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Citation de Osmanthe


Il n'y avait pas le téléphone chez elle et je n'ai pas su son adresse. Nous continuerions à passer par sa soeur.
Le rendez-vous suivant a été tout différent. Sa soeur a trouvé le moyen de me faire savoir qu'elle voulait me voir tel jour, à telle heure, à l'entrée d'un parc de la banlieue ouest, situé au bord d'un canal et où passait très peu de monde. Nous avons échangé quelques propos anodins en poussant nos bicyclettes dans une allée déserte puis, s'arrêtant dans un endroit qui lui paraissait favorable, elle m'a appris que la police était venue trouver Wen, qu'elle était en danger et que nous devions soit cesser de nous voir, soit décider de nous marier et de lutter pour atteindre notre but quoi qu'il arrive. Ai-je été saisi de stupeur ? D'admiration, plutôt, pour le sang-froid dont la soeur faisait preuve. J'étais impressionné par la confiance qui m'était faite et heureux, au fond, qu'au romanesque se substitue aussi vite la nécessité d'agir. J'avais été maladroit jusque-là dans mes relations avec la gent féminine et j'avais décidé de ne plus rien entreprendre jusqu'au jour où je rencontrerais la femme avec qui je pourrais être heureux toute ma vie. Peut-être le moment était-il venu. J'avais aussi conscience de sortir à cet instant-là du monde artificiel dans lequel les autorités tenaient à confiner les étudiants étrangers. Je faisais un pas essentiel dans ma découverte de la réalité. Avant de nous séparer, la soeur m'a offert un petit livre qu'elle avait soigneusement recouvert de papier blanc, "L'art de la guerre" de Sunzi. Le message était clair : nous allions devoir nous battre et, le cas échéant, prendre l'adversaire au dépourvu pour l'emporter.
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