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3.62/5 (sur 13 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , 1908
Mort(e) : 1987
Biographie :

Jean Adhémar est un bibliothécaire, universitaire et historien de l'art français, né en 1908 à Paris et mort le 30 juin 1987.

Né dans une famille de juristes, Jean Adhémar décide de rentrer à l'École des chartes, où il suit notamment les cours de Marcel Aubert. Il en sort en 1932 avec le diplôme d'archiviste paléographe grâce à une thèse intitulée « L'antiquité classique dans l'art du Moyen Âge français » et poursuit ses recherches pour obtenir le grade de docteur ès-lettres de la Sorbonne.
Il est recruté comme assistant, dès 1932, par Julien Cain au cabinet des estampes de la bibliothèque nationale, où il est chargé de l'inventaire des graveurs français du XVIe siècle. Il devient un des meilleurs spécialistes français de l'estampe, toutes époques confondues ; il est l'auteur d'un grand nombre de catalogues raisonnés et d'études, avec un intérêt particulier pour le « XIXe siècle ».
Jean Adhémar dirige le Cabinet de 1961 à 1977 : il contribue à enrichir le fonds photographique - y compris par des commandes à des artistes vivants - et lui donne son nom actuel de « département des estampes et de la photographie » (1974).
Scientifique de renom, il a dispensé son enseignement en deux lieux principaux : l'École du Louvre et l'université libre de Bruxelles, où il fut professeur pendant plus de vingt-cinq ans.
Attaché à la diffusion du travail des conservateurs du cabinet des estampes, particulièrement auprès du grand public, Jean Adhémar est, au cours de sa carrière, commissaire de plusieurs dizaines d'expositions et publie de nombreux ouvrages de vulgarisation.
Il a également animé deux revues : la Gazette des Beaux-Arts, en tant que rédacteur en chef (1955-1987), et les Nouvelles de l'estampe, revue qu'il a fondée en 1963
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Source : Wikipédia
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Bibliographie de Jean Adhémar   (15)Voir plus

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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Les portraits au crayon sont une expression spécifique de l'art du XVIe siècle français. Ils apparaissent à la fin du siècle précédent, à la Cour du roi René, et ils disparaissent au début du XVIIe siècle. Ils constituent une spécialité française, et sont nés de commandes d'amateurs princiers et non du désir particulier des artistes ni de la noblesse ou de la bourgeoisie qui leur préférait des tableaux ; en dehors de France, il n'existe guère que ceux d'Holbein (1497- 1543), évidemment très supérieurs à ceux de Clouet.
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Le XVIIIe siècle commence-t-il en matière artistique avec l'année 1700 ? Nous aimerions mieux, pour notre part, le faire débuter vers 1710, époque du vieillissement de Louis XIV, mais en même temps d'une poussée de jeunesse, époque d'une part des eaux-fortes de Watteau, si nouvelles, si parfaites dans leur négligence apparente, et de l'autre du système de Law qui, en ruinant une partie de la société, va amener au pouvoir une classe nouvelle, un public nouveau moins raffiné, plus habile, plus désireux et plus pressé de jouir, et demandant, par conséquent, à l'art une expression différente.
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De tous les mondes qu'il fréquente ainsi, il laisse d'inoubliables synthèses. A la fin de sa vie, il revient aux thèmes favoris de son enfance, les chevaux. L'artiste, en qui se prolonge, malgré son infirmité, tout un long atavisme de cavaliers et de veneurs, détaille en connaisseur le jeu des muscles sous les robes au poil lustré, décrit avec une rare maîtrise les longues foulées du pur-sang sur le gazon du champ de course, ou fait sonner clair sur les routes de campagne les sabots du trotteur.
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La sensation d'hallucination que suscite l'oeuvre surréaliste la place peut-être davantage dans la lignée du Fantastique. Les chauves-souris monstrueuses qui obsèdent le dormeur de Goya, l'invasion par des poissons volants du Paris de Méryon, la trace laissée dans une chambre vide par le Corbeau de Manet, créent dans l'âme du visiteur un sentiment d'inquiétude, sinon d'effroi, que beaucoup de surréalistes ont eux-mêmes cherché à faire naître, « L'imagination, disait Lautréamont, n'est plus cette petite soeur abstraite qui joue à la corde dans un square ; vous l'avez assise sur vos genoux, et vous avez lu dans ses yeux votre perdition. »
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L'exposition consacrée à quelques ancêtres du Surréalisme comprend uniquement des gravures qui viennent des collections, exceptionnellement riches, du Cabinet des Estampes. On n'y verra donc pas de tableaux de Monsu Desiderio, pas plus que n'y figurera le dessin de Baudelaire, auto portrait exécuté sous l'influence du haschich, ni les dessins de Léonard représentant des vagues ou des nuages qui ont été analysés par M. Popham ; ni celui de Durer, l'image de rêve montrant un gigantesque champignon ; ni les Visions d'une nuit de Goya ; Hugo sera représenté par un grand bois d'après un de ses dessins.
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Le mot de surréalisme, qui sert maintenant à les désigner, a été cherché par Apollinaire qui, selon Marcel Adéma, avait pensé à supernaturalisme avant surréalisme en 1917. Aragon, dans Commerce III (1922) emploie les mots surréel, surréalité, et Breton publie en 1924 son premier Manifeste du Surréalisme ; en 1926 Focillon donne au Journal de Psychologieun texte trop peu connu intitulé : Esthétique des visionnaires.
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J'aime les estampes disait Baudelaire; je puis en dire autant; en un demi-siècle j'en ai regardé, feuilleté plus de deux millions, et je n'ai jamais été déçu parce que j'éprouvais devant les unes un plaisir esthétique; devant les autres un vif intérêt documentaire. Elles m'ont fait rêver, comme elles ont fait rêver bien d'autres, des artistes, des hommes de lettres, des historiens, des saints et des incrédules.
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A trente-cinq ans le peintre va tenter une expérience nouvelle qui l'attachera davantage au réel, celle de la gravure. Il vient de revoir son pays, que la guerre, puis la Révolution ont bouleversé, Witebsk où il a joué un rôle important et inattendu, à la tête de l'administration des Beaux-Arts de la province. Il a revu Lounatcharsky, devenu commissaire du peuple, et aussi des poètes comme Maïakowsky et Essénine, des hommes de théâtre comme Taïrov, Meyerhold et travaillé pour le théâtre juif de Granowsky. C'est alors qu'il écrit son autobiographie et qu'il entreprend de l'illustrer. C'est la Russie de son enfance qu'il représente dans ces eaux-fortes et ces pointes-sèches. Il s'est initié à cet art, nouveau pour lui, auprès de Hermann Struck, avec une aisance surprenante.
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Rares étaient ceux qui soupçonnaient, au début de ce siècle, que Toulouse-Lautrec était appelé à prendre dans l'histoire de notre art la place qu'aujourd'hui il occupe. Le peintre et le lithographe également éblouissants avaient pu conquérir l'admiration du juge le plus difficile, Degas, qui avait déclaré: « Voici trente ans que je travaille, et je ne pourrais faire un dessin aussi fort que celui-là» ; Pierre Bonnard, Edouard Vuillard, Vallotton et leurs amis de la Revue Blanche, d'autres jeunes artistes appelés à devenir les plus célèbres de leur temps avaient pu s'incliner devant lui comme devant un maître : Toulouse-Lautrec n'en demeurait pas moins un isolé, et même, pour certains critiques, un amateur.
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Rentré à Paris, il répondra à l'appel d'Ambroise Vollard, ce grand découvreur, qui lui proposera successivement trois sujets très divers : les Ames mortes, de Gogol ; les Fables, de La Fontaine ; La Bible. On ne saurait récuser Chagall quand il s'agit du roman de Gogol : il lui suffit d'interroger ses souvenirs ; mais la Russie qu'il présente, si elle exprime une réalité qu'il a vécue, demeure cependant plongée dans « un rêve en dehors du temps ». C'est à propos de ces planches que Venturi souligne qu'il n'y a « aucune différence de style et de qualité entre ses tableaux et ses gravures… Les blancs et les noirs de ses eaux-fortes contiennent en synthèse l'éventail entier des couleurs.
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