Jacques de Coulon

Le poète développe sa créativité en reliant entre elles des réalités souvent fort éloignées et qui, a priori, semblent ne rien avoir en commun.

Je fermerai partout portières et volets
Pour bâtir dans la nuit mes féeriques palais.
Alors je rêverai des horizons bleuâtres,
Des jardins, des jets d'eau pleurant dans les albâtres,
Des baisers, des oiseaux chantant soir et matin.

Votre marge de progression est grande, quel que soit votre âge.

Le poète se plonge dans cet état si particulier, propice à la rêverie, où le soleil de la conscience se mêle à la mer de l'inconscient.

File gaiment sur l'eau qui rêve
Cependant la lune se lève
Et l'esquif en sa course brève

Les grands nénuphars sur les calmes eaux.

La mer, la vaste mer, console nos labeurs !

Ou cours-tu ?
Ne sais-tu pas que le ciel est en toi ?

Ne vivez pas trop souvent dans le faire ?
Vous vous affairez en oubliant d'être.

Gaieté, réjouissance, engouement, allégresse, liesse, béatitude...
Que de mots pour évoquer la joie ! Et vous, quel est celui que vous préférez ?

Ah ! vienne vite le Printemps,
Et son clair soleil qui caresse,
Et ses doux oiseaux caquetants !

Refleurisse l'enchanteresse,
Gloire des jardins et des champs
Que l'âpre hiver tient en détresse !

Et qui sait si les fleurs nouvelles que je rêve
Trouverons dans ce sol lavé comme une grève
Le mystique aliment qui ferait leur vigueur ?

Les yeux fermés, je m'offrais au soleil, dieu du feu.

Je sens vibrer en moi toutes les passions.

Nos cœur que tu connais sont remplis de rayon !

Le chat ouvrit les yeux,
Le soleil y entra.
Le chat ferma les yeux,
Le soleil y resta.
Voilà pourquoi le soir,
Quand le chat se réveille,
J'aperçois dans le noir
Deux morceaux de soleil.

J'ai fait la magique étude
Du bonheur qu'aucun n'élude.

Petit Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était a la grande ourse,
Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou

Dans le bleu cristal du matin
Suivons le mirage lointain !

Nous étions seul à seule et marchions en rêvant,
Elle et moi, les cheveux et la pensée au vent.
Soudain, tournant vers moi son regard émouvant :
Que fut ton plus beau jour ? fit sa voix d'or vivant.