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Citations de Jean-Marie Barnaud (174)


Beauté sans faille
comme un couteau
elle tranche à vif dans le noir
tu lui souris
le monde est sauf
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III


Et c'est encore ainsi
lorsque l'urgence ploie les corps
et les entasse
et teinte de la même grisaille
les visages aux yeux cavés
posés sur rien que le défilement des façades
les câbles qui tressautent
les murailles charbonnées des tunnels
d'où chacun voit surgir son propre masque
tremblé fondu sous le halo des figures

(et quel est cet étranger qui me regarde
depuis l'ombre sans sourire)

Ainsi toujours
dans le berceau mouvant de la foule
parmi les voix en lambeaux
les cris les miettes des regards épars
(à peine atteints les yeux déjà perdus)
les corps si proches les mains les hanches
les lèvres à se toucher

p.24
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I


Un ravaudeur
assis dans l'ombre
en tailleur
comme un derviche
ramasse des débris
d'étoiles pauvres
sans même lever la tête
vers là-haut le ciel opaque
Il marmonne
que ce fut là sa vie déjà
et tente d'ajointer les pièces éparses

Et dehors
c'est-à-dire de l'autre côté
de ses mains de sa bouche
de ses yeux perclus
la gaieté en toute justice
va et vient
et les rires
et la beauté aux jambes nues

p.12
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III


La mer en joie m'attend
la mer au souffle court
Bleu de lait
ce métal flambe au soleil
Lames urgentes et brèves
l'une après l'autre remises
à ma ferveur taciturne
Je ne suis oui que la beauté qui passe
sous toi
et qui s'absente

p.49
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I


Corps penché sur soi
c'est l'âme qui sonde
ses dépouilles
et demande ce que pèse
l'intime
L'âme qui rêve questionne :
Orphée ramènera-t-il
de si loin qu'il écrive
un texte monde
qui enchante son vertige

p.21
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I


Parler écrire on sait faire
mais voyez la saveur
dès que périr et guérir
et gain et perte
jouent dans la même paume
oui
passe ton chemin beauté
quitte le lit des apparences
et des métamorphoses
où fleurit jaune l'inconsolable

p.16
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"Ah ! mes amis, croyez-moi : si la méchante humeur devait un jour ternir votre petit matin, risquez-vous dans la foule.
Et là, redressez-vous.
D'un coup, votre habit de grincheux tombera en loques."
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Marie, ma chère femme,
la mousson nous aime encore,
qui nous vient droit sur l’arrière,
et c’est merveille, vues de la hune,
ces voiles gonflées,
avec le vent pour poitrine,
et «La Bienvenue toute gracieuse,
balancée lentement
d’un bord à l’autre,
traçant sa route du grand cercle
vers la «Bonne Espérance...
/.../
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Les jours sont à présent trop brefs
et les années
On se perdra l’un l’autre
s’étant aimés
s’aimant
de cette perte même
Déjà nos corps trébuchent
un fil encore se tend
les mains qui le tressent
se touchent à distance
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Là-haut
Brille un silence désarmé
C’est comme une maison secrète
Où se confie un voyageur
Aux pierres aux yeux clos
Il a laissé ouvertes les fenêtres
Pour cette nuit de halte
Et se tient coi
Près de sa belle et calme marcheuse
Aux cheveux déliés
Et qui rend à la nuit
Comme une terre gorgée d’eau
Son souffle égal
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Le ciel sur nous



Le ciel
Sur nous
Ne fait pas d’ombre
Il frémit simplement
D’un trop-plein de lumière

Ni le ciel
Ni les flammes
Ni l’eau
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Chatoiement de gorge



Chatoiement de gorge
au jardin
les étourneaux ripaillent !
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Des feuilles et des fruits



Des feuilles et des fruits
à venir
le figuier ne sait rien

il s’ouvre.
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Ce matin



Ce matin,
j’ai surpris l’écureuil :
« C’est la mauvaise saison des hommes ! »
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Je vacille dans l’air qui me porte



« Je vacille dans l’air
qui me porte,
dit le papillon,
et me cramponne
à son parfum. »
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En voyant la neige



En voyant la neige
les chiens
ont ri.
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silence aux mots Menteurs



[…]

silence aux mots Menteurs
À la tendresse imaginée
On ne dit pas
Ma Belle
À la mort
On ne dit
Rien
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Les morts manipulés


[…]

Les morts
Manipulés
Tassés sur eux-mêmes
Aspirés du dedans
Les morts qui tombent et se défont
Sous nos yeux
Dans ce silence qui injurie
Aux choses innocentes

Les morts visibles
Se taisent
Leur poids nous nie
Et nous exclut leur pesanteur
De cire

Tels nous serons
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Dire le monde



Tu ne sais comment nommer cet écheveau
des antennes des fils des tuyaux
luisant sur le vernis des ardoises
Le tout proche se dédouble
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Comme les plus aguerris approchaient



Comme les plus aguerris approchaient
haletants
ils voyaient à travers les fenêtres
monter de salle en salle
la brume de mer
et dans les éclaircies
la rive blanche
le bleu marin
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