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Citations de Freddy Eytan (31)


Dans les années cinquante, chef d'unité de commandos de parachutistes, il lance des raids spectaculaires et, dans leur sillage, de tristes bavures. A vingt-cinq ans, son nom est déjà célèbre et sa photo figure à la une des journaux aux côtés de Ben Gourion et des généraux d'état-major.
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La génération des vieux généraux charismatiques et intègres, ceux qui ont combattu pendant la guerre d'Indépendance de 1948 et sont devenus plus tard des pragmatiques, tels que Dayan, Rabin, Weizman, et Sharon, ne dirigeront plus l’État juif dans les années à venir. Ni non plus ceux qui ont vécu la Shoa. La page est tournée à jamais.
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Sharon est aussi ulcéré par la publication d'ouvrages sur les combats d'Israël, réécrits par la nouvelle vague d'historiens... "Je n'ai jamais cru à "la pureté des armes." Une arme est sert à se défendre et à combattre un ennemi. Il y a eu, au cours des différentes guerres des bavures, mais Tsahal et les généraux israéliens n'ont jamais eu pour doctrine de blesser ou de tuer des femmes et des enfants innocents. jamais ! Ils ne sont pas nos ennemis ! Pourquoi cette haine intestine entre juifs ? Nous sommes tous des frères d'armes..."
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Sharon et Pérès, les deux vieux routiers sont conscients de la menace démographique des Arabes et préfèrent sauvegarder le caractère juif d'un petit État puissant, militairement et économiquement, plutôt que de conserver un "grand Israël," avec la domination compliquée et dangereuse de plusieurs millions de Palestiniens.
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Depuis la création de l’État hébreu, Pérès est au cœur des événements et derrière - plutôt que devant - les décisions cruciales des gouvernements d'Israël. Il a sans doute été son éminence grise : on adopte tôt ou tard ses idées et, finalement, on applique sa politique, sans se l'avouer. Comme il ne peut mettre en œuvre sa politique, suite à ses échecs électoraux, c'est donc Sharon qui exécutera la vision et les idées qu'il cultive depuis longtemps. Ainsi est l'homme : glacial, sans sentiments, ni regret ni remords. Il a l'épiderme d'un éléphant. Pérès ne souhaite pas quitter la scène publique.
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"J'ai décidé, après maintes réflexions, de quitter le Likoud et de former un nouveau parti politique. Je n'ai que soixante-dix-sept ans et l'avenir devant moi..." déclare-t-il le regard vif.
La bombe médiatique tant attendue vient d'être lancée et elle explose bruyamment sur l'échiquier politique. Sharon vient de clouer le Likoud au pilori.
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Jeudi 10 novembre 2005, l'aube vient de se lever sur Tel-Aviv. Il est 5h40 du matin.
[...]
La victoire est surprenante, historique. Pour la première fois, "un Marocain," Amir Péretz, devient le chef du Mapaï, le leader d'un grand parti qui fut dirigé par les piliers de l’État juif : Ben Gourion, Lévy Eshkol, Golda Meir, Moshé Dayan et Shimon Pérès. Cette dernière figure légendaire perd une fois encore les élections. Ce leader israélien, né en Pologne avant la Deuxième Guerre mondiale, a été successivement, depuis soixante ans, député, ministre de la Défense, chef des travaillistes, chef de la diplomatie, et Premier ministre, mais n'a jamais gagné grâce aux élections. Et pourtant, il est toujours le grand favori dans les sondages... Pérès, quatre-vingt-deux ans, vient de subir sa plus grande défaite et tout semble s'écrouler autour de lui. Humilié et ulcéré, il exige une révision des résultats, une enquête sur d'éventuelles fraudes et falsifications de bulletins de vote. Cela frise le mélo et la parano ! Shilon Pérès est mauvais perdant, mauvais joueur. Il ne sait pas quitter l'arène avec dignité, dans l'honneur.
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7 août 2005, une semaine seulement avant le retrait de la bande de Gaza, coup de théâtre : Benjamin Netanyahou, ministre des Finances, démissionne du gouvernement avec fracas. L'adversaire principal de Sharon au Likoud lance une bombe en secouant l'échiquier politique et économique et défie Sharon...
[...]
Pour certains observateurs, il s'agit "d'un véritable coup de poignard dans le dos qu'il avait porté à Sharon ! "
[...]
Netanyahou avait soutenu Sharon sur toute la ligne et avait approuvé le retrait, il lui a même accordé un budget de deux milliards de dollars.
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Sur les dossiers brûlants du Proche-Orient, les deux hommes ont rapproché leur position mais leur optique demeure différente sur la marche à suivre. Pourtant, ils ont connu des batailles et même combattu "corps à corps" contre les Arabes... Chirac, lieutenant, contre les Fellaghas pendant la guerre d'Algérie, et Sharon, capitaine de paras, lançant des raids contre les fedayins dans la bande de Gaza et en Cisjordanie.
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Le sommet de Charm el-Cheikh est accueilli avec enthousiasme à Washington et dans les capitales européennes. Une semaine plus tard, Sylvain Shalom, le chef de la diplomatie israélienne, est reçu à L’Élysée après avoir longtemps été boycotté par Jacques Chirac. Lors de cet entretien qui se déroule "dans un climat positif," une dépêche de l'AFP tombe : "Attentat à Beyrouth contre Rafic Hariri ! " L'ancien Premier ministre libanais a été tué dans l'explosion avec plusieurs de ses collaborateurs et gardes du corps. Chirac est blême de colère. Il vient de perdre brutalement un ami très cher, un milliardaire qui fut souvent son visiteur de weekend. Jacques Chirac le rencontrait fréquemment et lui avait décerné, en avril 1996, les insignes de grand-croix de la Légion d'Honneur...
La filière syrienne est flagrante... L'attentat contre Hariri suscite chez Chirac de vives réactions. Il changera complètement d'attitude à l'égard de la Syrie d'Assad et mènera, avec les américains et au sein de l'ONU, une bataille diplomatique sans précédent pour faire toute la lumière sur la mort d'Hariri et s'opposer à la présence de la Syrie au Liban.
A Jérusalem, on apprécie beaucoup et Sharon décide d'accepter l'invitation de la République française de se rendre prochainement à Paris.
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Dans la bataille politique, les intrigues du pouvoir et la guerre entre généraux, Yahalon est vaincu aux points. Il en subit les conséquences fâcheuses et paie pour sa droiture et son intégrité.
Sharon nomme donc Dan Haloutz, chef d'état-major de Tsahal, qui s'installe dans les locaux modernes, au quatorzième étage d'une tour fortifiée, située au cœur de Tel-Aviv. C'est la première fois qu'un ancien chef de l'aviation, pilote de F16, est nommé à ce poste. Ces prédécesseurs, tous plus jeune, étaient des "bérets rouges" comme Sharon.
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Sharon en veut profondément à Chirac. Son dernier hommage à Arafat l'a profondément irrité. Tous les honneurs de la République française au "terroriste palestinien" dépassent l'entendement.
La mort d'Arafat met fin à un duel acharné qui avait débuté lorsque Sharon, alors en uniforme et coiffé d'un béret rouge, avait eu, dans son collimateur, "l'homme au keffieh..."
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Le surlendemain, une immense manifestation a lieu à Tel-Aviv, qui rassemble plus de 150 000 personnes de gauche, venues approuver la politique du Premier ministre : "Sharon, nous sommes tous avec toi ! Tu es le sauveur de la nation..." Ce sont les mêmes manifestants qui, vingt-trois-ans plus tôt, avait hurlé : "Sharon assassin ! Sharon démissionne ! Rentre chez toi ! Retourne dans ton ranch ! " Les temps changent et les slogans aussi.
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Ariel Sharon ordonne d'éliminer le chef spirituel du Hamas, le cheick Ahmed Ismail Yassin. Le 22 mars 2004, ce paralytique en chaise roulante est tué par des missiles lancés par hélicoptères. Il était le responsable direct d'une série d'attentats. La mort brutale de Yassin provoque un déchaînement de colère dans le monde musulman et un désaveu de la part des pays occidentaux. Les membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont condamné l'attentat et, grâce au veto américain, Israël échappe de peu à une sévère résolution à son encontre. En effet, seul le président Bush justifie le droit d'Israël à se défendre contre des actes terroristes.
Trois semaines plus tard, le 17 avril 2004, Abdel Aziz Rantisi, le nouveau chef du Hamas, connaît le même sort que Yassin et trouve la mort dans l'explosion de sa voiture. C'est la panique au sein des militants du mouvement islamique et tous entrent dans la clandestinité. Sharon marque des points. Sa popularité grandit et les critiques à son égard deviennent moins sévères.
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Sharon, limité dans ses manœuvres en raison d'une coalition intransigeante et fragile, appelle un vieil ami pour sortir de l'impasse... Shimon Pérès, reconduit à la tête du parti travailliste, entre dans le gouvernement. Il vient de célébrer en grande pompe son quatre-vingt-deuxième avec les Grands de ce monde. Les deux vieux routiers se retrouvent pour mettre sur rail leur nouveau plan.
Ils sont la même génération et se connaissent de longue date. Ils se respectent et s'estiment depuis que Ben Gourion avait pris en affection le jeune officier Ariel Scheinerman, au point de lui donner un nouveau nom hébraïque : "Sharon..."
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[...]
"Vous n'aimez pas ce mot, mais je vais le prononcer clairement : nous devons mettre un terme à l'occupation ! Oui ! L'occupation est néfaste pour Israël ! "
On tend l'oreille... Ces propos sont bel et bien prononcés par le tonitruant général baroudeur, Ariel Sharon et non par les leaders de l'extrême gauche israélienne...
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Dans la Moukkata de Ramallah, des documents sont saisis par les paras israéliens et les agent du Shin Beth. Ils prouvent que Yasser Arafat est bien le commanditaire principal des actes terroristes.
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"Je souhaite offrir aux Palestiniens ce que personne n'a offert à ce jour. Ni les Turcs, ni les Britaniques, ni les Égyptiens, ni les Jordaniens, n'ont offert la possibilité de créer un Etat palestinien sur la rive occidentale du Jourdain ! "
Cinquante-trois ans plus tard, Sharon ferme la boucle ! Des propos stupéfiants de la part du représentant du Likoud et de la droite irréductible. Ils feront date.
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Pour la première fois depuis la création de l’État d'Israël, deux anciens généraux s'affrontent dans une campagne électorale. Ehoud Barak, le Premier ministre sortant, un "faucon" représentant la camp travailliste et toute la gauche, et Ariel Sharon, ancien travailliste devenu homme de droite et chef incontesté du Likoud.
[...]
Le 6 février 2001, la victoire de Sharon face à Barak est écrasante et fait l'effet d'une bombe. Elle paraît inexplicable et bouleverse les esprit en Israël et à travers le monde.
[...]
Après avoir été écarté des commandes Sharon revient triomphant sur la scène politique, mais le grand vainqueur dissimule ses émotions.
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Dix jours seulement après sa nomination, Sharon se retrouve dans l'obligation d'accompagner Netanyahou à Wye River, dans le Maryland, pour négocier avec Arafat un nouvel accord. Le général baroudeur qui a lancé la chasse contre le chef de l'OLP et l'avait chassé de Beyrouth se trouve en face de lui. Jamais, il n'aurait imaginé, même dans le pire cauchemar, rencontrer l'homme au keffieh et négocier avec lui paix et coexistence, en lui offrant une partie de Eretz Israël, la Terre du peuple juif.
La présence de Sharon aux côtés d'Arafat stupéfie l'opinion israélienne mais prouve surtout qu'Ariel Sharon commence à changer.
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