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Citations de Gabriel Joseph de Lavergne Guilleragues (35)


« Je me souviens pourtant de vous avoir dit quelquefois que vous me rendriez malheureuse : mais ces frayeurs étaient bientôt dissipées, et je prenais plaisir à vous les sacrifier, et à m'abandonner à l'enchantement, et à la mauvaise foi de vos protestations ».
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Considère, mon amour, jusqu'à quel excès tu as manqué de prévoyance. Ah, malheureux! Tu as été trahi, et tu m'as trahie par des espérances trompeuses.
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Gabriel Joseph de Lavergne Guilleragues
Ces fonctions à la cour, qui n'occupaient Guilleragues que pendant le trimestre d'hiver, ne nuisaient pas, tant s'en faut, à ses fréquentations mondaines. A la ville ou à la campagne, il est de la compagnie d'élite qui se retrouve chez Gourville, Coulanges, Brancas, le duc de Richelieu, La Rochefoucauld, et qui rassemble Mme de La Fayette, Mme de Sévigné, Mme Scarron, Mme de Thianges, et des écrivains comme Boileau et Racine, avec bien d'autres dont Guilleragues évoquera mélancoliquement le souvenir dans une lettre à Mme de La Sablière. Dans cette société, Guilleragues est un plaisant respecté, redouté même pour ses bons mots, dont feront les frais aussi bien des gens du monde tels que Grignan ou Coulanges qu'un écrivain comme Pellisson, dont Guilleragues disait, selon Mme de Sévigné écrivant à sa fille le janvier 1674, qu'il "abusait de la permission qu'ont les hommes d'être laids". Ce ton volontiers satirique n'est pas pour surprendre de la part de l'auteur des Lettres portugaises.
(Guilleragues par lui-même)
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Je ne sais pourquoi je vous écris, je vois bien que vous aurez seulement pitié de moi, et je ne veux point de votre pitié; j'ai bien du dépit contre moi-même, quand je fais réflexion sur tout ce que je vous ai sacrifié : j'ai perdu ma réputation, je me suis exposée à la fureur de mes parents, à la sévérité des lois de ce pays contre les religieuses, et à votre ingratitude, qui me paraît le plus grand de tous les malheurs...
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Gabriel Joseph de Lavergne Guilleragues
A Constantinople comme à Paris, pourtant, Guilleragues s'attache avant tout aux devoirs de sa charge. Les dépêches qu'il envoie, tant à ses deux ministres de tutelle, Affaires étrangères et Marine, à Paris, qu'aux autres , ambassadeurs de l'Europe orientales et aux consuls, témoignent de cette application, même dans les affaires secondaires, à plus forte raison dans les circonstances où de grands intérêts sont en jeu.
Celle qui l'occupa le plus ne touchait qu'au protocole, mais il est vrai que les questions de protocole avaient encore plus d'importance à l'époque en Orient que dans les cours occidentales. Il s'agissait du "sofa" : pour défendre les intérêts du "commerce" et de la "Religion", l'ambassadeur avait besoin d'une audience du grand vizir. Mais en même temps, des instructions formelles lui enjoignaient de ne l'accepter qu'avec les honneurs accordés aux ambassadeurs antérieurs à Nointel, à savoir un siège à la hauteur de celui du vizir, sur l'estrade appelée sofa. Or la personnalité du vizir, Kara Mustafa, personnage à la fois brutal et hésitant, rendait la négociation très difficile.
(Guilleragues par lui-même)
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Gabriel Joseph de Lavergne Guilleragues
C'est de cette époque, celle où Guilleragues se trouve secrétaire des commandements chez le duc de Foix (1666-1669 environ), que date toute son oeuvre proprement littéraire. Sans doute n'est-ce-pas un hasard. La belle littérature était à l'honneur chez le duc, puisqu'on y faisait représenter à grands frais (...) les tragédies de Racine. Guilleragues, qui prenait part à ces divertissements, trouvait en Racine non seulement un maître dans les belles-lettres, mais l'exemple d'un succès mondain obtenu grâce à celles-ci.
(Guilleragues par lui-même)
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Gabriel Joseph de Lavergne Guilleragues
Guilleragues n'a guère parlé de ses origines dans les écrits que nous avons de lui. Il n'en était pas moins fier : "Il était honnête homme, dit de lui l'abbé de Choisy, à cela près que, né gascon, il voulait toujours que l'on fît cas de sa naissance, dont il importunait impitoyablement tous ceux qu'il trouvait moyen d'en informer." Elle était effectivement des plus honorables, du même ordre que celle des Secondat de Montesquieu, auxquels la famille était d'ailleurs apparentée. Tant du côté du père, Jacques de Lavergne, vicomte de Guilleragues, que de la mère, Olive de Mullet, les ancêtres appartenaient à la noblesse de robe depuis plusieurs générations.
(Guilleragues par lui-même)
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Vous m'avez consommée par vos assiduités, vous m'avez enflammée par vos transports, vous m'avez charmée par vos complaisances, vous m'avez assurée par vos serments, mon inclination violente m'a séduite, et les suites de ses commencements si agréables et si heureux ne sont que des larmes, que des soupirs, et qu'une mort funeste, sans que je puisse y porter aucun remède.
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Adieu, il me semble que je vous parle trop souvent de l'état insupportable où je suis : cependant je vous remercie dans le fond de mon cœur du désespoir que vous me causez, et je déteste la tranquillité, où j'ai vécu, avant que je vous connusse. Adieu, ma Passion augmente à chaque moment. Ah ! que j'ai de choses à vous dire !
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Gabriel Joseph de Lavergne Guilleragues
Mais si le succès des Lettres portugaises explique que Guilleragues soit devenu secrétaire du cabinet dans des conditions très favorables, puisque un "brevet de retenue" lui en garantissait la revente au prix de cent cinquante mille livres, l'obtention de cette charge suffit à elle seule à expliquer la discrétion dont lui-même et ses amis devaient envelopper la paternité des Lettres de la prétendue religieuse. Même à l'époque où le Roi n'était pas encore tombé dans la grande dévotion, il n'aurait pas été convenable que son secrétaire privé passât publiquement pour l'auteur d'une oeuvre où la religion n'était pas traitée avec un respect particulier.
(Guilleragues par lui-même)
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Adieu, je n’en puis plus. Adieu, aimez-moi toujours ; et faites-moi souffrir encore plus de maux.
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Quoi ? cette absence, à laquelle ma douleur, toute ingénieuse qu’elle est, ne peut donner un nom assez funeste, me privera donc pour toujours de regarder ces yeux, dans lesquels je voyais tant d’amour et qui me faisaient connaître des mouvements, qui me comblaient de joie, qui me tenaient lieu de toutes choses, et qui enfin me suffisaient ? Hélas ! les miens sont privés de la seule lumière qui les animait, il ne leur reste que des larmes, et je ne les ai employés à aucun usage, qu’à pleurer sans cesse, depuis que j’appris que vous étiez enfin résolu à un éloignement, qui m’est si insupportable, qu’il me fera mourir en peu de temps.
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Pourquoi faut-il qu'il soit possible que je ne vous reverrai, peut-être jamais? M'avez-vous pour toujours abandonnée? Je suis au désespoir, votre pauvre Marianne n'en peut plus, elle s'évanouit en finissant cette lettre. Adieu, adieu, ayez pitié de moi.
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Cependant il me semble que j’ai quelque attachement pour des malheurs dont vous êtes la seule cause : je vous ai destiné ma vie aussitôt que je vous ai vu, et je sens quelque plaisir en vous la sacrifiant. J’envoie mille fois le jour mes soupirs vers vous, ils vous cherchent en tous lieux, et ils ne me rapportent, pour toute récompense de tant d’inquiétudes, qu’un avertissement trop sincère que me donne ma mauvaise fortune, qui a la cruauté de ne souffrir pas que je me flatte, et qui me dit à tous moments : cesse, cesse Mariane infortunée, de te consumer vainement, et de chercher un amant que tu ne verras jamais, qui a passé les mers pour te fuir, qui est en France au milieu des plaisirs, qui ne pense pas un seul moment à tes douleurs, et qui te dispense de tous ces transports desquels il ne te sait aucun gré. (p.12-13)
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J’ai bien du dépit contre moi-même quand je fais réflexion sur tout ce que je vous ai sacrifié : j’ai perdu ma réputation, je me suis exposée à la fureur de mes parents, à la sévérité des lois de ce pays contre les religieuses, et à votre ingratitude, qui me paraît le plus grand de tous les malheurs. Cependant je sens bien que mes remords ne sont pas véritables, que je voudrais du meilleur de mon cœur avoir couru pour l’amour de vous de plus grands dangers, et que j’ai un plaisir funeste d’avoir hasardé ma vie et mon honneur : tout ce que j’ai de plus précieux ne devait-il pas être en votre disposition? (p. 40)
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Mais il n’importe, je suis résolue à vous adorer toute ma vie, et à ne voir jamais personne, et je vous assure que vous feriez bien aussi de n’aimer personne. Pourriez-vous être content d’une passion moins ardente que la mienne? (p. 15)
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On est beaucoup plus heureux, et on sent quelque chose de bien plus touchant, quand on aime violemment, que lorsqu'on est aimé.
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Une fin tragique vous obligerait sans doute à penser souvent à moi, ma mémoire vous serait chère, et vous seriez, peut-être, sensiblement touché d’une mort extraordinaire, ne vaut-elle pas mieux que l’état ou vous m’avez réduite? Adieu, je voudrais bien ne vous avoir jamais vu.
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Il est vrai que j’ai eu des plaisirs bien surprenants en vous aimant […] (p. 49).
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Vous m'avez consommée par vos assiduités, vous m'avez enflammée par vos transports, vous m'avez charmée par vos complaisances, vous m'avez assurée par vos serments, mon inclination violente m'a séduite et les suites de ces commencements si agréables et si heureux ne sont que des larmes, que des soupirs et qu'une mort funeste, sans que je puisse y porter aucun remède.
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