Un compliment comporte deux parties : ce qu'on dit aux enfants, et ce que les enfants à leur tour se disent à eux-mêmes.
Nos mots doivent exprimer clairement ce que nous aimons et apprécions à propos de leurs efforts, de leur aidé, de leur travail, de leurs attentions, de leur création, Ou de ce qu'ils ont accompli. Nos paroles doivent êtres formulées de telle façon qu'un enfant ne manquera pas d'en tirer lui-même une conclusion réaliste au sujet de sa personnalité.
Nos mots doivent être comme une toile magique sur laquelle l'enfant ne pourra s'empêcher de dessiner un portrait positif lui-même.
En fixant des limites, les parents rendent service aux enfants. En plus de stopper leur conduite dangereuse, les limites leur livrent aussi un message silencieux : « tu n’as pas à avoir peur de tes impulsions. Je ne te laisserai pas aller trop loin. Tu es en sécurité. »
La colère parentale a sa place dans l'éducation d'un enfant. En fait, l'incapacité de se fâcher en certaines circonstances peut être perçue par l'enfant comme de l'indifférence, non comme de la bonté. Les personnes bienveillantes n'ont pas à éviter la colère à tout prix. Ce qui ne veut pas dire que les enfants sont capables de résister à des tsunamis de fureur et de violence, mais qu'ils peuvent supporter et comprendre une colère qui dit : "ma tolérance a des limites".
Les parents sont prompts à fournir des premiers soins physiques quand leurs enfants tombent et se font mal ; ils doivent aussi apprendre à fournir les premiers soins émotionnels quand leurs enfants souffrent de blessures émotionnelles.
Quand on reconnaît avec sincérité la situation pénible vécue par un enfant et qu'on verbalise sa déception, l'enfant trouve souvent lui-même la force nécessaire pour faire face à la réalité.
Malheureusement, quand les parents sont confrontés à un mauvais comportement, ils ne se rendent pas compte que ce comportement est généralement alimenté par des sentiments qui les bouleversent.
Si l'on veut améliorer le comportement, il faut d'abord s'occuper des sentiments.
Avec nos enfants, nous essayons d'être patient ; en fait si patient que tôt ou tard nous exposons. Nous avons peur que notre colère puisse nuire à nos enfants, alors nous la retenons, comme un plongeur retient son souffle. Toutefois, dans un cas comme dans l'autre, La capacité de rétention est limitée.
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Les parents en bonne santé émotionnelle ne sont pas des saints. Ils sont conscients de leur colère et ils la respectent. Ils utilisent leur colère comme une source d'information, une indication de leur bienveillance. Leurs paroles sont en accord avec leurs émotions. Ils ne cachent pas leurs sentiments.
On ne doit pas faire de promesses aux enfants, ni exiger d'eux qu'ils nous en fassent. Pourquoi existe-t-il un tel tabou sur les promesses ? Les relations avec les enfants doivent s'édifier sur la confiance. Quand les parents doivent faire des promesses pour souligner qu'il faut prendre leurs paroles au sérieux, ils admettent alors implicitement que, sans dans les promesses, leurs paroles ne sont pas dignes de confiance.
Étant donné que les enfants ont tant de mal à faire connaître leurs sentiments, il est dans l'intérêt des parents de s'exercer à entendre les sentiments de peur, de détresse et d'impuissance qui se cachent derrière les accès de colère.
Les compliments sont comme les antibiotiques : il ne faut pas les administrer n'importe comment.
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La règle la plus importante est la suivante : le compliment doit porter uniquement sur les efforts et les réalisations de l'enfant, non sur son caractère ou sa personnalité.
Quand un enfant nettoie le jardin, il est tout naturel de souligner qu'il a bien travaillé et que le jardin est plus beau. Mais il est totalement sans rapport et inapproprié de lui dire qu'il est gentil.
Les mots d'un compliment doivent refléter à l'enfant une image réaliste de ce qu'il a accompli, Non une image déformée de sa personnalité.