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Citation de art-bsurde


L'approche « structuraliste » consiste à s'interroger d'abord sur la nature même des principes juridiques qui régissent le système international. Celui-ci n'est-il pas conçu de telle manière qu'il laisse faire le massacre et même qu'il rende licite le massacre d’État ? Selon le principe de l’État souverain territorial, qui se développe à partir du traité de Westphalie de 1648, l’État peut faire ce que bon lui semble à l'intérieur de ses frontières. Pour le sociologue américain Leo Kuper, pionnier des études comparées sur le génocide, « il n'y a pas de doute : l’État souverain territorial revendique, comme une partie intégrante de sa souveraineté, le droit de commettre des génocides ou d'entreprendre des massacres génocidaires contre des populations sous sa domination, et les Nations unies, pour toutes sortes de raisons pratiques, défendent ce droit ». Bien entendu, précise-t-il, « aucun État ne revendique explicitement un tel droit – cela ne serait pas acceptable moralement, même dans les cercles internationaux -, mais ce droit s'exerce sous d'autres prétextes, principalement à travers le devoir de maintenir la loi et l'ordre ou la prétendue mission sacrée de défendre le territoire de l’État ». Et de citer comme exemples les massacres des Indiens Aché au Paraguay, ceux perpétrés par Amin Dada en Ouganda ou par Pol-Pot au Cambodge.
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