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Critiques de Jean Douchet (9)
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L'homme cinéma

Personnellement, je connaissais peu Jean Douchet car l'homme est moins de ma génération, et également parce que je n'ai pas hélas pas l'habitude de fréquenter la Cinémathèque française, où Jean Douchet y a ses quartiers et vient y présenter des films encore actuellement de façon hebdomadaire.



Mais j'avais bien évidemment entendu parler, tant son nom est indissociable de l'histoire de la critique cinéma, dont il est un des plus brillants théoriciens et passeur...



Douchet a notamment été une des plumes historiques des Les Cahiers du cinéma, qu’il a fréquenté dès ses débuts. Il a ainsi tout au long de sa vie visionné des films que le commun des mortels ne connait pas et n'a pas manquer de dispenser ses connaissances encyclopédiques tant à l’Idhec qu’à la Fémis – qui lui succéda – le nec le plus ultra en matière d’études cinématographiques.



D’où le privilège de connaitre la joyeuse bande qui surfa sur la Nouvelle Vague en réaction au cinéma plus consensuel, et ce gôut pour le cinémà la se voit bien dans le livre-entretien qu'il a accordé à Joël Magny, un autre journaliste cinéma recconu puisqu'au travers de cet entretien fleuve, vont se croiser des cinéastes avec qui Douchet a été très proche, de François Truffaut à Eric Rohmer, en passant par l'inénarrable Jean Luc Godard.



Evidemment, Douchet est très pointilleux sur le cinéma qu'il aime, pour illustration, les six films que Douchet a choisis « pour le plaisir » (et pour clore l’ouvrage) sont La Rue de la honte (Mizoguchi), L’Invraisemblable vérité (Lang), Frontière chinoise (Ford), Le Caporal épinglé (Renoir), Vampyr (Dreyer), Sauve qui peut (la vie) (Godard), ne sont pas forcément des symboles du cinéma commercial et facile d'accès.



Mais en même temps, Douchet n'affectionne pas forcément seulement le cinéma d'auteur hypra exigeant puisqu'il affirme sans hésiter une seconde : « Je suis un hédoniste. Le plaisir est partout et le cinéma est un des plaisirs de la vie", phrase à laquelle je ne peux que soustraire évidemment.



On est épaté par le fait que cet homme ait su garder intact sa passion pour le cinéma et son gout pour la transmission. On voit bien l'immense érudition de l'homme, le livre se perd d'ailleurs dans quelques considérations un peu trop théorisantes qui ne parlera pas aux béotiens, mais on ne peut qu'être touché par l'élégance du bonhomme, sa grande modestie et son gout pour tous les cinémas...



Bref, on écoute converser Douchet avec son interlocuteur avec l'admiration que l'on se doit d'avoir pour ce genre de personnes si cultivées et si passionnées par le 7ème art...
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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James Gray

TOUT, vraiment tout sur les formidables films du New-Yorkais James GRAY, natif du quartier de Brooklyn.



Ouvrage bilingue coordonné par le critique Jordan MINTZLER ; relié en toile, assez onéreux mais au prix justifié par l'extrême densité de ce travail remarquable.



Paru juste avant la sortie de "The Immigrant" (magnifique), il traite de la matière artistique de ses 4 premiers films : "Little Odessa" [1994], "The Yards" [2000], "We own the night" [ou "La nuit nous appartient", 2007], "Two lovers" [2008] ; il s'interrompt donc juste avant "The Immigrant" [2013] et "The Lost City of Z" [ou "La cité perdue de Z.", 2016], en attendant les charmes S.-F. de son "Ad Astra" [2019].



Sur six films, quatre des siens révélèrent — avec l'exceptionnel "Walk the Line" de James MANGOLD — le talent de Joaquin Phoenix.



Histoires de familles, de "gens de peu", leur recherche d'ascension sociale, les relations humaines qui s'ensuivent, les trahisons...



A nouveau entre "L'Iliade" homérique (et ses guerres de clans) et SOPHOCLE ("Oedipe-Roi", "Antigone", ...), tout le poids du déterminisme : le poids des malédictions personnelles. Car, bien sûr, dès les premiers plans comme dans les premières pages de l'Oeuvre romanesque de RAMUZ, "le Destin [se met] en marche"...



On appréciera ici la finesse des articles critiques (sans verbiage "intello"...) et la densité des interviews, la très large place donnée à ses acteurs et actrices (si écoutés et respectés), à son Equipe technique (voir notre "P.S.") , aux musiciens, au directeur de la photo, aux musiciens — car Gray est visiblement dingue d'opéras et de musique classique, ce qui le rapproche davantage encore de Stanley KUBRICK - , à ses producteurs, producteurs exécutifs, etc.



James Gray : "géographe sentimental" de sa Ville... tout comme Julien GRACQ reste celui des bords de Loire... Créateurs d'un art "local et universel", tous deux.



Et puis, James GRAY, c'est — bien qu'hypercultivé — la modestie-même.



Gloire immortelle au cinéma romantique, universel et authentique de James GRAY !



Le style de Gray, son esthétique et son éthique (il complexifie et magnifie strictement TOUS ses personnages), on peut le voir comme de l'or — ou comme quelqu'un l'a dit, concernant la langue de DHÔTEL : "C'est de l'eau pure".



C'est-à-dire ? Bah, de l'émotion pure.



&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&



Et retrouvez tout le cinéma de James GRAY en images, présentations et critiques dans notre blog : "Le Petit Ciné aux Rêves"... précédé par la filmographie complète d'un autre Dieu du Cinéma : Satyajit RAY [Cf. lien ci-dessous]
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James Gray

James Gray a voulu être réalisateur en voyant Apocalypse Now à dix ans. Le cinéaste américain, d'ascendance russe, occupe une place singulière entre cinéma de studios et cinéma indépendant. Son talent réside dans son obsession, glanée chez Shakespeare, d'exprimer à la fois le conflit intérieur et le conflit extérieur du personnage principal, que ce soit dans La nuit nous appartient ou Two Lovers.

En lisant ce troisième livre d'entretiens des éditions Synecdoche, je me suis rendu compte que j'ai vu quasiment tous les longs-métrages d'un auteur très européen. Cette connaissance intime de l'oeuvre m'a permis de savourer chacun des chapitres racontant l'histoire d'un film, de sa maturation intérieure à sa sortie en salles. Les notes documentaires relatives aux noms cités sont d'un rare érudition.

J'ai adoré ce troisième fleuron éditorial, comme le Dean Tavoularis et le Darius Kondji. Chaque lecture créait une bulle dont j'avais peine à m'extraire, scellant une longue passion entre l'art de l'impossible et moi.
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James Gray

L’ouvrage de Jordan Mintzer, sobrement intitulé James Gray et publié en 2011 par le distributeur Synecdoche, est construit autour d’un long entretien accordé par le cinéaste à l’auteur, complété d’entretiens parallèles avec ses acteurs (Mark Walhberg, Joaquin Phoenix, Vinessa Shaw, Gwyneth Paltrow…), producteurs (Paul Webster, Nick Wechsler) et chefs opérateurs (Toms Richmonds, Harris Savides, Joaquin Baca-Asay).
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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James Gray

Sans doute l' un des meilleurs livres que j'ai lu sur le cinéma. . Une approche pluraliste sur le travail et l'univers de James Gray puisqu'au delà des confidence du réalisateur sur la manière dont il dirige ses acteurs, les thèmes qu'il aborde dans ses films (...),le livre bénéficie aussi d' entretiens avec les acteurs (Tim Roth, Eva Mendes ...),les producteurs, compositeurs, chef op' qui ont eu l'occasion de travailler avec lui . Une vaste culture cinématographique se dégage des propos de James Gray comme la difficulté de travailler actuellement dans l'industrie ciné' en tant que réalisateur/auteur . L'aspect technique des films (montage, musique,photo) est mis justement avec les autres personnes interviewés et cela constitue un plus, ce genre de sujets n' étant pas souvent mis en avant dans les médias et livres sur le cinéma.

Seul reproche : l'absence de J.Phoenix dans cet ouvrage
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Hitchcock

Une analyse métaphysique des films d'Hitchcock qui frôle parfois le délire.
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James Gray

Les éditions Synecdoche publient le résultat de 50 heures d'entretien avec le cinéaste mais aussi avec les acteurs, les producteurs, le chef-opérateur etc.

Tel un carnet de suivi de la réalisation de chacun des quatre films de l'auteur, Conversations avec James Gray est avant tout une plongée dans l'univers d'un des plus grands cinéastes de notre temps. Il est aussi témoignage de l'extrême complexité du montage d'un film, même pour un cinéaste bénéficiant d'un soutien critique enthousiaste (seulement depuis Two Lovers).



Enfin, la maquette de l'ouvrage est élégante et très bien pensée avec la moitié supérieure de l'ouvrage pour le texte français et la moitié inférieure pour le texte anglais.
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LA DVDéothèque de Jean Douchet - Entretien et A..

Éternel jeune homme, une voix dans la nuit du cinéma. Revoir la Servante aimante. Chapeau bas.
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James Gray

De courts entretiens avec des collaborateurs du cinéaste rebondissent sur ce flot de paroles limpides. Les documents de travail la complètent, l'enrichissent, tout en recréant comme par enchantement, en images fixes et sans le son, le climat visuel, sensuel et mental du cinéma de James Gray.
Lien : http://www.lemonde.fr/livres..
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