Les villes, œuvre des Romains, étaient la résidence des privilégiés. À la différence d’autres provinces la Dacie ne connut guère de grands domaines — latifundia — si bien que le nombre des esclaves y était relativement réduit. L’activité économique était fondée sur une agriculture de petits et moyens propriétaires. Mais ce qui faisait la renommée de la Dacie antique, c’était l’exploitation des mines : gisements d’or de la Transylvanie occidentale, cuivre et fer du pays actuel de Hunedoara, mines de sel autour de Napoca (Cluj).
Le marxisme affiché s’accommodait alors du baptême des enfants à la campagne « pour faire plaisir à la femme », de la valise diplomatique pour faire entrer au pays postes de télévision et matériel hi-fi, des plongés renouvelés dans l’univers capitaliste à l’occasion des congrès de la paix et autres réunions internationales.
Longue était la liste des grands et petits privilèges dont le membre du Parti pouvait bénéficier à partir de réseaux de solidarité fondés moins sur les affinités idéologiques que sur des liens familiaux.
Favoritisme et corruption, ces deux maux « balkaniques » n’avaient pas disparu sous le portrait moralisateur de Marx.
Assurément la Roumanie n'est plus le pays type de l'Europe-B de Keynes des années d'avant-guerre : un exportateur de blé et de pétrole, mais dépendant de l'Ouest pour tous ses produits industriels, une société paysanne pauvre et illettrée étrangère à une mince couche sociale urbaine occidentalisée. Ses équilibres sont autres et ses dirigeants sont fiers de souligner que la production d'acier par habitant a atteint le second rang mondial après les États-Unis.
Dans la "maison commune" à construire, confédérale ou fédérale, puissent - ils occuper leur place, toute leur place, apportant un "plus" irremplaçable au vieux rêve d'harmonie des dieux de l'Olympe.
Ce fut "la tolérance" ottomane , qu'il faut relativiser dans le temps et dans l'espace .Dans les Balkans elle permit aux groupes ethno-linguistiques de perdurer et, par une lente élaboration à partir de la langue et de la religion , de s'affirmer en un prénationalisme dont les premières expressions datent du XVIIIème siècle.
La Crise d'Orient de 1875 à 1878, allait permettre au troisième Etat chrétien des Balkans de s'affirmer indépendant.
La vie politique fut dominée par les anciens boyards, et les paysans inquiets s'agitèrent, tandis que dans les villes, la bourgeoisie francophile s'opposait au prince allemand pendant la guerre de 1870.
Ces cultures, l'islamique comme la chrétienne, cohabitaient dans les villes et conféraient à celles-ci ce caractère "oriental" cher aux voyageurs occidentaux.
L'alchimie pluriséculaire entre les peuples balkaniques et le système ottoman s'est exprimé par des cultures que percevaient les voyageurs les moins avertis.
Au tissu humain reliant la capitale à la péninsule balkanique, il convient d'ajouter le réseau serré des liens commerciaux.
Le traité d'Hirlau (juillet 1499) instaura entre la Pologne et la Moldavie une "paix perpétuelle" avec obligation d'entraide en cas de danger.
Entre groupes ethno - linguistiques et confessions religieuses s'est forgé une dialectique multiséculaire qui est à l'origine des identités nationales.