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Guillaume Lecointre (Autre)
EAN : 9782807333055
128 pages
De Boeck Supérieur (09/02/2021)
3.67/5   3 notes
Résumé :
Plongez au cœur des débats sur l’évolution de l’intelligence artificielle. Vous n'en ressortirez pas indemne ! Un essai sans parti pris mais aussi sans complaisance sur les capacités et les limites actuelles de l'IA.

Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d’entre elles ne pourra en poser un !
Prophétie quelquefois attribuée à Albert Einstein

L’appellation intelligence artificielle (IA) est l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
"L'IA peut-elle penser ?" par Hubert Krivine vise à préciser ce que nous pouvons attendre de l'"Intelligence Artificielle". Réponse : dans ses applications actuelles, une aide bienvenue dans bien des domaines, y compris pour la recherche scientifique, mais certainement pas qu'elle se substitue avant longtemps à l'intelligence humaine en étant capable de soulever d'elle-même des problèmes, ou, encore moins, de formuler des théories.
Pour être franc, c'est la conclusion à laquelle j'étais arrivé avant d'acheter le livre et c'est probablement ce qui m'a poussé à l'acheter : par "biais de confirmation".
J'y ai néanmoins trouvé matière à réflexions car, il se distingue de ce qu'on lit habituellement à propos de l'IA par son approche épistémologique. "L'IA n'est certes pas de l'intelligence, mais a le mérite de questionner en profondeur le fonctionnement de la nôtre". Débordant largement de l'IA, Hubert Krivine approfondit les spécificités des démarches scientifiques et, ce faisant, met bien en lumière tant la portée des sciences "dures" que leurs limites.
Bien que très accessible, la lecture de l'ouvrage suppose un fond de culture scientifique et une certaine connaissance des techniques de l'IA. le propos est mesuré quoiqu'il cède parfois à la tentation d'un amalgame entre Internet et l'IA ainsi au goût de la formule : "En bref, avec la science - et la conscience - on tente d'agir sur le monde et la société, avec l'IA fétichisée, c'est la société qui agit sur nous ; c'est toute la différence."
En annexe une éclectique et assez abondante bibliographie qui fait une large place aux ouvrages et articles en français.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Nous adhérons pleinement à cet extrait de l'interview d'Antoinette Rouvroy parue sous le titre : "Mais pourquoi faudrait-il s'en inquiéter si on gagne en efficacité ?" :
"Nous allons vers un changement épistémologique majeur. S'en remettre à ce type de calcul traduit un renoncement aux ambitions de la raison moderne qui liait les phénomènes à leur cause. Ces ambitions de la raison permettaient d'envisager la prévention, d'agir sur les causes pour changer les effets. Au lieu de cela, on se dirige vers un système de pures corrélations.
On ne cherche plus à comprendre l'environnement, on cherche à le prédire. Notre rapport au savoir change, mais aussi notre rapport au monde : on se focalise davantage qu'auparavant sur les risques. Voir et comprendre sont supplantés par détecter et prévenir. On passe d'une civilisation du signe, qui était porteur de sens, à une civilisation du signal, qui est une donnée qui ne signifie rien en soi. C'est donc un changement de paradigme qui transforme la manière dont nous sommes gouvernés."
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L'IA cherche à prévoir, l'intelligence humaine cherche de plus à comprendre. Tout dépend donc de ce que l'on veut faire. Avec un horizon limité par la recherche de la meilleure clientèle, ou de la police d'assurance la plus rentable, l'IA représente le nec plus ultra et il est totalement inutiles d'aller au-delà. Remarquons que l'immense majorité des applications de l'IA concerne les activités liées au commerce pour lequel cette limitation est naturelle. Il n'empêche que cette vision des choses doit faire peur. (Citant Chris Anderson : ) "La philosophie fondatrice de Google est que nous ne savons pas pourquoi cette page est meilleure qu'une autre : si la statistique des liens entrants le dit, c'est qu'elle est suffisamment bonne." Au mieux elle reflète une mentalité de boutiquier pour qui "le client a toujours raison" ; au pire, une stérilisation de toute pensée novatrice. En tout cas, cette IA-là s'oppose à l'intelligence tout court.
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