Il avait ensuite été ramené en charrette à un poste de secours. Le sol y était recouvert de sang. Des chirurgiens estropiaient le pauvre monde. Sa jambe droite y était passée. Il était resté là de longs jours. Chaque blessé reposait dans ses déjections, pire que s'il était couché sur du fumier. Tous étaient couverts de vermine et les morts servaient de matelas aux vivants. Oui, il avait été soldat, on s'était bien servi de lui comme d'une bête promise à l'abattoir.