Hubert Krivine

Ceci n'est pas une critique, car pour la première fois je n'ai pas pu lire un livre Masse Critique. Je remercie malgré tout Babelio et les éditions Cassini.

Je pense que ce n'était pas le bon moment, mon cerveau en vacances n'a pas accroché aux histoires de probabilités du début, et s'est vite découragé...et ce malgré un titre qui avait séduit mon avatar !



Je n'étais pas la bonne lectrice pour cet ouvrage, toutes mes excuses à l'auteur. J'espère que l'ouvrage trouvera un meilleur accueil auprès d'autres lecteurs, je vais moi-même l'offrir à un prof de maths de ma connaissance !

[Livre lu dans le cadre de l'opération Masse Critique]



Ce petit traité de hasardologie est un ouvrage destiné à un public non pas étranger aux mathématiques, mais bien novice, parfois même avancé. Il se veut vulgarisateur de la notion de hasard en parsemant des exemples variés, ludiques mais aussi précis, qui facilitent la compréhension globale de la thématique du hasard.



De plus, les nombreuses précisions faites tout au long du texte permettent à un public moins prédisposé aux mathématiques de pouvoir suivre le cheminement de la réflexion sur le hasard tout en survolant de nombreux aspects, étayés par des exemples concrets, qui prouvent que le hasard est une notion que l’on rencontre et que l’on observe tout autour de nous et en tout temps.



Toutefois, certaines illustrations moins imagées des propos ne permettent pas forcément à un public néophyte dans le domaine des mathématiques de tout comprendre parfaitement. Parfois, le texte est étayé par des calculs, certes négligeables pour le lecteur, mais qui ont pourtant une certaine importance, et qui sont malheureusement souvent incompréhensibles pour un public inexpérimenté.



Je conseille donc ce petit traité de hasardologie aux adeptes des mathématiques, qui seront sûrement intéressés par l’Annexe qui regroupe majoritairement des calculs, ainsi qu’aux novices qui seraient sûrement intéressés par les propos de l’auteur et sa réflexion sur le hasard.



Merci à Babelio pour l’organisation des Masse Critiques ainsi qu’à Cassini pour l’envoi de l’ouvrage.

Peut-être tomberez-vous sur cette critique par … hasard, qui sait ?

Une déception totale, au vu du sous-titre, qui laisse espérer une étude des rapports entre rumeur (sujet qu'on ne traite plus guère, bien qu'il soit loin d'avoir disparu) et les plus modernes fake news.

Malheureusement ce n'est pas du tout de cela qu'il s'agit. En effet de rumeurs point.

De fake news guère davantage.

Car il ne s'agit pas de cela, mais d'un simple tract contre le fait religieux, s'attaquant d'ailleurs plus spécialement au christianisme, et plus spécifiquement au catholicisme (c'est moins risqué que de s'en prendre à l'islam), où l'auteur enfonce laborieusement toutes les portes ouvertes et reprend les griefs habituels.

Il n'y a pas lieu de s'en étonner. Frère jumeau d'Alain Krivine, de la défunte LCR, il a milité toute sa vie dans divers partis d'extrême gauche et est actuellement membre du NPA. Il est aussi et surtout pour ce qui est de ce livre, membre de l'Union Rationaliste, secte confidentielle assez rance d'Athèes militants et de bouffeurs de curés.

S'agissant d'un ex -soixante huitard, il est bien naturel d'indiquer d'où il parle, reprenant ainsi une des formules habituelles des gauchistes en ces années.

Soyons honnêtes, il parle d'autres sujets, tels que l'homéopathie, la mémoire de l'eau, l'astrologie, qu'il n'a pas tort de dénoncer mais restent sans rapport avec le sujet apparent du livre où ils occupent la portion congrue

Quelques perles quand-même, pour la bonne bouche.



En raison de leur religion les Juifs seraient inaptes aux sciences (il me semblait au contraire qu'ils y étaient particulièrement bien représentés), et Dieu aurait interdit aux hommes de tuer Caïn (il me semblait que c'était le contraire )

Sélectionnée pour écrire la critique cet ouvrage pour une opération Masse Critique, je dois avouer qu’il m’a pas mal déroutée. Voici les objectifs annoncés par l’auteur, Hubert Krivine :



« Ce livre avait trois objectifs qui ne sont pas indépendants :

- contribuer à faire entrer la culture scientifique dans la culture tout court (et réciproquement) ;

- montrer comment et pourquoi les savants de la Renaissance, tous bons chrétiens, ont été contraints d’abandonner la lecture littéraliste des textes sacrés ;

- réhabiliter la notion réputée naïve de vérité scientifique, contre l’idée que la science ne serait qu’une opinion socialement construite. »



Déroutée, pourquoi ? Car les questions abordées sont de taille.

Bien avant l’affrontement des théories de Kelvin et de Darwin, l’auteur s’intéresse tout d’abord à la création dans les mythes et religions du monde entier. Puis arrivent, les temps modernes, la notion de temps, qui s’allonge pour tenter de dater précisément l’origine de notre planète.

L’auteur poursuit la réflexion en s’intéressant à l’étude du mouvement, s’appuyant sur les théories de Copernic et sur l’astronomie orientale. Enfin, arrive la question tant discutée de la notion d’héliocentrisme.



Ouvrage riche et passionnant, il peut être assez déroutant, donc, pour un novice qui n’aurait que très peu de notions sur le sujet. Malgré les nombreux schémas et illustrations qui complètent le propos, la lecture est souvent gênée par les (trop) nombreuses références entre parenthèses et renvois en bas de page. Les schémas, bien qu’explicatifs nécessitent cependant d’avoir déjà acquis un certain bagage en physique et en astronomie.



Ce qui m’a cependant plu et a particulièrement suscité mon intérêt, c’est la dernière partie de l’ouvrage, qui tend à expliquer qu’il n’y a pas de vérité scientifique fixe, mais bien pléthore. Elles évoluent, se contredisent, à coup d’expérimentations, d’observations et d’évolution des mœurs d’une époque. Si une vérité scientifique peut sembler vraie à une époque donnée, elle peut parfaitement être réfutée par de nouvelles théories, prenant le problème sous un angle nouveau, ou grâce à des outils d’observations plus perfectionnés et performants.



L’auteur embrasse de nombreuses théories qui se complètent ou s’opposent et balaye une large période historique. Il faut donc resté bien accroché pour ne pas se perdre dans les méandres du cosmos !

J'ai reçu ce livre lors de l'opération Masse Critique le mois dernier.

C'est un livre très intéressant, on y apprend beaucoup de choses, notamment grâce aux illustrations.

Ce n'est pas mon genre de prédilection, mais je suis ravie d'avoir pu le recevoir et le découvrir. Étant une grande fan d'histoire, mythologie et légendes, cela m'a permis d'approfondir mes connaissances.

Donner mon avis sur un tel ouvrage n'est pas chose aisée. Je suis une pure littéraire, pour moi les sciences, même si elles me fascinent, sont des choses obscures et nébuleuses. Toutefois, j'admets volontiers que Hubert Krivine a su, tout au long de son étude, vulgariser et dérouler savamment tout ce que nous pouvons avoir comme connaissances sur notre Planète Terre.

Je recommande vivement cet écrit historique et scientifique à toute personne souhaitant s'enrichir et je peux vous jurer qu'il y a matière.

Savoir d'où nous venons commence par savoir qui est notre Terre.

"L'IA peut-elle penser ?" par Hubert Krivine vise à préciser ce que nous pouvons attendre de l'"Intelligence Artificielle". Réponse : dans ses applications actuelles, une aide bienvenue dans bien des domaines, y compris pour la recherche scientifique, mais certainement pas qu'elle se substitue avant longtemps à l'intelligence humaine en étant capable de soulever d'elle-même des problèmes, ou, encore moins, de formuler des théories.

Pour être franc, c'est la conclusion à laquelle j'étais arrivé avant d'acheter le livre et c'est probablement ce qui m'a poussé à l'acheter : par "biais de confirmation".

J'y ai néanmoins trouvé matière à réflexions car, il se distingue de ce qu'on lit habituellement à propos de l'IA par son approche épistémologique. "L'IA n'est certes pas de l'intelligence, mais a le mérite de questionner en profondeur le fonctionnement de la nôtre". Débordant largement de l'IA, Hubert Krivine approfondit les spécificités des démarches scientifiques et, ce faisant, met bien en lumière tant la portée des sciences "dures" que leurs limites.

Bien que très accessible, la lecture de l'ouvrage suppose un fond de culture scientifique et une certaine connaissance des techniques de l'IA. Le propos est mesuré quoiqu'il cède parfois à la tentation d'un amalgame entre Internet et l'IA ainsi au goût de la formule : "En bref, avec la science - et la conscience - on tente d'agir sur le monde et la société, avec l'IA fétichisée, c'est la société qui agit sur nous ; c'est toute la différence."

En annexe une éclectique et assez abondante bibliographie qui fait une large place aux ouvrages et articles en français.

Sujet très intéressant sur l'intelligence artificielle dont on nous rebat les oreilles. Démonstration très rigoureuse sur la question de comment ces big data peuvent apporter quelque chose à l'homme. C'est passionnant à lire, découvrir ce qu'est un chaos déterministe, la différence entre causalité et corrélation. Hubert K. nous explique que comprendre est beaucoup plus puissant que prévoir et que malheureusement les big data ne pourront en l'état seulement que prévoir (et encore pas le temps qu'il va faire dans 6 mois, pas la trajectoire de la terre dans 150 millions d'années, ni les crises économiques). On met beaucoup d'argent aujourd'hui dans cette technique "révolutionnaire" mais on devrait mieux continuer à financer la recherche fondamentale pour découvrir de nouvelles théories qui nous ont depuis l'apparition des sciences tellement apportées.

l'histoire de l'atomise exposée dans ce livre