AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Howard Barker (5)


Voilà le doute…



Voilà le doute qui l’ébranle
sa bouche qui se défait
ses yeux qui se plissent
comme si l’âge ne l’avait pas raidie
qu’elle était de l’argile humide entre
les mains du manque et du jamais connu

elle rien d’une écolière submergée de baisers
ou d’une mère troublée par le regard
insistant effronté d’un étranger

mais dans sa neuvième décennie
résignée à la répétition et à ses
promesses fades

avoir écrit au plus profond de ce
visage déjà écrit

je m’en émerveille


/traduction Pascale Drouet,
Commenter  J’apprécie          20
Et puis il
y a eu cette ombre immense qui a rompu la ligne
de la montagne. Une ombre dans le vent. Et les
troupes s'avancèrent
s'avancèrent
s'avancèrent
dans l'horreur."
Commenter  J’apprécie          10
Howard Barker
La Tragédie déteste la politique. La tragédie déteste les bonnes intentions. Elle déteste stout ce qui démontre la solution. Elle déteste donc l'industrie du plaisir, l'industrie des loisirs, l'industrie de l'harmonie et l'industrie de la réconciliation. La tragédie est le spectacle de la douleur rendue exquise par l'art. Par conséquent, tout homme politique, sociologue, réformateur social, tous ceux qui aspirent au plaisir et au bruit la détestent. Le son de la tragédie est le silence brisé par la voix humaine. La voix humaine n'est pas un bruit. La vision de la tragédie est le corps humain empalé sur un axe de douleur. La danse n'est pas de la tragédie. La tragédie doit être la parole. Le bruit et la danse sont les rythmes alarmants des démocraties qui s'effondrent de par leur simple ambition absurde.
Commenter  J’apprécie          10
Ils vont mettre la toile sur une péniche qui va descendre le canal, comme une bombe effroyable douillettement nichée dans une bâche, puis ils la déchargeront pour la porter dans le palais où siège la puissance politique, et ce sera une déchirure dans leur cerveau, une explosion dans leurs boyaux, et je serai châtiée d'avoir hurlé la vérité en des lieux où la vérité n'a pas droit de cité.
Commenter  J’apprécie          10
STARHEMBERG : [...] Sauveur, vous avez dit ?
Rédempteur, par là ?
Non, je n'ai pas saisi, tellement l'accolade est assourdissante. (Il tripote la première mendiante) Baise avec moi, j'embrasserai tes croûtes, je serai un Christ pour toi, un Christ vieillissant qui a échappé à la crucifixion.
PREMIERE MENDIANTE : Oh, tape-toi une branlette, j'en ai fini de fricoter.
STAREMBERG : Fricoter, c'est ce qu'elle appelle l'amour... !
DEUXIEME MENDIANTE (le menaçant de près) : Rien n'excite plus ma violence, monsieur, qu'un snob décadent que la misère noire fait bander.
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Howard Barker (59)Voir plus

Quiz Voir plus

L’étranger, d'Albert Camus

Où Meursault rencontre-t-il Marie Cardona le lendemain de l’enterrement de sa mère ?

dans une salle de cinéma
à l’établissement de bain du port
sur une plage aux environs d’Alger

10 questions
1316 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}