Christophe était à bout d'énervement tandis que les jours s'égrenaient à une vitesse d’escargot. Il lui semblait que le fameux samedi n'arriverait jamais. Sonia et Thierry s'en amusaient beaucoup, tout en lui conseillant de penser à se munir du nécessaire (traduisez par capotes et lubrifiant) ce qui l'irritait considérablement.
C'est juste un concert entre copains! ne cessait il de leur répéter.
Lèvres gonflées, luisantes, cheveux ébouriffés et yeux étincelants de désir, son petit fleuriste ne lui avait jamais paru aussi beau. Il avait une envie sauvage, incontrôlable, de le dévorer tout entier. Il n'y résista pas davantage.
Il se passe, Miss Spencer, que ce petit garçon de huit ans ne comprend pas pourquoi soudainement, il doit aller vivre une semaine chez son père, et une semaine chez sa mère, expliqua patiemment Andrew. Son monde vient d’exploser, et il se retrouve dans une toute nouvelle et inhabituelle situation. De plus, les enfants ont besoin de repères, et à peine arrive-t-il à se faire à la vie à un endroit qu’il lui faut repartir parce qu’une nouvelle semaine, celle de l’autre parent, est arrivée…
Il n’y avait rien de plus énervant, si ce n’était l’homme lui-même. Un aristocrate jusqu’au bout des ongles, né avec une cuillère en or dans la bouche, et Michael pouvait se permettre d’être critique, car pour en faire partie, il connaissait bien ce milieu. Mais pour aussi horripilant qu’il soit avec son calme olympien, son sourire plein de charme et ses yeux gris, Andrew Ballantyne n’en restait pas moins quelqu’un de très séduisant.
Le petit avait besoin de se sentir entouré et important pour quelqu’un. Se faire remarquer en se battant avec les autres élèves était le seul moyen qu’il ait trouvé pour dire à ses parents : « Je suis là, j’existe ! Occupez-vous de moi ! ».
Quand on parlait du diable, on en voyait généralement la queue, disait le proverbe.
C’est dur, hein, d’être né avec une cuillère en or massif dans la bouche ?