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Citations de Jacques Meunier (19)


POÈME À PLEURER

Il était si pauvre qu’il vivait
dans une chambre de bonne
sans bonne
et que l’hiver il se chauffait
avec un grille-pain
sans pain
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à priori…
 
 
à priori
plus
le poème
est petit
moins il tient de place
dans les anthologies
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« (...) Ce que vous interprétez comme un manque d'expression est notre manière à nous de nous exprimer », affirme l'ethnologue Nigel Barley et, mi-ironique mi-sérieux, il ajoute : « La question de la langue pose problème. Car, à y bien regarder, notre langue maternelle n'est pas une langue nationale. Nous la partageons avec, les Irlandais, les Gallois, les Ecossais et beaucoup d'autres encore. Si bien que l'on pourrait dire que les Anglais n'ont pas de langue nationale, mais seulement l'accent de leur classe sociale. »
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Jacques Meunier
Pas d'éléphant,
ça troue les poches !,
dit le kangourou
Pas d'éléphant !
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Parler du futur au passé n'est pas la moindre ruse d'Ursula Le Guin. Se raconter soi-même sous prétexte de dresser le portrait d'un peuple inventé de toutes pièces et s'en faire l'ethnologue attentive pendant presque sept cents pages relève de l'exploit littéraire et trahit sûrement, en marge d'un goût affiché pur la totalité, une volonté testamentaire.
Avec La vallée de l'éternel retour, Ursula Le Guin (...) signe l'un de ses textes les plus ambitieux ...
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L'avantage de voyager en cherchant des petites phrases plutôt que des paysages, des opinions plutôt que des clichés, des instantanés plutôt que des couchers de soleil, c'est que le pays profond finit par vous sauter à la figure. Le paradoxe islandais vous apparaît désormais dans sa pleine dimension contradictoire : ils aiment le vide et ils ont peur de la disparition. Ils sont partagés, écartelés, points de rupture plutôt que points de suture, comme leur île. Ils sont hommes, comme nous. Ils sont Islandais, comme personne.
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Le désert n'est pas seulement une étendue, un vide d'hommes, un terrain pour l'aventure. Il ne se réduit pas non plus aux éclats éblouissants des lacs de sel ni aux touffes jaunes paille de ces herbes coupantes qui girouettent dans le vent. Le désert, plein de lignes de fuite et de couleurs embusquées, ne se résume pas à son horizontalité, ni à son apparente monotonie, ni à sa luminosité. En parcourant celui d'Atacama, dans le nord du Chili, chacun pourra le constater : le désert est un exercice de lenteur et d'opiniâtreté. C'est un espace-temps dilaté, un paysage aux ombres rares et aux perspectives abolies. C'est surtout une "temporalité".
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Marcher - respirer-, méditer sont les moments d'un même principe : la verticalité. Il y a un lien organique, obscur , subtil, entre la marche à pied et la pensée.
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Les mastodontes restent en surface une dizaine de minutes. Après quoi, dans une sorte de ralenti, avec des délicatesses de rosière, ils basculent vers les profondeurs. Salut rituels au monde : la queue se dresse et disparaît sans laisser le moindre remous. Le capitaine maori s'autorise un « pas mal, non ? » et remet les moteurs en route. Son thermostat émotif doit être réglé un peu plus bas que la moyenne.
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« (...) Au fait, sais-tu que notre hymne national officieux s'intitule Waltzing Matilda, qui ne veut pas dire "faire valser Matilda" mais "tailler la route" ? » Matilda, en effet, désignait autrefois le viatique des pauvres trimards.
Tout a une fin. L'insupportable bip-bip de son portable interrompt notre inventaire. « C'est mon père. Il part pour Perth. Il veut que je l'accompagne à l'aéroport. Mon père, c'est un maniaque de l'eau de Cologne...» « Il est dans les parfums ? » « Non, non... chez nous le terme français "eau de Cologne" veut dire "téléphone". Je ne sais pas pourquoi. » Enfin, une chose qu'elle ne sait pas !
Fin de séquence. La surfeuse s'efface et le rêve australien s'éloigne dans le balancement de sa robe vichy.
J'ai bien aimé Adélaïde.
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Barbey d'Aurevilly écrivait : « Un voyageur en général, c'est quelqu'un qui va au bout du monde pour un bout de conversation. » J'en fais volontiers ma devise, quel luxe !
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tôt ou tard les poulpes…
 
 
tôt ou tard les poulpes auront des dents
des dents en or
et le tiers monde n'aura plus faim
ce sera la fin d'un monde encore
et les poulpes tiendront la main
des autres poulpes
des jaunes des rouges des africains
comme dans Paul Fort
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l'hélicoptère…
 
 
l'hélicoptère a du chagrin
des insomnies
est-ce
   OUI            NON

une crise de civilisation ?
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Le bout du monde ? Pourquoi n'en parler qu'au singulier ? La terre est constellée de bouts du monde.
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comme les boas…
 
 
comme les boas
ne crient pas leur nom
dans les escaliers
comme ils ne frappent jamais avant d'entrer
comme ils
ne laissent pas d'empreintes digitales
ni de mégots dans les cendriers
la sûreté nationale
ne les a pas dans ses fichiers
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Personne n’échappe à l’ethnologie (pas plus que l’ethnologue n’échappe à son temps et à sa culture), car notre prétendue rationalité n’est qu’une rationalisation du monde parmi d’autres. Nous avons nos manières de table, nos superstitions, nos techniques du corps, nos rites sexuels, notre totémisme vestimentaire. Notre économie - cf. Roland Barthes et Jean Baudrillard - fait partie d’un système culturel, pas le contraire. Nous sommes une nouvelle manière d’être d’anciens sauvages.
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Un voyage ne se résume pas à son itinéraire. Il est fait de mille et un petits détails vagabonds. Une simple fleur rouge qui tombe en tournoyant sur l’austère tombe de Gaugin peut emplir une journée. L’histoire de la dernière reine d’Hiva-Oa, qui fut enterrée en 1909 en compagnie de sa bicyclette, vous parle des chemins compliqués du progrès. Et les Marquisiens, dont la langue aime les voyelles et fuit les consonnes, n’en finissent pas de refaire le scénario de leur dépossession.
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Dans les récits des blancs, l'Amazonie se peuple d'animaux moins nobles que l'anaconda et le boa des mythes indiens. De toutes tailles et de toutes natures, ils ont en commun leur agressivité sournoise : serpents venimeux, poissons électriques, araignées, sans oublier le plus insupportable de tous, ennemi informe et tracassier : le moustique. (1ere part. chap.3)
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On gagne les pans obscurs de la sylve amazonienne, un long couloir végétal où règnent le désordre et la beauté. On a l'impression d'être un intrus. On enrage de voir le monde se déployer à perte de vue, hors de soi. La forêt est habitée par des esprits cruels, sourds à la douleur et aux cris stridents. Tout ce qui pique, tout ce qui griffe, tout ce qui mord. (p. 6)
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