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3.76/5 (sur 17 notes)

Nationalité : Hongrie
Né(e) à : Subotica , le 13/02/1887
Mort(e) à : Kelebia , le 11/09/1919
Biographie :

Géza Csath, né József Brenner, était un écrivain, psychiatre et critique musical hongrois.

C'est en 1904 que Csáth quitte sa Subotica (en hongrois : Szabadka) natale (aujourd'hui en Serbie, cette ville faisait à l'époque partie de l'Empire austro-hongrois) et s'installe à Budapest pour étudier la médecine, tout en continuant son œuvre d'écrivain, entamée très tôt dans sa jeunesse.

Les années 1910, après l'obtention de son doctorat, sont marquées pour lui par une fascination morbide pour les drogues, qu'il expérimente souvent lui-même pour mieux en cerner les effets.

Il devient dépendant, notamment à la morphine, et doit souvent se soigner, tout en continuant d'exercer lui-même la médecine psychiatrique.

Ses problèmes ne cessent de s'aggraver, il devient paranoïaque, tue sa femme Olga (dont il est question dans son Journal) le 22 juillet 1919 et se suicide peu après.

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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Le réveil - c'est certain -provoque des tourments insupportables. Et ces tourments se prolongent longtemps. La lumière du matin martèle le long des rues ses accords claironnants. Ni les carreaux opalins de la fenêtre, ni les rideaux multicolores ne nous en protègent. Elle traverse tout avec son bruit strident, brutal et rythmé, et nous happe de façon impérieuse. Il faut y aller, il faut se mêler aux petits humains aux visages pernicieux, qui prennent cette musique vulgaire et cruelle pour la loi de la Vie, et leur existence minable pour la vie même !
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Je crois que je ne grandirai jamais. Le temps passe si lentement. Chaque jour se ressemble, et quelles que soient les circonstances, ils reviennent tous au même. Je n'ai envie de faire aucun métier. J'aimerais prendre la mer et me faire matelot, ou mieux, aller au pays des nuages pour y vivre. Je voudrais flâner dans les grands champs de nuages, où tout doit être si calme, si doux et merveilleux. Bien sûr c'est impossible, et donc peut-être tellement beau.
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C’est ainsi que j’en vins rapidement, faute de mieux, à séduire la femme de chambre de l’hôtel, qui s’appelait Teréz ou quelque chose de ce genre. Je me la suis prise avec vigueur plusieurs fois après avoir enfilé un préservatif, car elle avait un vagin plutôt étroit. C’était docteur Malher, le médecin du sanatorium, qui l’avait déflorée, il y a deux ans. Cette fille, âgée de 21 ans, avec son corps frêle et pâle, n’était pas un morceau de premier choix, mais dès que ses yeux bleus stupides s’enflammaient sous l’effet du plaisir et qu’elle commençait à s’agiter violemment pour répondre à mes assauts, il y avait quelque chose d’intéressant. Dezső essaya lui aussi de communier avec elle, mais le pénis du pauvre garçon retomba mollement et, contrarié, il rendit les armes
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Parfois il adresse un large sourire devant lui.
De quoi s'amuse-t-il ?
Qu'est-ce qui le fait sourire ?
On a beau l'interroger, il en garde le secret.

Il n'a parlé qu'une seule fois.
A voix basse, il a révélé à un jeune médecin qu'il recevait des messages d'Amérique
grâce à un téléphone sans fil.
La belle miss lui téléphonait à longueur de journée.

(Téléphone sans fil !
Les savants et les chercheurs se sont creusés la tête en vain jusqu'à aujourd'hui
pour créer cet appareil.
Mais pour le compte de la déception amoureuse,
il est fabriqué, mis en service et offert gratuitement depuis des millénaires par la folie.)

(Imre Dénes)
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Les fils Witman ne se souciaient guère de leur mère et de son amant ;
ils étaient toujours affairés, toujours pleins de projets.
Ils entrèrent au lycée.
Leurs petits muscles se tendaient comme des fils d'acier
sur leurs os grêles et solides qui s'allongeaient.
Le travail scolaire était vite réglé, en un quart d'heure, au lever.
L'école ne jouait aucun rôle dans leur existence.
Leur attitude face à la vie reproduisait celle des grands seigneurs :
très tôt, sans effort conscient, ils ajustèrent le temps à leurs besoins.

(Matricide)
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La lumière dévastatrice du soleil fait surgir d'autres choses de ce genre.
Dans le miroir, notre visage apparaît
comme une tache de couleur figée et déformée
qui n'a aucun rapport avec nous.
Dans les gares arrivent des trains,
dans les rues s'agitent dans un va-et-vient continuel
des hommes, des carrosses et des chevaux ;
tout en étant fantastique et pénible,
tout cela est aussi incompréhensible, étranger.

On en vient à la conclusion que les choses,
dans leur forme actuelle,
n'ont aucun but, aucune raison d'être.

(Opium)
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Un à un, ils arrachèrent les duvets de sa poitrine,
tout en observant les feux multicolores de la douleur
dans les yeux du mystérieux oiseau.
Puis ils entourèrent de fils de fer la souche de ses ailes, ses pattes, son bec,
et ainsi ligoté ils le regardèrent longtemps en silence.
Ils se dirent qu'au fond, cet oiseau était une maison
où la Douleur avait élu domicile
et qu'elle allait y demeurer jusqu'à ce qu'ils l'achèvent.
Mais où habite-t-elle donc ?
Probablement dans sa tête.

(Matricide)
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Le port gigantesque, les milliers de bateaux, les gratte-ciel
dansaient devant leurs yeux dans un tourbillon,
sans leur faire la moindre impression.
En effet, si l'on y réfléchit, on sent que les nouveautés ne marquent
que ceux qui ont le temps et l'humeur de comparer les anciennes impressions
avec les présentes, de les mesurer entre elles.
Les pauvres paysans hongrois n'en avaient guère le loisir,
privés qu'ils étaient de cet agrément par mille soucis et inquiétudes.

(Imre Dénes)
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Nous étions ivres tous les deux et nous nous sommes parlés avec une grande franchise l’un à l’autre comme jamais auparavant. O[lga]. était gentille et innocente, mais proche aussi, comme elle ne l’avait jamais été. Elle réagissait à tout comme une petite fille – pour dire la vérité, je nageais dans la joie, dans le bonheur. Elle était comme un ange, pleine de noblesse. Nous sommes séparés, toujours ivres. À dire vrai, nous nous étions donnés à plein corps tous les deux
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Six mois après la mort de son mari,
elle fit la connaissance d'un employé de banque,
un jeune et beau garçon, rasé de près, large d'épaules
mais rose comme une jeune fille.
Mme Witman eut envie de lui et, malgré la fatigue que lui coûtait cet effort,
elle lui fit du charme.
L'employé l'accompagna dans ses promenades,
lui rendit visite pour recevoir en échange du thé et des baisers.
Et s'il ne la quitta plus c'était par indolence et lassitude.

(Matricide)
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