Les liens du sang sont comme des chaînes.
Que reste-t-il aux âmes solitaires qui filent sur le vent de la liberté ?
Vers où s'envolent-elles ?
Maman s'est remariée. On vit tous les quatre. Son mari, le mien, elle et moi. On s'entend très bien. On n'est pas tous liés par le sang, mais, on forme une vraie famille. Ces derniers temps, je pense souvent à ce genre de choses. Ce qui soude une famille, c'est le temps. Si je t'ai fait venir aujourd'hui, ce n'est pas pour une raison particulière. Je voulais juste...faire le point en moi. Tu sais, papa. Je ne t'en veux plus. Pour être honnête, je ne me considère plus comme ta fille. Au collège, je me suis retrouvée seule avec maman. Je t'ai haï pour tout ce qu'on endurait à cause de toi. Je t'ai dit que je ne voulais plus jamais te revoir. Alors j'aimerais juste que tu saches, que j'ai tourné la page.
"Le jour se lève... Je remonte le flot des gens qui partent au travail. Je me faufile entre eux et me niche dans l'angle mort de leur conscience. Je me repais du trop-plein de leurs vies."
Yoko : Personne ne fait attention à lui. Ils ne remarquent pas cet intrus qui marche à côté d'eux. De parfaits inconnus qui se frôlent de quelques centimètres. La vie des gens repose sur l'équilibre précaire d'une confiance aveugle et sans fondement.
Chaque instant meurt à l'instant.
Les paroles d'une personne que l'on aime ont réellement le pouvoir de détraquer une vie.
On oublie de toute façon toujours une partie de son passé avec le temps.
Tout ce qui compte pour moi, c'est qu'elle trouve le bonheur.
Me reste plus qu'à la convaincre que je suis son bonheur.
Yoko : J'ai sept adresses. Mais aucune que je puisse appeler mon "chez-moi". Personne ne sait où je suis. Je vis dans un doux cocon...
de solitude.