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EAN : 9791023407754
49 pages
Ska (03/06/2019)
4/5   1 notes
Résumé :
Vincent ne va pas bien dans sa tête, la dégradation de son état préoccupe ses parents...
...(le) fils prend un verre cassé sur le bureau, sans doute un souvenir de son grand frère, qui garde tout, en détache un fragment, et baisse son caleçon. Laborieusement, il trace les mots : « AIN’T YOUR FAULT » sur le haut de sa cuisse gauche
– « CE N’EST PAS TA FAUTE », en anglais
– c’est plus chic, et ça prend moins de place. Et puis « CHIER », sur le ... >Voir plus
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Mais son esprit à Vincent Deschamps n'est pas très sain. Souvent il prend la clé des champs, au grand désespoir de ses parents.

Son père, fatigué, mais qui dissimule son état derrière un sourire. Sa mère qui rit en crescendo, mais c'est un faux rire. Ils font comme si… Comme si tout allait bien.

Quant à Vincent, il est bipolaire. Ce qui ne veut pas dire qu'il voyage du Pôle Nord au Pôle Sud, mais que son mental est changeant, passant sans prévenir d'un état volubile à celui de mutique, de la logorrhée joyeuse au bégaiement accablé, de souriant à triste, de la souplesse de l'acrobate à la raideur de l'arthritique. Un peu comme si un jumeau négatif habitait sa tête et son corps. Et c'est trop souvent que le négatif prend le pas sur le positif.

Il vit chez lui, a bien une copine nommée Adélie, elle a les pieds sur terre Adélie, mais ça se bouscule dans sa tête. Tellement qu'il préfère revenir chez les parents, dans un havre de refuge. Il ne récupère pas sa chambre transformée en lingerie, mais celle de son frère aîné. Et il lui passe par la tête des envies de scarifications, envies qu'il ne réfrène pas. Alors il lui faut des bandages, des pansements, il extériorise ainsi ses pulsations négatives. Il se marque comme un animal promis à l'abattoir.



Passant du Je au Il, comme si son « héros » se dédoublait, comme si le personnage était un prolongement de lui-même, Gaétan Brixtel déroule son histoire misérabiliste qui l'emmène dans un centre de miséricorde.

Car Gaétan Brixtel est un peu le double de ses personnages, il feint de trouver un partenaire de jeu, un partenaire d'histoire à raconter, se regardant dans le miroir de la vie.

A chaque fois, on se demande s'il n'est pas le protagoniste malheureux qui veut s'émanciper d'un traumatisme et en même temps il apporte une force au récit qui serait écrit par un autre que lui.

Une nouvelle psychologique qui se mue en introspection et que l'on pourrait rapprocher, mais non comparer, à La Nausée de Sartre et à La Tête contre les murs d'Hervé Bazin.

Une nouvelle intimiste qui fouaille le dedans de nous et de notre intellect. Gaétan Brixtel doit continuer à écrire, à évacuer ses pensées, sa détresse, et, pourquoi pas, prolonger ce besoin par un roman. Mais ce n'est pas une obligation.



Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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