Citations de Glen Cook (372)
Prenons les petits enfants. A de rares exceptions près, ils sont mignons, adorables, de vrais amours, aussi doux que du miel battu au beurre. Alors d'où viennent tous les êtres malfaisants ?
Les gens ont besoin de haïr, il leur faut incriminer quelqu'un à qui imputer la responsabilité de leur propre médiocrité.
Simon était accusé de crimes innombrables. Mais la stupidité ne faisait pas partie des chefs d’inculpation.
C'est la dernière fois qu'on se replie, a promis le capitaine. Il ne voulait pas qualifier la manœuvre de retraite, mais il n'avait pas le culot de parler de progression vers l'arrière, d'action rétrograde et autre charabia.
On ne demande pas à un type armé d'un canif d'abattre une forêt et de bâtir une ville. Il n'est pas outillé pour cela.
Ceux qui avaient crée la Flotte avait dû affronter un problème aussi vieux que l’idéalisme : comment alimenter la flamme ? Les enfants vomissent les rêves de leurs parents, et leurs propres enfants leur vouent le plus profond mépris.
Sauvegarder la génération des pères fondateurs. Telle avait été leur réponse.
Le Mal est relatif, annaliste. On ne peut pas lui mettre d'étiquette. On ne peut ni le toucher, ni le goûter, ni l'entailler avec une épée. Le Mal dépend de quel côté on se trouve, de quel côté on pointe son doigt accusateur.
La religion, c’est de la bêtise, mais de la bêtise séduisante : ça donne une belle illusion d’espoir. C’est difficile de perdre quand on a la certitude d’avoir le destin de son côté.
Comme toujours, la merde dévale la hiérarchie. En toute logique, j'aurais dû aller larguer ma crotte sur un de mes subordonnés.
Il y avait des cadavres partout. Ces crétins devaient se croire en parfaite sécurité. Ils n'avaient pas dressé de palissade ni creusé de tranchées autour du camp. Idiot. C'est la première précaution à prendre même avec la certitude qu'il n'y a pas d'ennemi dans un rayon de cent cinquante kilomètres. On s'installe un toit sur la tête seulement après. Mieux vaut mouillé que mort.
Il n'y a pas de méchants qui se proclament tels, seulement des régiments de soi-disant saints Les historiographes des vainqueurs décident de quel côté sont le bien et le mal.
Quand on a déjà du mal à maintenir un armistice avec soi-même, on ne se mêle pas de farfouiller dans la tête d'autrui.
Seul un conquérant se soucie de rendre les honneurs à un ennemi vaincu.
Même le pire scélérat éprouve de la honte quand on le coince dans l’impossibilité de se justifier.
Tous les hommes naissent condamnés, disent les sages. Tous tètent le sein de la mort.
Qu'est ce qui est moral dans une guerre ? Être plus fort que l'autre.
Je jette alors un coup d’œil rapide dans la jungle de mon âme personnelle. Quand on a déjà du mal à maintenir un armistice avec soi-même, on ne se mêle pas de farfouiller dans la tête d’autrui.
Le lot du mercenaire ne comporte ni déontologie ni choix moral. Fondamentalement, le mercenaire s'abstient de tout questionnement éthique, ou, au mieux, redéfinit les critères traditionnels pour les accorder aux exigences de son mode de vie. Ses grands problèmes deviennent la manière dont il s'acquitte de son travail, son efficacité en mission, son degré d'adhésion à l'inébranlable fiabilité requise par ses camarades. Il déshumanise le monde extérieur à son équipe. Alors tout ce qu'il accomplit, ou ce à quoi il assiste, devient plus ou moins insignifiant tant que la Compagnie n'en fait pas les frais.
L'histoire, inévitablement, est écrite par les vainqueurs qui la tournent à leur avantage.
Une fausse rumeur. Un petit coup monté. Un brin de corruption et de chantage. Voilà les meilleures armes. Nous optons pour la bataille une fois seulement que nos adversaires sont dans la souricière. Nous sommes une bande de sournois. Nous voulons que nos adversaires croient leurs rangs infestés d’informateurs. Cela paralyse leurs communications comme leurs décisions.