SILENCE
Prendre le chemin d’un bon
Coup de souliers et traverser
Le paysage vers le lointain
La douleur s’estompe le soleil
Commence son aménagement
Et c’est tout un mouvement
Dans la grange du ciel
Ah, nous ne céderons pas à cette
Tristesse qui emplit l’air
Alentour
Mais nous tirerons la corde
De l’immensité qui se devine
Et nous nous couvrirons
De ce manteau de feuillage
Qui nous tiendra toute cette
Nuit dans les broussailles
Et un silence traversa l’arène
La beauté boîte dit le poète
Et c'est bien cela qui nous touche
Le chef-d'oeuvre de l'artiste n'est pas
Définitif comme une boucle bien ronde et bien
Lisse mais ouvert aux mystères du monde.
Et ce lent cheminement de la parole
Nous transforme
Une voix parmi d'autres nous touche au plus
Profond et toute vie bascule Ainsi
Apprenons-nous le seul langage de l'amour.
Ah ! partir ! partir ! et ne plus revenir
Mais partir encore et marcher d'un
Jour l'autre
vers cet absolu
D'éternité.
Instants qui chantent
Instantanément et délivrent
De toute espérance
...et lorsque tout devient difficile
Que cette vie s'écoule avec de petits riens
Tu ouvres l'anthologie de la poésie et tu lis
Tes amis
Qui ont traversé les siècles
Portant ainsi une sorte d'espérance sans
Aucune rupture de la trame.
Et parfois la nuit descendait
Comme une barque entre les arbres
Des hauts plateaux
Sur la main passe ce rideau de pluie
Et sans raison nous traversons le calme
Du paysage.
Vous criez dans le froid de l'univers et
Personne ne répond Dieu remonte ses chaussettes
Et malgré les apparences s'endort du fond
Des ténèbres.
La connaissance
De soi passe par cette succession d'échecs avance
Vers la lumière en une recherche constante
De la vérité
Les souvenirs viennent par les chemins
De creux et d’herbe et vous frissonnez
Dans l’allée
Et vos cheveux au vent connaissez-vous
D’autres caresses que ce souffle léger
Près de votre oreille