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Critiques de Helene Stapinski (8)
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Les jours de Vita Gallitelli

Née vers 1850, Vita Gallitelli a eu une importance considérable sur sa descendance.

De génération en génération, on se transmet son histoire.

Hélène Stapinski, qui vit à New York veut en savoir plus sur cette arrière arrière grand-mère

qui aurait commis un meurtre.

Elle se rend une première fois en Italie, puis dix ans plus tard y retourne et ses recherches abouissent enfin.

C’est vraiment très intéressant.

Entre les actes officiels, les souvenirs des transmissions familiales chez les uns et les autres, son imagination, l’auteure reconstitue la vie de Vita.

On est plongé dans les conditions de vie plus que miséreuses des habitants de l’Italie du sud au XIXème siècle, on revisite cette même Italie à notre époque, on apprend plein de choses intéressantes.

La motivation première d’Hélène Stapinski, la crainte que ses enfants aient un gène d’assassin me semble un peu excessive, mais ce n’est pas grave puisque ça a permis ses recherches et l’écriture de ce livre, un très bel ouvrage.

J’aime ces familles qui se transmettent inlassablement les légendes familiales.

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Les jours de Vita Gallitelli

Chaque famille a son lot d'histoire. Pour notre narratrice, il s'agit de son arrière arrière grand-mère, Vita Gallitelli, qui a tué un homme suite à une partie de carte et fuit sa Basilicate natale, seule avec ses deux fils, pour s'installer à Jersey City en 1892.

"L'histoire s'est ainsi transmise de génération en génération par le bouche-à-oreille, se transformant au fil des narrations, évoluant, respirant, jusqu'à atterrir, dans ma petite oreille".

Cette histoire qui a bercé l'enfance d'Hélène Stapinski, l'obsède au point d'entreprendre des recherches sur place. Elle veut découvrir la vérité concernant son ancêtre. A t-elle réellement tué un homme ? Pourquoi a t-elle débarqué aux Etats-Unis seule ? Qu'en est-il de ce fils disparu pendant la traversée ?



Ainsi l'auteur commence un travail de recherches qui durera plus de dix ans, entre lectures d'ouvrages historiques sur la Basilicate du XIXè siècle et recherches dans les archives de la région. Elle nous conduit sur les pas de Vita dans les petits villages de Piscticci et Bernalda où elle a vécu. C'est très instructif et si l'on est passionné de généalogie et d'Italie ce livre devrait faire mouche. Le fait de mêler ses propres recherches et la vie romancée de Vita est assez original. On suit avec intérêt les découvertes et les révélations d'Hélène ; on s'émerveille de la force de caractère de ce petit bout de femme qu'était Vita Gallitelli, tout ce qu'elle a pu endurer : la souffrance, le malheur, les privations et la rudesse de la vie dans le sud de l'Italie à cette époque. La vie simple, les traditions, l'authenticité de ses habitants, les nombreux mots et expressions italiens sont des aspects qui m'ont plu.

Néanmoins, je regrette la longueur de certains passages où la narratrice s'étend sur ses moindres faits et gestes ainsi que la forme trop journalistique du livre. Si vous voulez une bonne rétrospective de la Basilicate du début du XXè siècle, lisez le génial Le Christ s'est arrêté à Eboli de Carlo Levi (Hélène Stapinski le cite d'ailleurs à de nombreuses reprises dans son livre). En résumé, j'ai passé un agréable moment en compagnie de Vita et des nombreux mystères qui l'entourent !
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Les jours de Vita Gallitelli

« Vita Gallitelli était notre héroïne familiale, celle grâce à qui nous étions sur Terre. Comme dans beaucoup de familles d'immigrants, c'était grâce aux souffrances et aux vices d'un aïeul que ses descendants pouvaient vivre dans le confort et la vertu. »

Cette héroïne, c'est l'arrière-arrière-grand-mère italienne de la narratrice qui, en 1892, a laissé sa terre natale de Basilicate pour s'installer en Amérique, dans le New Jersey, après avoir traversé l'Atlantique avec ses enfants. Mais sans homme, ce qui n'était pas ordinaire pour l'époque.

De plus, à en croire une vieille histoire transmise de bouche-à-oreille, vingt ans plus tôt, en 1872, notre protagoniste aurait commis l'irréparable lors d'une partie de cartes meurtrière. C'est pourquoi ce pays où le lait et le miel étaient censés couler à flots semblait offrir le nouveau commencement auquel pouvait rêver une réprouvée de la vieille Europe. de plus, cette année-là, 250 000 Italiens immigrèrent sous la pression d'une crise économique sans précédent marquant le début d'une longue hémorragie migratoire. Un total de trois millions d'Italiens quitteront en effet leur pays entre 1900 et 1915.



En 2004, Helene Stapinski, journaliste et romancière, a 39 ans ; l'âge qu'avait son ancêtre quand elle a posé le pied à Ellis Island. À cette trisaïeule morte en 1915, Helene, qui vit à Brooklyn entourée d'un mari et de deux enfants, doit non seulement d'être sur Terre mais aussi de bénéficier de toutes les facilités de l'american way of life. Ce qui n'empêche pas que certaines questions la taraudent sur le mystère de ses origines. Vita aurait-elle fui dans le seul but de construire une vie meilleure ou est-ce le crime qui l'a incitée à s'enfuir ? La théorie du « criminel-né », chère au criminologue italien Cesare Lombroso (1835 – 1909), fait aussi pas mal gamberger Hélène, qui craint qu'une fatalité atavique ne plane au-dessus de sa tête : un sang vicié irriguerait-il les veines de sa descendance ?

Alors, qu'à cela ne tienne. Rien de plus simple pour la femme du troisième millénaire jouissant d'un train de vie aisé que d'accomplir un périple à rebours de celui de Vita un siècle plus tôt. Laissant son mari aux États-Unis, c'est avec sa mère et ses deux enfants que la narratrice va d'abord fouler la terre de ses ancêtres, lors d'un premier séjour. Réussira-t-elle à faire toute la lumière sur les circonstances qui ont conduit son aïeule jusqu'au Nouveau Monde ? Hélas aucune vérité ne jaillira du sol argileux de cette contrée recuite par le soleil où la touffeur des après-midi d'été donne souvent l'impression d'entrer dans un four à pizza. En tout cas, pour cette fois. Mais Helene ne se résigne pas et remet ça dix ans plus tard. En 2014. D'archives en cimetières, elle va remuer ciel et terre pour parvenir à ses fins, persuadée qu'au bout de son enquête, la vraie Vita l'attend.



J'ai découvert ce texte parallèlement à ma lecture du livre le Christ s'est arrêté à Eboli de Carlo Levi, dont l'histoire se déroule aussi en Basilicate et auquel Helene Stapinski fait d'ailleurs référence.

Sa quête des origines sert notamment de prétexte à une découverte des us et coutumes de ce coin de Mezzogiorno à la fin du XIXᵉ siècle. Là-bas où tant de fléaux comme la malaria (le paludisme) se sont abattus sur fond de grande misère.

On en saura également davantage sur ce jeu de cartes auquel a si longtemps été associé la mémoire de Vita. Il s'agissait probablement de la passatella ; un jeu de taverne aux règles aussi curieuses qu'infernales dont on ne s'étonnera pas qu'elles puissent pousser au crime… À tout moment une partie pouvait ainsi déraper et c'est pour cela que ce jeu terrible sera interdit dans les années 1920.

De même, sera aussi évoqué le rite féodal qui permettait au padrone, en l'occurrence le seigneur ou riche propriétaire foncier, de déflorer la jeune épouse de ses ouvriers lors de la nuit de noces, la prima notte. Dans bien des tragédies, on a tué pour moins que ça… Alors est-ce plutôt là qu'Helene devra creuser pour connaître le fin mot de l'histoire ?

Mais au-delà des questions, peut-être que la quête d'Helene s'apparente-t-elle finalement à un chemin de rédemption. Une façon pour elle « de retrouver le paradis et de tourner une bonne fois pour toutes le dos au passé. »
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Les jours de Vita Gallitelli

Vita est arrivée dans le New Jersey en 1892, seule avec ses fils, deux adolescents. Sans homme à ses côtés, chose insensée à l’époque. Elle a traversé l’océan durant de longs jours, le cœur lourd de quitter son pays, ses racines ancrées en Basilicate au creux de la botte italienne. Mais sa détermination était plus forte que sa mélancolie. Exil, fuite, abandon, refuge, rêve américain, quelles étaient ses motivations, ses envies, ses intentions?



À Jersey City, l’arrière-arrière petite-fille de Vita, Helene, a grandi en écoutant la légende familiale racontée par sa mère… Vita aurait assassiné un homme vingt ans avant de débarquer en Amérique. « Puttana » et meurtrière, voilà la terrible réputation qu’elle portait au-delà de sa mort, transmise de génération en génération. Les zones d’ombre enveloppant la mémoire de Vita fascine autant qu’elles angoissent Helene. La journaliste de trente-neuf ans, mariée et mère de deux jeunes enfants s’inquiète d’un éventuel gène criminel… en écho à son voleur de grand-père et à un lointain cousin entretenant des liens avec la mafia…



Bien décidée à lever le voile sur son histoire familiale, Helene part en Basilicate avec sa mère et ses enfants. Ce voyage lui apprendra peu de choses mais la découverte de cette région italienne, ses paysages, son aridité, ses visages, ses parfums, ses couleurs, ses secrets, attisent sa curiosité. Dix ans plus tard, elle y retourne plus riche d’informations, glanées ici et là sur la vie en Basilicate au 19ème siècle, une terre belle mais misérable. Les conditions de vie y sont déplorables, le travail est dur, la population souffre de la faim, la malaria tue, les mariages sont arrangés, le « padrone » a droit de cuissage…



Helene interroge les gens, compulse des archives, recoupe des faits, émets des hypothèses, imagine, jusqu’à ce que son arrière-arrière grand-mère et son existence se dessinent. Une vie toute entière lui apparaît, bouleversante et surprenante.



Un roman passionnant, une quête identitaire, un voyage en Italie du sud, des serrements de cœur, de la souffrance, de la persévérance, du suspense. Une vie.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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Les jours de Vita Gallitelli

Dans "Les jours de Vita Gallitelli " vous trouverez tous les ingrédients d'un roman captivant: un mystère sur un meurtre ancien, des secrets de famille et l'Italie en toile de fond. Sauf que ce n’est pas un roman. C’est un récit.



L'histoire familiale italienne d'Hélène Stapinski est entourée de mystère et d'intrigues. Depuis qu’elle est enfant, elle entend des histoires sinistres sur son arrière-arrière-grand-mère, Vita. Vita aurait fui la Basilicate il y a près de 200 ans, immigrant en Amérique avec ses enfants, sans son mari, après avoir assassiné quelqu’un. Vita mourra bien des années plus tard d’une troublante manière.



En grandissant, l’obsession d'Hélène pour Vita s'est accentuée et les questions sans réponses se multiplient dans sa tête de désormais jeune maman. Est-ce que Vita était une meurtrière de sang-froid, ou est-ce que le meurtre n'était que de la légitime défense? Pourquoi son mari n’est pas venu avec elle ? Qui a tué Vita et pourquoi? Est-ce que la criminalité est génétique ? (car après tout son grand-père Beansie a mené lui aussi une vie de délinquance).



Hélène part donc sur la terre de son aïeule pour tenter de percer le secret de Vita et les origines de sa famille. Il lui faudra plusieurs voyages, des dizaines d’années et beaucoup de persévérance avant de trouver les réponses. Sa quête de la vérité l’amène à fouiller les archives, à discuter avec les habitants, à faire des recherches sur l'histoire locale. Elle découvre la Basilicate, région montagneuse et pauvre de la botte italienne, où sévissent les criminels depuis toujours, où les superstitions et les coutumes perdurent.



L’histoire familiale d’Hélène a quelque chose de très puissant, elle implique «la passion, la famille et le pardon» et ce livre est autant un polar littéraire qu’un récit émouvant sur la découverte de soi. Vous apprendrez en plus l'histoire de l'Italie, vous découvrirez la vie en Basilicate et la cuisine du sud omniprésente.



En tant que passionnée de généalogie, j’ai adoré ce récit (c’est même un coup de cœur). J’y ai retrouvé ce sentiment mêlant plaisir et angoisse que procure la recherche de ses racines car il y a en chaque famille des drames, des traumatismes ou des secrets. La question sous-jacente étant : est-ce que cela affecte nos vies dans le présent? Ce livre pourrait bien vous amener à vous reconnecter à vos racines et à vouloir creuser dans le passé de votre famille…





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Les jours de Vita Gallitelli

Si l'on croit Carlo Levi l'écrivain ou Francesco Rosi le cinéaste qui s'en est inspiré, le Christ s'est arrêté à Eboli. Sans doute parce que la Lucanie (l'ancien nom du Basilicate) était trop pauvre, trop dépourvue d'intérêt pour prolonger sa mission.

Dans les trulli, les paysans subissent famine, malaria et droit de cuissage. Les femmes ne sont rien.



Et pourtant, c'est sur les traces de Vita, l'arrière-arrière-grand-mère, qu'Helene l'américaine découvre un univers étranger au sien et tente de résoudre le mystère d'une légende familiale dont elle espère qu'elle n'a pas imprégnée les gênes de ses propres enfants : Vita serait une meurtrière.

C'est l'Italie profonde, l'Italie des laissés-pour-compte du Risorgimiento que raconte l'auteur : le silence qui lie les familles, la pression sociale, la honte et la misère, les morts qui faut laisser tranquilles et Dieu qui défend sa place face à la mafia.





Il m'a sans doute manqué plus de "distance", plus de souffle romanesque, l'auteur se détachant parfois assez peu de ce qui est son enquête généalogique, sa propre "autobiographie".

Si j'ai aimé le personnage de Vita, fière et souvent presque arrogante, alors que celui d'Helene ne m'a pas intéressée...

Je ne suis pas friande de cet aspect de l'américain(e) en quête de racines et d'identité, surtout quand il est traité à la la manière journalistique, mais, malgré tout, l'ambiance m'a plu, cette immersion (parfois trop "touristique" mais non dépourvue de sensibilité) dans l'Italie du "fond de la botte" apporte un brin d'authenticité et de sincérité bienvenues.
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Les jours de Vita Gallitelli

Les éditions Globe nous offre toujours des textes incroyables.



Sur les traces de son aïeule arrivée en 1892 aux USA, 20 après avoir, paraît il, commis un meurtre, Hélène Stapinski remonte le fil à la recherche d’une possible « tare génétique » qui affecterai sa famille. Sans croire une seconde à cette héritage biologique, bien sûr, l’auteur nous invite à la suivre dans son périple italien, entre Pouilles et Calabre, a la recherche de cette Vita dont sa mère l’a abreuvé toute son enfance, tirant toujours une morale de chaque aventure ou mésaventure.



Cette Italie du sud qui voyait à la fin du XIXème et au début du XXème siècle sa population, d’une extrême pauvreté, tenter le pari de l’émigration. Et voilà comment l’auteure est née américaine.



Dix ans après une première tentative pour percer le mystère de son ancêtre, arrivée seule à Ellis Island, la voilà de retour en Basilicate.



Alternant les chapitres où elle raconte dans le détail ses journées et ses nuits d’enquêtes, et ceux où elle relate ce qu’elle imagine de la vie de Vita, dans une Italie où le quasi esclavage côtoie le droit de cuissage des propriétaires terriens sur les femmes de leurs paysans, où la maladie décime autant que la misère.



Ce livre est passionnant, entre enquête et chroniques historiques, récit familial et découverte de cette Italie d’un autre temps.



Une quête généalogique où l’on devine que nos vies prennent racine bien loin de nous, dans ces histoires de famille peuplées de secrets, de drame et, parfois, de joie.
Lien : https://bonnesfeuillesetmauv..
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Les jours de Vita Gallitelli

sympa pour passer le temps mais j'en attendais plus



mon avis complet sur le blog
Lien : http://limaginationdevorante..
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