AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Hiromi Iwashita (36)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Crime et châtiment (manga)

La collection KuroSavoir rend accessible les oeuvres littéraires tout en mettant en avant les concepts philosophiques. Pari réussi avec l'adaptation de Crime et Châtiment de Fiodor Dostoïevski par Hiromi Iwashita.

Le cheminement du personnage Raskolnikov est bien mis en avant : de la conviction au doute, la culpabilité finira par gagner l'assassin. La problématique de la pauvreté, de l'exploitation de l'homme par l'homme, est également développée. Le récit pose la question du droit et de la justice : Raskolnikov ne supporte pas les inégalités et défend l’idée que les hommes extraordinaires ont le droit de tuer au nom d’un idéal. En ce qui le concerne, c’est la pauvreté qui l’a poussé au crime.

Ce manga est une réussite, une très bonne entrée en littérature et philosophie pour les jeunes lecteurs. L'esthétique manga sied à merveille à Dostoïevski !
Lien : https://roxane-feuilledeblog..
Commenter  J’apprécie          10
Crime et châtiment (manga)

Je remercie les éditions Kurokawa pour cette lecture. J’apprécie toujours autant la vulgarisation qui est faite des grandes œuvres abordant divers principes philosophiques à travers la collection Kurosavoir. Ici, c’est, crime et châtiment de Fiodor Dostoeisvski qui est abordé.



On se retrouve en 1865, à suivre Raskilnikov. C’est un homme qui souffre beaucoup du manque d’argent, des difficultés de la vie. Une idée lui traverse alors l’esprit. Une usurière du nom de Aliona prend énormément d’argent à beaucoup de monde. Elle est cruelle et profite du malheur des autres. Sa mort serait une juste chose si elle pouvait faire le bonheur des autres. C’est ce que pense Raskilnikov.



Sauf qu’entre la penser et l’acte il y a un gouffre. Pourtant, un jour, une occasion s’offre à lui. Si finalement, il la tuait réellement ? C’est ainsi qu’il va, poussé par ses propres convictions, tuer cette femme.



Raskilnikov est persuadé d’être un surhomme. Pour lui, les surhommes ont le droit de commettre des crimes pour le bien de l’humanité. Il se compare d’ailleurs souvent à Napoléon.



Ce qui est mis en avant ici, est la culpabilité de Raskilnikov. Dans un premier temps, il est aveuglé par ses illusions, pensant bien faire. De ce fait, il passe à l’acte, sans ressentir la moindre culpabilité, pensant son crime juste. Mais petit à petit le poids de son crime va le rendre malade, le faire déliré.



C’est une histoire qui pendant tout le long nous montre le chemin vers la conscience morale et l’acceptation de ses crimes. Il y a beaucoup de forte signification ici. Bien sûr, le manga n’équivaut en rien à l’œuvre originale, mais il arrive à montrer l’essentiel du message qui est transmis dans crime et châtiment. Il nous apporte le message principal qui doit en être retenu.



En bref, il est question ici d’acceptation, de conscience morale et de culpabilité. Un homme tuant, se persuadant bien faire de par l’illusion que lui apporte ses convictions. Pour finalement amener à une forte culpabilité, qui ne pourra partir, qu’une fois qu’il aura accepté le poids de ses crimes.
Lien : https://lapommequirougit.com..
Commenter  J’apprécie          70
Crime et châtiment (manga)

En général, je ne suis pas fan des mangas. J’ai beaucoup de mal à aller au bout. Pourtant, je n’ai pas hésité à demander ce titre lors de la Masse critique.

J’ai été tentée par la couverture et par le fait que ce soit une adaptation d’un roman que j’ai lu il y a fort longtemps mais qui n’a plus à faire ses preuves.

Je n’ai pas voulu voir ce manga comme une simple adaptation du roman de Dostoïeski. Je l’ai lu comme une œuvre originale, sans chercher à me poser la question de la comparaison.

Et c’est certainement pour cette raison qu’il m’a plu. Merci donc à Babelio et à Kuro Savoir – La connaissance en manga pour cet envoi.

Le texte est incisif, percutant. Même si la comparaison n’est pas le but recherché, il faut quand même dire que la pensée de Dostoïeski n’est pas dénaturée. Elle est conservée et rendue abordable. La philosophie de l’auteur russe est bien appréhendée.

Quant aux illustrations, elles sont tout simplement magnifiques. Les visages des protagonistes sont impressionnants de justesse dans les émotions véhiculées.

Cet ouvrage a modifié ma vision du manga. Il a de grandes qualités pédagogiques. Je vais même aller lire d’autres titres de la collection comme Ainsi parlait Zarathoustra de Nietzsche.

Commenter  J’apprécie          20
Crime et châtiment (manga)

Il y a quelques années de cela, j'avais pris énormément de plaisir à lire et découvrir Crime et Châtiment. J'avais donc hâte de me lancer dans la lecture de la version manga même si j'avais un petit peu d'appréhension également. Il faut avoir à l'esprit que cette collection de Kurokawa a pour objectif de rendre accessible de grandes oeuvres et les théories, souvent philosophiques, qu'elles véhiculent aux plus jeunes. A l'issue de la lecture de ce manga, je peux affirmer que le pari est plutôt réussi car j'ai retrouvé l'essence de l'oeuvre originale qui a l'avantage, ici, d'être sublimée par le crayon du mangaka. De plus, cet aspect graphique permet de renforcer les émotions et atermoiements des personnages sans pour autant tomber dans l'exubérance propre au manga à ce niveau-là.

Je pense cependant que cette adaptation ne peut remplacer la lecture de l'oeuvre originale car la première n'a pas la force littéraire de la seconde, mais ce manga constitue une excellente porte d'entrée pour amener ses lecteurs à s'intéresser au roman. En effet, il a l'avantage de poser efficacement les personnages, leur situation et leurs relations tout en identifiant clairement les premiers, ce qui est parfois difficile lorsque l'on se lance dans une oeuvre de la littérature russe parsemée de surnoms et de noms aux consonances qui nous semblent similaires .



En conclusion, j'ai passé un excellent moment et cette lecture a tenu toutes ses promesses. Elle est notamment parvenue à raviver mon amour pour le roman de Dostoïevski tout en mettant en lumière de manière efficace et compréhensible les théories exposées par l'auteur russe dans son roman.
Commenter  J’apprécie          20
Crime et châtiment (manga)

Quel plaisir de découvrir grâce au manga ce classique de la littérature russe. Je ne m étais jamais lancé comme beaucoup, effrayé par le nombre de page ! Quel beau compromis alors que cette version. Je ne doute pas que celà ne remplace pas la lecture de l'original mais l'essence de l'histoire est là avec un graphisme super. Merci à des collections comme Kuro Savoir de mettre à la portée de tous ce genre d'œuvre pas toujours facile d'accès.
Commenter  J’apprécie          00
Le capital (manga)

Entre romance, vengeance et didactisme dans le registre économique, l’intrigue, certes rondement menée, est parfois un peu compliqué à suivre quoique abordable même pour les plus jeunes. La qualité graphique n’est pas en reste : le lecteur pourra s’émerveiller du talent de Hiromi Iwashita.
Lien : https://www.actuabd.com/Le-C..
Commenter  J’apprécie          00
Le capital (manga)

"Le capitalisme, c’est l’exploitation de l’Homme par l’Homme" disait Le Luron déguisé en Georges Marchais et quand le présentateur complice lui demandait ce qu’était le socialisme, il répondait "C’est le contraire".



Don Salluste disait lui aussi fort justement que "Les riches, c'est fait pour être très riche et les pauvres pour être très pauvre".



Et Karl Marx, que disait-il ? Si vous n’avez pas le courage de vous attaquer à son étude sur Le Capital, je vous conseille alors sa version en manga qui ne manque pas de piquant.



Cela commence tout simplement : Roy, un gentil boulanger fait sa pâte, la pétrit lui-même, la cuit et vend ses pains en échangeant d’autres biens avec les gens qui ne possèdent pas d’argent. La vie est belle, les oiseaux chante, il a une jolie fiancée, Claire, issue de la noblesse qui se donne à lui, corps et âme.



Puis surgit Oscar qui lui parle de la valeur marchande de la main-d’œuvre et les voilà en train de monter une usine pour fabriquer plus de pains, en engageant des ouvriers agricoles qui n’ont plus de boulot, en les payant une misère tout en les logeant sur place pour s’en mettre encore plus dans les couilles, heu, dans les fouilles !



Comme ils veulent renverser le seigneur de leur région, le vilain Gordon, les petites grenouilles doivent se faire aussi grosse que le vilain bœuf et c’est bien connu, pour terrasser un monstre, il faut en devenir un soi-même.



Ce manga, c’est mieux qu’un cours magistral sur le capitalisme, ses dérives, dont l’esclavage moderne et la valeur que l’on a mis sur une denrée importante : le capital travail, que l’on peut faire varier bien plus que la partie des frais fixes ou du prix des matières premières.



Le travail est une plus-value intéressante pour celui qui veut s’engraisser sur le dos des travailleurs en leur faisant miroiter qu’ils travaillent pour le bien commun.



Le capitalisme pousse les gens à travailler plus pour gagner moins, l’argent leur file entre les doigts, on leur crée des nouveaux besoins, on les asservit de plus en plus et ce qu’ils pensaient être une opportunité de travail intéressante pour eux se révèle en fait être de l’esclavage qui cache bien son nom.



Même Roy, qui vivait bien avant, gagnait suffisamment pour ce don il avait besoin pour vivre, passe maintenant son temps à courir après l’argent, les nouveaux projets, afin que la société qu’il a créée ne se dévore pas elle-même. De petit poisson évoluant dans une mare tranquille, il est maintenant dans une rivière aux rapides qui l’épuisent et il a beau nager, il n’avance pas.



L’enfer étant pavé de bonnes intentions, en voulant faire le bien et diminuer les temps de travail, Roy crée un supermarché et exploite la plus-value de la ville entière, sans même s’en rendre compte, puisqu’il est un philanthrope qui ne veut que le bien commun pour les gens.



Comme le supermarché lui appartient, non seulement tout le monde bosse pour lui et dépense son argent chez lui puisque les petites boutiques ont fermées. Et si en une heure de travail, les ouvriers peuvent fabriquer 10 savons, leur salaire ne leur en permet d’acheter que 5.



Le Capital est glaçant et c’est une bonne idée que de l’avoir mis en manga : il permet à tout un chacun, même aux plus jeunes, d’en prendre connaissance afin de s’instruire, d’aller se coucher moins bête.



Les grandes œuvres des écrivains font souvent peur, de par leur taille ou leur difficulté, et de fait, rebute la plupart des lecteurs qui auraient envie de s’y plonger (oui, même moi), tandis qu’avec le concept de manga, c’est tentant et là, plus d’excuse pour ne pas les lire !



PS : Mon seul bémol sera toujours le même dans les mangas : les chevaux et leurs harnachements ! Bigre, on dirait que les mangakas n’en ont jamais vu ! Une horreur…



Des brides sans têtières (mais comment ça tient ??), sans rênes parfois, des tapis de selles très larges qui enserrent la totalité des flancs donnant lieu à penser qu’ils se prolongent sous le ventre, le sous-gorge qui enserre la gorge du cheval, le tout dans le prolongement du frontal (alors que c’est dans celui de la têtière !) et je ne parlerai même pas des chevaux attelés ! Bigre, j’ai grincé des dents.



Autre souci, un homme qui propose 30£ à une jeune fille pour coucher avec elle toute la nuit, ça fait très très cher le coup d’bite ! C’est le salaire mensuel de la fille, ouvrière, elle le dit elle-même. Là, c’est un peu poussé le montant offert en proposition !


Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          140
Le capital (manga)

Je remercie les éditions Kurokawa pour cette lecture. Voici le dernier des kurosavoir de sortie pour le moment de lu. Je pense vous écrire et publier sous peu un article parlant avec plus de profondeur de mon ressentis et engouement vis-à-vis de cette collection.



Nous suivons le personnage de Roy. C’est un simple boulanger qui est né dans une famille plutôt pauvre. Il aimerait aider la société, les autres, comme lui, qui subisse la force monstrueuse de celui qui possède les terres actuelles et se permet de tout faire payer à un prix exorbitant : Gordon.



Mais heureusement pour lui, une réponse va venir vite pointer son nez pour faire disparaître ce monstre. Il va recroiser un ami d’enfance, issu de la noblesse : Oscar. Il s’y connait en capitalisme, il sait comment faire une entreprise prospère et gagner pas mal d’argent. Mais pour ce faire, il aura besoin de l’aide de Roy et de son savoir-faire. À eux deux, ils peuvent faire disparaître Gordon !



Pourtant, ce n’est pas si simple… Pour éradiquer un monstre, il faut souvent en devenir un soi-même. Ici, Karl Marx met en avant l’injustice du capitalisme. Celle d’exploiter des bases travailleuses. Le patron n’achète non pas un produit, mais une force de travail : L’homme. Ce qui en revient aux yeux de Karl Marx à une forme d’esclavagiste moderne.



En bref, c’est une jolie vulgarisation de l’œuvre de Karl Marx, pour ceux qui veulent découvrir son univers et comprendre un peu sa vision des choses concernant le capitalisme. L’histoire de Roy et Oscar, est d’ailleurs très prenante et on se laisser aller dans cette petite histoire qui nous explique l’envers du décor du capitalisme.
Lien : https://lapommequirougit.com..
Commenter  J’apprécie          20
Le pragmatisme

Etanchons donc notre soif de savoir avec la collection Kurosavoir et son importante sélection de titres de vulgarisation. Aujourd'hui, nous parlons du pragmatisme à travers une fiction western qui dégaine en flligrane la philosopophie de William James, l'un des pères fondateurs de ce qu'on appelle le pragmatisme...



Comme souvent, c'est à travers le prisme de la fiction et non à travers de simples explications qu'un mouvement philosophique est expliqué et démontré dans la collection Kurosavoir.



Ainsi, avec Kant, nous avons eu droit à une intrigue de science-fiction robotique tandis qu'ici, nous sommes plongés dans l'emblématique Ouest Américain du XIX ème siècle, période dont est issu le fondamenteur du pragmatisme William James. Un monde sans pitié , à même de retranscrire l'esprit pragmatique, c'est en tout cas ce que démontre ce manga qui se démarque un petit peu de la collection par son contenu plus brut tout en restant dans les clous de la vulgarisation accessible au grand public.



Nous avons droit à une fiction interessante, un petit western qui reprend des trames scénaristiques emblématiques comme l'inconnu au trouble passé qui vient sauver la veuve et l'orphelin ou encore le sinistre hors-la-loi au service d'une autorité avide et peu scrupuleux. Jack , le héros de ce western, est un vagabond porteur de la doctrine du pragmatisme qui va venir aider sur sa route un jeune garçon et sa mère à lutter contre une bande de hors-la-loi. Une leçon de mentor qui permettra au jeune garçon de s'émanciper de sa pauvre condition... D'autres personnages gravitent autour de cette leçon comme un jeune pasteur qui, sous l'influence de Jack, s'émancipera un peu d'une posture de croyant un peu figé et passif , trop emprisonné dans l'inaction et l'intellect.



Sans rentrer dans les détails du pragmatisme, ce titre propose une fiction très terrre-à-terre afin de l'illustrer , le pragmatisme étant plus une conduite à suivre qu'un dogme intellectuel, le choix d'un cadre aussi rigoureux et menaçant que le Far- West est adéquate et pousse justement les héros de cette histoire à s'adapter face à la menace. Le vagabond, Jack , est un homme flegmatique qui privilégie l'action à la réflexion en se laissant guider par des valeurs telles que la justice.



Par sa cohérence et la solidité de son intrigue, ce titre de la collection Kurosavoir s'avère très plaisant à lire, loin de toute lourdeur explicative ou démonstrative. La philosophie est un peu expliquée dans quelques planches entre les chapitres, elle n'alourdit pas le récit et permet de délivrer un one-shot sympathique à travers un western sans surprises mais cohérent et divertissant.



Commenter  J’apprécie          10
Le pragmatisme

La collection de mangas Kuro savoir : la connaissance en manga aborde cette fois le mouvement philosophique américain le pragmatisme. Mouvement née en Amérique du Nord à la fin du XIXe siècle. Les 3 pères du pragmatisme sont Charles S Peirce, William James et John Dewey ; ce Manga s'intéresse à William James. L'époque de la naissance du pragmatisme est le Far West. Ce manga n'hésite pas à utiliser les codes cinéma du genre : la veuve et l'orphelin, le cow-boy solitaire, l'as de la gâchette...Un très bon moment de lecture ! Le livre est divisé en 4 parties chacune introduite par des citations de W James. Je ne suis pas sûr de les avoir comprises ! Je me lance : la première estime que la vérité serait une chose déterminée par notre intérêt à y croire ; la 2ème est une forme de dette que l'homme a envers la vie ; la 3ème est que nous sommes maître de notre destin et enfin la 4ème le monde est t-elle qu'il et c'est à nous de le modeler. En conclusion je vais citer le dictionnaire de philosophie (encyclopédie Universalis) à l'entrée Pragmatisme : "Tout essai de comprendre le pragmatisme à partir de écrits de James est voué à l’échec". Je ne peux donc que vous conseiller de vous laisser guider par Jack, le cowboy solitaire de ce manga, pour y voir plus clair.
Commenter  J’apprécie          30
Le pragmatisme

Savoir et connaissances à la portée du plus grand nombre, tel est le défi que semble s être lancé les éditions Kurokawa. Je dis bravo et merci ! Que ce soit philosophie, personnages de l histoire ou grandes œuvres, l'adaptation en manga permet un accès plus simple et plus ludique.

Merci à cette masse critique et à Babelio de m avoir permis d appréhender plus facilement la question du Pragmatisme !

Commenter  J’apprécie          00
Le pragmatisme

Un ouvrage assez intéressant lu dans le cadre de Masse critique.

Tout d'abord le pragmatisme n'est pas un courant philosophie homogène et William James fait figure de personnalité originale dans ce courant assez éloigné de Peirce, Dewey ou Mead.



On suit au cours du récit quelques citations de James et une mise en abîme de la pensée du philosophe. Une bonne vulgarisation pour des ados ou des lycéens, c'est un peu juste je pense pour aborder vraiment la philosophie de James.



C'est un bon moment, bien écrit, accessible, correct dans la vulgarisation et bien dessiné.



Une jolie réussite.



Commenter  J’apprécie          50
Les frères Karamazov (manga)

Le genre de livre que je n'aurai jamais lu en format roman. merci à kuro savoir. on ma offert ce livre culte, histoire extraordinaire qui marque, que tout le monde connais mais très peu osé s'y lancé et j'ai la chance d'avoir les images en tête. ça reste gravé encore plus fort que de l'avoir lu dans comme un roman. top.
Commenter  J’apprécie          60
Les frères Karamazov (manga)

Une belle collection pour faire découvrir la littérature et la philosophie aux plus jeunes souvent rebutés par les pavés écrits.

J’ai un a priori très positif, malgré la difficulté à trouver une biographie de cette mangaka japonaise.

Elle a déjà adapté Crimes et châtiments du même auteur, et Le Capital de Marx, donc une ambition qui laisse augurer le meilleur.

Bien évidemment il faut trancher dans le vif pour adapter 1200 pages en 291.

Le lecteur plonge ne plein cœur d’un drame familial.

L’odieux Fiodor Karamazov va être assassiné et chacun de ses fils pourrait être l’assassin. Dimitri l’ainé, le débauché ne songe qu’à piller la fortune du père, Ivan le savant et Aliocha l’angélique.

Dostoïevski a le génie de décortiquer la conscience humaine, mêlant misère, orgueil et innocence.

Mais il le fait à la façon d’un roman policier, en maîtrisant parfaitement le suspens.

L’époque 1860, la Russie dévastée par la misère, beaucoup de crimes de propriétaires sont commis.

La qualité de ce manga est tout d’abord un dessin très beau, où tous les protagonistes sont identifiables facilement.

Il a fallu élaguer, mais cela a été fait intelligemment.

Bien évidemment les questions philosophiques que posent le texte original est moins prégnant ici, mais elles existent.

Un manga qui montre que nos classiques, ceux qui forgent l’esprit sont bien vivants.

Le suspense est là, l’œuvre de Dostoïevski aussi.

La critique peut se faire à partir de ce manga, l’époque est bien reconstituée.

J’ai beaucoup aimé et cela m’a incité à ressortir mon livre classique, ceux qui auront la curiosité d’en faire autant s’enrichiront davantage. Ceux qui s’arrêteront au manga, se seront enrichis aussi.

Je crois fermement qu’il faut, avec art, utiliser tous les moyens existants pour transmettre.

Merci à Masse Critique Spéciale Babelio et aux éditions KuroSavoir pour cet envoi.

©Chantal Lafon-Litteratum Amor 13 janvier 2020.

Commenter  J’apprécie          20
Les frères Karamazov (manga)

Quelle ne fut pas ma surprise, en feuilletant ce manga librement adapté des Frères Karamazov, de retrouver les clichés habituels propres au genre : Mitia foutant une grosse trempe à son daron pour le corriger de quelque propos douteux… des gonzesses aux gros nibards avec de la fesse par-ci par-là… Cela correspond-il à l’esprit DOSTO ? Ma foi il m’aurait semblé que non mais je ne peux qu’avouer mon ignorance puisque, malgré mon âge de plus en plus avancé, je n’ai toujours pas fait l’effort de lire DOSTO.



Sans plus tarder, je m’aventurai entre les pages de ce manga et dut reconnaître que l’adaptation était bien meilleure que ce que mon rapide feuilletage me laissait en droit d’attendre. L’intrigue est claire, les personnages sont bien différenciés (peut-être trop d’ailleurs ?), la sélection des textes est pertinente et le dessin est fin. En ces temps où l’efficacité et la productivité sont les maîtres mots de l’attitude que l’individu doit adopter face à son existence, l’adaptation des grandes œuvres en mangas ne manquera pas de trouver preneur : pourquoi passer des mois sur un bouquin alors qu’on peut y passer seulement une heure ? J’imagine que ce genre d’ouvrage sera très utile aux petits écoliers qui doivent rendre un résumé de lecture mais qui préfèrent passer leur temps de loisir obligatoire à jouer à la super nintendo, bien que je doute de l’inscription d’une œuvre de DOSTO au programme (à quand une adaptation manga de la pensée de Luc Ferry ?).



Ce n’est pas mauvais, peut-être un jour lirais-je DOSTO.

Commenter  J’apprécie          120
Les frères Karamazov (manga)

Pour commencer, je tiens à dire un grand merci à Babelio et aux éditions Kurokawa pour cette Masse Critique qui m'a permis de lire en manga un roman qui me résistait !



On ne peut pas nier que parmi les écrivains classiques, Dostoïevski ne fait pas partie des plus simples, surtout pas dans ses romans les plus connus ! On retrouve bien ici des thèmes métaphysiques et moraux qui hantent beaucoup de ses romans : bien sûr le mysticisme prend une grande place, notamment avec le "match" entre Alexeï, le cadet des Karamazov qui travaille à l'Eglise et Ivan, le fils anarchiste et un brin Romantique qui renie l'existence de Dieu, mais il est aussi question de culpabilité, de faiblesse de l'être humain et de la cruauté dont il fait preuve sans que ni la Justice divine ou humaine ne le condamne. On l'aura compris, la dialectique humain - divin tient une grande place dans cette histoire, mais il faut rajouter des éléments d'histoire sociale avec l'abolition du servage et le sort misérable dans lequel les anciens serfs sont longtemps restés. Et avec ceci, rajoutons le personnage noble et tyrannique qu'est Fiodor Karamazov, le père des fameux frères. Et cet être ignoble, cruel , méprisant mértite-t-il le pardon ? ou mérite-t-il d'être tué ?



A cette question, ni les enseignements divins ni les humains ne semblent apte à répondre !



On reconnait bien les grandes questions de Dostoïevski, la mise en scène est très dynamique et traduit bien tous les aspects qu'on peut trouver dans le roman. Les visages des personnages sont assez peu travaillés à l'inverse des arrières-plans qui reconstituent merveilleusement la Russie du 19ème.



On peut ne pas aimer Dostoïevski et/ou les mangas, mais il est indéniable que le mangaka a fournit un travail colossal et remarquable pour arriver à cet résultat, et que le fait d'adapter ce roman dans toute sa complexité dans un tel support rend accessible une grande oeuvre de la littérature - ce n'est pourtant pas le cas de toutes les adaptations manga qu'on peut trouver !! - et c'est déjà beaucoup !
Commenter  J’apprécie          200
Les frères Karamazov (manga)

Un excellent manga pour découvrir le livre original de Dostoïevski.

Bien illustré, bien résumé.

Et c’est peu de le dire quand on pense au pavé monumental de l’auteur et du casse-tête que cela a dû être pour l’adapter en forme de bande dessinée.

Il n’y a aucune fausse note dans la conception graphique du mangaka. Le style est léger et puissant. C’est agréable à lire du début jusqu’à la fin. On a vraiment envie de lire ou relire le livre après avoir terminé le manga.



KuroSavoir a compris que le manga est un biais culturel très puissant chez les jeunes générations. Cette nouvelle collection, arrive à capturer l’essence des grands concepts philosophiques de notre société pour les faire découvrir à un nouveau public. C’est une réussite sur ce plan.



J’ai également noté une identité visuelle propre à cette collection.

Un concept très malin de la part de Kurokawa qui me donne envie de tester d’autres adaptations comme celles de Karl Marx.

Commenter  J’apprécie          50
Les frères Karamazov (manga)

Merci à Babelio et aux éditions ou à la collection Kuro Savoir de m'avoir permis de découvrir ce manga, grâce à une opération masse critique.



Je ne suis pas un spécialiste ni de Fiodor, ni de manga, mais je pense que c'est une approche intéressante qui permet de découvrir une oeuvre avec un autre regard, une autre approche. Le manga précise qu'il est "librement inspiré" du roman, c'est une précaution louable.



Je laisse les spécialistes des deux thèmes livrer leurs sentiments. Je m'en voudrais d'influencer le lecteur avec mes compétences réduites sur ces sujets.



Dans tous les cas, c'est très bien d'innover !
Commenter  J’apprécie          50
Les frères Karamazov (manga)

Un vrai pari que de retranscrire l'ambiance et le style de Dostoïevski dans un manga. On y retrouve l'essentiel, tels que les notions de fratrie, de famille, de religion, de culpabilité, dans cette intrigue. Bien sur, les longues descriptions ont disparues et le dessin représente bien le roman originel. C'est beau et fluide, ca se lit en très peu de temps.

Je trouve l'idée d'adapter les "classiques " de la littérature en version manga très intéressante, pour donner une première idée et envie de lire -ou relire- la version originale. Car bien sûr, le manga ne doit pas complètement se substituer au roman.
Commenter  J’apprécie          20
Les frères Karamazov (manga)

La transcription d'un chef d'oeuvre de la littérature tel que Les Frères Karamazov, la volonté de résumer le roman par le dessin en conservant l'esprit et les questionnements philosophique relève du pari impossible. Le style graphique du manga, la construction des plans spécifique à ce genre de la bande dessinée, ne permettent pas la nuance, la subtilité, l'interrogation. C'est le cas pour cet ouvrage et dès le premier chapitre la présentation des personnages relève de la caricature.

Cependant, au fil des pages, quelques messages passent. N'appréciant pas particulièrement le manga, je me suis pourtant laissé prendre par cet album.

Finalement, pour un public aimant ce genre de la bande dessinée, c'est peut-être une bonne manière de l'amener à se plonger dans le roman de Dostoïevski, d'alimenter un questionnement philosophique et une réflexion morale.

C'est l'objectif de cette maison d'édition et l'objectif est atteint. Merci à Babelio et aux Editions Kurokawa pour m'avoir donner l'occasion de revoir mon point de vue sur le manga.
Commenter  J’apprécie          20




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Hiromi Iwashita (81)Voir plus

Quiz Voir plus

Oh, Antigone !

Comment se prénomme la sœur d'Antigone ?

Sophie
Hermine
Ismène

10 questions
3139 lecteurs ont répondu
Thème : Antigone de Jean AnouilhCréer un quiz sur cet auteur

{* *}