1542, au Nouveau Monde, c'est encore l'époque des conquistadors. Gonzalo Pizarro et Francisco de Orellana tentent une folle expédition : trouver le pays de la cannelle au-delà de la gigantesque barrière des Andes. Point de cannelle. Mais, plus fabuleux encore, la rencontre des Amazones et la découverte du plus grand fleuve du monde, auquel les Espagnols donnent le nom des farouches guerrières. Et l'Amazonie devient alors terre de rêves et de légendes, terre d'aventures.
La Condamine entreprend la première descente scientifique de l'Amazone, en 1743 et 1744. L'intérêt de ce voyage est multiple. Tout d'abord, La Condamine fait la découverte fondamentale du caoutchouc ; celle de la quinine et ses expériences sur le curare constituent d'importantes contributions à la médecine. Ensuite, ses observations sur la flore et sur la faune amazoniennes sont capitales. Enfin, ses descriptions de la vie dans les missions témoignent du contexte politique de la colonisation de l'époque ; celles des peuples de la région nous donnent une idée du jugement que les voyageurs portaient sur les indigènes : point important, car leur vision du " mauvais sauvage " semble s'opposer à celle du " bon sauvage " des philosophes.
Chronique du monde sauvage de l'Amazonie, depuis l'arrivée des Espagnols et des Portugais jusqu'à nos jours. L'épopée des conquistadors, celle des bandes errantes, des planteurs de caoutchouc, des chercheurs de curare, d'or ou d'uranium...
Récit d'un aventurier allemand capturé vers 1550 par des indiens Tupinamba.
"Pour les ethnographes, ce témoignage est avec l'ouvrage d'André Thevet, Les Singularités de la France Antarctique publié la même année, un des textes fondateurs de l'ethnographie américaine". (cf. Wikipédia)
le sous titre est plus explicite: "le Brésil des cannibales au XVIe siècle "
(choix de textes, introduction et notes de Frank Lestringant)
Paru en 1557.
Voyage réalisé en 1557 - 1558, toujours chez les indiens Tupis.
Un livre aussi important que les "Singularitez de la France antarctique".
Cette édition est en vieux "françois" du XVIe, donc difficile à lire - il en existe une modernisée, parue sous la direction de Frank Lestringant.
Une référence pour Claude Lévi-Strauss, ce livre a aussi inspiré le prix Goncourt 2001 "Rouge Brésil", de Jean-Christophe Rufin.
Paru en 1955.
Une étude menée dans les années 30 sur les liens de parenté et les structures sociales des indiens Caduveo, Bororo, Nambikwara et Tupi-Kawahib (Brésil).
Mais ce best-seller est bien plus qu'une étude ethnographique: c'est une véritable introduction à l'oeuvre de ce philosophe, ethnologue, anthropologue et académicien qui nous a quitté en 2009.
Une oeuvre aussi bien scientifique que littéraire.
Sur les missions jésuites créées en pays Guarani, au Paraguay. "Avec cet ouvrage, publié en 1743, Lodovico Antonio Muratori s'impose en historien de l'entreprise et des méthodes de colonisation des jésuites, différentes de celles en vigueur dans le reste de l'Amérique latine".
A compléter par le merveilleux film de Roland Joffé, "Mission", qui reçut la Palme d'or au Festival de Cannes 1986.
De 1948 à 1950, Alain Gheerbrant dirige l'expédition Orénoque-Amazone, au cours de laquelle il entreprend pour la première fois la traversée de la Sierra Parima (sur la frontière Vénézuela - Brésil).
Il établit à cette occasion le premier contact pacifique avec les Indiens Yanomami, que l'on appelait alors les Guaharibos.
Paru en 1965.
"Une blanche enlevée enfant en 1939 raconte 22 années de vie dans une tribu de la forêt amazonienne".
Sur les indiens Yanomami, voir une bibliographie intéressante sur www.gitpa.org, "GROUPE INTERNATIONAL DE TRAVAIL POUR LES PEUPLES AUTOCHTONES"
http://www.gitpa.org/Autochtone%20GITPA%20300/gitpa300-16-84yanomamiBIBLIO.htm
Paru en 1976.
"Les Yanomami vivent au fond de la forêt vénézuélienne en petits groupes itinérants (une quarantaine de personnes) qui, à chacune de leurs étapes, construisent un auvent circulaire sous lequel ils vivent en commun; un auvent ouvert en son centre: et c'est comme la place du village, le cercle des· feux. (...)"
Dans l'immense forêt amazonienne vivent, coupés du monde, des hommes d'un autre âge : les indiens Yanomami. Trois hommes sont parvenus à s'intégrer dans une communauté, et à partager leur existence quotidienne.
Ils nous révèlent un mode de vie qui n'a pas changé depuis des milliers d'années ...
"De toutes les tribus d'Indiens d'Amérique, une seule a réussi à se révolter contre l'empire d'Espagne et a fait échouer toutes les tentatives pour la reconquérir : les Jivaros. Ils firent une forteresse des forêts de l'est des Andes et ils résistèrent farouchement à toute forme de conquête. Les récits de leurs cruautés ont vite fait le tour de l'Amérique latine et leur réputation de guerriers s'est répandue à la fin du XIXe siècle quand les trophées jivaros, les fameuses " têtes réduites ", ont commencé à apparaître en Occident.
C'est cet univers singulier que Michael J. Harner a voulu étudier en 1956 et 1957. Il se penche sur leur habitat et leur vie matérielle, puis sur leurs relations sociales, sur les relations avec le monde de l'invisible, notamment grâce au chamanisme.
Un classique de l'anthropologie".
Sur l'anthropologue Michael Harner, figure centrale de la redécouverte du chamanisme en Occident:: http://serenagaia.blogspot.fr/2013/04/chamanisme-7-michael-harner-linventeur.html
"On les appelle Jivaros. Ils préfèrent se dénommer Achuar, les Gens du palmier d'eau. Isolée dans la jungle de haute Amazonie, cette tribu légendaire fut protégée durant des siècles de l'incursion des Blancs par son inquiétante réputation de chasseurs de têtes (...). "
" On les appelle Guayaki, "Rats féroces". Eux-mêmes, ils se dénomment Aché, les Personnes. Silencieux et invisibles, ils parcourent encore leur domaine ancestral, la forêt tropicale qui couvre en grande partie l?est du Paraguay".
Un peuple de nomades chasseurs-collecteurs, sans villages fixes, et dont la vie
alterne des moments de douceurs et de cruauté anthropophage