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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Pendant les semaines qui suivirent, Benjamin se tint tranquille. Plus par contrainte que par choix. Il fallait qu’il réunisse pour le tribunal un dossier montrant qu’il avait fait des recherches d’emploi ou d’apprentissage, et cela lui prit beaucoup de temps, qu’il ne put consacrer à d’autres activités plus risquées et plus lucratives. Par bonheur, Aldo, son colocataire avec lequel il partageait une chambre de bonne, l’aida pour les paperasses. Aldo avait cinq ans de plus que lui ; il venait souvent à son secours, comme l'aurait fait un grand frère, et n’avait guère pour défaut que de posséder une guitare et de croire qu’il chantait juste. Il avait par-dessus tout une qualité inappréciable, c’était de ne pas mettre son nez dans la vie des autres si on ne lui demandait rien. Benjamin fut donc très surpris quand un matin, au moment où il allait partir débarder quelques cageots aux halles, Aldo alluma la lampe de son lit, et lui dit:

— Ce soir, je ne serai pas là. Je te laisse «l’appart’»pour toi seul. Enfin, pas tout à fait, tu verras, c’est un cadeau.

— Un cadeau? s’étonna Benjamin, qui avait déjà ouvert la porte. Pourquoi?

— Eh bien, j’ai vu sur les papiers que tu m’as demandé de remplir que tu aurais dix-huit ans demain. Ça se fête, non?

Ce n’est qu’à son retour, le soir, au moment de pousser la porte de la chambre, que Benjamin se souvint de ce qu’Aldo lui avait dit quand il partait. Il n’y avait plus pensé. La journée avait été épuisante. Il n’avait trouvé à travailler que chez un négociant en viandes, et les quartiers de bœuf lui avaient brisé les reins. Il était tout à coup curieux de savoir ce qu’Aldo avait pu lui laisser comme cadeau. Il chercha sa clef et l’introduisit dans la serrure. C’était ouvert. Aldo avait-il changé d’avis? Mais ce n’était pas Aldo qui était assis sur son lit. C’était une femme. Brune. Jeune. Mince, plutôt petite. Elle le regardait avec un peu d’appréhension et, devant sa surprise, elle bégaya:

— C’est... c’est Aldo qui m’a demandé...

— Je sais, répondit faussement Benjamin.

Il s’installa sur l’autre lit, en face d’elle. Elle était plutôt jolie.

— Tu as quoi, dans ce sac? dit-il en désignant un sachet de plastique posé à côté d’elle.

Elle prit le sac et le lui donna.

— Je suis passée au «Macdo». Aldo m’avait dit que tu aurais faim. J’en ai pris pour moi aussi. Tu veux qu’on mange? C’est encore un peu chaud.

Benjamin ne répondit pas. Il distribua les cartons et les gobelets pleins de soda et posa le sac par terre, entre eux.

— Ce sera la poubelle, fit-il en plantant les dents dans son sandwich. Tout en mâchonnant, il l’observait. Il se dit qu’elle grignotait comme une souris, à toutes petites bouchées, plissant le front à chaque nouvelle entaille de ses incisives dans le pain. Elle n’était pas à la moitié de son repas quand il termina le sien. Il s’allongea sur son lit avec un rot sonore et attendit, les yeux rivés au plafond. Au bout d’un moment, il l’entendit mettre dans le sac les emballages et les gobelets. Puis, après un silence, une question :

— Tu veux que je vienne? Il se tourna vers elle. Il avait bien fait de s’allonger, ses reins commençaient à lui faire moins mal. Elle avait à nouveau l’attitude inquiète, apeurée, même, qu’il lui avait vue en arrivant.

— Non, répondit-il.

— Pourquoi? Tu sais, Aldo m’a payée, je ne te demanderai rien.

À nouveau, il ne répondit pas, continuant à la dévisager sans la voir. Puis il attrapa son blouson et en extirpa un portefeuille dont il se mit à explorer les poches. Il finit par en sortir une photo, qu’il lui tendit.

— Tu ne trouves pas qu’elle te ressemble? lui demanda-t-il.

Elle fronça les sourcils. Elle devait être un peu myope.

— C’est ta petite amie? interrogea-t-elle. Oui, je trouve qu’elle me ressemble. En plus vieux.

Benjamin lui reprit la photo, et la rangea soigneusement dans le portefeuille qui était resté ouvert près de lui sur le lit.

— Non, c’est ma mère, laissa-t-il finalement tomber. Elle allait avoir trente ans.

En disant ces mots, Benjamin s’était remis sur le dos. Il poursuivit, sans la regarder:

— Elle aussi, elle se débrouillait comme elle pouvait pour nous trouver à vivre à tous les deux. Un peu comme toi. En fait, à la fin, je ne l’ai plus beaucoup vue. Quand cette photo a été prise, j’avais huit ans ; je lui avais été enlevé depuis trois ou quatre ans déjà.

Il marqua une pause, puis reprit:

— Si tu veux, tu peux rester dormir ici. Aldo ne rentrera pas avant demain. Tout ce que je te demande, c’est de lui dire que ça s’est bien passé entre nous. Ta lumière est à la tête du lit.

Il éteignit sa lampe et, dans l’obscurité, il eut juste le temps de l’entendre enlever ses chaussures et s’allonger sur le lit d’Aldo avant que le sommeil ne le submerge. Quand le petit jour le réveilla, elle n’était plus là. Elle était partie comme une souris. Le sac de plastique contenant les déchets avait aussi disparu. C’était une brave fille. Il aurait dû lui demander son nom.
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Nous sommes restés longtemps à discuter, sur la place de Vizitsa. Les autres tables se vidaient peu à peu autour de nous ; souvent, au moment de partir, ceux qui les avaient occupées venaient saluer Aphroditi. Chaque fois, elle me les présentait, m'informant en français de son degré de parenté avec eux ou, plus rarement, de l'ancienneté de l'amitié qui liait leurs familles respectives. Une partie des propos échangés m'échappait, mais je ne me méprenais pas sur le caractère excessif des éloges qu'elle leur faisait à mon sujet. Ils me valaient de leur part, l'instant d'après, des congratulations à la même démesure.
Depuis, je me suis habitué à ces démonstrations ; je m'en passerais désormais difficilement et une manifestation de considération discrète, telle qu'on le pratique chez nous, me paraît relever de l'indifférence, sinon du mépris.
Mais le plus important, ce jour-là, était ailleurs. Je ne l'ai pas compris tout de suite. Je l'ai réalisé quand, de retour chez moi, je me suis repassé le film de cette journée exceptionnelle. Quelque chose était arrivé, que je n'avais pas encore saisi. Cela allait bien au-delà d'un bon moment partagé par deux vieilles connaissances heureuses de se retrouver. La sympathie qu'elle me portait était réelle ; nous avions toujours eu de bons rapports professionnels, et elle avait été sensible à l'affection véritable que je portais à son pays. Cela justifiait son invitation. Cependant – je ne sais à quel moment cela s'était produit – au cours de cette longue après-midi, elle avait décidé de m'offrir davantage. Pas encore, sans doute, son amitié ; l'amitié est de construction plus lente et mystérieuse. Non, je pense qu'elle m'avait jugé digne de devenir – un peu – grec, et pour cela, de m'entrouvrir des portes que jusqu'à cet instant, je n'avais pas su pousser.
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— Alors, Benjamin, que me répondez-vous ? demanda la juge.
En cet après-midi de juin, dans les combles du palais de justice, la petite mansarde qui faisait office de bureau pour le juge des enfants et son greffier était surchauffée. On aurait pu croire que le papier peint défraîchi, auréolé de taches d’infiltrations, avait été collé directement sous le zinc de la toiture, sans aucun isolant. Les crédits du ministère, presque épuisés après le ravalement de la façade, n’avaient pas gravi les escaliers au-delà des bureaux du premier étage et de la présidence.
Lors de la dernière assemblée générale des magistrats, le président avait consolé ses collègues les moins bien lotis en assurant que la tranche de travaux suivante était prévue, mais pour l’instant sans date. Il avait fait passer le même message au personnel titulaire des greffes, en leur demandant de relayer l’information vers les vacataires. Personne ne s’était fait d’illusions sur ces promesses, d’autant plus que l’on savait le président sur le départ, à la faveur d’une promotion. On avait accueilli avec le même scepticisme ses exhortations à travailler ensemble pour une justice qui devait soigner son image et son exemplarité en montrant au public une façade lisse et sans faille ; le ravalement interne viendrait plus tard.
Certains avaient trouvé la métaphore osée, mais même les syndicalistes les plus actifs n’avaient su qu'opposer à cet appel au renoncement qui leur était adressé au titre du respect dû à leur engagement et de leur dévouement à l’œuvre de justice.
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MOUN


Moun n’est pas une planète lointaine, à l’échelle de l’univers : elle tourne, à moins de cinquante années-lumière de notre Soleil, autour de l’étoile C 115 de la constellation de Pégase. Par une belle nuit d’été, mais encore mieux, en automne, observez le ciel vers l’est, un peu au-dessus de l’horizon. Si votre lunette est assez puissante, elle parviendra à séparer d’un fond de poussière d’étoiles un astre un peu plus brillant.
Vous ne pourrez en voir davantage, même à l'aide d'un télescope. Mais si vous pouviez vous approcher suffisamment, vous découvririez, d’abord, un soleil à peine plus volumineux que le nôtre, dont le flamboiement tire davantage vers le rouge et le rubis.
Puis, vous trouvant encore plus près, vous apercevriez des planètes. L'une d'entre elles attirerait votre regard par ses reflets fuchsia et aussi par deux petites lunes orange qu’elle garde serrées autour d’elle.
C’est Moun.
Moun tourne autour de son soleil rouge sur une ellipse de cent à deux cents millions de kilomètres d’axe moyen, en un peu moins d’une année terrestre.
Ne soyez pas surpris lorsqu’un jour vous y poserez le pied : ceux qui l’ont baptisée, et qui se nomment eux-mêmes les « Amouns » n’ont pas des visages de monstres. Ne vous attendez pas à des êtres grimaçants parés de masques buccaux effrayants empruntés à des larves de libellules, ni à des individus difformes vous dévisageant de leurs yeux pédonculés. Pas de redingote chitineuse. Pas de membres préhensiles griffus, de pointes acérées dégoulinant de bave. Les Amouns sont comme vous et moi, humains en quelque sorte, ou même un peu plus.
Peut-être vous ferez-vous la réflexion qu'ils ont tous, sur leurs trois continents, sans exception, la peau brune. Vous l'oublierez rapidement.
Vous aurez certainement plus de mal à vous familiariser avec un trait de leur caractère, sans lequel pourtant il n’est pas possible de comprendre leur comportement.
Tout comme un humain, un Amoun ressent la faim et la soif. Pour lui comme pour nous, il s’agit de besoins impérieux et vitaux. Eh bien, de façon tout aussi irrésistible, l'Amoun ne peut se passer « d’Amir ».
On peut définir « l’Amir », à défaut de vocable équivalent dans nos langues terriennes, comme un besoin irrésistible de se comporter conformément à une éthique commune, énoncée par un texte très ancien, une sorte de Décalogue, appelé « la Règle ».
À ceci près que nos « Dix Commandements » sont d’ordre divin, alors que la Règle est ce qui a été retranscrit depuis la conscience des Amouns. Mais la grande différence est surtout qu’un Amoun ne peut s’en affranchir sans en être gravement perturbé.
Cette « Règle » s’énonce ainsi – sous réserve de l’approximation due à la traduction :
« Chacun exerce librement la plénitude des actes permis par ses fonctions et ses capacités physiques et/ou mentales, dans la limite des mêmes droits appartenant à tous les autres êtres vivants. Tout gain matériel ou intellectuel implique une contrepartie. Nul ne peut, sauf contrainte irrésistible, modifier l’Équilibre ».
Ainsi, sur Moun, chaque individu capable de discernement ne peut supporter de vivre sans respecter les êtres et les choses qui l’entourent et sans offrir une contrepartie – morale ou matérielle – pour tout ce qu’il reçoit...
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Je m’attends bien entendu à ce que celui qui lira ces lignes fasse preuve d’autant de scepticisme que j’en ai montré, puisque je connais cette histoire depuis l’âge de dix ans et que je n’ai jamais voulu la tenir pour autre chose que pour une fable, un conte fantastique.
J’ai voulu l’ignorer au point que, lorsque à l’âge adulte elle a commencé à m’obséder, j’ai recherché, avec le cartésianisme qui m’avait été inculqué, tout ce qui pourrait la démentir plutôt que l’expliquer. Mais, malgré mes efforts, au cours de mes recherches, les pièces n’ont cessé de s’emboîter les unes après les autres pour donner corps à l’incroyable récit de Superman, au point qu’il m’est arrivé de suspendre quelquefois mon enquête comme on s’éloigne du bord d’un précipice pour échapper au vertige.
A ce stade de mon propos cependant, je veux bien encore concéder que tout ce qui m’a été dit ce soir-là par Superman n’est corroboré par les témoins que pour son séjour terrestre, entre sa découverte sur la falaise et son décès.
Je veux bien admettre que la connaissance que nous avons désormais de ce qu’a été son existence entre le 11 mai 1944 et septembre 1953 n’augure pas de la sincérité de ses affirmations sur ce qui a pu précéder.
Je suis conscient que le fait que son identité et son origine n’aient pu être déterminées n’en font pas un extra-terrestre et qu’il reste une chance non négligeable qu’il puisse être effectivement le pilote américain d’un avion abattu pendant la guerre, rescapé par miracle et resté un peu idiot à la suite du choc, en tout cas replié dans un aimable délire mythomaniaque.
Je n’étais d’ailleurs pas loin de le penser quand, à la fin de l’année 1969, juste après le décès de Marcelline, j’ai retranscrit de manière plus intelligible les notes de mon cahier sous la forme que je viens de vous livrer du « Récit sur la Falaise ».
Mais plusieurs décennies ont passé depuis et souvenez-vous...
En 1972 et 1973, l’agence américaine de l’espace, la NASA, a lancé successivement deux sondes spatiales automatiques, Pioneer 10 et Pioneer 11. Leur mission consistait à observer successivement toutes les planètes du système solaire avant de s’en éloigner à tout jamais vers d’autres étoiles.
Ces sondes, frappées de l’emblème américain, emportaient ce qui a été qualifié de message de l’humanité destiné à d’éventuelles civilisations extra-terrestres.
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Aux Dames de France

O bien heureux qui veoir pourra
Florir le temps que l'on orra
Le laboureur à sa charrue.
Le charretier parmy la rue.
Et l'artisan en sa boutique,
Avec ques un pseaume ou cantique
En son labeur se soulager !
Heureux qui orra le berger
Et la bergère au boys estans
Faire que rochiers et estangs
Après eux chantent la hauteur
Du sainct Nom de leur Créateur!
Souffrirez vous qu'à joye telle
Plus tost que vous Dieu les appelle:
Commencez, Dames, commencez.
Le siècle doré avancez.
En chantant d'un cueur débonnaire
Dedans ce sainct Cancionnaire,
Afin que du monde s'envolle
Ce Dieu inconstant d'amour folle.
Place faisant à l'amiable
Vray Dieu d'amour, non variable.
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Quelques semaines avant leur départ, ils rendirent visite à Roland. Ils se retrouvèrent dans la maison de Saint-Valéry, pour la durée d’un week-end. Le temps était menaçant, et des bourrasques glaciales arrachaient aux arbres leurs dernières feuilles. Quand Simone proposa une promenade à la mer, Roland accepta, mais André décréta qu’il se sacrifiait pour garder la maison et entretenir le feu. Parvenus sur les galets, Roland et Simone contemplèrent en silence le ciel bas, la mer grise, les vagues frangées de goémon et d’écume s’abattant en grondant sur la plage.
— C’est beau ! dit Simone. Ça sent bon. Tu entends les mouettes ? C’est un temps qui leur plaît. Cela va me manquer, en Amérique !
Elle se rapprocha de Roland, croisa son bras sous le sien, et posa la tête sur son épaule.
— Je ne l’ai pas oubliée, moi non plus, dit-elle. Mais j’ai vécu ma vie. Elle n’aurait pas voulu que tu sois malheureux si longtemps.
— Je le sais. Je n’y peux rien. Je me dis quelquefois que je ne la méritais pas, que j’aurais dû être différent. Je sais qu’elle m’a aimé pour ce que j’étais, mais aussi pour ce que j’aurais pu être, si l’avenir avait été plus long… Je ne suis pas certain que si le temps m’en avait été donné, je serais devenu meilleur.
Ils remontèrent lentement jusqu’à la villa. Ce fut la dernière fois que Roland vit Simone.
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Lunes

Je suis vieille et ridée dans ce sombre miroir.
Je ne sais plus le jour où tu m’as fait l’amour pour la dernière fois
Et sur mes seins glacés ne se posent ce soir
Que mes mains déformées, privées de bague au doigt.

Alors, je vais me mettre un peu à la fenêtre ;
C’est une nuit de lune et d’ombres du passé où le parfum des roses,
Dans la tiède pénombre, attise et fait renaître
Les émois oubliés de la douceur des choses.

Mon esprit se défend du trouble qui l’étreint
Mais les chants des grillons, les tambours des crapauds l’entraînent dans leur danse.
Au loin, de la vallée, monte le bruit des trains
Qui martèlent le fer à la même cadence.

Je remonte en pirogue, halée par la magie,
La rivière du temps. Sur ma mémoire heureuse il n’y a que le voile
Transparent et léger d’un peu de nostalgie
Et sur mes cheveux blancs qu’une poudre d’étoiles.
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L'historien Burckhardt raconte que, le 15 avril 1445, le bruit se répandit dans Rome qu'on avait découvert le corps, admirablement beau et parfaitement conservé, d'une jeune Romaine des temps antiques. On allait jusqu'à dire qu'elle avait encore les couleurs de la vie, que sa bouche semblait prête à s'ouvrir pour parler. Quantité de peintres vinrent copier cette merveilleuse dépouille; « car elle était belle au delà de toute expression, et il fallait l'avoir vue pour croire à cette beauté naturelle ».

Cette gracieuse et symbolique légende donne une idée parfaite de l'état des esprits, dans l'Europe occidentale, au XVe siècle, à l'aurore de la Renaissance.
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