La couleur agit sur nous elle est un moyen d'exercer une influence direct sur l'âme.
Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.
A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons trainer à coté d'eux.
Ce voyageur ailé, comme il est gauche est veule !
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !
Le poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.
La poésie nous rappelle ce ^pouvoir des mots et, qu'il; soit croyant ou non, le poète manifeste cette force créatrice. Vous aussi êtes poètes, même si ce magicien dort peut-être au plus profond de vous.
le mot est en effet un concentré d'énergie.
Les mots sont des briques de votre - maison de l'être.
Vous tissez votre être grâce à la langue.
Toute poésie authentique se présente comme une cathédrale ou un palais de mots.
Contrairement à la philosophie , la poésie ne s'adresse pas d'abord à l'intellect, mais au cœur de l'être.
La poésie n'est pas un calmant pour mieux avaler les pilules d'un monde désaxé.
Un poème est une sorte de grimoire :il contient des formules pour transfigurer la vie, pour se grimer, pour sortir du conformisme et de la monotonie.
La poésie est magie : elle énonce pour effectuer.
Ses formules sont alchimiques : elle est pierre philosophale.
Dans le creuset de ses mots, elle forge un nouvel être.
Se connecter à une poussée intérieure :
S'ouvrir au monde en adoptant un regard neuf :
Faire silence pour laisser surgir l'étincelle lumineuse :
Laisser la lumière choisir l'image dont elle se revêtira :
Faire de sa vie un poème, c'est aussi écrire des poésie.
Combien de gens s'identifie à leur boulot et passent à coté de la vrai vie ?Ils accumulent les pièces du Veau d'or et lorsqu'ils peuvent enfin se payer la villa de leurs rêve, à leur retraite, ils sont atteints de toutes sortes de maux dont la mort est parfois le moindre.
Drôle de rêve !
Nous quadrillons le temps au lieu de laisser s'écouler. Nous érigeons de petits barrages sur la rivière de la vie : nos échéances.
Ce sont elles qui nous barrent le regard et nous bouchent l'horizon en comprimant nos flots dans le segment restreint de leurs diktats. Coup de barre ! On honore une obligation et hop !
Il ne peut y avoir de progrès que dans l'individu et par l'individu lui même.
mais le monde est fait de gens qui ne peuvent penser qu'en commun, en bandes.
Il faut devenir quelqu'un aux yeux du monde !
Alors je me pars de masques pour jouer les rôles qu'on attend de moi: ma fonctions mes titres et mes obligations mes ersatz virtuels.
Tout, tout faire pour être reconnu, pour briller d'un faux éclat sous le règne de l'illusion et ma destination.
Plus rien ne coule de source dans cette quette effrénée de faux papiers d'identité.
Suis-je capable d'écouter l'autre lorsqu'il me parle, de déchirer mon ciel intérieur pour m'ouvrir à son infini, ou es-que je demeure enfermé dans mes concepts en formulant déjà en moi ce que je vais lui répondre ?
Suis-je tourné vers moi ou vers l'autre ?
Tournesol ou bouton fermé sur lui-même ? Posez vous la question. Et souvenez vous : vous n'accueillerez l'autre que si vous faites place nette à l'intérieur de vous en éliminant les fleurs fanées. En vous libérant du connu.