AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Gaspard-Hubert Lonsi Koko (70)


Tous les ingrédients étaient en train d’être réunis consciemment par les uns, et inconsciemment par les autres, pour que cette mégapole puisse s’embraser. Des pyromanes s’activaient avec cynisme dans l’ombre, pour ensuite se transformer au grand jour en pompiers. Les crimes finiraient par profiter à ceux qui tiraient les ficelles, après avoir éliminé au passage les opposants les plus gênants et emprisonné les journalistes trop enclins aux critiques à l’encontre du régime qui était en place. Un lien, peut-être involontaire, existait entre les manipulés, en l’occurrence les hommes en uniforme, et les manipulateurs, à savoir les voyous en “abacost”. Pour quelle raison ? Et surtout pour quelle finalité ?
Commenter  J’apprécie          00
En effet, la ville de Kinshasa fut envahie par plusieurs centaines de militaires en arme. Le saccage dans les rues de la capitale zaïroise, notamment dans les principaux axes, constitua le premier motif des opérations. Celui-ci permettraient aux “hiboux” de se distinguer, en parallèle des actions diurnes diligentées par des éléments armés qui étaient affectés à la Division spéciale présidentielle. Ils menaient des opérations de grande envergure à caractère intimidant, voire de la prise en otage de plus de 7 millions de personnes.
Commenter  J’apprécie          00
Cicéron Boku Ngoi raccompagna l’impressionnante citoyenne Mujinga Tshibola à son domicile, dans le quartier de Matonge, le fief des chanteurs comme Papa Wemba et le Commandant Dona Mobeti. Une sorte de Pigalle à la kinoise.
Commenter  J’apprécie          00
Les clients européens, dont les airs s’apparentaient à ceux des nazis, auraient très bien pu s’appeler Joseph Goebbels, Hermann Wilhelm Göring, Heinrich Himmler, ou Erwin Rommel. En tout cas, ces types ressemblaient à des monstres comme Adolf Eichmann, Josef Mengele, Rodolph Hess, Martin Bormann, Klaus Barbie, Rudolf Franz Ferdinand Höss, Martin Bormann…
Commenter  J’apprécie          00
En ayant comme référence le spectacle en cours au Bobongo, Kinshasa ressemblait complètement à la ville de Berlin en pleine débauche, mœurs qui préparèrent – de manière inconsciente pour les uns, mais délibérée pour les autres – la prise du pouvoir par Adolf Hitler et le Parti national-socialiste. À une différence près, en République du Zaïre, la dictature était déjà au pouvoir. Sauf si les nazis se trouvaient dans la capitale zaïroise pour apporter leur savoir-faire aux tortionnaires du maréchal Mobutu, ce dernier étant aussi appelé Mobutu SS.
Commenter  J’apprécie          00
Sur la piste, des filles presque nues, aux corps longilignes semblables à ceux des semblables à ceux des impalas, et des travestis aux longues jambes, des anges archanges fourvoyés, ainsi que des chattes de luxe dansaient sensuellement sous le regard admiratif de quelques Européens, à la mine patibulaire, dont les crânes étaient rasés. On se serait cru en Allemagne, dans les années 1930. Plus précisément au Himmel und Hölle, un ancien cabaret berlinois qui était situé non loin de l’Église mémorial Kaiser-Wilhelm. Le videur de cet établissement se déguisait en démon, tandis que les serveuses en anges.
Commenter  J’apprécie          00
La Conférence souveraine nationale aurait lieu sur la base des doléances qui avaient été faites à cet effet. Ce serait dans un climat de tension, de panique et de peur, alors que les travaux des assises stagnaient, que le président-maréchal Mobutu Sese Seko, après une réunion de concertation au Palais de Marbre à Kinshasa avec les représentants de l’Union sacrée, signerait l’ordonnance portant nomination de l’éternel opposant Étienne Tshisekedi wa Mulumba, mobutiste de première heure devenu dissident, au poste de Premier ministre.
Commenter  J’apprécie          00
Conscient de cette nouvelle donnée, c’est-à-dire la fin de la guerre froide, et très choqué par l’exécution de son ami dictateur roumain Nicolae Ceausescu, le ploutocrate en “abacost” finirait par organiser à contrecœur des consultations populaires en vue d’un grand débat national sur l’amélioration du système politique et du développement économique de la République du Zaïre.
Commenter  J’apprécie          00
La porte finit par s’entrouvrir sur l’impressionnant Bifos Munduki, son visage affichant la mine de papier mâchouillé. Ses yeux rouges se posèrent avec dureté sur les deux hommes qui se tenaient en face de lui. Assuré qu’il avait réellement affaire à July Cuivre, même s’il ne connaissait pas, a priori, le quidam qui l’accompagnait, il ouvrit la porte et s’effaça. La gestuelle corporelle qu’il exécuta s’accompagna d’une prière.
Commenter  J’apprécie          00
Suite aux grandes transformations auxquelles seraient contraintes les relations internationales à la fin de l’année 1989 avec l’effondrement du bloc de l’Est et la réorientation des politiques européennes d’aide au développement, désormais soucieuses de promouvoir la bonne gouvernance et le respect des droits humains, les Occidentaux estimeraient obsolète le rôle de la République du Zaïre comme rempart du capitalisme contre le communisme à la fois en Afrique centrale et orientale. Ainsi le maréchal Mobutu finirait-il par devenir un allié encombrant, voire pestiféré, au regard de l’opinion publique internationale.
Commenter  J’apprécie          00
On pouvait déjà s’attendre, dans les mois à venir, au durcissement du régime mobutiste. Ces prémices auraient pu en effet pousser les observateurs les plus prévenants à préfigurer la bestialité qui allait le caractériser quelques années plus tard. C’était donc dans l’atmosphère d’un mauvais casting, qui se déroulait sous les yeux des éléments français de la CRS, que les différents individus présents au Bobongo évoluaient – les uns comme acteurs et les autres en tant que spectateurs.
Commenter  J’apprécie          00
Le citoyen Ngwena se vit escorter par les deux armoires à glace. Le docteur risquait de ne pas être libéré de sitôt. Les brutes de la Division spéciale présidentielle, contrairement à la courtoisie, évidemment feinte, qu’avait affichée le major des Forces armées zaïroises lors de l’interrogatoire, ne se montreraient pas tendres. L’avenir du détenu était par conséquent incertain. Il valait mieux ne pas se retrouver dans sa situation.
Commenter  J’apprécie          00
Une voix diabolique, voire satanique ou luciférienne ? Cicéron Boku Ngoi réalisa soudain que le diable ne s’habillait pas que chez des grands couturiers européens. Il portait aussi la casquette Stetson, mesurait 1,75 mètre et avait la peau noire. Quelque part, en enfer, Satan devait être en proie au blues.
Commenter  J’apprécie          00
La complexité des relations entre les différentes populations des pays de la région des Grands Lacs africains a toujours tiré sa source dans les incessants conflits fonciers et dans la manifeste volonté de quelques minorités, notamment les Nilotiques et les Soudanais, d’imposer leur domination à la très grande majorité bantoue en vue de la création de l’empire Hima.
Commenter  J’apprécie          00
La Minuar, à l’époque forte de 2 500 Casques bleus, enregistrait sans réagir les meurtres politiques, l’importation massive d’armes et la propagande haineuse de différentes supports, notamment l’émission animée par Valérie Bemeriki sur la radio-télévision libre des milles collines.
Commenter  J’apprécie          00
L’attentat contre l’avion avait été une opération militaire, minutieusement préparée et froidement exécutée. Elle était restée secrète. Par ailleurs, l’armée rwandaise, même avant l’assassinat du président Juvénal Habyarimana, ne disposait pas de capacités nécessaires à monter une action de commando aussi parfaite.
Commenter  J’apprécie          00
Ils n’avaient nullement le besoin d’abattre une douzaine de personnalités, dont le président hutu du Burundi voisin, réagit l’ambassadeur de France. Au courant des faits et gestes de Juvénal Habyarimana, ils auraient pu sans aucune diffi­culté l’éliminer individuellement, par exemple sur la route bordée de bananeraies qu’il empruntait tous les jours pour rallier Kigali, à partir du camp présidentiel de Kanombé.
Commenter  J’apprécie          00
En réalité, la DGSE ne disposait pas de bureau fixe à Kigali, mais y effectue des “missions d’intervalle”, centrées sur l’action. Un détail s’avère quand même important. L’un des deux coopérants militaires français qui étaient assassinés le 7 avril dernier dans la capitale rwandaise habitait la “maison de l’agent”, connue à tort ou à raison comme celle d’un ancien correspondant de la DGSE.
Commenter  J’apprécie          00
Cicéron Boku Ngoi n’hésita pas à revenir à la charge. Il expliqua qu’un missile sol-air était, en théorie, d’emploi très facile. Mais qu’il fallait, pour vraiment toucher une cible, une certaine expérience opérationnelle. Des combattants du FPR disposaient de ce savoir-faire.
Commenter  J’apprécie          00
L’utilisation d’une telle arme ne pouvait que servir à signer le crime, ou à manipuler les gens. L’armée rwandaise ne dispose pas de missiles sol-air, alors que le FPR s’en est servi récemment pour abattre deux hélicoptères des FAR et, en octobre 1990, un avion de reconnaissance au-dessus de Kagitumba, dans l’extrême Nord.
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Gaspard-Hubert Lonsi Koko (14)Voir plus

Quiz Voir plus

Ne faut-il pas découvrir un nouveau Thriller ?

Nous conduit-il dans une littérature spécifique ?

Pas du tout
Non littéraire, mais addictif
Nouveau style
Oui, l'approche littéraire y est

4 questions
6 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *} .._..