle que nous faisons ici à Babelio qui n’est que divertissement pour passer le temps…). « Rien n’est pire que les mots de la critique », dit-il, elle n’aboutit qu’à des malentendus et les choses ne sont pas à prendre comme on aimerait nous le faire croire. Les œuvres d’art sont inexprimables et s’accomplissent dans une région que jamais parole n’a foulée ». Sur ce point, je suis bien d’accord avec lui et (s’il vous plaît) ne me demandez pas pourquoi je suis en train d’écrire ce qui ressemble fort à une critique (chacun ses contradictions…). Bref, il faut écrire pour soi, en soi, et se contrefoutre de ce qu’en pensent les autres. Il faut même s’en détacher pour exprimer ce qu’il y a de plus profond en soi et être capable d’y puiser un art original.



C’est quand il parle de l’amour qu’il nous bluffe ou nous inquiète, vu son âge. Et le plus surprenant est qu’il critique la jeunesse tel un vieillard prêt à passer la main. « Là est l’erreur si grave et si fréquente des jeunes » écrit-il par exemple. Il leur reproche ce manque de maturité qui mène leur amour, si disgracieux et imparfait, à l’échec. « Que peut faire la vie de cet enchevêtrement de matériaux gâchés qu’ils appellent leur union » écrit-il encore. Qu’a donc vécu Rilke pour dire des choses pareilles à 28 ans ? Rien, peut être… A-t-il été acteur de ce dont il parle ou n’est-il qu’un observateur désabusé, plus lucide que les autres, qui s’agace et s’attriste de l’agitation vaine et désordonnée de ses contemporains ? La seconde option paraît plus sûr (je me trompe peut-être).



C’est quand il parle de la solitude qu’il est le plus juste et le plus intense. Il ne parle pas de la solitude du génie créateur obligé de fuir le vulgaire pour toucher à la quintessence de son art. Non, il parle des hommes en général, insistant sur leur solitude indépassable. Il s’adresse à nous tous dans ce cri qu’il jette soudain sur sa feuille papier « Nous sommes solitude ». Et il faut l’accepter car, hélas, c’est plus que vrai et c’est bien un des drames de l’être humain, même si, comme il le martèle : certains se leurrent en donnant le change et faire comme si cela n’était pas.



Ces lettres ne sont pas d’une folle gaité. Mais elles sont à lire et éclairent certaines vérités que nous avons trop souvent tendance à oublier.

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