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Critiques de Groupe Flammarion (30)
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Theatre Tragique du Xvie Siecle

Saül le furieux / Jean de La Taille



Cette pièce a été publiée en 1572, lorsque l’auteur a voulu rassembler ses œuvres, ainsi que celles de son frère Jacques, décédé précocement. Je n’ai en revanche trouvé aucune information sur sa date de composition, qui aurait été bien antérieure, la mention la plus ancienne de la pièce date de 1562, mais elle pourrait avoir été écrite avant. La majeure partie des œuvres publiées relève du théâtre : il nous reste deux tragédies bibliques et deux comédies de Jean de La Taille, dont ce Saül le furieux. Cette pièce est précédée d’un texte théorique sur le théâtre, « De l’art de la tragédie » qui explicite les postions de l’auteur sur la question, et qui a vraisemblablement été composé peu de temps avant la publication. Cela doit permettre aux lecteurs, pas forcément familiarisés avec le projet du théâtre en train de se mettre en place, de mieux comprendre et apprécier la pièce. Ce texte d’introduction est considéré comme important dans l’histoire du théâtre français.



La pièce se situe dans une esthétique particulière. C’est une pièce à sujet biblique, ce type de sujet a été en quelque sorte la marque des auteurs protestants, même s’ils n’ont pas été les seuls à utiliser ces thématiques. Jean de La Taille a combattu à un moment donné dans l’armée de Condé, ce qui pourrait laisser supposer qu’il se serait converti à la nouvelle religion, mais il n’a pas affiché de manière extrême une telle position. Et surtout, il souhaite donner à la pièce une forme à l’antique, « faicte selon l’art et la mode des vieux Autheurs Tragiques », ce qui le différencie très nettement des auteurs protestants. C’est une sorte de mélange : une pièce reprenant les canons antiques, ou supposés tels, comme Jodelle, mais avec une thématique tirée de l’Ancien Testament, comme les protestants. Comme cela sera prôné dans la tragédie, son personnage n’est ni bon ni mauvais, ce qui permet à une action tragique de se mettre en place. Il se retrouve dans le malheur à cause d’une erreur, ici il n’a pas exécuté l’ordre divin en épargnant la vie d’un ennemi.



L’action de la tragédie est simple et reprend de très près le texte biblique du Premier Livre des Rois. Saül, le premier roi des Hébreux, a épargné la vie du roi Agag malgré le commandement divin, et dès lors Dieu le poursuit de sa vengeance. L’armée de Saül est menacée par celle des Philistins, commandé par Achis, Saül est pris de folie. Ses fils décident de retourner se battre malgré l’infériorité de leurs forces. Après un nouvel accès de folie, le roi revient à la raison, mais décide de consulter une magicienne, qui pourrait lui permettre de parler à Samuel, revenu d’entre les morts. Ce dernier va lui annoncer sa lamentable fin. Un émissaire apprend au roi la mort de ses trois fils sur la champ de bataille, ce dernier se précipite à son tour pour être tué. Un soldat annonce la nouvelle et apporte la couronne royale à David, qui campe à proximité et qui va reprendre le flambeau.



Saül est donc un personnage ambiguë, dont la plupart des protagoniste, même David qu’il a persécuté, dépeignent de manière plutôt positive. Mais il n’a pas obéit à Dieu, et deuxième erreur, au lieu de demander pardon, de s’humilier, il consulte une sorcière, pratique interdite. Il scelle ainsi sa fin. Les scènes de folie s’inspirent de Sénèque, et ouvrent la voie à toute une série de folies théâtrales. Moins fréquent dans les pièces françaises, le retour d’entre les morts de Samuel en fantôme, les pratiques magiques.



La pièce est plutôt bien construite, et sans aucun doute elle représente une étape dans l’élaboration de ce que sera le théâtre, humaniste, puis classique. Mais je n’ai pas vraiment été emportée par les vers de Jean de La Taille, qui m’ont semblé terriblement prosaïques. Le projet m’a paru plus intéressant que sa réalisation.



Cette pièce figure dans un volume qui comprend quatre pièces tragiques du XVIe siècle. J’ai trouvé cette édition très intéressante, il y a une présentation générale succincte mais précise et claire, la présentation des pièces est de même très intéressante. Le choix est visiblement réfléchi pour donner un panorama judicieux. Les notes sont dans l’ensemble bien faites. Il faut toutefois préciser que le texte n’est pas adapté mais qu’il s’agit du français de l’époque, et donc les notes sont vraiment indispensables pour comprendre, et que la lecture n’est pas très fluide. Mais peu de textes du XVIe siècle avec un véritable appareil critique sont accessibles (il s’agit ici d’un livre de poche) et cette édition est donc précieuse si on s’intéresse au théâtre de l’époque.
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Ces objets qui nous envahissent - BTS 2015-..

Petit manuel scolaire, trouvé dans une boîte à livres, qui définit l'objet, ce qu'il représente pour nous, l'importance que nous lui accordons. Ce livre qui s'adresse à des élèves de BTS, donne aussi une liste précieuse d'auteurs qui ont évoqué les objets, et de références littéraires qui sont autant d'ouvrages à découvrir.
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Les Rougon-Macquart, tome 3: Le Ventre de P..

Troisième tome de la fresque des Rougon-Macquart.

Ce qui m’a frappé dès les premières pages : un mot, et une technique.

Le mot, c’est « gras ». Il serait sans doute intéressant de compter la fréquence de ce mot dans le roman. Il revient sans cesse dans les descriptions, comme une obsession. Au fil des pages, sa connotation change : au début du roman, le gras est associé à la beauté, à l’abondance, à la richesse : il revient sans cesse dans la description des étalages de victuailles, et aussi dans l’évocation des belles femmes (on pense aux tableaux de Rubens). Puis peu à peu il devient le symbole du mal, de l’oppression, du mépris d’une classe bien-pensante à l’égard des « maigres », des marginaux qui portent ainsi une sorte de marque d’indignité.

Le héros de ce volume, Florent, évadé du bagne de Cayenne où il avait été déporté pour des raisons politiques, tente de réintégrer la société en devenant inspecteur aux Halles de Paris, grâce à l’appui de son demi-frère, le charcutier Quenu. Mais de nature idéaliste et naïve, Florent se laisse engager dans une querelle de femmes, entre Lisa la charcutière, épouse de Quenu, et la poissonnière surnommée « la Belle Normande », et finit par s’attirer la haine des femmes du quartier des Halles, dont la redoutable Mademoiselle Saget, intarissable colporteuse de ragots.

D’autre part, toujours par idéalisme, Florent participe à une conspiration maladroite contre l’Empire, et, dénoncé par le groupe de femmes menées par Lisa, se retrouve de nouveau arrêté et renvoyé au bagne. Les « gras » ont gagné, le « maigre » a été brisé.

Second aspect frappant du livre : la technique d’écriture du livre. « Le Ventre de Paris » a été publié en 1873, au moment de l’essor de l’impressionnisme, et il est impossible de l’oublier quand on lit les descriptions foisonnantes du monde de Halles : que ce soit le lever de soleil sur le marché, les étalages de fruits et de légumes, de la vitrine du charcutier, les étals des poissonniers, tout est absolument visuel, avec une profusion de couleurs et des techniques de description qui évoquent la composition d’un tableau.

Dépassant les peintres impressionnistes à qui il laisse le domaine visuel, Zola étend sa technique aux autres sens, que ce soit dans le présent roman ou dans les suivants, en particulier dans « La faute de l’abbé Mouret » (j’en reparlerai dans la critique de ce titre). Dans « Le Ventre de Paris », nous avons un passage capital, au cours duquel se trame le complot contre Florent. Comme dans les volumes précédents, il y a un lieu essentiel : dans « La fortune des Rougon », c’était le salon jaune de Félicité, où les notables de Plassans déterminaient leur conduite pour s’assurer l’avenir politique ; dans « La Curée », c’était la serre où se nouaient les amours de Renée et Maxime.

En l’occurrence le lieu où tout se trame est la cave à fromages située sous les Halles. Et alors que les femmes complotent contre Florent, la scène est environnée de toutes sortes de fromage, tout d’abord décrits visuellement, puis par l’odeur qu’ils dégagent, de plus en plus forte et nauséabonde au fil des lignes. Ce passage est pour moi un des sommets du livre, c’est pourquoi j’ai pris la peine de le retranscrire en entier comme citation (cela prend deux pages du livre !)

Dans ce roman, Zola se livre à une description détaillée et extrêmement vivante du quartier des Halles en pleine activité, avec une foule de personnages reflétant l’ensemble de la société. Il délivre aussi une satire impitoyable de la mesquinerie et de la jalousie humaine, de la médiocrité de minables conspirateurs, tout cela se terminant par le sacrifice d’un innocent qui a eu le tort d’être différent de la masse. C‘est un roman très fort, toujours d’actualité à notre époque.

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Tout sur la mode

Ce livre retrace l'histoire de la mode de la préhistoire à nos jours. Il ne se lit pas comme un roman mais ça et là avec des thématiques plus ou moins intéressantes selon les époques. Une très belle présentation, très novatrice, un ouvrage qui est iconoclaste. Néanmoins, je tiens à informer que son prix est franchement prohibitif.
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Une histoire pour chaque soir à lire à tous les..

Très beau livre bien illustré et très complet. 277 pages de contes y compris les classiques — Le Petit Poucet - Le chat botté ... — et les contes d'aujourd'hui.

Très pratique, plusieurs index : alphabétique - par âge - de temps de lecture - thématique, j'applaudis cette initiative !
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Au nom de la liberté, Poèmes de la Résistance

Un magnifique recueil de poèmes très touchants dont le fameux "liberté" de Paul Eluard. Ce livre est presque un coup de cœur pour moi et témoigne de la guerre vue et vécue par des artistes. Ces poèmes sont autant des chef-d’œuvres que des témoignages inestimables et gorgés d'espoir lors des périodes les plus sombres et les plus tristes de notre histoire. Ce livre est un ouvrage magnifique sur lequel j'ai beaucoup aimé travailler en Français et que [Je recommande] même si je ne pense pas qu'il soit aussi passionnant qu'un bon roman comme livre de chevet.
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Contes irrévérencieux

Le seul objectif dans la vie qu’ait désormais M. Rodamour, fonctionnaire en retraite, c’est d’être convié à dîner chez le baron Picpus. La haute société. Un beau jour, ses vœux semblent sur le point d’être exaucés. Il est enfin invité. Et au comble du bonheur. Mais hélas, quand il se présente, le soir même, au domicile du baron, c’est pour s’entendre dire, alors même qu’arrive un pâtissier chargé d’appétissantes victuailles, que le repas n’aura finalement pas lieu. On ne l’avait en réalité sollicité que pour éviter d’être treize à table et, un autre convive s’étant au dernier moment désisté, sa présence est désormais superflue.



Cette toute première nouvelle donne le ton des « Contes irrévérencieux » d’Armand Silvestre, auteur prolifique de la deuxième partie du XIXe siècle, qui n’est plus qu’assez peu lu aujourd’hui.

Au fil de ces textes, qu’il me semble préférable de lire en marquant un temps d’arrêt plus ou moins long entre chacun d’entre eux, c’est à une plongée en apnée dans l’atmosphère de l’époque qu’on se trouve convié. Avec ses préjugés, ses évidences, ses travers et ses grivoiseries obligées. Les situations sont variées, traitées avec infiniment d’humour. Il y a tout un art de la chute. C’est souvent inattendu, parfois beaucoup plus convenu. Les descriptions se veulent magistrales, se déploient à grand renfort de métaphores et de comparaisons un peu désuètes, ce qui leur donne un petit charme suranné.

Au hasard de la lecture on découvre avec intérêt que les facteurs effectuaient alors deux tournées quotidiennes, que les manèges étaient mis en mouvement par de véritables chevaux en chair et en os. Tant d’autres choses encore.

Une lecture, à tout prendre, fort agréable sans être inoubliable.



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Le parti pris du monde : 22 poèmes contempora..

Un bouquin piqué à mon lycéen de fils pour (re)découvrir la poésie contemporaine. Intéressant et pédagogique. Outre les classiques références d'auteurs, j'ai trouvé avec plaisir deux artistes de ma génération à savoir Renaud et Dominique A.
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De la musique avant toute chose ? BTS

Cette anthologie des éditions Flammarion permet d'aborder ici le thème de la musique qui fait partie du programme de culture générale 2021-2022 pour les étudiants en BTS.

Diviser en trois parties, l'anthologie présente des textes, des notes, dossier et photos, analyse le langage, le mode d'expression de la musique, sa géographie, son histoire. Elle explique son pouvoir de libération sur l'âme et les corps. Elle montre les coulisses de la création et son ascendance sur les artistes. Elle expose enfin l'enjeux de la musique dans la société et le monde car la musique joue un rôle de cohésion sociale.

J'y ai appris que la musique se divise en musique théorique ou spéculative et en musique pratique. Je vais pouvoir briller en société. Quand j'écoute de la musique, l'expérience auditive et émotionnelle sont extraordinaires. Je suis ailleurs. C'est une richesse. Je n'ai pas de culture musicale. C'est très fâcheux. Mais c'est un plaisir de me laisser envahir par ses sons, ses rythmes. Ces moments-là donnent sens à la vie. C'est un art exigeant et un patrimoine culturel immatériel.
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Cinq nouvelles sur la cruauté ordinaire

A partir de faits divers, cinq auteurs nous racontent la vie quotidienne de différents groupes sociaux. La vie quotidienne des personnes se voit brusquement interrompue par des accidents ou événements cruels liés à la destinée, la bêtise ou la barbarie humaine.
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Fabliaux du Moyen Age

Le style est enlevé, les auteurs de fabliaux vont à l'essentiel et ne s'attardent pas à développer des personnages complexes ou des descriptions foisonnantes de détails.

Ce sont des contes à faire rire, fondés sur le comique de geste, le comique de situation, les jeux de mots et la ruse.

Les personnages types qu'on y retrouve sont la femme infidèle et rusée, le prêtre avide de plaisirs terrestres, le mari jaloux, le sot.



Attention toutefois, le public d'aujourd'hui ne rit certainement plus toujours des mêmes choses que celui du XIIe siècle. La violence et les scènes de "coucheries" sont inhérentes au genre. La misogynie bien souvent aussi.



Pourtant, les Fabliaux sont au programme de 6e, car liés à l'entrée thématique Résister au plus fort : ruses, mensonges et masques.

En 6e, Je conseille de limiter la lecture à 10 Fabliaux :

- Le Vilain Médecin (très bien pour aborder ensuite le Médecin malgré lui de Molière)

- Merlin Merlot

- Les Trois Aveugles de Compiègne

- Brifaut

- Estula

- Les Perdrix

- La Vieille qui graissa la patte au chevalier

- Brunain et Blérain

- Le Prêtre qui fut pris au lardier

- A la limite, La Bourgeoise d'Orléans, très bien pour étudier le principe de l'arroseur arrosé, mais qui contient un petit passage à connotation sexuelle (qui reste relativement allusif).



Deux Fabliaux : "Les Trois Bossus" et "Le Boucher d'Abbeville" sont trop violents et/ou trop crus pour une lecture en 6e.



C'est une bonne entrée en matière dans la littérature médiévale, et dans un genre méconnu, aux histoires brèves et proposant parfois de drôles de morales.



Les femmes y échappent à la cruauté des maris grâce à leurs ruses et leurs mensonges.
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Le livre des betes enchantees

Les contes de cette époque, peu importe l'origine de l'auteur ont toujours les mêmes fins. Il y a un mariage avec un riche et beau parti que le héro ne connait pas forcément, mais aime car il est BEAU.

Malgré tout, peut-on réellement juger de notre vision contemporaine ?



Les récits sont en version courte, c'est à dire qu'il ont été condensés. Parfois, il peut donc y avoir de l'incompréhension car on ne comprend pas les actions des héros. Alors que dans la version originale, tout est évidemment expliqué. Il y a donc des histoires que j'ai beaucoup aimé et autres moins, en partie dû au sentiment de "déjà-vu" qui conclut les contes.



Ce recueil fût acheté pour les magnifiques illustrations d'Adrienne Ségur. Et on peut noter qu'on en a pour notre argent, car les dessins sont très beaux et il y en a beaucoup.
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Encyclopédie visuelle des merveilles de la na..

Un beau - et lourd - livre sur les merveilles de notre planète. Je l'ai surtout apprécié pour certaines doubles pages qui jalonnent le parcours de lecture et expliquent clairement certains phénomènes : les orages, la formation d'un paysage karstique, l'intérieur d'un stratovolcan, les cyclones...

Je le garderai comme un ouvrage de référence vers lequel je reviendrai lorsque j'aurai besoin d'explication ou d'un rappel.
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Le grand livre de la sorcellerie, des scien..

Attention, beauté! Ce magnifique livre propose de retracer toute l’histoire de la sorcellerie et de la magie à travers les siècles, les cultures et les civilisations.



L’objet livre est d’abord très beau. C’est un hard-back qui offre de très belles illustrations en double page, accompagnées de textes et d’explications. La couverture est brillante (on ne s’en rend pas compte ici) et d’une très belle couleur bronze.



L’autrice et ses collaborateurs se proposent de dresser une histoire complète de la sorcellerie. Elle fait débuter son histoire à la préhistoire pour la terminer de nos jours. Chaque grande partie est dédiée à une époque: les racines antiques puis le moyen-âge, la renaissance et le grand siècle, le siècle des Lumières et enfin la magie moderne. On suit donc un ordre chronologique nécessaire puisqu’il vient montrer l’évolution de la magie et de la sorcellerie. J’ai adoré la partie consacrée aux savants et aux sabbats dans laquelle on découvre les procès des sorcières de Salem mais aussi que cette magie tant redoutée est finalement aux origines de la science.



On y parle aussi bien rituels funéraires, invocation des dieux mais aussi pouvoirs de guérison par les plantes, légendes, chasse aux sorcières et magie noire. C’est vraiment complet. Les textes qui accompagnent les illustrations viennent donner des explications claires et concises sans jamais tomber dans le pédant ou le complexe. Cet ouvrage se veut avant tout à la portée de tous, tout en apportant des connaissances nouvelles. C’est un livre que j’ai pris plaisir à feuilleter. J’ai aimé m’arrêter sur certaines pages et je le garderai comme livre de chevet, c’est certain. C’est en soi une vraie somme littéraire à consulter.



Très bel ouvrage, cadeau idéal pour les fêtes de fin d’année, je vous recommande la lecture de ce livre magnifique!
Lien : https://carolivre.wordpress...
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Insolvables ! Lettre d'espoir au monde que ..

Voici une œuvre courageuse, rendant compte de la chute d’un monde depuis longtemps en perdition, le nôtre. Le narrateur, anonyme, y dénonce un mode de vie devenu obsessionnel. Pour satisfaire un ego jamais rassasié, il a, comme probablement beaucoup d’autres, pris de multiples crédits dans divers organismes financiers. Surendetté, il a été contraint de quitter la France et raconte depuis un endroit retiré d’Asie les conditions de vie innommables des habitants locaux, conséquence directe du consumérisme occidental.



Il aurait pu s’en tenir à une liste de griefs mais il esquisse l’ébauche d’une solution, le simple refus de participer, retirer simplement ses billes et arrêter d’engraisser ces organismes financiers, largement responsables du cataclysme économique que nous traversons et que les classes les plus pauvres payent au prix fort.



Il s’agit d’un manifeste court et ultra engagé. Cette plume acerbe, lucide dénonce sans détour toutes les dérives aux conséquences de plus en plus visibles d’un système économique menant l’humanité droit à son extinction, j’ai nommé « le capitalisme ». C’est sans concession et en parfaite adéquation avec l’information quotidienne où les mauvaises nouvelles s’accumulent. La politique de l’autruche devrait être normalement difficile à appliquer et pourtant beaucoup continuent de feindre ne rien voir. Ces évènements dramatiques sont notamment relatés par des médias complices et mollassons, omettant d’en rechercher les causes et d’en décrypter la portée sur nos avenirs désormais compromis.



C’est donc une œuvre essentielle, rare dont je recommande la lecture et qui, je l’espère, en engendrera d’autres dans la même veine, pour que peut-être, dans un avenir suffisamment proche, une prise de conscience collective ait enfin lieu afin de sauver ce qui peut encore l'être .
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Insolvables ! Lettre d'espoir au monde que ..

J'ai reçu ce livre dans le cadre de l'opération Masses Critiques de Babelio.



Je ne sais pas si on peut le classer en « essai », je ne pense pas. Il est sous-titré « Lettre d'espoir au monde que j'ai quitté » et ne comporte pas de nom d'auteur.



C'est donc plutôt un cri, on peut peut-être même qualifier ce texte de réquisitoire.



Le style en est lyrique avec énormément d'images, de métaphores et de phrases très longues.

L'auteur, sexagénaire (réel ou fictif?), raconte dans une première partie comment il a succombé aux facilités de notre société de consommation et s'est retrouvé pris dans un cercle vicieux d'emprunts et de surendettement qui l'ont poussé à tout quitter pour aller vivre misérablement sur les bords du Mékong.



C'est de là qu'il nous livre dans une seconde partie (que j'ai trouvé plus intéressante) ses conclusions vis-à-vis de sa situation personnelle mais aussi des propositions pour contrer un système politique et surtout financier qui pousse le commun des mortels à vivre au-dessus de ses moyens.



L'auteur évoque 4 leviers qui permettraient, si le gros de la population les utilisaient, de renverser ce système et revenir à un mode de vie en société plus vertueux. Ces armes citoyennes qu'il évoque sont : « une épargne solidaire et saine, le refus d'emprunter dans le contexte actuel, l'intelligence d'une sobriété responsable et l'anticipation lucide et pragmatique de ce que seront nos ressources demain. »



Son témoignage prend alors une autre dimension et rejoint une éthique du développement durable qui mérite qu'on y porte attention.



J'ai finalement été très contente de cette lecture, un peu inhabituelle pour moi, qui porte à réfléchir sur les conséquences de notre mode de vie.
Lien : http://toutzazimuth.eklablog..
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Encyclopédie visuelle des merveilles de la na..

Ce beau livre se présente un peu comme un catalogue de merveilles de la nature, avec sa multitude de sites remarquables à travers le monde. Chacun est illustré par une ou plusieurs (magnifiques) photos et accompagné de courts textes présentant ses caractéristiques et ce qui le distingue. Ces 260 sites sont rangés par continent et, au sein de chacun, par type de paysage (dans l'ordre : Montagnes-Glaciers-Lacs-Côtes-Forêts-Prairies-Déserts).



S'il ne s'agissait que de ça, ce serait déjà un très bel ouvrage, agréable à parcourir et à contempler, avec ses photos et ses textes clairs et sans fioritures. Mais il va bien au-delà du simple aspect esthétique, en multipliant les clés pour comprendre comment ces paysages se sont formés et évoluent. Les premières pages sont à ce titre très instructives, qui nous racontent l'histoire de notre planète et de la tectonique des plaques. De même, chaque chapitre-continent s'ouvre sur une présentation du continent, de sa géographie et son histoire géophysique, avec de superbes cartes.



Surtout, de nombreux encadrés et petits schémas explicatifs accompagnent les textes, qui nous permettent de comprendre comment de tels paysages se sont formés et en quoi ils sont exceptionnels. Enfin, une vingtaine de coupes en 3D très détaillées s'exposent sur des doubles-pages, soit sur un lieu particulier (l'Everest, le glacier Kennicott…), soit sur un type de paysage (la formation d'un paysage karstique, les caractéristiques d'un bassin fluvial…). Tout simplement remarquable !



L'ouvrage se poursuit par quelques pages sur les océans puis les phénomènes météorologiques (qui peuvent aussi être qualifiés de merveilles de la nature après tout, malgré leur capacité de destruction), avant de se conclure sur un glossaire plus que complet.



Beau par ses photos, instructif par ses textes et schémas, voilà un livre qui concilie à merveille ces deux apports, en mettant toujours en avant l'aspect visuel. A la fin de la lecture, vous aurez à la fois voyagé et découvert les merveilles de la Terre, mais aussi tout compris de son fonctionnement et de la façon dont ces paysages et formations se sont développés. Et vous aurez certainement envie de refaire un tour du monde via ce livre… ou d'aller découvrir ces sites sur le terrain !
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Le guide ultime des cocktails

Guide pour les passionnés ou les professionnels présentant une sélection des meilleurs bars en France (dans les grandes villes), quelques recettes, conseils et rappels.
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Insolvables ! Lettre d'espoir au monde que ..

Un cri d’alerte pour les jeunes non éduqués et les moins jeunes aveuglés qui se gavent de consommation grasse et virtuelle, qui oublient les hommes, la planète, l’expérience des anciens, la CULTURE.
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Insolvables ! Lettre d'espoir au monde que ..

"INSOLVABLES !" est une oeuvre courageuse, mais qui peine à remplir le but recherché par son auteur. Ce dernier, anonyme, nous livre ici le bilan en forme de cri du coeur d'une existence à crédit irréfléchie et qui l'a irrémédiablement conduit à fuir notre société. Aujourd'hui en marge de la modernité, il mitraille à coup de tirades abusivement longues tout ce qui bouge : les banques en première ligne, le capitalisme mais aussi nos existences serviles d'un système dont il a lui même amplement bénéficié.

Trop peu ; trop facile : c'est un peu l'impression finale que je garde de cette lecture rapide (60 pages) où le propos aurait gagné à être moins dans l'émotion et la rage et plus dans l'analyse.

La deuxième partie de l'ouvrage a certes le mérite de poser quelques idées, quelques alternatives mais leur manque de développement laisse le sentiment de lire un programme politique.

Dommage, surtout quand la cause est noble...
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