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Critiques de James Lloyd Carr (15)
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Un mois à la campagne

En ce mois de juillet 1920, Tom Birkin arrive dans la petite ville d'Oxgodby, dans le Yorkshire. Il a été missionné par le sérieux pasteur Keach, pour mettre à jour une fresque que l'on suppose être du quinzième siècle, dans la petite église de la ville. Il se met rapidement au travail et commence à lier connaissance avec certains habitants du village, Ellerbeck le chef de gare et Kathy sa fille débrouillarde et curieuse, Alice la très jolie femme du pasteur et surtout Charles Moon l'archéologue qui travaille à la découverte d'une tombe d'un ancêtre d'une famille locale. Birkin et Moon sont deux jeunes hommes qui ont participé à la guerre et, au delà de ce passé commun, partagent également une passion pour l'art, prétexte à des longues discussions.



Un mois a la campagne, qui pourrait s'intituler une saison à la campagne puisque l'on suit la vie de Tom Birkin, qui vient de Londres tout un été et se retrouve dans le nord, où il peut se consacrer à découvrir cette fresque, mais c'est surtout l'occasion de renouer avec la vie simple et paisible de la province.

Le récit est assez poétique, occultant quelque peu les traumatismes de la guerre, très peu abordés, mais J.L. Carr fait la part belle à l'amitié, les plaisirs simples, les repas dans la famille d'accueil, la camaraderie, l'hédonisme.

Un mois à la campagne est un roman court, mais une vraie parenthèse enchantée, qui invite à l'amitié, à la découverte de la vie provinciale et aux beautés artistiques.
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Un mois à la campagne

Une lecture qui m'a charmée.

Il ne se passe pas grand chose dans ce court roman et le rythme est assez lent mais j'ai beaucoup aimé l'ambiance, le côté contemplatif et l'atmosphère de la campagne anglaise est bien rendue.

Le lecteur vit au rythme de Tom Birkin, un homme plutôt solitaire et marqué par les horreurs qu'il a vécues pendant la grande guerre et qui se remémore avec nostalgie cette période passée à Oxgodby durant laquelle il a pu trouver une sorte d'apaisement grâce à son travail de restauration, les liens qu'il a tissés avec certains habitants du village et la beauté simple de la nature environnante.

Une jolie découverte.
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Un mois à la campagne

HORS DU TEMPS

Dans les années 1920, Tom Birkin débarque à Oxgodby, un village de la campagne anglaise pour restaurer une fresque ancienne.

Il y rencontre Charles Moon, archéologue, est missionné pour retrouver la tombe d'un certain Piers Hébron, sur commande des exécuteurs testamentaires.



Tom rencontre Alice à la beauté inégalable, avec un merveilleux ovale du visage, lui rappelant alors le "printemps" de Botticelli. Peut-être rentrera-t-il à Londres avec elle? L'avenir le lui dira...



A Oxgodby, le temps semble s'être arrêté. Il fait bon vivre. L'occasion pour Tom et Charles de renouer avec la vie simple à la campagne, l'amitié, les plaisirs simples.



Un texte court qui aborde avec poésie la vie simple à la campagne dans une période d'après guerre, l'amitié et la camaraderie, dans un monde aujourd'hui disparu.



@doresixtine
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Un mois à la campagne

Durant l'été 1920 eux rescapés de la grande guerre se retrouvent dans la campagne anglaise.



Tom Birkin est chargé de restaurer une fresque médievale dans l'église d'Oxgodby quand Charles Moon, archéologue cherche une tombe du XIVème siècle dans le champ près de l'église. Tous deux sont mandatés par une vieille dame qui a laissé un legs pour ces recherches : elle pensait en effet qu'une fresque monumentale était recouverte de chaux dans l'église, et elle supposait qu'un très ancien ancêtre ayant vécu au XIVème siècle était enterré à côté du cimetière (en raison de son déshonneur). Cinquante ans plus tard, Tom Birkin nous raconte cet été inoubliable passé au sein d'une petite communauté, aux côtés de cet archéologue avec qui il sympathisera, et enchanté par la jeune femme du pasteur au charme piquant.



"Ah le bonheur de ces journées-là... bien des années plus tard, il me hantait encore. Parfois, quand j'écoute de la musique, je retourne là-bas, et j'y retrouve tout intact. Cet été qui n'en finissait pas. Le beau temps, jour après jour, les voix qui s'appelaient à la nuit tombante, à l'heure où les fenêtres s'éclairaient ici et là, trouant l'obscurité. Et le murmure des blés sous le vent de l'aube, et l'odeur chaude des épis prêts pour la moisson. Et ma jeunesse.



Si j'étais resté là-bas, y aurais-je vécu heureux ? Non, je ne le pense pas. Tout change, ceux que nous aimions s'en vont, vieillissent, disparaissent, et peu à peu retombe cette ardeur qui nous faisait croire à chaque instant que l'instant d'après serait encore plus beau. C'est maintenant ou jamais ; il faut prendre le bonheur quand il passe." p. 105



Publié en 1980, Un mois à la campagne est un roman au rythme lent comme les jours qui s'écoulent. Il a obtenu le Guardian Prize et a été adapté au cinéma en 1987 par le réalisateur irlandais Pat O'Connor, avec Colin Firth dans le rôle de Birkin et Kenneth Branagh dans celui de Moon. C'est un roman aux accents proustiens, chantant ce temps qui ne reviendra pas, ce bonheur qui était là sans qu'on le sache, juste dans l'écoulement des jours et dans la plénitude des minutes heureuses...
Lien : http://www.lecturissime.com/..
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Un mois à la campagne

« Maintenant, vous ne voyez pas; en effet, il n'y a rien à voir. Maintenant regarde!" Quatre étoiles pour un roman d'à peine 100 pages ? Je sais, je suis peut-être trop sentimental à cause de ce sombre mois de décembre, mais cette petite histoire d'une simplicité trompeuse m'a vraiment touché. Trompeur, oui, car Carr vous aspire dans l'histoire, ajoutant un nouveau couche toutes les 5 pages.



Cela commence comme un roman de cliché, avec l'arrivée - en train - du jeune Tom Birkin dans Oxgodby (le nom est significatif en soi), un village disgracieux du nord de l'Angleterre où il doit découvrir et restaurer une fresque médiévale dans une église. Nous sommes en 1920 et Tom s'avère être juste un autre victime traumatisé des tranchées de la Première Guerre mondiale, blessée à Passchendaele. On fait alors connaissance avec la douceur de vivre du village, en plein été, et l'histoire prend des allures d'idylle rurale. Mais à chaque conversation et scène ultérieure, de nouveaux angles émergent, jusqu'à et y compris une très classique romance-qui-ne-puisse-pas-être. Humour et mélancolie alternent, jusqu'à ce qu'avec Tom nous quittions Oxgodby le cœur gros.



Quel roman sympa, presque parfait en fait. Et quelle performance magistrale, surtout en raison du parallèle entre le travail méticuleux de Tom, exposant couche après couche le chef-d'œuvre de l'église, et sa lente découverte de ce qui est précieux dans la vie, également exposé couche après couche. Et à y regarder de plus près, Carr joue également un jeu magistral des contraires, en particulier celui entre l'intérieur et l'extérieur, de toutes les manières possibles. En lisant, vous ne voyez pas d'abord, il ne semble rien à voir, et puis soudainement vous voyez. Délicieux.
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Un mois à la campagne

Encore une lecture Pavillons Poches ! Je vous ai dit qu'elle avait un place particulière, et lorsque je découvre des œuvres comme celle de Joseph Lloyd Carr, ma préférence se confirme. La couverture donne tout de suite le ton, même si je n'aurai pas mis une femme dessus, rapport au personnage principal. En tout cas, cette atmosphère de campagne anglaise est tout à fait juste.



Tom Birkin est restaurateur de peinture. Après la guerre, il accepte une mission de restauration dans une petite église dans la campagne anglaise, à Oxgodby. Le voilà dormant dans le clocher la nuit et restaurant la fresque murale le jour. Progressivement et malgré son accent du Sud, Tom reçoit de la visite, notamment de Kathy la fille du chef de gare, et d'Alice, la femme du pasteur. Il se prête même à rêver de s'installer dans cette petite bourgade et d'y refaire sa vie. Quel sera son choix après cet été pastoral entre parenthèse ?



« Un mois à la campagne » n'est peut-être pas très connu en France, mais c'est un classique de la littérature anglaise. Ce petit roman d'à peine 200 pages se lit en prenant son temps. D'une plume délicate et emprunt de nostalgie, il dépeint le temps qui s'écoule lentement au cœur de l'été : la jeunesse, l'amour, les commérages, etc. J. L. Carr aborde également des sujets plus graves comme la violence de la guerre et l'homosexualité.



Progressivement, le lecteur, tout comme Tom Birkin, s'attache aux personnages, et à certains plus qu'à d'autres. Des sentiments plus ou moins forts vont éclore. ll va partagé la vie et les événements de cette communauté durant un mois d'été hors du temps. Même s'il reste discret, Moon est peut-être le plus fascinant de toutes ces personnalités. Et c'est presque à regret que le nombre de pages commence à diminuer dangereusement et que le dénouement se fait sentir.
Lien : http://lillyterrature.canalb..
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Un mois à la campagne

Ce petit livre nous dévoile lentement une triple restauration.

La restauration d'un jugement dernier du moyen-âge dans une église du Yorkshire par un survivant de l'enfer des tranchées de la seconde guerre mondiale, la restauration d'un passé volontairement oublié et la restauration de la joie de vivre involontairement proscrite.

Une histoire qui oscille entre enfer et paradis, en attendant je jugement dernier.
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Un mois à la campagne

Coup de cœur pour ce classique de la littérature anglaise, récompensé par le Guardian Prize en 1980 et méconnu en France.



Tom Birkin se remémore avec une douce nostalgie l’été qu’il a passé en 1920, dans un petit village anglais nommé Oxgodby, pour restaurer la fresque médiévale de l’église.



L’arrivée de cet étranger, vétéran de la Première Guerre mondiale, fait l’effet d’un événement pour les habitants de ce petit village où les jours s’écoulent et se ressemblent. Dès son arrivée, certains habitants lui rendent régulièrement visite pour observer son travail, lui apporter de bons petits plats, mais surtout discuter et se confier à lui. 



C’est ainsi que Tom Birkin fait la rencontre de l’épouse du pasteur, Mrs Keach (dont il tombe sous le charme), de la famille Ellerbeck, notamment leur fille Kelly, drôle et malicieuse, qui vient, chaque jour, lui faire écouter des disques de chants sacrés et solos, et d’un autre rescapé de guerre, Charles Moon, missionné pour retrouver la tombe disparue d’un notable local, ancêtre de la commanditaire décédée. C’est avec ce dernier, qui a planté sa tente dans le champ situé à côté de l’église, qu’il va tisser de forts liens d’amitié et de solidarité.



Cette mission est l’occasion pour Tom de panser les blessures de la guerre et de renouer avec la vie, l’amitié et l’amour. A l’instar de cette fresque qui se dévoile peu à peu et retrouve, petit à petit, sa splendeur d’antan, Tom Birkin retrouve le goût de la vie et de l’humanité. Le travail de restauration de la fresque est particulièrement bien décrit et documenté. J’ai beaucoup apprécié les détails techniques donnés par l’auteur.



Un court roman, magnifiquement écrit, qui invite le lecteur à la contemplation et aux bonheurs simples. J’ai adoré passer ces quelques jours à Oxgodby, au cœur de la campagne anglaise, en compagnie de ces personnages attachants et à l’exquise excentricité.

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Un mois à la campagne

En premier lieu, je me dois de dire un mot de ce choix bien curieux de visuel pour la couverture d'Un mois à la campagne : à première vue, on a l'impression que l'on va lire une comédie champêtre anglaise et c'est totalement faux, Un mois à la campagne est plutôt un portrait d'ancien soldat qui peine à se remettre des traumatismes vécus et à se réinsérer dans la société. C'est donc vraiment dommage de ne pas avoir choisi une image plus appropriée pour la couverture, car je pense que cela peut susciter des malentendus...



Après cette petite parenthèse, revenons sur le roman en lui-même : j'ai beaucoup aimé ce petit roman. Vu sa taille, on ne s'attend pas à y découvrir une histoire aussi profonde : en effet, au fur et à mesure que Tom Birkin dévoile des morceaux de la fresque dans l'église, il se dévoile lui-aussi au lecteur (on en apprend plus sur sa vie et son passé), à lui-même (il apprend à gérer et à "guérir" ses traumatismes liés à la guerre) et aux habitants d'Oxgodby, nouant des amitiés touchantes avec Moon l'archéologue (ils ont d'ailleurs leur passé de soldat de la Grande guerre en commun), Kathy la fille du chef de gare ou encore Alice la femme du pasteur.

Les passages décrivant la fresque sont par ailleurs vraiment très biens écrits, on partage sans peine la joie et les frissons du héros à l'idée de révéler une oeuvre longtemps oubliée mais aussi ces petits hasards qui font que l'oeuvre et la vie de son restaurateur sont liées au point que l'une se reflète dans l'autre.

Un mois à la campagne est enfin un joli hommage envers la campagne anglaise et ses traditions car notre héros, en tant que Londonien, est d'abord distant et méfiant vis-à-vis de ce nouvel environnement (tout comme les ruraux se méfient de lui), puis l'apprivoise petit à petit jusqu'à l'apprécier au point d'envisager l'espace de quelques pages d'y refaire sa vie. On a de très beaux passages de promenades dans la campagne anglaise, de repas champêtres entre amis, de traditions des petits villages et de leurs habitants...



J'ai découvert en faisant quelques recherches sur ce roman et son auteur qu'il en existait une adaptation cinématographique de la fin des années 1980 (avec Colin Firth et Kenneth Branagh dans les rôles principaux !!!), inutile de préciser que je suis curieuse de le voir, à la fois pour juger de comment le roman a été adapté mais aussi pour prolonger un peu le plaisir de m'être plongée dans l'univers de ce Mois à la campagne.
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Un mois à la campagne

Voilà un court roman comme je les aime ! Il ne s'y passe pas grand chose, mais il est tout en délicatesse et fait revivre un monde disparu.



Tom Birkin débarque de Londres dans un petit village du nord de l'Angleterre à l'été 1920. Il doit y restaurer une fresque dans l'église, selon les dernières volontés d'une vieille dame un peu originale. Il y rencontre Charles Moon, un archéologue, lui aussi missionné pour mettre à jour la tombe d'un ancêtre. Les deux jeunes hommes, tous deux rescapés de la Grande Guerre, vont vivre un été un peu hors du temps. L'un dormant dans le clocher et l'autre dans la tente, plantée au milieu du champs de fouilles.



Tom va être doucement accepté par les villageois, même s'ils lui font remarquer qu'il est un étranger avec un accent du sud. Pendant qu'il travaille, en haut de son échafaudage, il reçoit les visites régulières de Kathy Ellerbeck, la fille du chef de gare, âgée de quatorze ans et d'Alice Keach, la femme du pasteur. L'été passe doucement, au rythme de la découverte de la fresque, recouverte d'une couche de peinture blanche, des invitations des villageois et de ses conversation avec Moon.



Birkin se prend à imaginer qu'il pourrait s'établir dans le village, ou s'enfuir avec Alice dont il est tombé amoureux, à moins qu'à la fin de l'été il ne regagne son appartement londonien, d'où son épouse est partie avec un autre...



J'ai beaucoup aimé ce roman, empreint de nostalgie, qui décrit le difficile retour des soldats à la vie quotidienne, la vie étriquée dans un petit village, mais également la beauté de la campagne anglaise et l'insouciance de la jeunesse.
Lien : http://dviolante5.canalblog...
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Un mois à la campagne

Le narrateur de ce court roman vient restaurer une fresque dans une église dans la campagne anglaise profonde. Il apprend en fait encore son métier, et travaille pour presque rien, dormant dans le clocher de l’église. Il y rencontre Charles Moon, apprenti archéologue, qui doit trouver une tombe du moyen-âge. Les deux hommes partagent une expérience commune, celle de la première guerre mondiale, dont ils sont revenus vivants mais marqués. Le narrateur est en plus défiguré, il traverse une partie difficile de sa vie, sa femme l’ayant quitté. Il reprend le goût de vivre petit à petit pendant cet été, entre les beautés de la nature et le chaleureux accueil des villageois. Et la charmante femme du pasteur le trouble beaucoup.



Voilà, il ne se passe pas énormément de choses dans ce roman, tout en suggestions et en demies teintes. L’auteur s’est juste essayé à rendre une atmosphère, un instant en dehors du temps et des ses tracas, un moment privilégié, fait de douceur et de sensations. Il dresse des portraits de personnages tout en finesse, tout en les laissant préserver leurs secrets, il nous les fait juste entrapercevoir, sans nous raconter forcement toute leur histoire et sans nous livrer toute leur personnalité, comme si on les rencontrait pendant quelques jours de vacances, dans un climats apaisé et serein, peu propice à tout raconter, et surtout les choses désagréables. On les croise donc, et comme pour le narrateur on les quitte en ayant juste vu le meilleur d’eux.



Un livre charmant, un plaisir de lecture, un peu en dehors des modes.

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Un mois à la campagne

John Lloyd Carr nous entraîne dans la campagne du Yorkshire au travers d'une écriture légère, riche en détails qui rend à merveille la beauté et la sérénité de l'endroit.

On peut regretter la brièveté de ce roman, qui empêche l'auteur, de donner aux protagonistes la profondeur qu'ils auraient mérité. Le cheminement psychologique des personnages et la mise en parallèle qui en est faite avec la restauration de la fresque sont néanmoins très intéressants.

Un petit livre plein de poésie et très agréable à lire.

Un mois à la campagne a reçu le Guardian Prize en 1980 et a été adapté au cinéma en 1987 par Pat O'Connor, avec Kenneth Branagh et Colin Firth.


Lien : http://philo-au-fil-des-mots..
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Un mois à la campagne

Le récit d'un temps qui n'est plus, tout en petites touches délicates comme une peinture impressionniste... Il ne se passe rien et pourtant tout est là : la guerre passée le monde qui change les peurs les doutes les espoirs les remords et les regrets ... à lire dans le jardin avec la musique du vent léger dans les feuilles, parcelle sensible des moments d'éternité ou hors du temps qu'esquisse ce livre.
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Un mois à la campagne

C’est un roman modeste, pas une référence dans les conversations littéraires, d’un auteur modeste lui aussi. Un petit éditeur qui, sur le tard, a écrit six romans.

C’est la couverture du livre (de l’importance des couvertures), une dame à l’allure un peu démodée qui marche dans un jardin champêtre, qui a attiré mon regard. Merci donc à cette photo sans laquelle je n’aurais pas eu le bonheur de lire cette histoire touchante, ce court roman, qui décrit un mois de l’été 1920 dans la campagne anglaise. Des jours vécus par deux éclopés de la Grande Guerre, profondément traumatisés par l’horreur vécue, mais qui trouvent à travers la beauté de la campagne et des liens simples noués avec les villageois, lors de leur séjour solitaire, une forme d’apaisement. L’un fait des fouilles près d’une vieille église et vit dans une tente, l’autre est chargé de mettre à jour une fresque du Moyen-Age située dans le clocher, lequel est à la fois son lieu de travail et de coucher. A cette thématique originale s’ajoutent des épisodes de la vie campagnarde ordinaire, rythmée par les événements réguliers que sont la messe, les déjeuners partagés, l’école du Dimanche, les fêtes du village… vécus par ces deux solitaires. La magie du récit vient que du banal surgit la beauté, et l’on ressent comme une fascination paradoxale pour cette atmosphère d’humilité, de simplicité où le temps semble se dérouler sans précipitation. Un temps vécu. Autant qu’un réel attachement pour ces vies modestes, qui se déroulent au rythme des saisons où, au-delà d’un religieux formalisé, c’est une notion de sacré presque païen qui ancre les hommes à la terre et au temps. Au milieu de l’ordinaire surgit aussi parfois le trouble (certains traits particuliers de l’archéologue Moon et de l’homme mystérieux de la fresque).

Nous sommes en 1920, dans une Angleterre encore pastorale, où dans les églises résonne le chant d’hymnes exaltants, une Angleterre du passé, un monde devenu désuet, mais dont l’attachement à la nature, le rapport au temps, une forme de bonheur sans superficialité, dans l’économie et la simplicité, si loin du matérialisme, voire de l’opulence, auxquels nous sommes habitués, la ressource qu’offre la contemplation parleront à certains. La saveur, le charme et la beauté que recèle ce petit roman les séduira également.

« Un mois à la campagne », une belle et attachante découverte.

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Un mois à la campagne

Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Un Mois à la Campagne ?

"S'il est assez méconnu en France, c'est un classique en Angleterre et j'en avais déjà beaucoup entendu parler, j'ai donc été absolument ravie de la voir réédité chez Pavillons Poche."



Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

"En 1920, alors que la Première Guerre Mondiale est encore bien présente dans les esprits, Tom Birkin est engagé pour restaurer la fresque d'une église dans un petit village anglais..."



Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

"C'est comme une parenthèse enchantée à la campagne, pour le lecteur comme pour le narrateur. Un été de sa vie, avec tout ce qu'il a comporté de joli et tout ce qu'il garde de regrets et qui, justement pour cela, en fait un été mémorable. C'est extrêmement délicat, même pour évoquer les pires horreurs, celles de la guerre, qui ne sont pas si loin, juste derrière eux et hantent encore leurs nuits, et j'ai beaucoup aimé traverser cette saison d'apaisement avec les différents protagonistes. J'ai aussi adoré tout l'aspect sur le travail du héros qui dévoile et découvre petit à petit la fresque de l'église, son sujet, ses couleurs et tout ce qu'elle dit de l'artiste qui l'a peinte, et sur celui d'archéologue de son ami."



Et comment cela s'est-il fini ?

"Je m'attendais à ce qu'il se passe vraiment quelque chose qui viendrait embraser tout cela mais je me trompais et c'est très bien comme ça. C'est un livre que je relirai sans aucun doute."
Lien : http://booksaremywonderland...
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