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3.69/5 (sur 21 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Khotyn, Ukraine , le 15/03/1886
Mort(e) à : Paris , le aprés 1973
Biographie :

Grégoire Kolpaktchy (en russe: Григорий Иванович Колпакчи) est Docteur en philosophie, ancien élève de l’École pratique des hautes études (section Égyptologie) à la Sorbonne, diplômé de l’École nationale des langues orientales.

Diplômé de l'Université de Saint-Pétersbourg, il a déménagé à Paris en 1917 après avoir vécu quelques années à Londres.

Il a remarquablement traduit et commenté le Livre des Morts des anciens Égyptiens à partir du texte hiéroglyphique. Cette version du Livre des Morts est considérée comme la meilleure à ce jour.

Crayonnait tout le temps,remplissant des carnets, variant les styles et les techniques, pratiquant surtout la caricature souvent sous une forme abstraite, il savait jouer du violon,de l'alto et du violoncelle.

Il a été marié avec une artiste peintre d'origine russe.
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Bibliographie de Grégoire Kolpaktchy   (3)Voir plus

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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Chapitre XLII
Pour repousser les Massacres

Voici la Région
Où, la Couronne Blanche sur la tête,
Le Sceptre de commandement à la main,
Se tient assis l'Etre divin.
Arrivé devant Lui, j'arrête ma Barque
Et prononce ces paroles :
"Dieu puissant ! Seigneur de la Soif !
Regarde-moi ! Je viens de naître !
Je viens de naître ! Je viens de naître !"
Il répond : "Sur le billot des punitions que voici
S'étalent au grand jour tes mauvaises actions.
Tu les connais mieux que tout autre...
Voici que je vais réveiller le souvenir de tes fautes."

Je réplique :
"Je suis Râ qui rend forts ceux qu'il aime.
Je suis le Noeud du Destin cosmique
Caché dans le bel arbre sacro-saint.
Si je prospère, Râ prospère.
En vérité ! Regarde !
Les cheveux de ma tête sont ceux mêmes du dieu Nû.
Mon visage est le Disque solaire de Râ.
La force de la déesse Hathor vit dans mes yeux.
L'Âme d'Up-Uaut résonne dans mes oreilles.
Dans mon nez vivent les forces du dieu Kheti-Khas.
Mes deux lèvres sont les lèvres d'Anubis.
Mes dents sont les dents de la déesse Serkit.
Mon cou est le cou de la déesse Isis.
Mes deux mains sont les mains du puissant Seigneur de Djedu.
C'est Seth, souveraine de Saïs,
Qui vit dans mes deux bras.
Ma colonne vertébrale est celle de Seth.
Mon phallus, le phallus d'Osiris.
Mon foie est le foie du Seigneur de Kher-Aha.
Ma poitrine, celle du Seigneur des Terreurs,
Mon ventre, mon dos sont ceux de la déesse Sekhmet.
Les forces de l'Oeil d'Horus circulent dans le bas de mon dos.
Mes jambes sont les jambes de Nut.
Mes pieds sont les pieds de Ptah.
Mes doigts sont les doigts du double Faucon divin
Qui vit éternellement.
En vérité ! Pas un membre de mon Corps
Où ne réside une divinité !
Quant à Thoth, il protège mon corps tout entier.

Pareil à Râ, je me renouvelle tous les jours.
Personne ne saurait immobiliser mon bras
Ni s'emparer de mes mains :
Ni les dieux, ni les Esprits sanctifiés,
Ni les Âmes damnées, ni les Âmes des ancêtres,
Ni les Initiés, ni les Anges du Ciel...
Je suis celui qui marche en avant
Et dont le nom est un Mystère.

Je suis l'Hier.
"Celui qui contemple des millions d'années"
Est mon Nom.
Je parcours les sentiers du Ciel...
Voici que le titre du Seigneur de l’Éternité m'a été conféré.
Je suis proclamé le dieu du Devenir
Et Maitre de la Couronne royale.

Je demeure dans l'Oeil divin d'Horus et dans l'Oeuf cosmique.
L'Oeil d'Horus me confère la Vie Eternelle,
Et lorsqu'il se ferme, il me protège...
Entouré de rayonnement j'avance sur ma route
Et pénètre partout, au gré de mon coeur.
J'existe et je vis...
Je suis Horus qui parcourt les millions d'années.

La Parole et le Silence sont équilibrés dans ma bouche.
Assis sur mon Trône j'exerce le commandement...

En vérité, mes Formes sont à présent renversée.
Je suis Unnefer, l'Etre parfait,
Dieu qui se conforme aux Rythmes des Temps,
Mon essence est cachée dans mon Etre.
Seul je suis !... Seul... Seul...
Seul je parcours les solitudes cosmiques...

En vérité, je demeure dans l'Oeil d'Horus
Et aucun Mal ne saurait m'atteindre.
Voici que j'ouvre les Portes du Ciel
Et que j'envoie des Naissances vers la Terre.
Et l'enfant à naître
Ne sera pas attaqué sur le sentier qui le mène à la Terre.

Je suis l'Hier.
Je suis l'Aujourd'hui
Des générations innombrables.
Je suis celui qui vous protège, tous les jours de votre vie.

O vous, les habitats de la Terre et du Ciel !
Ceux du Nord, du Sud, de l'Est et de l'Ouest !
En vérité, la peur devant moi serre votre coeur !
Car je me suis modelé et formé moi-même
Et je ne mourrai pas pour la seconde fois.
Quelques rayons de mon Etre atteignent vos poitrines,
Mais mes Formes, je les garde cachées en moi,
Car je suis celui que personne ne connait...

O vous, Démons Rouges !
En vain vous tournez vos visages contre moi :
Un triple voile me cache.
On ne saurai retrouver cette époque lointaine
Où le Ciel fut créé pour moi,
Où la Terre en fut séparée,
Où furent départagés
Les êtres nés du Ciel et ceux nés de la Terre.
Une fois séparés
Ils ne se réuniront plus à la Source première...

Mon Nom est étranger à la souillure du Mal.
Puissante sont les Paroles magiques
Que ma bouche vous adresse.
Un rayonnement de Lumière émane de tout mon Etre.

Je suis un Etre entouré de murailles,
Au milieu d'un Univers entouré de murailles.
Je suis un Solitaire au milieu de ma Solitude...
Pas de jour qui s'écoule sans ma salutaire intervention...

Ils passent ! Ils passent ! Ils passent devant moi !
En vérité, je suis un Etre gonflé de sève
Né de l'Océan céleste...
Ma Mère est la déesse du Ciel, Nut.
C'est elle qui a modelé ma Forme.
Je suis l'Immobile,
Le grand Noeud du Destin qui repose dans l'Hier,
Dans ma main repose le Destin du Présent.
Personne ne me connaît,
Moi, je vous connais.
Personne ne peut me saisir,
Moi, je peux vous saisir.

O Oeuf Cosmique ! Ecoute-moi !
Je suis Horus des millions d'années !
J'envoie vers vous le Feu des mes rayons,
Pour que vos coeurs se tournent vers moi.
Je suis le Maître du Trône,
Délivré de tout Mal, je parcours les Temps et les Espaces...

Je suis le Cynocéphale d'or, sans jambes ni bras,
Trônant au temple de Memphis...
Sachez-le : si je prospère, il prospère, lui aussi,
Le Cynocéphale d'or de Memphis !
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Lequel des deux peuples, des Egyptiens ou des Grecs, avait raison ? L'impasse dans laquelle l'humanité civilisée se débat aujourd'hui n'est-elle pas l'héritage du rationalisme grec dégagé progressivement de la mystique égyptienne et retouché par la médiocrité latine ? N'eut-il pas mieux valu s'arrêter à mi-chemin, comme les Egyptiens ? Car avoir constaté l'existence de l'énigme était déjà beaucoup...
L'énigmatique attirait l'Egyptien comme la beauté fascinait le Grec ; et de même que celui-ci recherchait partout l'harmonie, la symétrie, l'équilibre, les proportions justes et les rythmes, de même celui-là se délectait de l'incompréhensible, de l'inconcevable, du contradictoire et de l'irrationnel. (p. 54)
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Chapitre LVI
Pour respirer l'Air dans le Monde Inférieur
Que l' air doux à respirer arrive à mes narines
Comme il arrive à tes narines , ô Tum !
Béni soit ton sanctuaire d' Unnu !
Voici que , planant au milieu de l'Océan céleste ,
Je monte la garde devant l'Oeuf Cosmique de Gengen-Ur...
Si je fleuris , cet Oeuf fleurit de même.
Si je vis , cet Oeuf vit de même .
Car l'Air que je respire et qui me vivifie ,
C'est son Air à lui qui le vivifie .
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Chapitre LXXVII
Métamorphose du Défunt en Faucon d'Or

A l'égal d'un grand Faucon d'Or
Qui sort de son Oeuf,
Je prends mon envol vers le Ciel.
Je plane dans le Ciel, pareil à un grand Faucon
Dont le dos mesure quatre coudées
Et dont les ailes reluisent comme des émeraudes du Sud...
Je prends mon envol du Cercueil placé dans la Barque "Sektet"
Et je porte mon Coeur vers les Montagnes de l'Est.
Puis je descends, planant, vers la Barque "Mandjit"...
Les Hiérarchies divines se présentent devant moi.
Elles s'inclinent profondément
En me saluant par des cris de joie.
Alors, pareil à un grand Faucon d'Or à la tête de Phénix,
Je prends mon envol vers le Ciel...

En vérité, Râ est présent devant moi tous les jours
Écoutant mes paroles...
Vous, dieux anciens, ô Premiers-nés de Nut !
Regardez ! J'ai pris place parmi vous !
Stable et ferme je suis !
Les Champs des Bienheureux
S'étendent à perte de vue devant mes yeux,
Ils me nourriront.
Esprit sanctifié au milieu de l'abondance de ces Champs,
Je vis au gré de mon coeur.
L'Usage de mon larynx m'a été rendu par le dieu Nepra
Et je garde la maîtrise de toutes les forces de ma tête...
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Ô Egypte , Egypte! Il ne restera de ta religion que de vagues récits que la postérité ne croira plus et des mots gravés sur la pierre et racontant ta piété.
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Puissent les Abimes des Eaux, demeure d’Osiris,
S’ouvrir devant moi et me laisser passer !
Puissent s’ouvrir devant moi
L’Océan céleste de Thot
Et les Eaux du Nil céleste !
Car mon nom est : ‘’ celui-qui-pénètre-victorieux’’.
Que la maîtrise des eaux me soit conférée,
Car je possède déjà celle des membres de Seth !
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Grégoire Kolpaktchy
L’énigme en question consiste donc en ceci : comment se fait-il que le soi-disant monothéisme- tout en façade- du monde soit disant chrétien devienne de nos jour – ceci malgré le plus savant camouflages-, la base d’un athéisme agressif et sans faille ?
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Quiconque parcourt le Livre des morts est amené, involontairement, à se rappeler mainte page de la Divine Comédie, mais il ne tarde pas à constater, malgré l'identité du sujet les différences profondes qui séparent ces deux manifestations exceptionnelles de la pensée humaine.
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Ô Amon ! Amon ! Toi qui regardes
Du haut du ciel vers la Terre !
Tourne ton radieux visage vers le corps inerte
De ton fils bien-aimé !
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L'Être humain, pour l'ancien égyptien, se trouvait au centre même du Cosmos: il se révélait comme le noeud gordien, l'espoir des dieux et -le plus souvent- leur désespoir; l'Héritier unique, capricieux, arbitraire, volontairement imparfait, généralement au-dessous de lui-même, mais capable des plus hautes destinées.
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