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4.19/5 (sur 12 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Saumur , le 06/05/1960
Biographie :

Jean-Guy Talamoni, né le 6 mai 1960, à Saumur (Maine-et-Loire), est un homme politique corse se revendiquant du nationalisme corse. Il est militant du parti indépendantiste Corsica Libera et conseiller territorial à l’Assemblée de Corse (groupe « Corsica Libera »). Il est également conseiller municipal de Bastia (Haute-Corse) et membre du Conseil de la langue et de la culture corse. Il est avocat de profession et enseignant chercheur à l'université de Corse. Il a publié plusieurs ouvrages, tant sur la politique dans l’île que sur la langue corse. Militant depuis son plus jeune âge, il a conduit la délégation nationaliste lors de la négociation des accords de Matignon (1999-2002). Il est depuis décembre 2015 le président de l'Assemblée de Corse.


Source : Flammarion
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Jean-Guy Talamoni : "Nos revendications dépassent très largement notre majorité" .
https://www.franceculture.fr/emissions/journal-de-12h30/journal-de-12h30-mardi-6-fevrier-2018Le président de l'Assemblée de Corse répond à Ludovic Piedtenu.

Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Une révolution tranquille... L'expression étonnera peut-être s'agissant de la Corse. D'abord parce qu'elle est née loin de nos rivages ensoleillés, employée pour décrire la situation au Québec dans les années 1960. Ensuite, parce que le qualificatif "tranquille" peut avoir quelque chose de surprenant appliqué à la Corse, du moins telle qu'elle est souvent perçue de l'autre côté de la mer... Il reflète pourtant fidèlement la situation actuelle de l'île.
Encore faut-il reconnaître que cette tranquillité a été précédée de quarante années de conflits et de clandestinité.
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Lorsque j'ai prononcé en langue corse mon discours d'investiture le 17 décembre 2015, à la tribune de notre Assemblée, seule la France a été secouée par une vague d'incompréhension et de scandale. Car de toute l'Europe, je n'ai reçu que des messages de soutien. Ce qui heurte la société française semble si naturel aux autres... Les Madrilènes, pourtant peu tendres avec les Catalans, singulièrement en ce moment, ne fustigent pas les interventions dans leur langue au Parlement de Catalogne.
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(...) l'attentat de Charlie Hebdo aurait dû souder la société française et même européenne. C'est le contraire qui s'est produit et c'est de toute évidence ce qu'attendaient les terroristes. Que serait-il advenu si la riposte républicaine avait été conduite, dans la nuance et le discernement, autour des notions de fermeté envers les assassins, et de respect à l'égard de tous les autres?
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Le 17 décembre 2015, lors de nos prises de fonctions respectives, Gilles Simeoni et moi-même avons tenu à prêter serment sur la Giustificazione della rivoluzione di Corsica. Je n'ignorais rien alors des réactions qu'allait susciter cet acte symbolique en France, je m'y étais préparé. Certains nous ont condamnés sans même chercher à comprendre. D'autres se sont étonnés et ont parfois traversé la Méditerranée pour quérir quelques explications, comprendre ce que représentait la Giustificazione, ce livre publié en 1758 sous la plume de Don Gregoriu Salvini et qui avait pour vocation première de démontrer le bien-fondé du soulèvement corse face à l'occupant génois.
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Lorsque nous aurons acquis notre indépendance - car je ne doute pas que ce jour vienne -, nous ferons tout pour conserver une relation privilégiée avec notre ancienne puissance de tutelle. "La France est un pays ami." Lorsque j'ai prononcé ces mots, un matin sur l'antenne de France Info, je n'avais rien prémédité, encore moins préparé ce que certains ont immédiatement perçu comme une petite phrase politique destinée à provoquer, voire à blesser. J'ai dit ce que je pensais, pour répondre à une question qui m'était posée avec insistance sur la façon dont je considérais la France. S'attendait-on à ce qu'un indépendantiste corse réponde "La France est mon pays"?
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Avant la Seconde Guerre mondiale, le communisme peinait à s'imposer en Corse. Il y est parvenu à la faveur du conflit parce que la parfaite organisation des organes de résistance créés par les sympathisants de ce parti, leur excellence dans le maniement des armes, ont touché de nombreux Corses. L'engagement militaire et l'usage des armes - pour la défense d'une cause publique - sont également ancrés au plus profond de l'esprit corse. Une couche superficielle - le communisme - a ainsi réussi à s'imposer à un moment donné dans le paysage politique
car il s'est trouvé jouer spontanément sur des ressorts enracinés dans notre imaginaire.
Au-delà de ce strict champ politique, nombre de faits historiques majeurs se comprennent ainsi par la connaissance en profondeur du peuple corse. Nous avons été la première terre d'Europe à instaurer la notion de tolérance religieuse, et ce, dès le XVIII ème siècle. Cette caractéristique, ancrée en chacun de nous et transmise de génération en génération, nous a conduits très naturellement à protéger sans états d'âme et sans l'ombre d'une hésitation, les juifs qui étaient pourchassés par les Allemands et le pouvoir vichyste. C'est un fait avéré par les historiens.
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Qui en France n'a pas déjà souri à une blague sur les Corses? Jugées légères voire auréolées d'un fond de vérité, elles sont déclamées à loisir en public sans craindre de choquer. Alors qu'oser moquer les Noirs, les Maghrébins ou les Asiatiques ne se fait plus sous peine de heurter et de passer pour raciste. A juste titre. Les autres communautés ont droit à des égards quand les Corses en sont privés et souvent victimes d'un racisme rampant.
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C'est à Pasquale Paoli que revient sans conteste la paternité de la nation, c'est lui qui l'a portée sur les fonts baptismaux. Mais par-delà cet acte fondateur, il y a tout ce qui l'a nourrie, aidée à grandir. C'est notre imaginaire national en perpétuelle construction, dans un foisonnement particulièrement nourri au cours des âges. De nombreuses figures marquantes qui paraissent voisiner d'un peu plus près avec Pasquale Paoli l'ont façonné au fil des siècles. C'est d'ailleurs par un effet de chaîne entre tous ces grands hommes que, très certainement, l'idée d'une nation corse n'a jamais péri malgré les attaques répétées qui lui ont été portées.
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La pensée politique élaborée en Corse au XVIIIe siècle, que l'on appelle généralement le paolisme, conserve aujourd'hui encore une importance considérable, non seulement dans les formations dites nationalistes - lesquelles représentent une grande partie de l'électorat - mais encore sur l'ensemble du paysage politique insulaire. Lorsqu'on considère la distance existant entre les traditions politiques corse et française, on comprend mieux les difficultés parfois rencontrées dans le dialogue entre l'île et l'hexagone.
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Comme nous venons de le voir, à une époque où les Français et la plupart des Européens vivaient sous le joug d'un roi de droit divin, les Corses fondèrent une république démocratique et laïque, sous l'autorité de Pasquale Paoli. Ce dernier sépara fermement ordre politique et ordre religieux, quitte à être sévèrement critiqué par les "intégristes" d'alors. Il invita des juifs à venir s'installer en Corse et leur reconnut expressément le droit de vote. Paoli respectait également les musulmans et hébergeait les corsaires tunisiens lorsqu'ils connaissaient des avaries sur les côtes de Corse. Il entretenait des relations cordiales avec le bey de Tunis. Ces relations étaient fondées sur un respect réciproque. Si la laïcité corse fut une laïcité sereine, c'est que l'île baignait à l'époque dans les Lumières italiennes, lesquelles, à la différence des françaises, ne poursuivaient pas l'objectif d'éjecter le fait religieux de la société. Comme son maître Antonio Genovesi, ou Dante Alighieri dont il était le lecteur, Paoli était favorable à la séparation entre le politique et le religieux, mais sans tomber dans l'anticléricalisme violent qui caractérisa les penseurs - et bientôt les révolutionnaires - français. Cette différence de sensibilité ne sera d'ailleurs pas pour rien dans la rupture de 1793 entre la Corse de Paoli et la Convention.
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