AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.83/5 (sur 17 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Nantes , le 30/08/1900
Mort(e) à : Cannes , le 23/07/1986
Biographie :

Gilbert Dupé est un écrivain français.

Directeur du Théâtre des nouveautés à Paris (1944-1973), producteur de cinéma, metteur en scène même, il était surtout un grand romancier à succès, qui eut son heure de gloire, et fut même tenu pour un des premiers romanciers français de son temps.

Son originalité reposait sur ses drames paysans et ses intrigues au caractère "régional" (genre dont il fut le pionnier), tant dans sa ville natale ("Le bateau à soupe", roman pour lequel il reçut le prix de La Nouvelle France en 1944) que dans le bocage vendéen ("La ferme du pendu", 1944) et en pays maraîchin qu'il habita durant l'Occupation pour y rédiger son œuvre la plus achevée : "La foire aux femmes" (1941).

Sept de ses livres ont été adaptés à l'écran notamment "La ferme du pendu", réalisé par Jean Dréville en 1945, avec Charles Vanel et Bourvil, "Le Bateau à soupe" ou encore "Le Village perdu".
+ Voir plus
Source : http://www.ouest-france.fr
Ajouter des informations
Bibliographie de Gilbert Dupé   (14)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (41) Voir plus Ajouter une citation
La mer menait la danse, tour à tour riant et rageant, selon qu'elle croyait en finir avec ce putain de morceau de terre qu'elle sentait toujours solidement accroché aux vieux fonds bâtis pour l'éternité.
Une sacrée lutte qui durait depuis des siècles, depuis les premiers jours où les deux éléments se faisaient face ...
Commenter  J’apprécie          290
Il n'y a que les vieux nantais pour se souvenir encore de l'île Mabon.
Vers 1900, la grande ville de l'Ouest, voulant élargir sa ceinture et se mettre au goût du temps, fit une nouvelle toilette, supprima les deux ilots de l'entrée du port, construisit un pont transbordeur, bâtit de nouveaux quais sur les prairies et les grèves, se voulant moderne juste au moment où son déclin commençait ...
Commenter  J’apprécie          242
Sens dessus dessous, oui, pareille à une barque retournée, et déjà prête à l'enfoncement, l'île disparaissait complètement sous l'avalanche des eaux.
Mais le vent ne l'avait pas démâtée encore.
Le phare, la pointe de l'église, se dressaient toujours bravement ...
Commenter  J’apprécie          240
Le vent d'hiver était revenu sur la montagne, pas trop fatigué de son voyage autour du monde à en juger par sa violence sans cesse accrue.
De crainte qu'on l'eût oublié pendant les autres mois, il parcourait au galop, hennissant comme un cheval, les vallées, les cluses les plus étroites, sautant par dessus les roches, et, pour troubler le coeur des hommes, secouait chaque maison, y pénétrant aussi par la fente des portes, tournait dans les pièces, enlevant la cendre des foyers et soufflant sur la fleur rouge ...
Commenter  J’apprécie          220
Les matelots de Nantes ne commandent plus, comme autrefois, dans les havres secrets où se calfatent les femmes.
Le temps n'est plus où, de grands voiliers abattant voilure après deux ans de mer, sortaient, bouillants comme des diables, des équipages chargés de continence et déjà saouls rien qu'à respirer l'odeur de la terre ...
Commenter  J’apprécie          190
A midi, sur un signal répété partout, les portes des magasins s'ouvraient, rejetant ce qu'elles avaient avalé le matin, qu'elles reprendraient tout à l'heure.
C'était le film du travail quotidien réglé une fois pour toutes par un metteur en scène qui n'avait pas beaucoup d'imagination mais une extrême ponctualité ...
Commenter  J’apprécie          190
Seule dans l'eau qui couvrait la plaine, la chaumière du père Izacard ressemblait à un bateau avec son apparence de coque renversée, sa fumée qui sortait du toit et volait bas à cause d'un vent de terre plutôt mollasse ...
Commenter  J’apprécie          180
Toutes les noces ne se font pas en robe blanche, au chant indiscret d'une cloche ...
Commenter  J’apprécie          180
C'est pour ça qu'on retrouve à bord, fidèle à l'amarrage, le vieux bourlingueur à la barbe radotante et juteuse, le gars à la forte tête qui n'aura jamais rien d'un matelot et qui n'en remet pas moins son sac sur les bailles tant qu'il peut, le pilotin fiérot autant qu'ahuri à qui l'équipage reprochera de manger le pain d'un mousse, le nègre ou le mulâtre qui joue de la flûte et porte un foulard rouge, le cuisinier prenant des airs parce qu'on le croit de Paris et que sa cuisine est mangeable.
Rien à faire pour les mettre hors de la barque ou d'un livre.
Ils se cramponnent à la tradition ...
Commenter  J’apprécie          160
Il fallait une tête solide et des poumons d'acier pour vivre en ce déchaînement quotidien, dans ce lieu déshérité que les gens d'autrefois avaient baptisé "les Mauvais Vents", les "Mauvents" avec l'usage.
Une seule famille avait résisté sur le terrible haut, celle des Noguer, faite de créatures insensibles, aussi bien à la solitude qu'aux éléments, possédant, elles, cette tête, ces poumons capables de braver le souffle et l'isolement ...
Commenter  J’apprécie          160

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Gilbert Dupé (13)Voir plus

Quiz Voir plus

Les classiques de la littérature française

L'homme qui rit

Honoré de Balzac
Victor Hugo
Stendhal
Gustave Flaubert

15 questions
1924 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , auteur françaisCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}