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Critiques de Gaëtan Brixtel (10)
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Rabbit run

Un chien ? Trop gros et puis, il faut le sortir, quelque soit le temps.



Un chat ? Il prend trop de place aussi et il faut accepter qu’il griffe les fauteuils.



Et il faut s’en occuper de ces bestioles, être à leur disposition. C’est encombrant dans un studio, bruyant parfois.



Pourtant un animal, pour un jeune homme solitaire, à défaut de femme, c’est un gentil compagnon, qui ne parle pas trop.



Dans une animalerie, une gentille dame, c’est toujours gentil une vendeuse lorsqu’elle veut vous refourguer quelque chose, une gentille dame présente à notre narrateur un lapin. Pas n’importe lequel. Un lapin bélier au front têtu, aux oreilles tombantes, calme, docile, affectueux.



Si, si, un lapin peut se montrer affectueux. La preuve, lorsque le futur acquéreur le prend, Jeannot Lapin se niche dans ses bras.



Rectification : il ne va pas se prénommer Jeannot mais Gustave. C’est bien Gustave, cela sent le terroir, ça rime avec betterave…







Papa c’est pris d’affection pour Gustave qui est presque comme un gamin pour lui. Gustave possède sa cage, Papa lui a installé un parc tout autour pour que son lapin bélier puisse se promener, s’ébattre, comme s’il était en liberté. Parfois Adélie vient voir Papa, s’inquiète de sa santé. Lui il s’inquiète de Gustave, surveillant ses petites crottes noires, semblables à des olives desséchées.



Jusqu’au jour où…







Débutant dans la douceur, ce roman rose devient bientôt d’une noirceur torride.



Avec Gaëtan Brixtel, aucune nouvelle ne se ressemble, et pourtant il existe une continuité dans son œuvre. L’auteur nous plonge dans un quotidien, son quotidien, implacable. Peu de personnages dans ce conte animalier, mais une ambiance familiale qui peu à peu devient étouffante.



Il est simplement dommage que, obéissant à une mode non écrite que l’on retrouve dans les titres de films ou de romans, Gaëtan Brixtel ne nous offre pas un titre français mais emprunte à une manie de plus en plus prégnante d’intituler cette nouvelle, de l’affubler pourrais-je écrire, d’un titre anglo-saxon.



Je lui pardonne, car j’aime bien le style de Gaëtan Brixtel, son univers parfois décalé et pourtant situé dans un quotidien dans lequel chacun pourra se retrouver.



Mais il aurait pu donner comme titre : La course du lapin bélier à travers le studio… Un clin d’œil à Sébastien Japrisot.






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Rien de plus doux

Il n'y a rien de plus doux que la vie d'un jeune couple récemment marié et parents d'une adorable petite Rose. C'est ainsi que le monde extérieur voit la petite famille formée par Alice et Bastien. C'est ainsi que le couple a annoncé les deux nouvelles (mariage et naissance) sur les réseaux sociaux. Pour partager ce qui ressemble à s'y méprendre à une vie rêvée, qu'aucun nuage n'obscurcit.



Pourtant ce que Gaétan Brixtel pointe du doigt dans cette nouvelle parue dans la collection Noire Soeur de Ska éditeur numérique, c'est l'envers du décor, tout ce qui se trouve derrière la porte. Ce que les apparences ne dévoilent pas. Ce qui demeure de l'intime, du secret.



Et de secret, il est question ici. D'actes inavoués commis dans un passé lointain et récent à la fois qu'un "ami qui vous veut du bien" s'amuse à évoquer dans des mails non signés. Semant ainsi le doute, la peur, la jalousie, la souffrance, le désir de tuer pour en finir avec cette douleur insupportable.



Mais peut-être un week-end en famille, juste Bastien, Alice et bébé Rose, peut-il encore éviter le drame? Peut-être...



Ce que j'apprécie le plus quand je lis une nouvelle, c'est la capacité de l'auteur à nous emporter dans une histoire intense, en l'espace de quelques phrases, quelques mots même. Ce que Gaétan Brixtel maîtrise parfaitement. Il lui en faut peu non pas pour être heureux mais pour dresser un décor, distiller une atmosphère, conter une histoire sensible et terriblement humaine. Il lui en faut peu aussi pour y mettre fin. Une phrase lui suffit. Tout est dit. On peut souffler. Ou pas.
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Deux Heures à tuer

Dans la sphère littéraire des nouvellistes talentueux, Gaétan Brixtel trace son sillon, tranquillement, obstinément, malgré le rejet quasi systématique des lecteurs qui considèrent ce genre comme mineur, ou alors qui se tournent vers les valeurs américaines, supposées plus enrichissantes intellectuellement. Une erreur de plus quand on sait que souvent les pays anglo-saxons se réfèrent à l’un de nos meilleurs représentants, Guy de Maupassant.



L’univers de Gaétan Brixtel est intimiste et au fur et à mesure que Miss Ska (gloire à elle qui sait dénicher les talents hauts) nous invite à lire ses textes, il nous délivre ses angoisses, ses peurs, son stress, adaptés de son quotidien, fictif ou réel.



Deux heures à tuer ne déroge pas à son habitude de se mettre en scène narrativement via l’emploi de la première personne dans son environnement géographique. C’est lui et pas lui à la fois, comme si son double écrivait à sa place, ou le contraire. Comme s’il rédigeait les mémoires de son moi.







Le début de ce texte est fort et s’impose telle une image prégnante dans un contexte morbide. Le narrateur déclare qu’à la suite d’un entretien d’embauche avec une directrice des ressources (in)humaines en compagnie du maire, il tranche la tête de cette femme avec ses ongles, sous les rires de l’édile. Trop beau pour être vrai.



L’embauche n’est que fictive. Un rêve ou un cauchemar. Et en attendant de se rendre à la médiathèque, il se prépare. Il est midi et a donc deux heures à tuer. Alors il procède à ses petits rituels, presque comme des troubles obsessionnels compulsifs, sans oublier de prendre son cachet d’anxiolytique.



Puis il part pour la médiathèque en voiture, et connait des déconvenues, des agacements, des contrariétés qui n’arrangent ni son moral ni son comportement.







Deux heures dans la vie d’un jeune homme, c’est rien, c’est peu. Et c’est beaucoup aussi, car en deux heures, c’est fou ce que l’on peut faire et ressentir. J’ai écrit fou ? Oui, car en lisant cette nouvelle, je n’ai pu m’empêcher de penser, alors qu’il n’y a aucune corrélation, à la nouvelle de Nicolas Gogol : Le journal d’un fou.
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Le fils

Mais son esprit à Vincent Deschamps n’est pas très sain. Souvent il prend la clé des champs, au grand désespoir de ses parents.



Son père, fatigué, mais qui dissimule son état derrière un sourire. Sa mère qui rit en crescendo, mais c’est un faux rire. Ils font comme si… Comme si tout allait bien.



Quant à Vincent, il est bipolaire. Ce qui ne veut pas dire qu’il voyage du Pôle Nord au Pôle Sud, mais que son mental est changeant, passant sans prévenir d’un état volubile à celui de mutique, de la logorrhée joyeuse au bégaiement accablé, de souriant à triste, de la souplesse de l’acrobate à la raideur de l’arthritique. Un peu comme si un jumeau négatif habitait sa tête et son corps. Et c’est trop souvent que le négatif prend le pas sur le positif.



Il vit chez lui, a bien une copine nommée Adélie, elle a les pieds sur terre Adélie, mais ça se bouscule dans sa tête. Tellement qu’il préfère revenir chez les parents, dans un havre de refuge. Il ne récupère pas sa chambre transformée en lingerie, mais celle de son frère aîné. Et il lui passe par la tête des envies de scarifications, envies qu’il ne réfrène pas. Alors il lui faut des bandages, des pansements, il extériorise ainsi ses pulsations négatives. Il se marque comme un animal promis à l’abattoir.







Passant du Je au Il, comme si son « héros » se dédoublait, comme si le personnage était un prolongement de lui-même, Gaétan Brixtel déroule son histoire misérabiliste qui l’emmène dans un centre de miséricorde.



Car Gaétan Brixtel est un peu le double de ses personnages, il feint de trouver un partenaire de jeu, un partenaire d’histoire à raconter, se regardant dans le miroir de la vie.



A chaque fois, on se demande s’il n’est pas le protagoniste malheureux qui veut s’émanciper d’un traumatisme et en même temps il apporte une force au récit qui serait écrit par un autre que lui.



Une nouvelle psychologique qui se mue en introspection et que l’on pourrait rapprocher, mais non comparer, à La Nausée de Sartre et à La Tête contre les murs d’Hervé Bazin.



Une nouvelle intimiste qui fouaille le dedans de nous et de notre intellect. Gaétan Brixtel doit continuer à écrire, à évacuer ses pensées, sa détresse, et, pourquoi pas, prolonger ce besoin par un roman. Mais ce n’est pas une obligation.






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Le pari

Une nouvelle noire qui aborde un sujet malheureusement trop courant.



Mon avis :



Tout est dit dans le titre ou presque, reste à savoir quel sera l'enjeu ? Vincent craque pour Anne, une jolie brune. Alors qu'elle est abordée par Geoffrey le mec le plus en vue du lycée, il tente enfin sa chance après des mois d'hésitation et cette dernière accepte le rencard.



Pour plaire à la jeune fille, il faudra à Vincent un peu plus de témérité, un côté décalé et inattendu. Jusqu'où sera t'il prêt à aller pour obtenir un simple baiser.



L'auteur nous propose une vision de l'adolescence, quand on se sent vulnérable et en même temps invincible. Quand on peut être cruel juste pour une réputation, pour avoir son nom en haut de l'affiche. Juste pour rigoler...



A PROPOS DE L’AUTEUR



Fichtre ! Il faut se présenter. Après une belle carrière d'étudiant raté – notamment comme Illettré Moderne – Gaëtan Brixtel se découvre une vocation en devenant agent de bibliothèque par accident, et compte bien le rester avec l'aide de Dieu (ou de son conseiller en insertion). Il écrit des histoires depuis qu'il sait qu'on peut le faire. Sa première nouvelle publiée par le Village du Livre de Cuisery l'incite à penser qu'il ne perd pas complètement son temps. Il participe de temps à autre à des concours qui, hélas, renâclent un peu à l'odeur de joints et de cadavres en putréfaction. En 2014, il soumet une nouvelle aux éditions Ska, et – Ô miracle, Ô jour du seigneur ! – elle est acceptée. Bref, si vous entendez parler de lui, c'est purement par hasard...
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Bad Trip

Je remercie tout d'abord Jeanne Desaubry et les éditions Ska pour leurs confiances et le partage de ce service presse.

Une nouvelle dans la collection Noire Soeur (excellent jeu de mots) que je viens de découvrir et comme le résume très bien le titre, c'est vraiment un "bad trip", un mauvais délire de la part des protagonistes.

Nous avons Emeric et son ami Antonin qui ont pour mission de la part de la maman d'Emeric de faire sortir le chien pour la balade du soir. Ils vont en profiter pour se détendre un peu avec un petit délire au shit.

Qui aurait pu penser qu'une simple promenade du chien, qu'un joint un peu corsé et quelques champignons hallucinogènes entraîneraient cette sacré mésaventure ! En effet, Totor décide de s'enfuir et par mégarde avale les champignons interdits et voilà que le molosse délire et devient fou, prêt à attaquer. Ils sont enfumés, shootés mais parviendront quand même à sortir des griffes du chien au destin funeste.

Comment vont-ils faire désormais pour cacher ce crime ou du moins le faire passer pour un accident?Ça, je vous laisse le découvrir par vous même, je ne veux pas spoiler toute l'histoire.

Un style simple, bien écrit, une nouvelle facile à lire et à imaginer, merci Gaëtan Brixtel pour cette histoire qui sort de l'ordinaire. J'espère en découvrir d'autres...
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Bad Trip

Quatorze ans, c'est jeune, mais pour un chien, disons que c'est dans la moyenne.



Totor est mort ! Ce cri lancé par Hélène, la mère, refroidit la tablée. Moins que le clébard peut l'être à ce moment, mais quand même.



Alors, même s'il ne faut pas en parler à table, ce n'est ni l'heure, ni le moment, tout le monde en parle quand même. Bon chien Totor, qui s'était échappé. A quatorze ans, avoir des envies de fugue... Mais ce n'était pas la première fois.



Des battues avaient été effectuées, dans les petits chemins, à pied et en voiture, mais pas à cheval.



Et puis Totor a été retrouvé, aplati sur le bitume, les boyaux à l'air. Indécent. Mais qu'est-ce qui lui avait pris à Totor ? L'envie d'aller mourir loin de chez lui, de la maison de ses maîtres quoiqu'il ne fut pas esclave ? Des suppositions échangées, surtout par la mère.



Mais ce que n'avoue pas le narrateur, c'est que c'est de sa faute à lui que Totor n'est plus qu'une galette au goût de caoutchouc et de bitume. Et qui pourrait faire le joint entre la mort de Totor et lui Emeric et sa sortie vespérale et canine en compagnie de son ami Antonin ?







En réalité tout ne s'est pas déroulé exactement comme Emeric veut le faire croire. Et tout ça parce qu'Antonin et lui se sont amusés à jouer les herboristes en herbe et les myciculteurs débutants.



Une histoire au quotidien, dont on aimerait qu'elle ne se reproduise pas trop souvent, narrée par un jeune auteur qui a du chien et du mordant.






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Le pari

Il y a le ciel, le soleil et la mer...

Sauf qu'il fait nuit, que le ciel on ne le voit guère et que la mer on l'entend dans un ressac abrutissant.



Envisager un bain de minuit dans la mer de la Manche un mois de juin pluvieux et venteux, ce pourrait être une gageure. Pourtant c'est bien ce qu'ont décidé Anne et Vincent dans les dunes de Barneville sur les côtes du Cotentin. Peut-être espèrent-ils que les eaux soient réchauffées par la proximité de la Centrale de Flamanville toute proche.



Ils sont jeunes, ils sont beaux, surtout elle car lui est du genre malingre. Il a osé l'aborder la dernière journée de la Terminale, elle a accepté une séance de cinéma, de se revoir. Et les voilà affrontant le vent, elle agile comme un cabri, lui frissonnant, de froid et d'appréhension, se posant les questions existentielles propres à tout adolescent : comment embrasser une fille.



Un pari stupide, Vincent en est conscient, mais comment se rétracter et ne pas passer pour un idiot, un couard, voire plus.



Anne le tarabuste, lui promettant de l'embrasser s'ils se jettent tous deux à l'eau. Se jeter à l'eau, faut bien le faire un jour, mais pas dans une eau à douze degrés.



Mais Anne est persuasive, et Vincent se rend rapidement compte que la métaphore du sexe et de l'escargot n'est pas si galvaudée que ça. Et Anne qui lui demande d'enlever son slip, seul vêtement qu'il porte depuis qu'il a laissé son tee-shirt sur le sable, et qu'il aura le droit de lui enlever son maillot s'il la rattrape à la nage. Suffit de lui laisser dix secondes de battement.







C´est l´amour à la plage



Et mes yeux dans tes yeux...



Ah ses jeunes, qui se perdent dans le sourire d'une jolie fille. Il avait eu du courage Vincent d'oser aborder Anne, alors qu'elle venait de discuter avec Geoffrey, le beau gosse de l'établissement. Y'en a vraiment qui ne doutent de rien. Et si justement ce courage était payé en retour ?



Un épisode de la vie d'un adolescent pas encore aguerri aux subtilités de la nature féminine, et une jeune fille qui sait allier marivaudage et canulars.



Mais ce conte moderne est très sage par rapport à ce que certains imaginent et n'est qu'une extrapolation amusante, pas pour tout le monde je le concède, des farces normandes à la sauce du vingt-et-unième siècle.



Gaëtan Brixtel, un jeune qui nous parle d'aujourd'hui et peut-être d'une expérience personnelle, ce que je ne lui souhaite pas.






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Une odeur de brûlé

Le père au travail et la mère restant à la maison, n’ayant rien d’autre à faire que de s’occuper du lavage, du repassage, du nettoyage, de l’entretien, de préparer à manger et s’occuper des gamins, est une image qui longtemps s’est incrustée dans les idées et les mœurs.



Peu à peu, ce statut change, s’intervertit, et l’homme participe un peu plus à la vie familiale et s’investit dans l’éduction de ses enfants. Certains vont même à devenir père au foyer, s’occupant de tout, telle la bonne fée du logis, son épouse n’ayant plus qu’à enfiler ses chaussons avant de passer à table en rentrant du travail.



Vincent est aux petits soins pour le nouveau-né. Un petit Timothée qui a eu bien du mal à quitter le ventre maternel. Agathe, la parturiente primipare a souffert, le père aussi d’ailleurs, n’entrant dans la salle d’accouchement qu’à reculons.



Mais le plus dur est fait, il ne lui reste plus qu’à s’occuper de monsieur Bébé. Lui donner le biberon, pas le sein, on n’en est pas encore arrivé là, le changer, le cajoler, mais également passer l’aspirateur, traquer le moindre bout de commencement de début de fragment d’embryon de petit peu de pas grand-chose de morceau de poussière.



Cette situation, Vincent et Agathe ne l’ont pas délibérément choisie. Vincent est maniacodépressif, considéré comme handicapé, vivant avec des cachets à ingurgiter. Au début, tous deux étaient un peu perdus, mais il a bien fallu qu’Agathe reprenne son travail à la bibliothèque.



Dès qu’un petit pet de travers secoue Bébé, Vincent à tendance à s’affoler et téléphone à sa femme, quitte à la déranger.



Le pire arrive quand Bébé Timothée est atteint d’une crise de diarrhée, et Vincent est rapidement débordé.







Gaétan Brixtel joue avec les situations comme s’il avait vécu ce genre d’épisode. Il narre ce qui perturbe Vincent comme si lui-même avait été confronté à ce problème. Une histoire prise sur le vif, presqu’un reportage de ces nouveaux pères qui seuls doivent affronter des problèmes que les femmes, sans qu’elles aient été préparées à les résoudre, parviennent à dénouer sans pour autant s’affoler. Enfin pas toujours.



Ses nouvelles sont empreintes d’un réalisme troublant, jouant sur les situations du quotidien, sans forcer le trait et sans emprunter à des genres comme le fantastique. Un peu comme un témoignage pris sur le vif.



Au fil de ses nouvelles, Gaétan Brixtel s’affirme comme un nouvelliste de talent, dans le droit sillage de Guy de Maupassant, de Maurice Level, de Marc Villard, pour ne citer que quelques-uns des meilleurs représentants Français, mais dans un registre nettement plus intimiste.
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Justice pour tous

Dès les premières lignes, nous sommes, nous lecteurs, plongés dans le bain de la confidence. Le narrateur se dévoile, peut-être dans l’optique d’une rédemption. Et il en a des choses à dire, ce narrateur, des révélations pas vraiment en sa faveur, mais cherche-t-il vraiment une absolution ?



Il a vingt six ans, mais professe à l’encontre de l’alcool une addiction qui engendre une nouvelle période de chômage, la troisième. Son père lui conseille d’arrêter de s’enfiler les petits (et les grands aussi d’ailleurs) verres, mais contrit le narrateur continue. Il est vrai que son père vieillissant en a déjà eu sa dose avec ses filles, plus vieilles que le narrateur, et qui ont goûté à tout et au reste. Dans l’idée d’en dénoncer à leurs enfants les effets néfastes ? Pourquoi pas, on ne parle jamais mieux que de ce que l’on connait et les affres par lesquelles on est passé.



Le chômage, l’alcool, l’alcool, le chômage… Une spirale infernale… Et en plus il est écrivain, mais est-ce un métier ?







Non, le narrateur ne veut pas déplaire à ses parents, il aimerait en se regardant dans la glace voir devant lui le visage d’un type bien. Car ses parents sont vieux, même s’il en parle avec un certain cynisme.



Dans le salon, Papa est installé dans son fauteuil avec le journal, mais en réalité il dort ; Maman allongée sur le canapé, couverte d’un plaid. Avec le feu allumé dans la cheminée ; un confortable crématorium.







Et pour mieux vous faire comprendre par quels avatars, quelles angoisses, quelles tentatives de viol, quelles régurgitations dues à des mélanges confinant au petit chimiste amateur, à quelles provocations il est confronté, il se déballonne (normal après un ballon de bière) et s’épanche. Pour mieux se comprendre, mieux se donner les moyens intellectuels, s’imprégner les neurones d’arrêter de fréquenter les bars.







Une nouvelle qui sent le vécu, jusqu’à un certain point. Quoique, on ne sait jamais. Et puis, on peut toujours enjoliver, ou noircir, noircir c’est le mot pour un mec qui a bu, enfin on peut toujours raconter une histoire qui nous est arrivée, ou aurait pu nous arriver.
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