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Critiques de Jean-Baptiste Aubert (14)
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11 ans

Il ne faut pas se faire une idée préconçue de ce court récit : ce n'est nullement l'histoire déprimante d'un enfant qui voudrait mourir. Vous lirez ici la prose limpide d'un enfant touchant, qui nous raconte sa vie, touchante elle aussi.

La lecture est aisée et le texte n'est pas prétentieux.

J'ai relevé un petit tic d'écriture : beaucoup de "bref". Mais après tout, Kevin, 11 ans, a le droit d'avoir son propre style lorsqu'il se confie à nous dans ses petits cahiers de brouillon.
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11 ans

Ne pas se fier à la phrase du 4ème de couverture : « J’ai onze ans, et je veux mourir. » D’accord c’est le thème premier du roman. Mais ce n’est pas que cela. C’est surtout les difficultés d’un jeune, un peu différent, face aux codes de la société et parents actuels. La rencontre avec le vieux menuisier est tendre, belle, positive. Une lecture aérée aux mots qui sonnent justes, d’autant que cette parole est donnée à ce jeune qui écrit ses impressions sur des cahiers. Super !
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11 ans

Très beau texte, qui malgré son thème pas gai ne sombre jamais dans le larmoyant et le noir. Kevin est un enfant fin, intelligent qui se pose beaucoup de questions et qui énonce simplement, sans tergiversations, ses expériences, les événements qu'il vit. Pas de violence directe, elle est présente, mais pas décrite de manière malsaine, juste pour faire du trash. Non, Kevin est malheureux et l'on n'a pas besoin de scènes de violence pour le comprendre. Il ne veut de mal à personne, d'ailleurs il l'écrit : "Si je m'en vais, ce n'est pas pour vous faire du mal, c'est pour moi-même ne plus avoir mal." (p.74)



L'écriture de Jean-Baptiste Aubert est fine, sensible et délicate, de celles qu'on aime à lire, qui disent beaucoup simplement, sans artifice. Elle va au plus profond des êtres et de leurs questionnements. Kevin existe, il est réel, on l'a déjà rencontré, craint parfois parce que sa situation n'est pas de celles que l'on rencontre tous les jours, plaint souvent voire même aidé. Mais Kevin est aussi un enfant, insouciant, qui fait preuve d'humour et de détachement, heureusement pour lui serait-on tenté de dire.



Le texte est tout simplement beau et touchant. Kevin est un jeune garçon attachant, un peu comme le Courgette de Gilles Paris. Tous deux auraient pu se rencontrer au foyer -puisque Kevin y fera un séjour- et auraient sûrement sympathisé. Il me touche particulièrement de par ma profession auprès d'enfants en difficulté mais aussi tout simplement parce qu'il touchera n'importe quel lecteur sensible qui aime les beaux personnages. Et le fait que l'histoire soit racontée par son point de vue, soit celui d'un enfant de 11 ans n'est absolument pas un point négatif -et pourtant, je ne suis pas fan du genre-, au contraire, j'ai vraiment ressenti que Kevin me parlait à moi, comme s'il était en face de moi.



Un roman fort que je vous conseille. Un coup de cœur pour moi, lu en quelques heures, sans le lâcher.
Lien : http://www.lyvres.fr
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11 ans

« J’ai onze ans, et je veux mourir. » La première phrase donne le ton de ce journal. Kévin, 11 ans donc, veut mettre fin à ses jours en se pendant, tout au long du livre il va écrire sur pourquoi il veut commettre se geste irréparable. Le ton est enfantin mais le sujet très grave, Kévin est conscient de beaucoup de choses dans sa vie, il est très au fait de ce qui s’y déroule, trop mature pour son âge. Ce premier roman est très crédible, trop même, il implique le lecteur avec force et sincérité, j’ai eu envie de sauver ce gamin dès les premières pages et la fin ouverte laisse espérer le lecteur sur une fin meilleure ou tragique selon son état d’esprit. J’ai personnellement opté pour la première option, me demandant si ce n’était pas une partie de la vie de l’auteur que l’on suivait tant c’est réel, tangible, ce qui est décrit dans ce livre.

J’ai adoré, âme sensible s’abstenir, idem pour ceux qui ont du mal avec le thème du suicide car il est omniprésent.

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11 ans

Chaque année en France plus d’une centaine d’enfants entre dix et quatorze ans se donnent la mort laissant leurs proches dans un abîme de chagrin et de perplexité. Ce thème est à la fois terrifiant et terriblement humain. Comment des êtres si jeunes peuvent-ils en venir à éprouver le besoin de mettre fin à leurs jours?

Jean-Baptiste Aubert se risque sur le chemin étroit de ce questionnement sans véritable réponse. “11 ans” est un roman d’une incroyable fulgurance qui se porte à la hauteur du psychisme d’un jeune garçon de 11 ans. Comme l’indique la préface de l’éditeur il s’agirait de la retranscription de deux cahiers qui auraient été retrouvés dans l’armoire du petit Kevin. Il n’y a pas plus d’indication. On commence donc la lecture de ce journal et d’emblée on est frappé par la simplicité de cette écriture pleine d’innocence. Kevin rapporte les faits ordinaires de la vie d’un garçon encore loin de l’adolescence : la classe, le chat Pacha, les balades en vélo, les bains dans la rivière, les cabanes dans les bois. Tout à l’air d’aller pour le mieux mais le lecteur n’oublie pas la phrase lapidaire qui ouvre le journal : “J’ai onze ans, et je veux mourir.” Du coup une sourde inquiétude se noue dans le cours même de la lecture. Comment une telle pensée peut progressivement germer depuis les rives de l’innocence ?

L’écrivain ne joue pas les procureurs, bien au contraire, mais il tisse une toile narrative autour du personnage de Kevin qui sont autant d’éléments d’explications. Kevin est un enfant hypersensible. Il se pose des questions qui ne sont pas de son âge et il a bien du mal à comprendre la brutalité de certains à son égard. Il mène parfois des enquêtes qui lui permettent de comprendre un peu de son histoire, l’origine de son prénom qu’il déteste par exemple. Et puis il y a ses parents qui se déchirent et qui sont très loin d’être docteur en psychologique. A partir d’une détresse qu’il aurait fallu simplement écouter au départ Kevin va progressivement s’isoler, d’autant que les adultes ne lui laissent pas le temps de se construire des points d’appui solides. Jean-Baptiste Aubert fait finalement le récit d’une faillite qui ne peut pas être celle d’un enfant, une faillite où les responsabilités sont diffuses mais réelles. Le constat dépasse sans doute de beaucoup la thématique abordée car le tableau qu’il nous propose est sans appel. Certains adultes qui éduquent les enfants sont-ils jamais devenus des adultes? Est-il possible de construire une personnalité solide à partir de l’explosion de la structure familiale quand les êtres qui la composent passent leur vie dans le ressentiment? Sans parler des solutions que proposent les services sociaux qui traitent finalement plus des dossiers que des êtres humains.

“11 ans” est une belle réussite littéraire écrite dans l’écume même de l’enfance. On reste longtemps suspendu à la dernière ligne de cette oeuvre déstabilisante dans sa simplicité, ému jusqu’aux larmes…



Appoline SEGRAN (CULTURE-CHRONIQUE.COM)






Lien : http://www.culture-chronique..
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11 ans

Une petite perle de finesse et d’émotion ! Le récit d’une enfance malmenée écrit à la première personne, juste, surprenant, émouvant. Il n’est jamais simple de se glisser dans la peau d’un enfant sans tomber dans la caricature. Jean-Baptiste Aubert a trouvé un équilibre entre le fond et la forme qui épouse le rythme du récit ; il parvient à n’être jamais mélodramatique ou naïf.



Le protagoniste de son roman est un pré-ado mal dans sa peau, cherchant l’amour auprès de parents désemparés (la mère, femme triste, sans doute dépressive, a baissé les bras face au quotidien avec un mari alcoolique). À l’heure du basculement entre enfance et adolescence, quand le regard sur ses parents et sur la vie devient plus aigu, il s’interroge et cherche un sens à la vie qui est la sienne. On apprend dès les premières pages qu’il pense à se suicider. Ce livre est le journal de ces derniers jours : il a décidé de consigner sa vie entre ces pages ; quand ce sera fait, il passera à l’acte. Heureusement, le récit prend des détours, il y a des retournements de situation et des éclairs de soleil !



Si le premier quart du livre est plutôt contemplatif, la menace du suicide plane et contribue au besoin de tourner les pages ! La vie du jeune garçon défile : les rivalités à l’école, le sentiment d’isolement, la différence, les coups à la maison, mais aussi la tendresse avec une sœur adorée, les parties de luge, les premières explorations entre copains (une cabane dans un arbre, la découverte d’une grotte, prétexte à une épiphanie magnifiquement décrite). L’auteur reprend à son compte les poncifs de la nostalgie de l’enfance, toutes ces belles images qui évoquent des jalons pour beaucoup d’adultes. Cependant, il parvient, par sa maîtrise de l’écriture et par sa sincérité, à éviter les stéréotypes et à transcender ces images d’Épinal pour nous toucher.



Puis le livre change de ton, devient le récit d’une initiation, d’une renaissance. Avec une économie de mots, avec une sobriété voulue, l’auteur nous invite à suivre la transformation d’un enfant apeuré en jeune homme prêt à embrasser la vie, malgré les blessures du passé.
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11 ans

Un enfant de 11 ans qui veut se pendre, voilà un incipit accrocheur. J'espérais lire le désastre existentiel, le refus formel de vivre, la solitude ontologique. Mais je n'ai lu qu'une histoire un peu plate, celle d'un enfant maltraité, malheureux parce que maltraité, parce que battu, et pas malheureux parce que vivre est impossible. C'est dommage, ce n'est pas ce que j'avais envie de lire, ce n'est pas ce que j'avais cru trouver dans cette lecture.
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11 ans

Un joli premier roman, court, pour mieux aller au but ou pour coller au plus près de la pensée d'un enfant.

Sans misérabilisme, sans didactisme et surtout sans jugement, l'auteur se met à auteur d'enfant pour dire la difficulté de vivre dans un milieu non aimant.

Le roman porte l'espoir d'un avenir meilleur même s'il sera sans doute complexe à construire.

J'ai aimé cette lecture qui aborde un sujet grave subtilement.
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11 ans

Les premières lignes font froid dans le dos. L’auteur aborde un sujet très délicat à travers les mots d’un enfant. Ça m’a d’ailleurs déstabilisé au début car « l’enfant » écrit comme il pense, les mots et les idées se bousculent.



Ce qui est le plus glaçant est la détermination du gamin à mourir. Son quotidien est fait de violence à la maison, de harcèlement à l’école et, forcément oserais-je dire, il ne voit pas l’intérêt de vivre.



Malgré tout, je trouve ce livre est plein d’espoir avec une fin ouverte que j’ai interprété comme positive.
Lien : https://lesmotsdevirginie.wo..
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11 ans

Un court roman qui frappe au coeur. Le suicide des enfants est plus un point de départ que le thème central, mais cette question reste présente tout au long de cette lecture, et même après. Aubert associe dans son écriture la candeur de l'enfance et la noirceur du désespoir. Il propose une fin ouverte qui laisse à chacun le choix de ce qu'il adviendra. Un livre tendre, douloureux et bouleversant.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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11 ans

Le livre commence avec une note de l'éditeur, précisant que l'auteur a noté que ce texte a été trouvé dans des cahiers de brouillon dans une armoire. Il s'agit du journal intime d'un enfant de onze ans, qui veut se suicider mais nous raconte sa vie comme elle vient dans sa tête...

Je n'ai pas accroché car ce n'est pas le texte d'un vrai enfant de onze ans : pourquoi nous faire croire que cela pourrait l'être par cette petite note de début ? Mentir m'a gâché le texte. Ensuite, je trouve que la fin n'en est pas une. Le roman aurait pu être bien, les idées étaient bien trouvé, dommage donc pour tout le reste.
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11 ans

Le thème de ce roman est marquant, puisqu'on on suit les quelques mois qui suivent la tentative de suicide d'un garçon de 11 ans. Le résultat n'est pas totalement à la hauteur, mais cela reste un roman marquant et intéressant.
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11 ans

J'ai été très touchée par cet enfant qui ne trouve pas sa place dans ce monde. Dans ce livre, nous suivons Kevin enfant de 11 ans dans son quotidien familiale et scolaire.
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11 ans

Un cahier de brouillon transformé en journal intime, et voici que ce jeune garçon (Kevin? Un prénom qui ne colle pas bien au personnage...) s'embarque dans le récit de sa propre vie, triste et compliquée, mais vu à travers un regard jeune et distancié. Il est question d'une volonté d'en finir, et pourtant le tout baigne dans un cadre bien vivant...parfois même teinté d'humour. Kévin donne son avis sur ce qu'il voit autour de lui, s'imagine président parfois, et parle d'amour autant que de désespoir. Un livre qui pourra surement "parler" à des ados.
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