Bâtard n'avait pas connu son père ; d'où son sobriquet, mais John Hamelin savait que l'auteur de ses jours était un grand loup gris des forêts. Le chien se souvenait vaguement de sa mère, créature hargneuse, effrontée, fourbe et toujours prête à mordre ; la tête énorme, la poitrine large, l’œil mauvais, elle possédait une vitalité de chat. Elle n'inspirait aucune confiance et ses fréquentations des loups sauvages attestaient ses instincts dépravés. Bâtard hérita de ses parents une force extraordinaire et quantité de vices.