Plusieurs signes donnent à penser que nous approchons du terme, c'est-à-dire du moment où l'excès des analyses conjugué avec la dissolution des sujets provoquera le besoin d'une articulation neuve, d'une initiative fondatrice.
Je ne puis vivre que selon mes morts.
Un peu anarchiste, un peu socialiste, un peu catholique, un peu viveur, un peu décadent, un peu tout, à la fin il se blase de lui-même, de ce jeu que fait l'ennui avec l'exaltation, et simplement il ouvre la porte sur une terre qui, d'instinct, il reconnaît pour sienne, qui lui parle et qui, seule, le guérira.
Impossible effort de l'amour pour atteindre à la fraternité du combat, à la grande sincérité virile devant la mort... L'amour des femmes prend place dans le cortège de la gloire ; il relève alors le succès et n'est pour le combattant qu'un changement d'armes. Mais au-dessus demeurent toujours la camaraderies des héros, le complot d'honneur, la communion nationale ou partisane. Barrès, qui consent aux femmes, n'est pas leur victime. Derrière l'entreprise, que poursuit l'égotiste et le nationaliste, de se refaire une âme complète, on distingue sans mal la nostalgie du corps complet, le rêve hermaphrodite, que la pudeur contient, d'un loyal et libre guerrier, débarrassé de l'humiliant désir des femmes.