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Critiques de Frédéric Brusson (17)
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(dés)amour

"Parlez-moi d'amour, redites moi des choses tendres, votre beau discours,  mon coeur n'est pas las de l'entendre" chantait Lucienne Boyer dans les années 30.

Frédéric Brusson, lui, nous livrerait plutôt  la version des Rita Mitsouko "les histoires d'amour finissent mal en général".

Ce recueil de Nouvelles et Textes courts nous parle donc d'amour.

Ah ! L'amour...

Amour de l'autre.

Amour des autres.

Amour filial.

Amour de la nature.

Amour fou.

Amour partagé.

Amour déchiré.

Amour perdu.

Amour charnel.

Amour sourires.

Amour larmes

Amour amer.

Amour à mort.

Mots du coeur. Mots du corps.

Maux du coeur. Maux du corps.

Livrés sans concessions par la plume sombre de l'auteur.

L'écriture est belle, peut être trop triste pour un lecteur qui croit aux belles histoires d'amour, romantiques et passionnées.

Si je dois donner un conseil pour cette lecture, allez-y par petites doses. Un texte entre deux lectures plus importantes. Ne soyez pas glouton, savourez. C'est plus poivre et piment que sucre et miel mais c'est bon...

Quant à Frédéric Brusson, je lui glisse ce message : La prochaine fois que tu dessines un coeur , oublie la flèche qui le brise...

Et pour terminer en chanson, je me souviens de Piaf qui chantait merveilleusement "L'hymne à l'amour".







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Une histoire d'O

Quand on perd quelqu'un de proche, on voit la vie différemment, chaque jour, au gré du temps qui passe, le deuil est une épreuve, une étape par lequel chacun réagit en suivant son coeur, l'amour des siens est primordial, tout semble alors paralysé, les blessures longues à cicatriser si elles le seront, un jour ...



Dans cette nouvelle de Frédéric Brusson, tout est à l'épuration des séquences, la narration baigne dans un climat tout en pudeur, tout en délicatesse pour décrire les tourments de personnes en quête d'un second souffle, d'une nouvelle raison de rebondir et de trouver un sens nouveau à la vie, pas de pathos, l'importance des silences respectées, de l'espace.



A chaque jour ses regrets avec les souvenirs de la perte, ces réminiscences, les traces laissées sont autant de témoignages que le vide se fait encore plus sentir, devant la douleur incommensurable, il est des forces mentales à puiser dans ses réserves, trouver un refuge dans lequel trouver sa place, combattre la solitude amplifiée depuis, ressentir la présence de l'autre, sans dévoiler la trame de cette histoire d'O, à ne pas confondre avec le roman érotique de Pauline Réage, j'admire toujours la facilité de l'auteur à aborder des thèmes essentiels de l'existence, surtout quand celle-ci prend des tournures chaotiques, sonder les tourments psychologiques de ses personnages souvent isolés des autres, comme dans une bulle, la nature sauvage ici évoquée s'invite alors dans un ballet de vie et de mort, avec ses risques et périls, l'empêchement de s'exprimer avec des moyens du bord, les cris de désespoirs succèdent les déséquilibres intérieurs, ces esprits déchirés par le malheur venu frapper à leur porte, un jour.



Dans cette affliction désormais quotidienne, l'auteur distille un climat de torpeur envoûtante, la lente agonie de ses personnages, cette impuissance à affronter et à traverser le désert, les sentiments de l'un contrastent avec ceux de l'autre, le temps est un allié pour apaiser et panser autant que faire se peut ce poids de l'absent, il s'engage alors une lutte introspective, heurter sa conscience par des gestes rassurants et répétitifs, donner un semblant de normalité quand la nuit n'est pas synonyme de pleurs étouffés, l'isolement est parfois un échappatoire, des chapitres courts pour alterner passé et présent, l'emploi du Je, tout concourt à pénétrer au coeur de l'intimité du personnage principal en proie aux affres de l'angoisse, de l'inconnu du lendemain, de la réaction de l'autre, appréhender l'endurance de l'effort physique comme un catharsis temporaire, la mélancolie du temps qui passe, comme un peintre des mots, les tableaux se dessinent pour composer les vestiges d'une vie en miettes, il y a un moment pour vivre et revivre ...



Sensibilité de tous les instants, cette longue escapade dans les rouages psychologiques se traduit par des actes d'une folle audace, le déni initial laisse la place à une acceptation, une envie démesurée de croire, de colmater les brèches, d'éviter de sombrer définitivement, personne n'est épargnée, les séquelles sont vives, sur le fil du rasoir, entre deux précipices, pile ou face, les personnages arriveront-t-ils à renverser le cours du destin, à vaincre le chagrin immense et faire de l'exil forcé une libération nouvelle, un printemps à venir de tous les champs du possible ?



Rien n'est jamais écrit d'avance, dans les gestes et les mouvements ralentis par le processus du deuil en cours, le lâcher-prise, les remords et les larmes doivent couler, se servir de ses armes disponibles comme le courage, le travail et l'occupation tout azimuth, l'esprit est le centre névralgique qui régit tout, la mécanique du coeur est une machine complexe, les scientifiques se penchent depuis la nuit des temps pour en explorer toutes les facettes, l'auteur en propose une variation sur un sujet universel, une plume qui subliment les instincts naturels et les sentiments contrariés, la confirmation d'une belle plume après ses quatres premiers livres, le guérisseur des maux par les mots n'a pas fini de nous surprendre.



Toujours, encore, à jamais, une nouvelle fulgurante pour approcher au plus près des personnages, comme une caméra qui virevolterait en permanence tout en n'oubliant pas l'essentiel, les non-dits qui en disent long, ces silences indéchiffrables criant leur détresse, dans la douceur des vents qui murmurent dehors, dans le vacarme des vagues s'échouant sur les rivages, dans la nuit étoilée sans fin, Une histoire d'O est le récit de personnages en dérive sur un radeau de fortune, sauront-il passer du monochrome d'une vie qui se consume à vitesse grand V pour retrouver les couleurs d'antan ?



A noter encore une fois la très belle couverture de Brian Merrant qu'on ne présente plus avec ses romans et désormais un illustrateur de talent, celle d'Une histoire d'O fait honneur à ce qui vous attend dans cette nouvelle auto-éditée de Frédéric Brusson.
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(dés)amour

J'en ai lu des mots et des maux  mais là je n'ai pas de mots pour en parler tellement l'émotion est si intense.

Merci d'avoir partagé ces écrits qu'ils soit douloureux ou heureux, ta plume ma envoûté tel un vaudou ensorcelant mes sens. Et surtout prendre son temps pour apprécier ces textes

J'en suis ressorti bouleversé.



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Les heures sombres

Les heures sombres (de Frédéric Brusson), c'est un récit où la vague et son reflux s'entremêlent, se répondent. La vague avance brutalement et submerge, le reflux retient, tire, ramène vers l'état d'équilibre des forces.

La vague, c'est l'histoire de Camille avant, Camille qui aime, Camille qui va tomber et vivre les heures sombres. Le reflux, lui, commence maintenant. Les moments se répondent, font écho, les deux forcent s'opposent et se complètent dans ce récit.



Les heures sombres, c'est un court roman que j'ai lu en deux fois. C'est qu'il est fichtrement bien écrit. C'est que malgré quelques deux ou trois petites choses qui m'ont fait lever le sourcil, il est entré en moi (taratata) dès la première page. C'est d'une très belle écriture, sans trop en faire toutefois, que l'histoire de Camille nous parvient. C'est simple, c'est beau, ça fait nécessairement écho à un moment de notre vie et ça emporte comme une vague.



C'est de la belle littérature contemporaine.
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Les brumes assassines

Je dois dire que l'auteur m'a soufflée avec ce roman. L'histoire démarre comme une intrigue, un drame se prépare, ou a été commis. Au fil des pages je me suis posée beaucoup de questions jusqu'à ce final qui m'a laissée sans voix, complètement retournée.



- "Vous ne pouvez pas savoir ce que ça fait de se sentir mort, d'être une coquille vide, un truc inutile, un condamné."



L'amour avec un grand A, la mort et la vie sont les thèmes de cette histoire. La construction du roman m'a beaucoup plu. Il me semble que l'auteur se révèle être de plus en plus à l'aise avec l'écriture et son style se perfectionne de mieux en mieux.



- "Claire se colle contre moi et nous ne bougeons plus. Je passe un bras autour de ses épaules. Ce geste ne veut pas dire qu'elle m'appartient (on n'appartient jamais à quelqu'un). Ce geste signifie que je suis là pour la protéger, que je suis un refuge."



J'ai été mise à mal et mal à l'aise, mais, que ferions-nous devant cette réalité qui malheureusement touche de plus en plus de personnes… Je n'en dis pas plus et si vous souhaitez encore plus apprécier cette histoire ne lisez pas la quatrième de couverture (ce que je fais régulièrement) on en apprécie d'autant plus le déroulement de cette portion de vie. Un récit d'une grande qualité littéraire que je recommande bien évidemment. Le petit plus une couverture magnifique.
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Les heures sombres

Comment vous expliquer que ce récit est une merveille. L'auteur nous parle d'amour. Le premier amour, le début d'une vie à deux, puis à trois… L'amour inconditionnel qui perdurera malgré tout. L'amour sexe. L'amour haine. L'amour perdu. L'envie puis le désir et l'amour qui revient. L'auteur nous donne la voix de Camille pour nous conter cette histoire en deux temps aujourd'hui et "avant". J'ai beaucoup aimé la transition au milieu du roman. J'ai surligné pas mal de passage mais finalement je n'en donnerais aucun ici, ce serait dévoiler les instants, les temps, les heures sombres de cette histoire. Je ne peux que vous conseiller vivement de lire ce très beau texte indépendamment du style de lecture que vous aimez. C'est aujourd'hui le quatrième récit que je lis de cet auteur et à chaque fois il me transporte. Il se lit vite mais l'intensité des mots ne peut que vous toucher.
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Une histoire d'O

Cette nouvelle est pleine de belles et intenses émotions, comme sait si bien les écrire et décrire l'auteur.

Après avoir lu plusieurs nouvelles de Frédéric, je retrouve avec grand plaisir sa plume si délicate sur des sujets lourds de la vie. Le couple, l'amour, la vie à deux, puis à trois, un deuil, vivre toujours… Un lieu magique au bord de la mer, l'air vivifiant, l'eau apaisante, une vue magnifique et peut être que le renouveau sera au rendez-vous.

Quelques trente pages qui se lisent facilement mais intensément, le sujet est toujours délicat. Pour ceux qui ne connaissent pas encore l'auteur et pour ceux, aussi, qui l'ont déjà lu n'hésitez pas à rejoindre ce couple dans cette nouvelle. Le plus : une très belle couverture.
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Les heures sombres

A chacun de ses romans ou recueils de nouvelles, je ne cesse de vibrer, de ressentir cette sensibilité hors norme d'un auteur qui jongle avec les mots comme le clown avec ses boules, c'est comme de retrouver un ami, un confident des peines et des souffrances, de partager avec lui des choses et d'autres de la vie, ces petits caprices du destin qui peuvent nous bousculer dans les cordes voire basculer dans un gouffre sans fin, de saisir l'essence de l'humain dans toutes ses diversités, prenons l'histoire de Camille par exemple, cette jeune mère de famille de deux enfants a vu son existence prendre une tournure radicale, un jour, partagez avec elle ses heures sombres ...



Comme l'aspirateur qui sert à dépoussiérer, pourrait-on appliquer la thérapie des maux de l'existence par des mots ?



L'auteur n'en est pas à coup d'essai, après ses variations de l'amour dans son touchant recueil (dés)amour "Une pépite qui vous fera découvrir ou rédécouvrir le mot AIMER !", Betty "Une nouvelle courte mais intense, à lire et à découvrir pour toucher au coeur des émotions humaines !!!" et Regards: Ou les désarrois amoureux de Paul Benjamin "Une nouvelle réussie, émotions garanties !!!", encore une fois bluffé par l'art de pénétrer au coeur des émotions, l'âme se nourrit de ces péripéties de l'existence, dans l'insouciance et le bonheur, dans la douleur et le vide abyssal d'un quotidien morne et d'une tristesse infinie, ne vous trompez pas, ce n'est pas seulement une histoire déchirante qui est proposée, c'est surtout le portrait d'une femme blessée, comment se remet-on des épreuves, quelle solution reste-t-il quand on n'a plus rien à quoi s'accrocher, avant de jeter la pierre parce que Camille n'est pas si mal infortunée au regard de ceux qui vivent dans l'ombre, après avoir connu le bonheur gravé avec un grand B pendant que d'autres n'auront peut-être pas assez d'une vie pour ne vivre qu'un ersatz, force est de constater, chacun sa croix et son cheminement, celui de Camille est bouleversant à plus d'un titre, à vous de faire votre propre opinion, aucun pathos ni sensiblerie téléphonée, tout est dans l'alternance entre le présent et le passé, dans cette zone floue et de toutes les interrogations, l'auteur dévoile progressivement la face cachée et comment les promesses d'une famille respirant la joie et passion contagieuse vont s'assombrir et tomber dans une spirale de tous les dangers.



"Parfois, la vie est d'une douceur infinie"



Avec beaucoup de tact et de pudeur, l'auteur compose les notes pour écrire une symphonie mélodieuse du temps des regrets, dans les souvenirs heureux et mélancoliques, des rémanences surgissent pour heurter le quotidien, c'est l'histoire d'une femme confrontée à ses démons intérieurs mais aussi le parcours attendrissant pour trouver sa place dans un monde qu'elle ne reconnaît plus, une quête identitaire, tiraillée entre deux feux, la vie ne fait pas de cadeaux selon l'adage qui se vérifie une fois de plus ici, un personnage en plein désarroi et doute existentiel, parfois l'on pourra déceler cette contradiction et complexité propre à l'être humain, dans les visages neutres tourbillonnent mille et une pensées, reste à savoir lesquelles pourront trouver le chemin vers le chemin de l'espoir, pour rebondir et donner de nouvelles couleurs dans une chute annoncée, tant qu'il subsiste une once d'espoir, le réveil risque d'être éprouvant, l'amertume dégage alors toute sa saveur particulière, dans les habitudes et toujours cette intolérable vérité, parfois, quelque fois, on est loin de s'imaginer que la route du destin peut tourner, pour le meilleur et le pire ...



"Le pire est de ne plus se sentir femme"



Encore une fois, oser c'est faire le premier pas, provoquer le destin, l'amour est intemporel, l'instant magique est éphémère mais elle s'inscrit durablement dans les synapses, au gré du temps qui passe, dans le coeur des émotions et des épreuves, dans ce chaos qui peut nous précipiter irréversiblement, il est des leçons de courage et de renoncer à une forme d'abandon, l'auteur ne fait jamais preuve de sensationnalisme ou d'overdose émotionnelle, tout est subtil, délicat pour sentir les nuances qui viennent frapper, insidieusement et inexorablement, à la porte.

Dans l'état de fébrilité et de dépendance affective, les cicatrices sont vives et toutes les volontés du monde peinent à s'ouvrir un coeur meutri, j'ai été littéralement été touché par Camille, une personne anonyme parmi des millions d'autres, dans son périple tourmenté, saura-t-elle trouver la force suffisante pour s'arracher aux affres du destin ? Dans la multitude et la complétude, tout reste possible mais à quel prix ?



Toujours cette exigence dans l'économie de mots pour saisir directement le sens, pour trouver cette résonance et cette mélodie du coeur qui restera à jamais comme l'épicentre de tout être être humain comme le moteur de nos émotions, ces petits clins d'oeil pour la passion dévorante des livres, des auteurs et de la lecture, des références culturels bienvenues au milieu du marasme intérieur dans lequel évolue Camille, cette dichotomie dégage un effet tragique dans cette espérance et cette sphère familière à nos yeux, le potentiel de chacun, la générosité, la compassion sincère et véritable envers autrui pour soulever des montagnes, comprendre c'est savoir et l'inverse l'est aussi.



Auto-édité, Les heures sombres prolonge le travail d'un auteur pour toucher au plus près des émotions humaines, sans fioritures, une plume pleine d'empathie et lumineuse, soufflant le chaud et le froid pour mieux en savourer toute la palette des états d'âme propre à chacun, dans la romance comme dans l'altruisme du personnage principal, dans l'affectivité et la violence des sentiments refoulés, dans la nuit obscure et des heures sombres, ce quatrième roman de Frédéric Brusson est un coup de coeur à lire et à méditer !!!

❤️
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(dés)amour

La plupart des nouvelles et textes courts composant ce recueil avait déjà fait l'objet d'une publication sur un réseau social bien connu.

Suite à la demande de plusieurs personnes de tous les réunir, l'auteur a finalement franchi le pas pour nous donner sa définition de l'amour sous toutes ses formes et particularités en publiant (dés)amour.



A l'issue de la lecture de toutes ces nouvelles, l'importance de prendre son temps pour en apprécier toutes les subtilités et nuances, toutes les couches qui inévitablement se défloreront, ne pas aller plus vite que la musique, de bien s'imprégner de chaque moment d'émotions qui surgira à chaque page, immanquablement, à la dernière qui s'intitule symboliquement Te laisser partir, je me suis senti vidé, émotionnellement parlant, estomaqué par la beauté dégagée à travers tous les mots, par ce florilège de sentiments profonds qui a fini par bondir et exploser dans tous les coins de ma tête, il est inhumain de ne pas ressentir quelque chose, de se reconnaître à travers la voix qui à la première personne, qui à la troisième pour se poser en observateur d'elle, de lui, du couple, toutes les variantes et autres variations autour du thème universel de l'amour, de la déchirure liée à la rupture, au deuil, à la séparation, le poids de l'absent, le poids du passé, le présent qui vacille dans ses fondations, le futur qui se limite ... au présent, les souvenirs qui fusent comme des aigreurs à l'estomac ou des banderilles dans l'esprit chaviré et dévasté par la tournure des choses, l'auteur sait manier les mots pour en donner des saveurs palpables, des senteurs aiguisé ou sur un ton mordant, une plume tantôt joyeuse et légère, tantôt triste et grave à faire pleurer dans les chaumières, jamais il n'use ni n'abuse de grosses ficelles pour lamenter, faire pitié tous les personnages qui ne cesseront jamais de tracer leur route, apprendre à consommer avec modération ou sans filet de protection, j'aimerai juste féliciter Frédéric Brusson d'avoir su amplifier les choses simples et élémentaires de la vie, à commencer par l'amour.



"Aimer c'est savoir dire je t'aime sans parler" (Victor Hugo)



La sensation de sillonner dans une réalité tangible et aussi dans une autre dimension, celle qui vous fait voir 36 chandelles, c'est aussi le nombre de nouvelles et textes courts de (dés)amour, chacune et chacun vous transporteront dans le temps, dans l'espoir et la mélodie des regrets, les prismes de l'amour dans toutes les barrières possibles, l'auteur sait émouvoir, toucher la corde sensible, donner dans l'emphase voire l'ironie désabusée de la difficulté d'être, de s'affirmer, de se réaliser par des variables qui ne cessent jamais de mettre des bâtons dans les roues, dans la douleur diffuse, dans la peine incommensurable, au milieu des pleurs comprimés et étouffés, la vie et la mort mènent une danse endiablée de tous les instants, rien n'est jamais définitivement acquis, un grain de poussière, le mauvais hasard, la malchance, un peu plus un peu moins, les ondes positives et négatives qui s'entrechoquent dans un ordre tout sauf logique, le coeur qui s'effrite morceau par morceau, impitoyablement, impossible de rester de marbre ou de ne pas ressentir des sentiments douloureux, inhumain de ne pas éprouver des émotions contrastées et irrémédiablement proche des personnages, l'empathie est immédiate, aimer son prochain c'est compatir aussi, d'être là même en son absence, en sa place laissée vide mais néanmoins réservée à son égard, l'alternance entre les textes propose justement d'instiller le chaud et le froid, de s'en inspirer et expirer tout à la fois, c'est puissant, cruel parfois, débordant comme un torrent aussi, c'est magique souvent, des petits bribes d'existence, des non-dits qui sont révélateurs, des moments de plaisirs extatiques énivrant, il y a cette proximité dans les regards, dans le miroir de l'autre, dans l'observation des gestes, chaque mot jouant un rôle essentiel dans la représentation divine de l'instant, parfois la nouvelle tient presque d'une scène d'une pièce de théâtre, être figé ou personnifié par les sentiments qui les minent ou au contraire les rend tout autre, incontrôlable et comme dans un état secondaire, des fantômes qui errent dans des couloirs sans but ni espoir possible.



"La plus belle phrase d'amour est dite dans le silence d'un regard"



A travers toutes ces nouvelles, certaines parlent d'amour contrarié, d'amour aveugle, d'amour désespéré, l'absence de l'autre, le silence qui prend insidieusement et graduellement une place dans le coeur, dans l'esprit, le destin compliqué qui unit et désunit les êtres, qui les fait rencontrer ou pas, au bon moment et au bon moment, le temps qui se dilue irrésistiblement, comment trouver ou provoquer le hasard, la providence viendra-t-elle frapper sous vos fenêtres pour peu que l'on vous exhorte à la patience, à la sagesse ? Ou faut-il faire laisser ses pulsions naturelles prendre le dessus, briser les tabous pour assouvir ses désirs et ses plaisirs ?

La plupart de ces nouvelles verra se retrouver des personnages récurrents, quelques années après, de l'eau a coulé sous les ponts, des petits clins d'oeil, des regrets ou des perspectives nouvelles s'inviteront-ils dans la projection ou vers un horizon nouveau ?



"On ne peut pas écrire IL sans L, c'est pourquoi IL ne peut vivre sans ELLE"

"L'amour est l'état où le bonheur d'une autre personne est indispensable au vôtre" (Robert A. Heilein)

"Les âmes-soeurs se reconnaissent par leurs vibrations"



Comme les chutes et dénouements de romans à suspense, dans toutes les nouvelles et celles composant (dés)amour ne font pas exception, la construction se base sur des fulgurances laisse très peu de marge de manoeuvre au lecteur à voir venir, il peut douter, émettre des hypothèses sur les pistes énoncées mais il sera toujours pris au piège du tourbillon de la vie qui maîtrise les impondérables, les inattendues voire le choc qui vous rendra toute chose.



Brillant, inventif, si je reconnais certaines variations littéraires sur le thème de l'amour, la plume de l'auteur, sa simplicité qui dépasse de loin les espérances de trouver son pied d'appui pour se catapulter dans une délicieuse et sensible ode à l'amour, dans cette spirale infernale qui propulse ou regresse, aimer c'est apprendre à souffrir aussi, souffrir c'est aussi une étape indispensable avant de pouvoir prétendre donner au mot amour toutes les lettres de noblesse ou dans son expression la plus pure qui soit.



Roman auto-édité, premier livre d'un auteur inspiré et talentueux, Frédéric Brusson, un poète des mots qui conjugue la beauté du phrasé et l'humanité de ses personnages, leurs sentiments et leur fragilité, cette compassion qui se retrouve dans son écriture, la certitude de ressentir un ballet d'émotions et de précieuses thématiques universelles et éternels, c'est juste et sincèrement un coup de coeur pour toutes ces nouvelles, inutile de distinguer du lot plutôt l'une que l'autre, la vie est belle et encore plus avec toutes ses imperfections et les ... directions qu'elle peut prendre.



(dés)amour de Frédéric Brusson Page Auteur est une pépite qui vous fera découvrir ou rédécouvrir le mot AIMER !

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(dés)amour

(Dés)amour

Frédéric Brusson

170 pages

Sorti le 18/04/2018

Auto-édités



Un recueil de petites histoires sur l’amour, mais pas que, tout dépend de votre regard, de votre vision de la vie.

Je peux vous dire que j'ai été enveloppée d’une douceur, d’une sensibilité incroyable pendant cette merveilleuse lecture.

Je me suis dit, un homme qui parle de l’amour, ça va être un peu fade, il va vouloir nous charmer avec des mots bateaux. Mais non, rien de tout ça, j'ai découvert un homme qui sait aimer, qui sait en parler et qui a dû souffrir.

Une écriture empreinte de poésie, d’une sensibilité à fleur de peau, qui parle de l’amour dans tous ces états et éclats.

Que l’on soit jeune ou vieux, beau ou laid, riche ou pauvre, sain ou malade, noir, blanc, jaune ou vert, on a tous besoin d’un amour pour grandir, s’épanouir, rêver et vivre pleinement.

Mais pour cela, il faut savoir écouter, comprendre, apprécier chaque instant, chaque moment que l’on nous donne.

Je me suis retrouvée dans certaines histoires, il y a un peu de toi, un peu de moi, beaucoup de nous dans ces merveilleuses nouvelles.

Je suis passée par l’amour à l’état pur, le simple amour, l’amour aveugle, l’amour sacrifié, l’amour désir, l’amour torride, l’amour fusion, l’amour présent, passé, l’amour osmose, l’amour silence, l’amour unique, l’amour à travers le temps…

Je vais voir l’amour différemment maintenant, je ne vais plus lâcher la main, me laisser guider sur le chemin de cette magnifique aventure qu’est l’amour. Mon cœur sera toujours plein, de mots tendres, de rires, de compréhension, d’écoute et de protection pour ne pas me perdre sur ce chemin de l’amour.

Ouvrez vos yeux, ouvrez votre cœur et vous serez heureux.

Merci énormément Frédéric pour cette fabuleuse lecture.

A savourer.



Résumé



Ce recueil nous parle d'amour sous toutes ses formes : passionnel et magique, sombre ou lumineux, triste, physique, mort et parfois si vivant.



(dés)amour https://www.amazon.fr/dp/B07CCH6B9R/ref=cm_sw_r_cp_apa_i_mE2eBbHGWXG1V



Dorénavant, vous pouvez retrouver mes chroniques, et celles d'autres personnes, sur le blog : http : //lepharelitteraire-blog.e-monsite.com
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(dés)amour

Sortir de ses lectures de prédilection et s’aventurer vers des sentiers remplis d’émotions, ne m’est jamais facile.

J’ai trouvé ces nouvelles bouleversantes, on y retrouve la douleur, la tristesse, l’absence, le manque, la mélancolie, l’amertume, la souffrance et la douleur ; mais aussi le bonheur, la sensualité, la passion, les rires, les plaisirs de la vie à deux ou en famille. Ce cocktail de sentiments se trouvent dans chacun de tes récits, emprunts de beaucoup de sensibilités. Tu décris l’Amour ou les amours avec un grand A, mais aussi leurs déchéances. Le choix des mots et la puissance d’expression m’ont procurée de l’empathie et beaucoup de troubles lors de mes lectures ; principalement, Laura, Les leçons de piano, 5 jours pour vivre et Le vieux.

Mon ascenseur émotionnel n’a eu de cesse de naviguer dans les différents d’étages au fil des ressentis, tout au long de ma lecture. Heureusement, bien équipée de mouchoirs, j’ai choisi de te découvrir au calme, pendant des vacances afin d’encaisser ce tourbillon émotionnel. Je n’ai pas pu enchaîner tes nouvelles comme les chapitres d’un polar, d’un thriller ou d’un roman d’espionnage. Il m’a fallu des pauses…J’ai pris beaucoup de plaisir à te lire et te félicite pour cet ouvrage que je qualifie de magnifique.

Je te remercie pour ta gentillesse et nos échanges 😊 Je lirai également Betty lors de sa sortie.


Lien : https://www.facebook.com/les..
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Les heures sombres

Un livre qui m'a laissée profondément perplexe. On y retrouve Camille, une jeune femme qui a perdu l'amour de sa vie et qui poursuit sa vie comme elle le peut avec ses deux enfants.



Sincèrement, j'ai eu l'impression de lire du néant. Tout est terriblement désespérant et, même si j'ai bien conscience que cela devait servir à appuyer l'idée de destruction, cela restait difficile à lire.



D'un point de vue narratif, l'écriture est à mon sens pauvre. Il s'agit d'une suite d'énumérations, dans chaque phrase. Tout le livre est calqué sur ce modèle, le rendant malheureusement monotone. Le prénom de Camille doit être répétée deux cent cinquante mille fois, sans jamais qu'un synonyme ne soit vraiment utilisé.



Très étrange, la scène surgie de nulle part en plein milieu de l'histoire, qui tombe dans la vulgarité pour nous renvoyer tout de suite après dans l'univers gorgé de morosité.



Quant à la fin, elle était vraiment très attendue...
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Betty

C'est une histoire courte mais intense ! J'ai adoré !

Cette nouvelle est suivie d'une autre nouvelle encore plus courte mais tout aussi captivante !
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Les heures sombres

Les heures sombres raconte la vie amoureuse de Camille. Sa rencontre avec Antoine, leur coup de foudre, leur amour, leurs enfants et puis sa disparition à lui et sa déchéance à elle. L’histoire se déroule sur deux périodes. Avant avec Antoine, le bonheur à l’état pur, l’amour comme on aimerait tous le connaître et le drame, la vie qui s’écroule, Camille qui s’effondre. La seconde période se passe cinq ans plus tard et se déroule dans l’autre sens. Camille est au fond du trou, s’occupe de ses enfants tout en regrettant parfois de les avoir mis au monde et puis telle une fleur, Camille se rouvre au monde, aux autres et à elle-même.



Camille m’a touchée, l’auteur a choisi les mots justes pour que je sourie les yeux pétillants aux instants de bonheur, et laisse échapper plusieurs larmes pour le reste. Je me suis terriblement retrouvée dans ce personnage de Camille, ça m’a remuée, ça m’a fait mal, ça m’a aussi (re)donné de l’espoir pour le futur, l’envie d’y croire de nouveau. J’ai eu l’impression d’avoir été aimée le temps de lire ce roman, d’avoir compris ce que ça voulait réellement dire et j’ai souffert aux côtés de Camille. C’était rassurant.



Merci à celles et ceux qui m’ont convaincue de lire Fred même si le sujet et le genre ne sont pas ma tasse de thé.

Merci à Fred d’avoir posé des mots sur ce qui ronge, je pense, beaucoup de gens – hommes et femmes. Je m’y suis retrouvée, pari réussi donc.
Lien : https://surlestracesde.wordp..
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(dés)amour

Cet été j’ai lu du polar sur la plage. J’ai pris beaucoup de plaisir, mais je ne saurai plus te dire où j’étais précisément pendant leur lecture. Par contre, j’ai lu (dés)amour et là, je me souviens très bien où je me trouvais à chaque fois que j’ai dégusté quelques unes de ces histoires. Sûrement moins grand public que le thriller, ce recueil de poésies pures m’a touché, les histoires m’ont émues et c’était comme si l’auteur s’etait adressé à moi, à chaque fois, en plein dans le mille, en plein cœur. Bravo !
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(dés)amour

L'amour sous toutes ses formes...

L'amour avec un grand A, l'amitié, le désir, la tendresse, la passion, le coup de foudre, la folie, ... Autant de mots pour un sentiment que l'on peut décliner à l'infini.

De belles histoires, empreintes de mélancolie, écrites avec passion et beaucoup de sensibilité.



Il y en a pour tous les goûts, avec de la tendresse, du chagrin, de la passion, de la tristesse, de l'espoir. Certaines sont enflammées, ardentes, d'autres plus calmes et tristes. Certaines vont feront pleurer, d'autres sourire parfois, mais aucune ne vous laissera de marbre.

Celles qui parlent de la maladie, le deuil, l'absence ont fait écho en moi et m'ont beaucoup touchée.



C'est l'histoire d'un ami, d'un proche, d'un voisin. Des histoires banales, des tranches de vie racontées avec pudeur et finesse. Vous vous retrouverez certainement dans l'une d'elles.



Une belle écriture, un style que l'on reconnait déjà, des émotions, de beaux sentiments et beaucoup de réalisme.

Des textes à lire et à relire sans modération.



J'ai passé un agréable moment même si j'ai souvent pleuré comme une madeleine.

A découvrir sans attendre.


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(dés)amour

Frédéric nous a habitués, nous lecteurs et passionnés par les mots à lire du romantique, du mélancolique, de la tristesse et de la joie aussi, de l’Amour, beaucoup d’Amour sous toutes ces formes, le tout avec une plume qui s’affine de texte en texte. Pour le connaître un peu, je sais qu’il en a encore sous le pied et nul doute que dans l’avenir il nous comblera de récits toujours plus poignants et émouvants. Recueil, roman, publications, qu’importe pourvu qu’il écrive encore et encore, tant que l’envie et le besoin seront de la partie, nous serons comblés de le lire.

Dans ce recueil, on passe du sourire aux larmes, de la joie à la tristesse, d’un rictus aux yeux embrumés. On a le cœur qui s’emballe, comme ses personnages qui ne cessent d’être portés par des histoires d’un réalisme à nous couper le souffle. Ces tranches de vie nous appartiennent toutes ou en partie, cela en est parfois déroutant. Et si nous aussi, on se retrouvait dans pareilles situations, confrontés aux mêmes événements, aux mêmes choix, aux mêmes injustices… Que ferions-nous pour garder espoir, pour ne pas baisser les bras, pour continuer d’aimer, pour croire encore en la vie ? Autant de questions abordées par l’auteur qui tente de nous éclairer avec un angle tout à fait personnel. Il met « des mots sur des maux », il le fait bien et moi, ça me plaît.

Je pense que je pourrais vous parler de chacun de ces textes pendant des heures, tant ils trouvent écho en moi, mais ce serait vous priver de votre propre plaisir.

Il faut que vous sachiez que ces 180 pages sont remplies d’une mélancolie contagieuse, mais qu’il est bon pour le lecteur de se projeter dans ces histoires. Est-ce que l’on fait ce qu’il faut au quotidien pour profiter de chaque moment avec l’être aimé ? Et que faire face à des situations où tout semble être parfait en apparence, où tout peut sourire un jour et vous échapper le lendemain ? Affronter toutes les injustices imposées par la vie qui peut en un claquement de doigts, tout vous retirer, comme ça, sans prévenir.

Je ne suis pas surpris d’avoir aimé ce recueil tant j’aime la sensibilité de l’auteur. Cette source d’inspiration qu’est la mélancolie pour Frédéric, je la connais aussi, je m’en inspire à travers ce genre de lecture, en écoutant mon chanteur préféré, en repensant au passé, à mes choix, mes réussites, mes échecs…

Je vais même profiter de cette chronique pour remercier Frédéric pour les émotions qu’il met dans chacun de ses textes, pour la justesse des sentiments qu’il décrit à travers ses personnages et enfin pour l’homme qu’il est, avec ce côté profondément humain qu’il cache derrière des failles qui le rendent tellement vrai.

J’ai hâte de le lire de nouveau et vous invite à découvrir rapidement sa plume.

On en parle dès que vous l’aurez lu !


Lien : http://www.chroniquesauscalp..
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