Citations de Jacques de Coulon (166)
Je sais l'art d'évoquer les minutes heureuses.
La personnalité s'épanouit en intégrant son passé, en enrichissant son présent de multiples identités et en suivant des idéaux pour forger le futur.
Puis un château de brique à coins de pierre,
Aux vitraux teints de rougeâtres couleurs,
Ceint de grands parcs, avec une rivière
Baignant ses pieds, qui coule entre des fleurs ;
Puis une dame, à sa haute fenêtre,
Blonde aux yeux noirs, en ses habits anciens,
Que, dans une autre existence peut-être,
J'ai déjà vue...et donc je me souviens !
Oisive jeunesse
A tout asservie,
Par délicatesse
J'ai perdu ma vie.
Ah ! Que le temps vienne
Où les cœurs s'éprennent.
Je me suis dit : laisse,
Et qu'on ne te voie :
Est ans la promesse
De plus hautes joies.
Que rien ne t'arrête,
Auguste retraite.
J'ai tant fait patience
Qu'à jamais j'oublie ;
Craintes et souffrances
Aux cieux sont parties.
Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par delà le soleil, par delà-les éthers,
Par-delà les confins des sphères étoilées,
Mon esprit, tu te meus avec agilité,
Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l'onde,
Tu sillonnes gaîment l'immensité profonde
Avec une indicible et mâle volupté.
Enfin, ô bonheur, ô raison, j'écarterai du ciel l'azur, qui
est du noir, et je vécus, étincelle d'or de la lumière nature.
Comme un navire qui s'éveille
Au vent du matin,
Mon âme nerveuse appareille
Pour un ciel lointain.
Vis et laisse au feu
L'obscure infortune.
Envole toi bien loin de ces miasmes morbides ;
Va te purifier dans l'air supérieur,
Et bois, comme une pure est divine liqueur,
Le feu clair qui rempli les espaces limpides.
Le poète compare aussi notre esprit à un ciel chargés de nuages avant l'orage, l'atmosphère est lourde.
Un gros meuble à tiroirs encombrés de bilan,
De vers, de billets doux, de procès, de romances,
Avec de lourds chevaux roulés dans des quittances,
Cache moins de secrets que mon triste cerveau.
Qui contient plus de morts que la fosse commune.
- Je suis un cimetière abhorré de la lune...
Le frais balancement des ramures chenues,
L'horion élargi plein de vagues chansons,
Tout, jusqu'au vol joyeux des oiseaux et des nues,
Tout, aujourd'hui, console et délivre.
Quand reviens l'été superbe,
Je m'en vais au bois tout seul :
Je m'étends dans la grande herbe,
Perdu dans ce vert linceul.
La nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L'homme y passe à travers des forets de symboles
Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot aussi devenait idéal ;
J'allais sous le ciel, Muse ! et j'étais ton féal ;
Oh! là là ! que d'amours splendides j'ai rêvées !
Vers et lyre rythment l'action.
Tout comme la vie et la nature qui se déroulent au fil des jours et des saisons, la poésie est rythme.
Un poème peut aussi être considéré comme un mantra.
Chaque son émet une vibration spécifique qui correspond à une situation ou à une disposition intérieure qu'il crée ou réveille.
Ce rouge soleil que l'on nomme l'amour !