Chaque jour, au cours de la semaine suivante, des petits groupe se glissent en dehors de Luang Prabang et ramènent clandestinement quelques armes pour pouvoir se défendre.
L’histoire a maintes fois démontré que la tromperie est, dans le domaine de la guerre, une ressource essentielle. Elle permet à celui qui l’utilise de surprendre son adversaire, de vaincre un ennemi plus puissant ou de se sortir de situations périlleuses. « L’essentiel pour battre l’ennemi n’est pas la force mais la ruse : il faut tromper l’ennemi, l’inquiéter, le désorganiser par une approche imprévue, créer ainsi un point faible et l’exploiter à fond ».
Lorsqu’un général décide de prendre l’initiative, son succès dépend en grande partie de sa capacité à se montrer supérieur à son ennemi par l’utilisation habile de subterfuges. « Avec de l’imagination, on possède à tous les coups son adversaire. Il n’y a pas de fortification, de régiments d’élite […] qui puissent résister à cette arme toujours secrète et toujours nouvelle1 ». À côté de la grande stratégie, les stratagèmes sont donc une composante importante de l’art de la guerre.
A midi, les japs ont presque réalisé l'encerclement.
Ils ne donnent pas l'assaut, mais tirent abondamment, protégeant des groupes légers qui cherchent à pénétrer au cœur du camp.
La situation en Chine est très confuse.
Trois gouvernements se partagent le pays : les communistes, le gouvernement pro japonais, le gouvernement de Tchoung - King
L'Indochine française reste un havre de paix, cerné par l'hostilité avouée des pays occupés par les japonais et par celle nuancée de la Chine, seul pays par lequel elle puisse néanmoins avoir des rapports avec l'extérieur.
Il y a une "valise" par semaine entre les muongs et le P.C. sous forme de rapports entièrement chiffrés au code Playfair, s'ils sont importants, semi - codés seulement s'il ne s'agit de rien de bien important.
Toutefois, l'armée japonaise ne combat que ceux qui, sur l'ordre du gouvernement actuel et de ses troupes, s'opposent à l'Armée japonaise et elle conserve l'amitié envers le peuple français, comme auparavant.
Les autorités lao donnent en sous -main, des instructions pour que les villages ravitaillant des guérillas soient exemptés de corvées et de prestations et pour que les ordres japonais soient sabotés.
Picot leur tient de grands discours dans un mélange pittoresque de laotien et d'argot français, tandis que son adjoint, Bourette, écoute Radio - Delhi ou fait écouter les émissions à la population.
Le prince Pethsarath mène avec les japonais le jeu nécessaire pour réaliser la complète indépendance du Laos et en forge les outils : armée, garde civique, police, services.