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Critiques de Hiromi Iwashita (36)
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Le pragmatisme

Etanchons donc notre soif de savoir avec la collection Kurosavoir et son importante sélection de titres de vulgarisation. Aujourd'hui, nous parlons du pragmatisme à travers une fiction western qui dégaine en flligrane la philosopophie de William James, l'un des pères fondateurs de ce qu'on appelle le pragmatisme...



Comme souvent, c'est à travers le prisme de la fiction et non à travers de simples explications qu'un mouvement philosophique est expliqué et démontré dans la collection Kurosavoir.



Ainsi, avec Kant, nous avons eu droit à une intrigue de science-fiction robotique tandis qu'ici, nous sommes plongés dans l'emblématique Ouest Américain du XIX ème siècle, période dont est issu le fondamenteur du pragmatisme William James. Un monde sans pitié , à même de retranscrire l'esprit pragmatique, c'est en tout cas ce que démontre ce manga qui se démarque un petit peu de la collection par son contenu plus brut tout en restant dans les clous de la vulgarisation accessible au grand public.



Nous avons droit à une fiction interessante, un petit western qui reprend des trames scénaristiques emblématiques comme l'inconnu au trouble passé qui vient sauver la veuve et l'orphelin ou encore le sinistre hors-la-loi au service d'une autorité avide et peu scrupuleux. Jack , le héros de ce western, est un vagabond porteur de la doctrine du pragmatisme qui va venir aider sur sa route un jeune garçon et sa mère à lutter contre une bande de hors-la-loi. Une leçon de mentor qui permettra au jeune garçon de s'émanciper de sa pauvre condition... D'autres personnages gravitent autour de cette leçon comme un jeune pasteur qui, sous l'influence de Jack, s'émancipera un peu d'une posture de croyant un peu figé et passif , trop emprisonné dans l'inaction et l'intellect.



Sans rentrer dans les détails du pragmatisme, ce titre propose une fiction très terrre-à-terre afin de l'illustrer , le pragmatisme étant plus une conduite à suivre qu'un dogme intellectuel, le choix d'un cadre aussi rigoureux et menaçant que le Far- West est adéquate et pousse justement les héros de cette histoire à s'adapter face à la menace. Le vagabond, Jack , est un homme flegmatique qui privilégie l'action à la réflexion en se laissant guider par des valeurs telles que la justice.



Par sa cohérence et la solidité de son intrigue, ce titre de la collection Kurosavoir s'avère très plaisant à lire, loin de toute lourdeur explicative ou démonstrative. La philosophie est un peu expliquée dans quelques planches entre les chapitres, elle n'alourdit pas le récit et permet de délivrer un one-shot sympathique à travers un western sans surprises mais cohérent et divertissant.



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Le pragmatisme

Un ouvrage assez intéressant lu dans le cadre de Masse critique.

Tout d'abord le pragmatisme n'est pas un courant philosophie homogène et William James fait figure de personnalité originale dans ce courant assez éloigné de Peirce, Dewey ou Mead.



On suit au cours du récit quelques citations de James et une mise en abîme de la pensée du philosophe. Une bonne vulgarisation pour des ados ou des lycéens, c'est un peu juste je pense pour aborder vraiment la philosophie de James.



C'est un bon moment, bien écrit, accessible, correct dans la vulgarisation et bien dessiné.



Une jolie réussite.



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Le pragmatisme

La collection de mangas Kuro savoir : la connaissance en manga aborde cette fois le mouvement philosophique américain le pragmatisme. Mouvement née en Amérique du Nord à la fin du XIXe siècle. Les 3 pères du pragmatisme sont Charles S Peirce, William James et John Dewey ; ce Manga s'intéresse à William James. L'époque de la naissance du pragmatisme est le Far West. Ce manga n'hésite pas à utiliser les codes cinéma du genre : la veuve et l'orphelin, le cow-boy solitaire, l'as de la gâchette...Un très bon moment de lecture ! Le livre est divisé en 4 parties chacune introduite par des citations de W James. Je ne suis pas sûr de les avoir comprises ! Je me lance : la première estime que la vérité serait une chose déterminée par notre intérêt à y croire ; la 2ème est une forme de dette que l'homme a envers la vie ; la 3ème est que nous sommes maître de notre destin et enfin la 4ème le monde est t-elle qu'il et c'est à nous de le modeler. En conclusion je vais citer le dictionnaire de philosophie (encyclopédie Universalis) à l'entrée Pragmatisme : "Tout essai de comprendre le pragmatisme à partir de écrits de James est voué à l’échec". Je ne peux donc que vous conseiller de vous laisser guider par Jack, le cowboy solitaire de ce manga, pour y voir plus clair.
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Le pragmatisme

Savoir et connaissances à la portée du plus grand nombre, tel est le défi que semble s être lancé les éditions Kurokawa. Je dis bravo et merci ! Que ce soit philosophie, personnages de l histoire ou grandes œuvres, l'adaptation en manga permet un accès plus simple et plus ludique.

Merci à cette masse critique et à Babelio de m avoir permis d appréhender plus facilement la question du Pragmatisme !

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Crime et châtiment (manga)

Quel plaisir de découvrir grâce au manga ce classique de la littérature russe. Je ne m étais jamais lancé comme beaucoup, effrayé par le nombre de page ! Quel beau compromis alors que cette version. Je ne doute pas que celà ne remplace pas la lecture de l'original mais l'essence de l'histoire est là avec un graphisme super. Merci à des collections comme Kuro Savoir de mettre à la portée de tous ce genre d'œuvre pas toujours facile d'accès.
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Les frères Karamazov (manga)

Le genre de livre que je n'aurai jamais lu en format roman. merci à kuro savoir. on ma offert ce livre culte, histoire extraordinaire qui marque, que tout le monde connais mais très peu osé s'y lancé et j'ai la chance d'avoir les images en tête. ça reste gravé encore plus fort que de l'avoir lu dans comme un roman. top.
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Le capital (manga)

"Le capitalisme, c’est l’exploitation de l’Homme par l’Homme" disait Le Luron déguisé en Georges Marchais et quand le présentateur complice lui demandait ce qu’était le socialisme, il répondait "C’est le contraire".



Don Salluste disait lui aussi fort justement que "Les riches, c'est fait pour être très riche et les pauvres pour être très pauvre".



Et Karl Marx, que disait-il ? Si vous n’avez pas le courage de vous attaquer à son étude sur Le Capital, je vous conseille alors sa version en manga qui ne manque pas de piquant.



Cela commence tout simplement : Roy, un gentil boulanger fait sa pâte, la pétrit lui-même, la cuit et vend ses pains en échangeant d’autres biens avec les gens qui ne possèdent pas d’argent. La vie est belle, les oiseaux chante, il a une jolie fiancée, Claire, issue de la noblesse qui se donne à lui, corps et âme.



Puis surgit Oscar qui lui parle de la valeur marchande de la main-d’œuvre et les voilà en train de monter une usine pour fabriquer plus de pains, en engageant des ouvriers agricoles qui n’ont plus de boulot, en les payant une misère tout en les logeant sur place pour s’en mettre encore plus dans les couilles, heu, dans les fouilles !



Comme ils veulent renverser le seigneur de leur région, le vilain Gordon, les petites grenouilles doivent se faire aussi grosse que le vilain bœuf et c’est bien connu, pour terrasser un monstre, il faut en devenir un soi-même.



Ce manga, c’est mieux qu’un cours magistral sur le capitalisme, ses dérives, dont l’esclavage moderne et la valeur que l’on a mis sur une denrée importante : le capital travail, que l’on peut faire varier bien plus que la partie des frais fixes ou du prix des matières premières.



Le travail est une plus-value intéressante pour celui qui veut s’engraisser sur le dos des travailleurs en leur faisant miroiter qu’ils travaillent pour le bien commun.



Le capitalisme pousse les gens à travailler plus pour gagner moins, l’argent leur file entre les doigts, on leur crée des nouveaux besoins, on les asservit de plus en plus et ce qu’ils pensaient être une opportunité de travail intéressante pour eux se révèle en fait être de l’esclavage qui cache bien son nom.



Même Roy, qui vivait bien avant, gagnait suffisamment pour ce don il avait besoin pour vivre, passe maintenant son temps à courir après l’argent, les nouveaux projets, afin que la société qu’il a créée ne se dévore pas elle-même. De petit poisson évoluant dans une mare tranquille, il est maintenant dans une rivière aux rapides qui l’épuisent et il a beau nager, il n’avance pas.



L’enfer étant pavé de bonnes intentions, en voulant faire le bien et diminuer les temps de travail, Roy crée un supermarché et exploite la plus-value de la ville entière, sans même s’en rendre compte, puisqu’il est un philanthrope qui ne veut que le bien commun pour les gens.



Comme le supermarché lui appartient, non seulement tout le monde bosse pour lui et dépense son argent chez lui puisque les petites boutiques ont fermées. Et si en une heure de travail, les ouvriers peuvent fabriquer 10 savons, leur salaire ne leur en permet d’acheter que 5.



Le Capital est glaçant et c’est une bonne idée que de l’avoir mis en manga : il permet à tout un chacun, même aux plus jeunes, d’en prendre connaissance afin de s’instruire, d’aller se coucher moins bête.



Les grandes œuvres des écrivains font souvent peur, de par leur taille ou leur difficulté, et de fait, rebute la plupart des lecteurs qui auraient envie de s’y plonger (oui, même moi), tandis qu’avec le concept de manga, c’est tentant et là, plus d’excuse pour ne pas les lire !



PS : Mon seul bémol sera toujours le même dans les mangas : les chevaux et leurs harnachements ! Bigre, on dirait que les mangakas n’en ont jamais vu ! Une horreur…



Des brides sans têtières (mais comment ça tient ??), sans rênes parfois, des tapis de selles très larges qui enserrent la totalité des flancs donnant lieu à penser qu’ils se prolongent sous le ventre, le sous-gorge qui enserre la gorge du cheval, le tout dans le prolongement du frontal (alors que c’est dans celui de la têtière !) et je ne parlerai même pas des chevaux attelés ! Bigre, j’ai grincé des dents.



Autre souci, un homme qui propose 30£ à une jeune fille pour coucher avec elle toute la nuit, ça fait très très cher le coup d’bite ! C’est le salaire mensuel de la fille, ouvrière, elle le dit elle-même. Là, c’est un peu poussé le montant offert en proposition !


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Les frères Karamazov (manga)

Moi qui n'ai jamais lu une œuvre de Dostoïevski, je suis contente d'avoir pu lire ce manga qui donne une première approche de ce livre très connu.



Cela m'a donné envie de lire le livre, donc je trouve que ce manga joue très bien son rôle.



Je le garde precieusement car les dessins sont beaux, c'est assez bien écrit et je pense que cela plaira à mes filles quand elles auront l'age de le lire ( il y a quand même des passages un peu durs).



Je recommande.



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Les frères Karamazov (manga)

Un vrai pari que de retranscrire l'ambiance et le style de Dostoïevski dans un manga. On y retrouve l'essentiel, tels que les notions de fratrie, de famille, de religion, de culpabilité, dans cette intrigue. Bien sur, les longues descriptions ont disparues et le dessin représente bien le roman originel. C'est beau et fluide, ca se lit en très peu de temps.

Je trouve l'idée d'adapter les "classiques " de la littérature en version manga très intéressante, pour donner une première idée et envie de lire -ou relire- la version originale. Car bien sûr, le manga ne doit pas complètement se substituer au roman.
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Crime et châtiment (manga)

En général, je ne suis pas fan des mangas. J’ai beaucoup de mal à aller au bout. Pourtant, je n’ai pas hésité à demander ce titre lors de la Masse critique.

J’ai été tentée par la couverture et par le fait que ce soit une adaptation d’un roman que j’ai lu il y a fort longtemps mais qui n’a plus à faire ses preuves.

Je n’ai pas voulu voir ce manga comme une simple adaptation du roman de Dostoïeski. Je l’ai lu comme une œuvre originale, sans chercher à me poser la question de la comparaison.

Et c’est certainement pour cette raison qu’il m’a plu. Merci donc à Babelio et à Kuro Savoir – La connaissance en manga pour cet envoi.

Le texte est incisif, percutant. Même si la comparaison n’est pas le but recherché, il faut quand même dire que la pensée de Dostoïeski n’est pas dénaturée. Elle est conservée et rendue abordable. La philosophie de l’auteur russe est bien appréhendée.

Quant aux illustrations, elles sont tout simplement magnifiques. Les visages des protagonistes sont impressionnants de justesse dans les émotions véhiculées.

Cet ouvrage a modifié ma vision du manga. Il a de grandes qualités pédagogiques. Je vais même aller lire d’autres titres de la collection comme Ainsi parlait Zarathoustra de Nietzsche.

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Les frères Karamazov (manga)

Je remercie les éditions Kurokawa pour cette lecture. Un autre kurosavoir. J’avais hâte de voir qu’elle prochaine œuvre serait adapté par la collection Kurosavoir. Découvrir ce nouveau manga instructif était un plaisir !



Nous suivons ici l’histoire de trois frères. L’un est très croyant, l’autre n’a pas d’avis sur la religion et Dieu. Puis le dernier n’y croit pas. De ce fait, il pense qu’on peut faire tout ce qu’on veut, si on se débarrasse de cette croyance qui nous empêche de faire certaines choses.



Sauf qu’un de leur frère va être accusé d’avoir leur père. Mais est-ce vrai ? Si cela était le cas ? Mériterait-il le pardon ?



Ici, on se penche beaucoup sur le questionnement de la religion et de la morale. Où cela amènerait-il les gens s’ils ne croyaient plus. Mais où la religion peut-il les amener s’ils continuent d’être croyants ?



Comme toujours, je trouve que les mangas de la collection Kurosavoir sont bien expliqués. On comprend facilement où ils veulent en venir.



En bref, comme je le dis à chaque fois, il est vrai que cela n’a rien à voir avec l’œuvre original, mais j’aime toujours autant les Kurosavoir. Je trouve qu’ils expliquent bien le message principal que ces œuvres veulent transmettre. Ainsi, on comprend plus facilement la façon de voir et de penser de l’auteur. On arrive à apercevoir ce que l’œuvre original voulait nous transmettre. De plus, c’est un manga plutôt épais, qui nous laisse le temps de quand même bien développé l’histoire. J’ai apprécié suivre l’histoire de ces trois frères !
Lien : https://lapommequirougit.com..
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Les frères Karamazov (manga)

Un excellent manga pour découvrir le livre original de Dostoïevski.

Bien illustré, bien résumé.

Et c’est peu de le dire quand on pense au pavé monumental de l’auteur et du casse-tête que cela a dû être pour l’adapter en forme de bande dessinée.

Il n’y a aucune fausse note dans la conception graphique du mangaka. Le style est léger et puissant. C’est agréable à lire du début jusqu’à la fin. On a vraiment envie de lire ou relire le livre après avoir terminé le manga.



KuroSavoir a compris que le manga est un biais culturel très puissant chez les jeunes générations. Cette nouvelle collection, arrive à capturer l’essence des grands concepts philosophiques de notre société pour les faire découvrir à un nouveau public. C’est une réussite sur ce plan.



J’ai également noté une identité visuelle propre à cette collection.

Un concept très malin de la part de Kurokawa qui me donne envie de tester d’autres adaptations comme celles de Karl Marx.

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Les frères Karamazov (manga)

Je suis une grande fan des auteurs russes, entre autre de Dostoïevski. N'ayant pas encore eu l'occasion de découvrir cette histoire, c'est avec plaisir que j'ai tenté l'aventure pour découvrir ce que cela pouvait donner en version manga. Je dois dire que je ne suis pas déçue d'avoir sauté le pas et que le style de la mangaka rend bien hommage à cette oeuvre de ce grand auteur. J'ai adoré son graphisme soigné, même si j'ai eu un peu du mal par moment avec l'expression faciale des personnages.



Concernant l'histoire, elle est typique des auteurs russes. J'ai toujours beaucoup aimé leur façon de nous faire vivre des récits dont les conclusions sont très réalistes et nous rappellent comment cela peut se passer dans la vraie vie. Point de magie en général, mais plutôt un respect de l'ordre des choses et des conventions, de quoi peut-être être déçu de ne pas rêver davantage, mais c'est cette réalité que j'ai toujours aimée dans ces romans.



Ici, l'auteur nous plonge au coeur d'une famille aux relations mouvementées et qui est troublante et troublée. Autant dire que nous allons passer par toutes les émotions avec ces trois frères tellement différents et qui nous cachent bien des choses. Les révélations viennent au fil des chapitres pour nous plonger dans une histoire bien plus sombre qu'elle n'y paraissait au premier abord. Les personnages enlèvent leurs masques petit à petit et certains en deviennent terrifiants, de quoi donner une autre tournure à cette histoire.



Je dois dire que j'aimerais bien lire le roman pour pouvoir le comparer au manga, car j'ai eu la sensation que l'histoire se développait trop rapidement à mon goût et qu'il nous manquait certains éléments pour bien cerner la personnalité de nos différents personnages. Mais peut-être que je me trompe et que le roman est construit de la même façon. Affaire à suivre!



En bref, je trouve excellente l'idée de transposer en manga des classiques de la littérature et surtout quand cela est fait d'une aussi belle façon. ​
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Les frères Karamazov (manga)

Merci à Babelio et aux éditions ou à la collection Kuro Savoir de m'avoir permis de découvrir ce manga, grâce à une opération masse critique.



Je ne suis pas un spécialiste ni de Fiodor, ni de manga, mais je pense que c'est une approche intéressante qui permet de découvrir une oeuvre avec un autre regard, une autre approche. Le manga précise qu'il est "librement inspiré" du roman, c'est une précaution louable.



Je laisse les spécialistes des deux thèmes livrer leurs sentiments. Je m'en voudrais d'influencer le lecteur avec mes compétences réduites sur ces sujets.



Dans tous les cas, c'est très bien d'innover !
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Crime et châtiment (manga)

La collection KuroSavoir rend accessible les oeuvres littéraires tout en mettant en avant les concepts philosophiques. Pari réussi avec l'adaptation de Crime et Châtiment de Fiodor Dostoïevski par Hiromi Iwashita.

Le cheminement du personnage Raskolnikov est bien mis en avant : de la conviction au doute, la culpabilité finira par gagner l'assassin. La problématique de la pauvreté, de l'exploitation de l'homme par l'homme, est également développée. Le récit pose la question du droit et de la justice : Raskolnikov ne supporte pas les inégalités et défend l’idée que les hommes extraordinaires ont le droit de tuer au nom d’un idéal. En ce qui le concerne, c’est la pauvreté qui l’a poussé au crime.

Ce manga est une réussite, une très bonne entrée en littérature et philosophie pour les jeunes lecteurs. L'esthétique manga sied à merveille à Dostoïevski !
Lien : https://roxane-feuilledeblog..
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Les frères Karamazov (manga)

Bien que passionné de culture et de littérature japonaise, j'étais encore très récemment récalcitrant au manga. Et puis il y a quelques mois, j'ai commencé timidement à en lire quelques-uns, car finalement, comment prétendre adorer la culture japonaise sans avoir un peu goûté à ce qui en est partie intégrante et qui a infusé toute la société, ainsi d'ailleurs que la jeunesse française (la France, 2ème marché du manga !). Dès lors, quoi de plus pertinent que d'allier culture littéraire européenne et manga ? La collection Kuro savoir de Kurokawa, qui se veut pédagogique, est à ce titre très intéressante.



Parmi elle, une adaptation du pavé de Dostoïevski, Les Frères Karamazov. Comme il m'avait toujours impressionné, et avouons-le, découragé…je ne l'avais jamais lu. Autant dire que j'étais intrigué et même pressé d'avaler ce manga. Au terme de ma lecture, mon avis est assez mitigé.



Au positif, la présentation succincte mais clairement posée des personnages dans une double page en préambule à l'histoire. En photos et courte légende, l'intrigue est visualisée : la rivalité pour l'amour d'une femme, entre le père Karamazov et un de ses fils, lequel a deux frères aux caractères bien différenciés, avec en toile de fond une querelle sur la foi religieuse et ses protagonistes, des femmes amoureuses, mais aussi séductrices et manipulatrices, la découverte d'un demi-frère Karamazov qui tue le père. Dans une ambiance intra-familiale lourde et menaçante, l'intrigue se déroule à toute vitesse. L'avantage du format manga (à part les images évidemment !!!) est de concentrer les points clés, retournements de situation, et finalement de parvenir à la fin, quand le roman de plus de 1100 pages vous donne dix fois l'idée de laisser tomber avant terme…Et puis on ajoutera un dessin très fin, des visages expressifs, bref une belle qualité graphique.



Le revers de la médaille, c'est un traitement superficiel de l'histoire. A peine le temps de dire ouf, et les quelques 310 pages sont englouties ! Peut-être devrais-je me familiariser davantage à l'expérience avec ce rythme de lecture du manga, assez déstabilisant pour qui n'y est pas habitué…Mais même s'il y a manifestement des efforts pour donner un peu de relief à la psychologie des personnages, difficile de croire que le roman ne fait pas beaucoup, beaucoup mieux pour captiver son lecteur par la complexité de leur personnalité, de leurs sentiments et de leurs desseins.



En conclusion, une édition utile pour les jeunes, qui leur permettra de cerner grossièrement le sujet du roman, mais qui ne permet pas d'en appréhender toutes les richesses, et encore moins les aspects plus philosophiques autour de la foi ou de la culpabilité par exemple.



Je remercie babelio, et les éditions kurokawa, pour cet envoi dans le cadre d'un masse critique. Ils m'ont permis de découvrir cette collection kuro savoir, qui reste une bonne initiative à mon avis pour promouvoir le manga instructif. Et par la même occasion, d'enrichir mon expérience des manga !

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Les frères Karamazov (manga)

Pour commencer, je tiens à dire un grand merci à Babelio et aux éditions Kurokawa pour cette Masse Critique qui m'a permis de lire en manga un roman qui me résistait !



On ne peut pas nier que parmi les écrivains classiques, Dostoïevski ne fait pas partie des plus simples, surtout pas dans ses romans les plus connus ! On retrouve bien ici des thèmes métaphysiques et moraux qui hantent beaucoup de ses romans : bien sûr le mysticisme prend une grande place, notamment avec le "match" entre Alexeï, le cadet des Karamazov qui travaille à l'Eglise et Ivan, le fils anarchiste et un brin Romantique qui renie l'existence de Dieu, mais il est aussi question de culpabilité, de faiblesse de l'être humain et de la cruauté dont il fait preuve sans que ni la Justice divine ou humaine ne le condamne. On l'aura compris, la dialectique humain - divin tient une grande place dans cette histoire, mais il faut rajouter des éléments d'histoire sociale avec l'abolition du servage et le sort misérable dans lequel les anciens serfs sont longtemps restés. Et avec ceci, rajoutons le personnage noble et tyrannique qu'est Fiodor Karamazov, le père des fameux frères. Et cet être ignoble, cruel , méprisant mértite-t-il le pardon ? ou mérite-t-il d'être tué ?



A cette question, ni les enseignements divins ni les humains ne semblent apte à répondre !



On reconnait bien les grandes questions de Dostoïevski, la mise en scène est très dynamique et traduit bien tous les aspects qu'on peut trouver dans le roman. Les visages des personnages sont assez peu travaillés à l'inverse des arrières-plans qui reconstituent merveilleusement la Russie du 19ème.



On peut ne pas aimer Dostoïevski et/ou les mangas, mais il est indéniable que le mangaka a fournit un travail colossal et remarquable pour arriver à cet résultat, et que le fait d'adapter ce roman dans toute sa complexité dans un tel support rend accessible une grande oeuvre de la littérature - ce n'est pourtant pas le cas de toutes les adaptations manga qu'on peut trouver !! - et c'est déjà beaucoup !
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Les frères Karamazov (manga)

C'est avec beaucoup d curiosité que j'ai accepté cette masse critique, pour laquelle je remercie Babelio et les Editions Kurosavoir.

Comment retranscrire en quelques 300 pages de manga, ce pavé de plus de 1000 pages de Dostoievski et tous ces thèmes existentiels qu'il aborde ?

Eh bien, assez sommairement, je dois dire ...

L'intérêt dans ce manga est de donner envie de lire le roman originel puisque tout y est abordé mais très succinctement, et si l'on reste sur le mange, on reste sur sa faim.

Quelle est sa vision de la foi, entre vertu et immortalité ? Quelle est son rapport à la famille, à l'argent, à l'amour?

Que pense-t-il de la servitude et du rapport noble-pauvre ?



Au niveau dessin, j'ai plutôt aimé, les traits sont fins, agréables. Après, il faut connaitre les codes du manga pour ne pas être surpris par toutes les exagérations des situations, des émotions.

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Les frères Karamazov (manga)

Une belle collection pour faire découvrir la littérature et la philosophie aux plus jeunes souvent rebutés par les pavés écrits.

J’ai un a priori très positif, malgré la difficulté à trouver une biographie de cette mangaka japonaise.

Elle a déjà adapté Crimes et châtiments du même auteur, et Le Capital de Marx, donc une ambition qui laisse augurer le meilleur.

Bien évidemment il faut trancher dans le vif pour adapter 1200 pages en 291.

Le lecteur plonge ne plein cœur d’un drame familial.

L’odieux Fiodor Karamazov va être assassiné et chacun de ses fils pourrait être l’assassin. Dimitri l’ainé, le débauché ne songe qu’à piller la fortune du père, Ivan le savant et Aliocha l’angélique.

Dostoïevski a le génie de décortiquer la conscience humaine, mêlant misère, orgueil et innocence.

Mais il le fait à la façon d’un roman policier, en maîtrisant parfaitement le suspens.

L’époque 1860, la Russie dévastée par la misère, beaucoup de crimes de propriétaires sont commis.

La qualité de ce manga est tout d’abord un dessin très beau, où tous les protagonistes sont identifiables facilement.

Il a fallu élaguer, mais cela a été fait intelligemment.

Bien évidemment les questions philosophiques que posent le texte original est moins prégnant ici, mais elles existent.

Un manga qui montre que nos classiques, ceux qui forgent l’esprit sont bien vivants.

Le suspense est là, l’œuvre de Dostoïevski aussi.

La critique peut se faire à partir de ce manga, l’époque est bien reconstituée.

J’ai beaucoup aimé et cela m’a incité à ressortir mon livre classique, ceux qui auront la curiosité d’en faire autant s’enrichiront davantage. Ceux qui s’arrêteront au manga, se seront enrichis aussi.

Je crois fermement qu’il faut, avec art, utiliser tous les moyens existants pour transmettre.

Merci à Masse Critique Spéciale Babelio et aux éditions KuroSavoir pour cet envoi.

©Chantal Lafon-Litteratum Amor 13 janvier 2020.

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Les frères Karamazov (manga)

Viens petit lecteur dans mon premier manga.

Je te redistribue les swings et les uppercuts.

Chez les Karamazov, ça fait :

PLAAAM

TAAC

AH ! AH !

VAF

PAF PAF

FOUTCH FOUTCH

PLAF

(p. 150-151)



Ou, en version bilingue :



PLAAAM [placage au sol]

TAAC [choc à la tête]

AH ! AH ! [peur & douleur]

VAF [coups]

PAF PAF [re-coups]

FOUTCH FOUTCH [corps assommé traîné au sol]

PLAF [gros coup de pied qui envoie valdinguer deux types quelques marches plus bas]



Vu les bruits, on aurait aussi bien pu imaginer une scène de Q, mais non, c'est juste une petite baston familiale entre hommes qui règlent quelques différends classiques (fric, pouvoir, femmes...).



Voilà, j'ai lu mon deuxième pavé de Dostoïevski, après 'Crime & Châtiment', patiemment découvert (et apprécié) au milieu des 1990's.

Cette version de 'Les Frères Karamazov' n'est pas un pavé puisqu'il s'agit d'une adaptation en manga (collection KuroSavoir).

Trois cents pages de texte illustré au lieu de mille sans dessins, j'y ai gagné en temps et sans doute en clarté, même si j'ai dû m'adapter à la lecture en format manga, et chasser l'impression de regarder les Cités d'Or, tant les visages semblent juvéniles.



Comme dans 'Crime & Châtiment', il est question de conscience, de culpabilité, de pardon, de bien et de mal.

La foi est également amplement questionnée.

J'aurais presque envie de me plonger dans le roman, parce que ces sujets sont passionnants, mais d'après LiliGalipette c'est aussi digeste qu'un « sandwich à la purée », alors... 🤨🤪🤢 😉



Bien pour collégiens & lycéens, je pense.



• Merci à Babelio & à KuroSavoir.

____



* Les premières lignes du billet se réfèrent à un tube de 1967, mais je n'ai pas envie de citer ma source. Cet "artiste" aurait été un sale pédo, lui aussi, et incestueux en prime (informations à prendre au conditionnel, évidemment...).

Allez, pour le plaisir des yeux, la mythique BB avant qu'elle essaye de se mettre à réfléchir :

https://www.youtube.com/watch?v=22Uf4-khGAk
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