Citations de Jasmin Roy (15)
Les souffrances passées sont inscrites dans la tanière de l'inconscient et attendent le moment opportun pour revenir nous hanter. La fuite est un mécanisme de défense efficace à court terme, mais lès conflits irrésolus ne se résorbent pas, ils vous accompagnent toute votre vie et s'amusent à handicaper votre existence.
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Ne laissez pas les préjugés mener votre existence. En admettant la différence des autres, vous embrasserez la vôtre. Une société riche prend racine dans la pluralité et la diversité des genres.
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Le plus désespérant dans toute cette histoire, c'était l'attitude des enseignants qui étaient de garde dans la cour d'école et qui s'esquivaient devant ces manifestations collectives de violence en n'intervenant que très rarement. Je ne pouvais pas compter sur les adultes autour de moi pour me défendre, ni riposter à ces agressions perpétrées en fraternité contre moi. La solitude, l'abandon, l'humiliation m'ont fait sombrer dans un silence farouche.
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En deuxième secondaire, quinze élèves ont même tenté de le tuer en unissant leur force pour faire tomber une rangée complète de cases sur lui. Jonathan fut sauvé in extremis par une surveillante de passage. Il aurait pu être gravement blessé ou, pire, mourir. Les divers intervenants et les professeurs n'arrivaient pas à trouver de solutions durables à ce problème récurrent. Certains enseignants et directeurs ont même participé aux attaques verbales en traitant Jonathan de «Fif» devant les autres élèves, et quelques-uns ont poussé l'audace jusqu'à le faire à bureau fermé.
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"Fif" au Québec est un mot dévalorisant pour un homosexuel.
Les agressions se faisaient en groupe, très rarement en solitaire ; une lâcheté intrinsèque empêchait mes attaquants d'agir seuls
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À mon réveil, je m'assoyais dans mon lit dans l'espoir que cet épisode serait bref, car ces crises se multipliaient. Je pouvais traverser des moments semblables deux à trois fois par semaine. Parfois, je réussissais à calmer la crise, mais généralement, mes efforts pour me calmer avortaient. Je restais coincé. Alors, je me rendais à la salle de bain, je m'assoyais sur la toilette et j'attendais le dénouement final. Pendant trente à quarante minutes, mon corps tremblait comme une feuille et un vomissement incontrôlable réussissait à m'épuiser et à calmer l'agitation. Je retournais ensuite me coucher, exténué mais heureux de pouvoir enfin dormir quelques heures l'esprit en paix.
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On découvrait pour la première fois mon charisme enfoui que j'avais décidé de faire briller en surmontant ma peur du ridicule. Tous les êtres humains ont cette flamme intérieure qui ne demande qu'à se dévoiler; il faut donc soustraire de l'environnement immédiat tout comportement qui peut la réprimer.
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Ce livre a 144 pages . Je le conseille au fille comme au garçon . Le livre est comme un documentaire . Je les beaucoup apprécier. Je lui est donné cinq étoiles . j'ai beaucoup aimé que des filles et des garçons parle de leur histoire ou de leur opinions . Je trouve que ce livre a une belle morale .
Bon sang ! Comment un enfant à la veille de mourir pouvait-il être aussi joyeux?
Les injures ont commencé à se manifester progressivement, toujours autour du même thème: « tapette », « tantouze » et, le grand classique, « sale pédé ». On pouvait percevoir la pauvreté intellectuelle de mes agresseurs par le choix de leurs injures et leur façon grossière de les exprimer. Ensuite, les coups de poing et les gifles se sont multipliés; les garçons s'attroupaient autour de moi pour m'humilier en groupe et me couvrir de leur brutalité. Ils attaquaient à plusieurs l'élève le plus faible de l'école. Où avaient-ils relégué leur courage, leur force? Il faut être lâche pour se jeter sur un être qui ne vous a même pas défié.
Vous êtes toujours merveilleux, c’est juste que vous n’y croyez plus.
Quand on sait qu’on va mourir, on aime encore plus la vie.
Dans les partys, mes amies et moi, on fait tout pour attirer l'attention sur nous. Je danse collée avec elles, je les french, ça excite les gars pis ça fait chier celles qui sont pas capables de faire la même chose. J'agace les gars en me frottant sur eux en dansant. Quand je fais ça, j'ai l'impression d'être une star.
,Je faisais partie d'une gang de filles à l'école. On passait beaucoup de temps ensemble. Je faisais tout pour faire comme les autres. Si on voyait une fille qui était grosse ou mal habillée, on riait d'elle. J'avais l'impression d'avoir du pouvoir parce que je me tenais avec les filles les plus populaires de l'école. J me sentais forte.
J'ai eu un chum pendant six mois en secondaire 2 et il m'a laissée tomber. J'ai fait comme ma mère quand elle ne va pas bien: j'ai mangé mes émotions. J'ai pris 20 livres en 3 mois. Mes amies de fille ont commencé tranquillement à m'éviter.
Nous, les techniciennes en éducation spécialisée, on en voit de toutes les couleurs. Un fort pourcentage de filles ne s'aiment pas.