AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jamel Brinkley (13)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Lucky Man

Une Amérique toujours fracturée par la question raciale

*

Lu dans le cadre du Picabo River bookclub

La collection Terres d'Amerique chez Albin Michel fait partie de mes maisons d'edition préférées. Je suis toujours à l'affût des nouvelles sorties US (traduites en VF).

C'est un recueil de 9 nouvelles dont le thème principal est la quête d'identité d'hommes afro-américains.

Vous savez comme moi que la ségrégation raciale est malheureusement toujours d'actualité.

*

L'auteur, pour chaque nouvelle, dresse des portraits très réalistes d'hommes de tous âges cherchant leur place dans la société. Des tranches de vie , je dirais même des instantanés qui brillent par leur côté ordinaire et simple. Et en même temps, on pourrait penser à des super-héros.



Le rythme est souvent lent, l'auteur place ses personnages dans une multitude de détails, d'environnement complexe pour une immersion totale.

Malgré toutes ces facettes, j'ai quand eu du mal à adhérer à certains récits. Probablement par mon manque de culture populaire américaine.

Parfois j'ai eu l'impression que certains personnages n'avaient pas eu un destin abouti, comme si l'auteur avait voulu arrêter la narration, à nous de la compléter peut-être.

*

Qu'est-ce être un homme? En lisant ces différents parcours masculins, vous aurez un échantillon représentatif des afro-américains d'aujourd'hui, fragiles, impulsifs, solidaires.

*

Un nouveau talent à suivre. Une voix qui va compter.
Commenter  J’apprécie          420
Lucky Man

Entre Lucky man et moi c’est un rendez vous manqué. Je ne dis pas que l’auteur manque de talent, qu’il écrit mal, qu’il est ennuyeux ou je ne sais quoi. Simplement nous se sommes pas fait pour nous comprendre. Je ne suis pas une lectrice pour ce livre mais j’ai le sentiment que certains aimeront beaucoup.

Pourtant j’ai lu consciencieusement toutes les nouvelles les unes après les autres et aujourd’hui je dois bien avouer qu’il ne m’en reste presque rien. J’ai bien compris que ce recueil traitait de la place de l’homme dans la société, du poids qui pèse sur ces épaules, de la difficulté pour un petit garçon à construire son identité d’homme. Surtout quand cet homme est noir et qu’il évolue dans une société où la ségrégation fait partie du quotidien. Pourtant tout cela m’a laissé de marbre. J’ai eu la désagréable impression de ne faire qu’effleurer vaguement ces sujets.



La nouvelle est un format délicat et tandis que certains excellent d’autres s’y sont cassés le nez. Peut être qu’ici il y a un peu de cela, mais je pense surtout que le style d’écriture m’a déplu.

Le rythme, le tempo commun à toutes les nouvelles, y est pour beaucoup. C’est lent, l’auteur prend son temps, trop pour moi qui finissais immanquablement par décrocher. Pourtant un rythme lent n’est pas rédhibitoire et ne me gène pas forcément mais là ça m’a rendue un peu à cran. Je voulais qu’on en vienne aux faits. Justement quand l’auteur fini par en venir au cœur du problème deuxième frustration de l’ordre du « tout ça pour ça… ? ». Je suis passée complètement à côté du message que l’auteur voulait certainement faire passer et ce à chaque nouvelle...

Et puis surtout je n’ai pas du tout aimé le rôle des femmes dans ces nouvelles. Elles sont présentées soit comme un danger, une sorte de poison soit elles se voient affublées d’un rôle très caricatural. Du moins c’est comme cela que je l’ai ressenti et ça m’a beaucoup dérangé.



Je n’ai donc pas apprécié ce recueil que je me faisais pourtant une joie de lire et que j’étais ravie de recevoir. Je remercie d’ailleurs Babelio et Albin Michel pour l’envoi de ce livre.
Commenter  J’apprécie          270
Lucky Man

Etre un homme...

Cette injonction empoisonne l'esprit des petits garçons depuis leur plus jeune âge. Incidemment, inconsciemment, innocemment, ils sont harcelés par cette nécessité. Toute leur perception du monde sera par la suite influencée par ce qu'ils ont compris dans ces quelques mots. Mais que signifie "être un homme" ? Cela semble si évident. Tout le monde possède un avis sur la question. Tout lemonde a sa petite réponse toute faite. Un homme fait ci, il ne fait pas ça... Mais personne n'a la réponse, laissant des gamins se forger une idée de ce qu'ils pensent que l'on attend d'eux, et qui grandissent en reproduisant des schémas pas nécessairement adaptés,; reproduisant la vaste confusion sur ce que c'est d'être un homme.

Voilà sans doute le thème sous-jacent aux nouvelles constituant ce recueil de Jamel Brinkley, nouveau venu sur la scène littéraire américaine.

Au fil de la dizaine de textes composant ce livre, il met en scène des hommes, jeunes ou vieux, qui cherchent leur place. En se concentrant sur la population noire de Brooklyn et du Bronx, il démontre l'influence sociale de la couleur de la peau , qui s'ajoute au sexe, à l'argent, à un "atavisme" social. Il évite la facilité de la représentation d'une caricature du ghetto. Il préfère la description d'une réalité loin des stéréotypes habituels.

les parcous de vie mis en scène par l'auteur sont variés. Un ado tente de s'affirmer en tant qu'homme en tentant de recréer un moment-clé qu'il a vécu avec son père, quitte à mettre en danger son petit frère. Un homme fraichement sorti de prison suit l'ex de son meilleur ami. Deux étudiants essaient de lever 2 filles lors d'une soirée. Un homme hésite à révéler à un ami qu'il a couché avec sa copine... A chaque récit, un étrange sentiment de regret prévaut. Comme si les personnages avaient été contraints de faire quelque chose et qu'ils n'arrivent pas à assumer. Comme si leurs tentatives d'être un homme les avaient conduit à une impasse.

Le propos de Jamel Brinkley n'a jamais revendicatif. Il n'accuse parsonne. Il parle de masculinité sans tomber dans la toxicité. Il n'est pas question de virilité ou de machisme. Il ne fait pas partie de ceux qui blâment les femmes pour leurs propres doutes. Les femmes n'apparaissent qu'en creux. Si certaines semblent tout aussi prisonnière d'un rôle pré-assignés, d'autres semblent s'être affranchies du fardeau d'être "une femme noire". Femmes fortes, femmes libres qui ne se posent pas le question de ce que cela signifie d'être une femme et ont choisi d'être.

Les différentes histoires qu'il conte montre surtout une construction sociale biaisée qui laisse l'homme confus, prisonnier de réflexes conditionnés. Certains luttent pour en sortir, comme cet homme qui prend conscience du gouffre qui le sépare de son frère lors d'un stage de capoeira. D'autres semblent complètement perdus, comme Wolff, qui, plus de 20 ans plus tard, n'arrive toujours pas à comprendre le comportement de Rhonda et qui se heurte au mur de son indifférence.

Comme dans tous recueils de nouvelles, certaines sont plus abouties que d'autres. D'autant que Jamel Brinkley privilégie l'allusion aux faits. Les récits reposent sur le non-dit. Ils n'en sont que plus touchants.
Commenter  J’apprécie          81
Lucky Man

Allez, je me lance pour l’écriture de cet avis sur un genre qui n’est pas mon genre de prédilection : les nouvelles. Il s’agit ici du tout premier livre de Jamey Brinkley. Il nous entraîne à Brooklyn, il nous entraîne dans le Bronx, surtout, il nous fait découvrir des jeunes garçons, des adolescents, des hommes, des hommes mûrs qui ont tous pour point commun d’être noir dans l’Amérique d’aujourd’hui – et d’hier un peu, parce que les nouvelles sont parfois écrites de manière rétrospective, ou nous entraîne dans le passé des personnages.

Etre un homme, ce n’est pas facile. Être un homme noir qui essaie de se faire une place dans la société non plus. Même si la question du racisme n’est pas abordée de front, elle surgit, tout de même, en filigrane. Lincoln, le héros de « Lucky man », la nouvelle éponyme, aurait-il été pris à partie de la même façon par une femme blanche si lui-même avait été blanc ? Curtis, le héros « d’Une famille », sait que sa condamnation aurait été moindre s’il avait été blanc. Certains ont pourtant très bien réussi dans la vie, comme Wolf, si ce n’est que ce n’est pas suffisant aux yeux de son père, si ce n’est que l’on peut se demander s’il est vraiment heureux. C’est une des rares nouvelles où le personnage féminin qui lui est opposé est aussi fort : Rhonda n’en a rien à faire de ce que l’on pense d’elle, de ce que l’on peut dire d’elle, des états d’âme de Wolf, qui ressemble à tant d’hommes qu’elle a côtoyés dans sa vie. Ah non, je devrai parler aussi de Sulay, la compagne de Carlos, belle-soeur du narrateur de Tout ce que mange la bouche : elle aussi dit ses quatre vérités à son beau-frère, et ce n’est pas son manque de capacité à renouer les liens avec son frère qui l’empêchera elle de mener sa vie avec compagnon et fille.

Oui, je m’intéresse dans ce recueil plus aux femmes qu’aux hommes, même si elles n’apparaissent parfois qu’en filigrane, parce qu’elles sont souffrantes, parce qu’elles ont trop tôt disparu de la vie de leur enfant. Pensée aussi pour Alexis, qui a quitté son mari Lincoln, provisoirement ou définitivement, c’est difficile à déterminer – pour lui. Pensée pour Arlène, qui accueille les gamins du centre aérée dans sa maison, sous le haut patronage de sœur Paméla, et qui espère en avoir enfin un à elle.

Pensée aussi à tous ces garçons à qui on a dit d’être des hommes et qui ne sont pas parvenus à se définir, se construire. Il y a comme un goût amer dans certains textes, dans « Tout ce que mange la bouche » : les deux frères, séparés par la violence qu’ils ont connue enfants, ne parviennent pas à se rapprocher complètement, tout comme le jeune garçon de « La parade J’ouvert 1996 », qui cherche à protéger son petit frère. Même la nouvelle qui ouvre le recueil est tout sauf parfaitement sereine, comme si ces deux jeunes hommes n’arrivaient pas à formuler vraiment ce qu’ils désirent. Que dire également de Curtis, qui finalement prend presque la place de son meilleur ami décédé auprès de sa compagne et de son fils.

Ce n’est pas que ce recueil est inabouti, c’est qu’il nous montre des destins inachevés, remplis d’ombres et de regrets.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
Commenter  J’apprécie          60
Lucky Man

Je crois que les nouvelles, hormis celles fantastiques où il y a de la tension tout le long, ne sont pas faites pour moi.



Jamel Brinkley, pour sa première publication en France, a une belle écriture, mais je me suis ennuyée, ça manque de rythme.



A chaque fin de nouvelles je me demandais où l'auteur voulait en venir. Brinkley nous raconte des histoires d'hommes noirs qui se cherchent pour la plus part, il y a beaucoup de questionnement intérieur dans ses nouvelles et cela ne m'a pas touché peut etre parce que je suis une femme et blanche de surcroît.



Merci quand même #picaboriverbookclub pour la découverte de cet auteur prometteur.
Commenter  J’apprécie          31
Lucky Man

Brooklyn. Le Bronx. On aborde ici la question raciale à travers quelques nouvelles, mettant en scène principalement des adolescents ou des jeunes adultes afro-américains, dont le contenu renferme souvent des sujets qui reviennent régulièrement : on découvre principalement une quête d’identité, mais aussi le passage de l’adolescence vers l’âge adulte, des femmes déterminées avec du caractère, des relations amicales, amoureuses, une construction difficile suite à un passé douloureux, des regrets pas toujours formulés... les histoires sont presque toutes traitées avec une fin qui n’en est pas vraiment une, souvent ponctuée de petits points qui nous laisse songeur... et perplexe quant au dénouement. Déjà peu tentée habituellement par ce genre littéraire (la nouvelle) d’habitude, cela n’a fait que renforcer mon ressenti sur ce livre. L’écriture, bien que de qualité, ne m’a pas transportée plus que ça et j’ai eu peine à le finir tant le rythme était lent. Le sujet est pourtant bien traité, nécessaire pour mieux comprendre la ségrégation raciale et le quotidien que vivent ceux qui en souffrent, simplement à cause d’une couleur de peau. Mais la sensation de me trouver en dehors du roman tout le long de la lecture, sans parvenir à m’en imprégner réellement. Malgré le fond très intéressant donc, je pense être passée à côté de ce livre, ne ressentant que le désir finalement d’en apprendre plus sur le sujet.
Commenter  J’apprécie          20
Lucky Man

RÉSUMÉ:"Un adolescent cherche par tous les moyens à se prouver qu’il est devenu un homme, quitte à mettre en danger son petit frère influençable ; le temps d’une excursion avec le centre aéré, un gamin des quartiers pauvres découvre la réalité des classes sociales ; à l’occasion d’un stage de capoeira, deux frères tentent de renouer et d’oublier la violence de leur passé familial …



Ces nouvelles ont pour décor le Bronx et Brooklyn.et mettent en scène des êtres aux prises avec une société définie par la couleur de peau, le sexe et l’argent, où la chance n’est bien souvent qu’illusion. Un premier livre fulgurant qui explore avec tendresse la vulnérabilité masculine dans une Amérique toujours fracturée par la question raciale."



MON AVIS: J'étais plutôt contente de recevoir ce livre grâce au Picabo River Book Club et son partenariat avec les éditions Albin Michel_Terres d'Amérique. Et pourtant j'ai eu un mal fou à le terminer.

Ce n'est pas la qualité de l'écriture qui m'a gêné, car cette dernière est prometteuse au contraire. C'est le rythme hyper lent, et cette façon de laisser trop d'interrogations à la fin de chaque histoire. J'ai eu l'impression de ne pas savoir où l'auteur voulait nous emmener à chacune de ces tranches de vie. De rester sur ma faim à chaque fois.

C'est dommage car j'aime bien le genre nouvelles, mais là je n'ai pas accroché.

Néanmoins un auteur à suivre,si par la suite il écrit un roman.
Commenter  J’apprécie          20
Lucky Man

Dans ce recueil de 9 nouvelles Jamel Brinkley présente tout un panel de gens ordinaires, surtout des hommes jeunes. Dans ces tranches de vie l’auteur nous livre son regard sur la société afro-américaine contemporaine dans laquelle ces hommes se ressentent noir avant que d’être homme ou américain. Les rapports familiaux sont souvent tendus et il est difficile de se construire, généralement sans père, avec des mères débordées par le quotidien. Les problèmes d’alcool sont récurrents et le sexe est souvent le principal sujet de préoccupation. Tous trainent leur mal de vivre sans trop envisager de changer leurs conditions de vie. L’auteur dénonce ainsi l’apartheid de fait de la société américaine et le son corollaire, le communautarisme

La lecture de ces nouvelles est agréable mais il ne s’y passe pas grand-chose. C’est assez lent avec des sous-entendus plutôt que des faits avérés et je suis souvent restée sur ma faim. J’aurais bien aimé que Jamel Brinkley creuse plus sur ces personnages et étoffe son propos. Qu’il en fasse un roman!

Merci à Terre d’Amérique et à Léa et son Picabo River Book Club




Lien : https://ffloladilettante.wor..
Commenter  J’apprécie          20
Lucky Man

Je l’avoue, je ne l’ai pas fini ! Mais, ça ne veut pas dire que je l’abandonne ! Oui, parce que figurez-vous que ce livre est un recueil de nouvelles… et, il y en a neuf ! Alors, oui, ce n’est pas beaucoup, mais elles sont ultra longues.

Je peux vous dire que j’en ai lu suffisamment pour me faire une idée des histoires racontées et de la plume de l’auteur. Comme c’est recueil et que j’en lis tous les cent ans et que tous les trois cent ans, il y a un qui me botte – comme celui-ci : il fait partie de la liste trèèèèès sélective de recueils de nouvelles que je ne regrette pas d’avoir lu ! – je préfère donc prendre mon temps.

Comme ça, vous savez déjà tout ! xD

J’ai lu cinq nouvelles et demies sur neuf ; je bloque sur la sixième parce qu’elles sont vraiment trop longues et comme 1) je n’ai pas l’habitude d’en lire… ça pique et 2) comme c’est un livre centré sur des moments de vie liés à la société américaine fracturée par la couleur de peaux des individus américains… Chose que je n’ai pas du tout l’habitude de lire aussi – il faut l’avouer ! – et surtout lire des livres sur des moments, des tranches de vie comme ça, je n’ai pas l’habitude non plus… alors, vous comprenez que c’est particulier et difficile de lire ce livre d’un coup.

Ce livre fait partie d’une sélection de livres plus, adultes que j’ai en ma possession dans ma bibliothèque. « Lucky Man », c’est des instants de vies racontés d’un point de vue masculin : en effet, se sont des garçons allant de l’enfant à l’adulte en passant par l’adolescent et le jeune adulte nous confessent des épisodes de leurs vies. Et donc, ils peignent à la fois une société qui se montre dure par rapport aux regards des personnes de couleur dites « blanches » qu’elles portent aux personnes de couleur dites « noires et en même temps c‘est une société qui se veut compatissante dans le sens où elle rassemblent – de manière maladroite – ces personnes afin de former une communauté qui leur permettront de s’entraider.

« Lucky Man », c’est aussi un autre tableau qui s’en dégage et qui est porté par le regard des hommes : c’est le regard qu’ils portent sur la Femme. Et, par conséquent, la Femme de couleur dite « noire ». C’est quelque chose que l’on voit et ressent très vite, la Femme est importante dans ce livre, et du coup, je le qualifierais de féministe.

Dans le sens où ils nous dressent, un portait de la Femme libre, forte, indépendante, qui n’a clairement pas besoin d’hommes dans sa vie et en même de la Femme douce et fragile !

A contrario, ils nous dressent un portait tout à fait différent des Hommes – qui là aussi m’a beaucoup frappé. Dans le sens où les Hommes sont montrés comme fragiles, dépendants, et peuvent se laisser aller plus facilement que la Femme. Et en même temps, on retrouve aussi ce côté viril, brutal, impulsif de l’Homme…

Donc voilà… « Lucky Man », c’est vraiment un livre qui décrit une société très réaliste et actuelle !

Concernant la plume de l’auteur, elle est réaliste, lente – parce que les nouvelles sont longues et donc on met du temps à les lire. Mais parfaite pour ce genre d’histoires !

Commenter  J’apprécie          20
Lucky Man

Un excellent recueil de nouvelles. Sur les 9 nouvelles, je ne peux pas dire que certaines m'ont déplu bien que j'aie peut-être moins aimé celle intitulée "Lucky man" ,qui donne son titre à l'ouvrage. L'écriture est superbe. Les différentes histoires valent moins par leur chute comme c'est souvent le cas pour les courts récits que par l'ambiance dans laquelle nous sommes plongés et les descriptions sociales qui sont très bien construites.

Si vous êtes amateurs de nouvelles et appréciez la culture/société américaine alors cet ouvrage est fait pour vous.
Commenter  J’apprécie          10
Lucky Man

"Lucky man" est le titre d'une des nouvelles de ce recueil, l'histoire d'un homme chanceux dans la vie. L'ensemble de ces textes parle de la vie d'hommes, de l'enfance à la vie adulte, en passant par l'adolescence. Tous ces hommes ne sont pas lucky. L'auteur brosse le portrait d'hommes, qui se cherchent, il relate les relations avec les parents, et en particulier avec les pères, figure récurrente de plusieurs des nouvelles, qu'il soit présent, absent, disparu ou inconnu. L'auteur nous décrit avec beaucoup de délicatesse la vie d'hommes, leurs rapports familiaux, amicaux, sociaux et tous ces textes dans les rues de NYC. Ils se cherchent tous, racontent leurs amours, leurs amitiés, leur solitude. De belles pages sur les relations humaines,les solitudes dans l'immense ville, les relations entre frères (une émouvante nouvelle sur deux frères qui partent à un stage de capoeira), entre amis (un trio amoureux), entre un vieil homme et sa fille qui lui a offert un téléphone lui permettant de faire des photos, dans les métros et dans les rues de NYC) et une superbe et émouvante nouvelle sur une vieille patronne d'un bar qui commence à perdre la tête ou pas d'ailleurs. Il n'y a pas que de beaux portraits d'hommes mais aussi des présences féminines émouvantes. Je ne suis pas fan des lecture de nouvelles, mais ai bien apprécié cette lecture et certains personnages et lieux restent en mémoire dès qu'on a fermé le livre. Un premier recueil promettant . Merci infiniment à Léa et au picabo river book.
Commenter  J’apprécie          10
Lucky Man

Dans un exercice de style très populaire aux Etats-Unis, le recueil de nouvelles, Jamel BRINKLEY dresse le portrait de jeunes hommes noirs habitant le Bronx ou Brooklyn, de l'enfance à l'adolescence jusqu'à l'âge adulte, issus de milieux défavorisés de la société américaine, soulevant la question de la responsabilité collective sociétale à l'égard de ce que deviennent les laissés-pour-compte, les exclus du système capitaliste nord-américain. Chaque nouvelle nous plonge dans les démons intérieurs et les difficultés du quotidien de personnages construits pour laisser passer le message de la dénonciation de la douleur qu'engendrent le manque d'éducation et la pauvreté aux Etats-Unis. Les thèmes abordés démontrent que la fracture sociale est aujourd'hui encore extrêmement liée à l'origine raciale.

Cette lecture effectuée en partenariat avec le Picabo River Book Club et les éditions Terres d'Amérique chez Albin Michel, m'a permis de découvrir un jeune auteur américain que je ne manquerai pas de suivre dans ces prochains ouvrages.
Commenter  J’apprécie          10
Lucky Man

J'ai reçu ce livre dans le cadre d'un partenariat Terres d'Amérique – Picabo River Book Club.



C'est difficile de parler d'un recueil de nouvelles, on ne peut pas faire de résumé là où il ne s'agit que d'histoires relativement courtes.



J'ai bien aimé la première histoire Rien qu'une bulle, sauf le passage avec le chien, qui m'a totalement révoltée et que j'ai trouvé un peu gratuit.

La deuxième histoire La parade de J'ouvert, 1996, il m'a semblé qu'il y avait un côté onirique... je n'ai pas compris la fin !

Bref, je ne vais évidemment pas entrer dans le détail des neuf nouvelles mais parler de ce que j'ai ressenti à cette lecture.

J'ai trouvé l'écriture magnifique, bien évidemment la traduction ne peut être que largement à la hauteur. D'ailleurs je suis généralement admirative devant le travail des traducteurs et traductrices qui parviennent à retranscrire aussi bien le sens et les émotions que l'auteur a mis dans son oeuvre.



On se laisse donc emporter dans l'histoire à chaque fois, mais j'ai eu souvent un problème avec la chute dont le sens m'a échappé.

Mon fils m'a dit un jour « moi je suis un mec, je ne comprends que si on m'explique clairement. Les sous-entendus, les allusions ça ne fonctionne pas vraiment avec moi ».

Ce livre est écrit par un homme et il y a beaucoup de tout ça et moi j'ai du mal à comprendre... Je voudrais que les choses soient plus dites parce que ces histoires qui finissent en « points de suspension » me laissent un peu désemparée !

Ça ne doit finalement pas être une question de genre, homme ou femme, mais de tournure d'esprit.

J'en relirai, parce que j'ai énormément aimé son écriture, en espérant que son prochain sera un roman.
Commenter  J’apprécie          10


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jamel Brinkley (22)Voir plus

Quiz Voir plus

Un quiz plein d'étoiles (titres en littérature)

Quel écrivain, auteur de "Croc-Blanc", publie, en 1915, un roman fantastique intitulé "Le vagabond des étoiles" ?

Jack London
Romain Gary
Ernest Hemingway

10 questions
97 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature française , littérature américaine , bande dessinée , culture générale , poésie , étoile , littérature , livres , romanCréer un quiz sur cet auteur

{* *}