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3.96/5 (sur 24 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 16/03/1947
Biographie :

Jean-Gabriel Nordmann (né le 16 mars 1947) est un comédien, metteur en scène et auteur français.

Jean-Gabriel Nordmann travaille au théâtre avec de nombreux metteurs en scène comme André Barsacq, Peter Brook, Jorge Lavelli.
Il tourne également au cinéma et à la télévision. En 1980 il crée sa compagnie Le Grand Nord et monte entre autres Kafka, Koltès et ses propres pièces.
Il enseigne également dans les écoles (Strasbourg, Saint-Étienne...) et dirige des ateliers d'écriture. Il publie des pièces de théâtre, enregistrées sur France Culture et montées en France et à l'étranger.

Source : Wikipédia
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Bibliographie de Jean-Gabriel Nordmann   (4)Voir plus

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Vidéo de

Bande annonce du spectacle "Impressionnistes !" JG Nordmann joue le rôle de Clemenceau.


Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Récapitulons pendant que nous marchons.
Un soir sur la banquise, j'ai fait le grand plongeon
Ça me semble lointain
Comme si je parlais d'un autre Pingouin
Ensuite j'ai nagé
sur l' Océan pas toujours accueillant
Souvenons-nous de la pieuvre Barbanègre
et les pêcheurs qui voulaient me mettre en conserve
et la petite Sirène
pas vraiment de bonne humeur
et les oies charmantes et sauvages
qui m'apprennent la boussole
et le petit Éric qui me fait cadeau d'une montre.
Il y a aussi Dame Baleine
et puis le collier de saphir
pour le meilleur et le pire
et la lecture de Jules Verne dans la cabine du navire.
Tout se bouscule dans mon souvenir !
Quel voyage à mon âge
quel chemin pour un Pingouin !
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Bakou et Mehdi, 12 ans :
- Les parents, ils s'énervent contre toi et après ils veulent se faire pardonner.
- C'est comme s'ils ne savaient pas comment faire avec nous.
- Ils se sentent obligés d'avoir raison même quand ils savent qu'ils ont tort.
- C'est pourtant pas nous qui leur demandons toujours d'avoir raison.
- Non c'est pas nous.
- On peut demander à personne d'avoir toujours raison.
- Quand ils nous écoutent ils font les yeux ronds comme si on était les premiers à dire ce qu'on pense.
(p. 31-32)
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[ au musée ]
- C'est pas parce que tu vois une femme qui rêve dans cet amas de bidules colmatés ensemble comme un épouvantail de forgeron que tu as plus d'imagination que moi, Bakou. Si ça se trouve, l'artiste, il a pas pensé à tout ça.
- Il n'y a peut-être pas pensé avant mais il l'a compris après. Et chaque fois c'est comme ça.
(p. 17)
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Bakou et l'adulte


Un adulte et Bakou devant un arrêt d'autobus.
(Ne pas hésiter à prendre des temps puisqu'il s'agit justement du temps qui passe, un temps qui produit chez l'adulte de l'inquiétude et chez l'enfant une occasion.)

ADULTE: C'est long, aujourd'hui... Il y a longtemps que tu attends, mon petit?
BAKOU: Je ne sais pas.
A: C'est curieux, il n'y a personne.
B: Moi, je suis là.
A: D'habitude, il y a du monde.
B: Ca dépend des jours.
A: Dans la rue, ce matin, il n'y avait personne... moins de voitures, moins de bruit, comme en plein hiver.
B: Peut-être ils se sont pas réveillés. Ou alors ils ont pas voulu se réveiller.
A: Tu reviens de l'école?
B: On est mercredi, c'est le jour sans école.
A: C'est vrai. Tu rentres à la maison?
B: Je sais pas encore.
A: Ah bon... Tiens, le fleuriste est fermé, il n'a pas dû ouvrir de la journée, c'est curieux pour un mercredi.
B: Peut-être il est malade, peut-être il a eu un accident, peut-être il est mort.
A: Quand même. (Il regarde à sa gauche.) Toujours rien. Ca dure pas si longtemps d'habitude.
B: Je ne sais pas, je ne compte pas les secondes dans ma tête.
A: Tu n'as pas de montre?
B: Ca gêne au poignet. La nuit sur ma table de nuit on entend les aiguilles, ça empêche de dormir. Alors, je l'ai échangée.
A: Tu l'as échangée contre quoi?
B: Contre des livres.
A: Ah?... Il n'y a pourtant pas la grève, on l'aurait dit aux informations.
B: Peut-être une grève surprise.
A: C'est énervant, on est toujours pris en traître.
B: Moi, j'aime bien les grèves.
A: Ah bon?
B: On est obligés de marcher, ça fait voir des rues qu'on ne connaît pas.
A: Toi tu ne travailles pas, bien sûr.
B: Je travaille à l'école!
A: Ou alors une manifestation, une manifestation qui bloquerait la circulation.
B: Des Kurdes, ou des Serbes, ou des sans-papiers, ou des pompiers, ou des homosexuels, ou des Corses.
A: Oui...
B: Ou c'est l'enterrement du président de la République, ça ferait du monde aussi.
A: Pourquoi dis-tu ça, il est arrivé quelque chose au président?
B: Je ne sais pas, c'est possible, tout est possible.
A: Même s'il est mort, mon petit, et je ne le souhaite pas personnellement, il y aurait l'organisation des obsèques, ça prend du temps.
B: Chez les musulmans c'est le jour même ou le lendemain.
A: Ah bon? T'es sûr? Tu n'es pas musulman toi quand même?
B: Non mais ça ne m'empêche pas de savoir.
A: Bien sûr.
B: Ou alors, c'est la fin du monde, un peu plus tôt que prévu et on est les derniers.
A: Qu'est-ce que tu racontes?
B: Je réfléchis aux possibilités, s'il n'y a personne autour, que le bus n'arrive pas, qu'il n'y a même plus de bruit comme en hiver alors qu'on est au printemps, il faut bien qu'il y ait une raison, non?
A: Tu t'appelles comment?
B: Bakou.
A: Je n'ai jamais entendu ce prénom, ça vient d'où?
B: De mes parents, à ma naissance.
A: Oui bien sûr... C'est de quelle origine?
B: Je ne sais pas.
A: Tes parents sont français?
B: Ben oui, pourquoi?
A: S'ils t'attendent, ils risquent d'être inquiets avec ce retard.
B: Ils n'attendent pas, c'est moi qui les attends le soir.
A: Oui, ils rentrent du travail, bien sûr...
B: Et toi, il y a quelqu'un qui t'attend?
A: Hein?... Heu... Non, pas ce soir en tout cas.
B: Tu as de la chance... Alors pourquoi tu es stressé?
A: Je ne suis pas stressé mais j'aimerais bien rentrer à la maison à l'heure... J'ai pas envie de traîner dans la rue.
B: On traîne pas, là...
A: Toujours rien. C'est pas normal.
B: Peut-être qu'il ne viendra plus jamais.
A: Qu'est-ce qu'on va faire?
B: On va rejoindre la cohorte des morts.
A: Qu'est-ce que tu racontes encore?
B: Au début on commence par attendre l'autobus et puis après on attend la mort.
A: C'est à l'école que tu apprends ça?
B: Quelquefois oui.
A: On dirait que tu prends plaisir à faire peur.
B: Moi, ça me fait peur.
A (temps): Toujours rien, quelle perte de temps! Bon, il va falloir prendre une décision.
B: Ca y est, je vois du monde.
A: Où ça?
B: Devant.
A: On dirait des yeux.
B: Qui nous regardent.
A: Oui.
B: Dans le noir. Ca veut dire qu'on est au théâtre.
A: Au théâtre?
B: Bien sûr.
A: Mais alors, tout était prévu.
B: Sans doute.
A: Tu le savais?
B: Non, mais maintenant, je le sais.
A: Et là maintenant, qu'est-ce qui va se passer?
B: Ca va s'éteindre.
A: Pourquoi?
B: Parce que c'est l'heure. Je t'avais prévenu, rejoindre les morts...
A: Mais on n'a parlé de rien!
B: Peut-être que si.
A: Dis-leur de nous laisser encore un peu de temps.
B: C'est trop tard.
A: On aurait pu me prévenir quand même!
B: Regarde, je compte jusqu'à cinq, 1... 2... 3... 4... 5... Top!

(La lumière s'éteint brutalement.)

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Une Oie, off : Qui est-ce qui nous appelle en bas ?
Une Oie, off : Un drôle de poisson, avec un gros ventre blanc en fourrure.
Pingouin : A l’aide, à l’aide, s’il vous plaît.
Une Oie, off : Voilà, voilà, j’arrive.
Une oie descend et se pose près du Pingouin.
Pingouin : Excusez-moi de vous déranger mais je cherche le Sud. Je me suis endormi et je ne sais plus vers où me diriger, est-ce que vous pourriez être assez aimable pour m’indiquer le chemin du Sud.
L’Oie : Qu’est-ce que tu fais là Pingouin, si loin de chez toi ?
Pingouin : Vous me connaissez ?
L’Oie : De là-haut nous voyons tout, nous connaissons bien ta tribu sur la banquise, c’est vers le Nord qu’il faut te diriger si tu veux les rejoindre.
Pingouin : Je ne veux pas les rejoindre, je suis en voyage, je… j’ai un rendez-vous dans la jungle.
L’Oie : Un rendez-vous dans la jungle !
Les Oies, d’en haut : Qu’est-ce qu’il dit ?
L’Oie : Il a un rendez-vous dans la jungle !
Toutes les oies sauvages de s’esclaffer, de commenter ce projet incroyable, de donner leur avis, de rire, de papoter. On se croirait dans la cour d’une école tellement les criaillements vont bon train
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Les parents, ils sont toujours à s'affoler qu'on mange pas assez et eux ils s'affolent de trop manger parce qu'ils ont peur de grossir, de toute façon ils s'affolent, ils arrivent pas à être tranquilles avec la nourriture. Sans compter les fausses vérités comme la soupe qui fait grandir, le fer dans les épinards, les carottes qui font la peau rose, même encore maintenant maman fait semblant d'y croire alors qu'elle a renoncé depuis longtemps au Père Noël et au Bon Dieu qui te regarde quand tu mens. Côté nourriture, elle est restée à l'âge de pierre. Au début elle crie et après elle se met à pleurer si je mange pas. Ca doit venir de ses parents à elle. Il paraît qu'on refait aux autres ce qu'on vous a fait quand on était petit. J'espère que je serai pas comme ça parce que c'est à vous dégoûter d'avoir des enfants.
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Dame Baleine : Qu’est-ce que tu marmonnes, petit pingouin ?
Pingouin : Rien, rien Dame Baleine, je me raclais la gorge.
Dame Baleine : Je sais, je souffle comme une forge, c’est à cause de ma taille petit pingouin… Je suis bonne pour une insomnie. Chante-moi une chanson si tu veux bien…
Pingouin : Une chanson ?
Dame Baleine : Tu connais celle-là ? Je l’aime beaucoup.
Chantant.
« Napoléon est mort à Sainte Hélène
Son fils Léon lui a crevé l’bidon
On l’a r’trouvé assis sur une baleine
En train d’manger d’la soupe au potiron… »
J’en connais un tas comme ça.
Pingouin : Excusez-moi Dame Baleine, je dois reprendre ma route, j’ai encore du chemin.
Dame Baleine : Qu’est-ce que tu dis, tu reviendras demain ?
Pingouin : Oui, oui, c’est cela, merci pour les conseils.
Dame Baleine : Moi aussi j’ai sommeil, à demain
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Eric : Personne ne te fera de mal maintenant, ne m’abandonne pas.
N’est-ce pas papa, tu ne laisseras personne lui faire du mal ?
Le capitaine : Nous ferons ce que tu décideras mon fils. Le pingouin s’approche timidement.
Les Marins : Hourra !
Pingouin, en aparté : Ils sont drôles les hommes, une fois ils veulent vous assommer pour vous couper en morceaux, une autre fois ils vous applaudissent comme un héros.
Le capitaine fait chercher une bouteille que l’on se passe de main en main pour boire au goulot.
Le capitaine : Bois Eric, tu y as droit, ça te réchauffera.
Eric boit une grande rasade.
Eric : C’est meilleur que l’eau salée. Rires.
Pingouin : Qu’est-ce que c’est, Eric, dans la bouteille qui fait rire tout le monde ?
Eric : De l’alcool, tu verras, c’est fort mais ça fait du bien.
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Maman Pingouin, après un temps : Que fais-tu là, mon fils, en pleine nuit ?
Pingouin : Je rêvais.
Maman Pingouin : Tu rêveras mieux en venant te coucher.
Pingouin : Ce n’est pas les mêmes rêves, Maman, qu’on fait debout et qu’on fait couché.
Maman Pingouin : Tu es bien raisonneur. Allez viens s’il te plaît, demain il y a concours de glissade sur la banquise, il faut être en forme.
Pingouin : Tous les jours il y a concours de glissade ça ne m’amuse plus.
Maman Pingouin : Eh bien alors tu iras à la pêche sous-marine avec tes frères, ou tu feras des batailles de boules de neige, c’est toi qui choisiras.
Pingouin : Je suis grand maintenant, les batailles de boule de neige c’est pour les bébés.
Maman Pingouin : Comme tu voudras. Viens maintenant. Ecoute comme ton père dort bien.
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Zèbre, s’approchant, confidentiel : Parlez plus bas ami Pingouin
La jungle n’est pas très loin
Où vivent les crocodiles sans scrupules.
Et les singes taquins
les lions en bande qui me chassent
impitoyablement
et les éléphants si pesants
qu’ils écrasent tout sur leur passage.
Plus toute la smala des méchants
tigres jaguars hyènes orangs-outans…
Je vous le dis par amitié
vous qui ne semblez pas d’ici
il faut se faire tout petit
Pingouin : J’ai jusqu’ici su éviter les gros tracas.
Zèbre : Vous n’avez pourtant pas de quoi faire peur…
Pingouin : J’ai de quoi plaire et je suis de bonne humeur.
Zèbre : Tant mieux pour vous ami Pingouin. Cachez que vous m’avez croisé.
Pingouin : Attendez zèbre ! Les couleurs ?
Ne me dites pas que par ici vous êtes tous en noir et blanc, ce serait trop décevant.
Zèbre : Non, non, ami Pingouin
vous en verrez de toutes les couleurs
et des fauves et des rouges et des gris et des verts
fourrés sous l’eau ou dans les branches
tapis dans l’ombre
pendus aux lianes
partout, partout ils font le gué
prêts à sauter
prêts à vous chatouiller
prêts à vous effrayer
prêts à vous dévorer.
Pour moi qui suis un doux rêveur
c’est trop d’angoisse c’est trop de peur.
Regardez mon pelage, je suis une œuvre d’art
et eux ce sont d’affreux consommateurs.
Pingouin : Je me ferai ma propre idée.
Zèbre : Dieu vous garde des illusions.
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