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4/5 (sur 8 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 02/01/1984
Biographie :

Gabrielle de Lassus Saint-Geniès est poétesse, docteur en histoire de l’art et écrivain.

Après des études d’histoire de l’art en Sorbonne et à la Sussex University de Brighton, elle effectue un doctorat à l’École pratique des hautes études au cours duquel elle est résidente à la Maison française d’Oxford.

Elle poursuit ses recherches sur l’art britannique et européen du XIXe siècle, les représentations mystiques, allégoriques et héroïques de la femme et s’intéresse plus particulièrement à la symbolique botanique.

Poétesse, Gabrielle de Lassus Saint-Geniès a remporté le 1er prix du concours de poésie de la Faculté Catholique de Paris en 2005. Elle publie le 16 novembre 2017 son recueil de poésie ‘Hortus Conclusus, Les Litanies du Jardin‘ aux éditions Erick Bonnier.

Habitant à Paris, elle travaille actuellement pour diverses sociétés publiques et privées en faisant du conseil culturel et éducatif. Elle est nommée chef de la scolarité et ingénieur de recherche à l’École nationale des chartes de mai 2014 à juin 2017.

son site : http://laplumedeloiseaulyre.com/
page Facebook : https://www.facebook.com/gabrielle.delassussaintgenies
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Source : http://laplumedeloiseaulyre.com/?page_id=223
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Bibliographie de Gabrielle de Lassus Saint-Geniès   (4)Voir plus

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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
La plupart de mes amies avaient une mère. Pas moi. C'est pourtant elle qui m'avait donné la vie, le 16 mars 1799, dans un bourg anglais du Kent, à Tunbridge. Les filles élevées par leur père sont toujours un peu differentes de celles qui ont bénéficié d'une mère durant leur enfance. Elles sont plus indépendantes, plus curieuses, plus autonomes, comme des papillons qui seraient sortis de leur chrysalide plus tôt que les autres. Mon père, John George Children, gentleman de la science, à qui le papillon Childrena childreni avait été dédié, m'avait un matin montré un papillon en me disant qu'une femme ne devait jamais rester une chrysalide : elle devait faire craquer I'enveloppe de sa personnalité, déployer ses ailes, s'envoler, s'épanouir et émerveiller le monde. À l'époque où l'on apprenait aux filles à coudre, à danser, à savoir tenir un foyer j'ai été éduquée à concevoir des herbiers, à faire valser le nom des fleurs, à suivre des conversations sur la chimie et à connaître l'orientation des constellations. J'ai souffert de ne pas avoir un seul souvenir de ma mère, Hester Anna Holwell, morte en 1800 de complications de grossesse, au moment où l'Angleterre devenait le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande par l'Union Act.
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Mrs Atkins ferma les yeux et fit une grimace qui me glaça : « L'amour ne sert à rien qu'à souffrir. Il ne ramène pas les morts à la vie, il ne ramène pas les bateaux aux ports ni l'eau dans I'amphore qui s'est brisée. » Je me tus. Le désespoir de cette femme était épouvantable. Il eut fallu une âme de saint pour l'attendrir tant la douleur avait fini par pétrifier son coeur. La source de ses larmes s'était tarie, sa volonté s'était orientée vers un seul but : le néant et l'oubli dans le laudanum qui provoquait des léthargies apaisantes en vidant son corps de la substance de sa conscience.
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Écrit entre juin 2017 et janvier 2018, L'Anglaise d'Azur est un livre mystérieux qui a surgi dans mon existence comme une vague bleutée riche d'inspiration. De la vie d'Anna Atkins peu d’archives subsistent sinon quelques lettres, quelques témoignages, ses dessins, ses planches d'herbier et ses milliers de cyanotypes dont la beauté fascine tous ceux qui les contemplent. Quand Anna Atkins rédige en 1853 les Mémoires de son père, le savant John George Children, elle conclut son ouvrage avec une pudeur de femme toute victorienne en affirmant qu'elle s'est volontairement effacée de cet ouvrage, sauf exception, afin que ses sentiments filiaux ne trahissent pas l'hommage rendu à son père bien aimé.

Plus de 150 ans après, j’ai décidé d'écrire sur sa vie en ramassant la plume qu'elle avait fait tomber quand il s’agissait d’elle et de la tremper dans l'encrier de la fiction biographique, en rendant à mon tour hommage, modestement mais passionnément, à cette fille de scientifique, à cette femme artiste et pionnière de la photographie. Si la Science a été un fil directeur non négligeable dans L’Anglaise d Azur, c’est bien l'Art qui gouverne ce récit, en aidant à imaginer des faits réels de façon vraisemblable. J'ai pour cela moi-même réalisé plusieurs centaines de cyanotypes botaniques durant l’été 2017 afin de comprendre la démarche artistique et intellectuelle d’Anna Atkins.

Puisse cet ouvrage contribuer à défendre la mémoire de cette femme courageuse en rappelant ce que le monde de la photographie lui doit.

Ars gratia Artis.

Gabrielle de Lassus
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La passion de la botanique était telle que, chose admirable, grâce à un accord passé entre les amirautés française et britanique, le blocus entre la France et l'Angleterre fut exceptionnellement interrompu pour laisser passer des bateaux chargés de roses et de boutures de Kew. Elles avaient été envoyées par Kennedy, le spécialisre anglais de la culture des roses, à l'impératrice Joséphine. Cette dernière, qui raffollait d'horticultute, avait fait acclimater des plantes exotiques dans son domaine de la Malmaison en souvenir des jardins luxuriants de son enfance à la Martinique. Durant ces mêmes guerres napoléoniennes, en 1807, l'Institut de France ne craignit pas de décerner un grand prix à Humphry Davy, montrant ainsi que I'amour de la science était capable de dépasser l'aveuglement des conflits armés.
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Réel objet de méditation, la nature nous renvoyait le reflet de notre propre grandeur et de notre propre déchéance par sa naissance, sa croissance et sa disparition. De la chenille au papillon, dll papillon à la poussière, du germe à la plante, de la plante à la graine, la force de vie et la force de mort s'affrontaient inégalement : quand l'une croyait avoir remporté la victoire, l'autre la supplantait en faisant remonter la sève dans les lys en dormance ou en faucardant l'angélique après son ultime floraison. Les arbres, eux, veilleraient toujours sur nos destinées.
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Parfois l’œil du tigre fait reculer le tir
Du chasseur étonné par sa subite flamme,
La Beauté que j'avais entendue dans mon âme
Sembla s'être incarnée, me faisant réfléchir.

En cette lueur adolorée de ton œil
Je contemplais des paysages byzantins,
L'or des icônes adorées qui se recueillent
Au rythme calme d'un repli azuréen.

Elle révéla soudain le feu de son savoir,
Me montrant toute l’étendue de son empire,
Ses nefs armées, sa gloire, son art, ses pouvoirs,
Par delà ta chair où son orage se mire.

Engendrant de nouveaux désirs, les expliquant,
Étant en elle-seule parole et action,
Elle manifesta sa loi pure et son sang,
Principe d’union, principe de communion.

Beauté rend féal celui qui va noblement ;
Elle ordonne et obéit, maîtresse et servante,
A la fois première, égale et se soumettant
Aux ordalies qu'elle murmure et qu'elle chante.

Refuge du Bien, demeure de l’harmonie,
Eternelle et irréelle consolatrice,
Elle convoque et réveille l’être meurtri,
Faisant taire la bouche en y posant son lys.

Entre, entre donc dans ce jardin dévoilé
Qui s'inclinera d'un geste sur ton passage,
Et cueille les fruits qui te seront révélés
Dans l’Hortus conclusus fragmenté de ces pages.
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Platane
Platanus occidentalis

Platane, en ton sein l'on a versé tant de pleurs,
L'on a gravé tant de serments et tant de leurres,
que celui qui t'écorcerait verrait mille âmes,
Toi, blanc comme lumière, toi gris comme larme.
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Ces botanistes, entomologistes et artistes qui observaient jour et nuit les détails les plus infimes de la nature, vouaient une admiration au genre "femelle", qu'il soit végétal ou animal. Il considérait la femme comme étant nécessaire à l'équilibre de l'univers.
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J'ai choisi l'art, les plantes, l'amour et l'amitié pour seule et humble nation en réfléchissant sur ce que l'invention révolutionnaire de la photographie pouvait apporter à la connaissance.
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On dit que c'est moi qui ai créé le premier livre de photographie. En vérité, je cherchais surtout à appliquer les prodigieuses possibilités de la photographie à la science botanique.
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