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4.14/5 (sur 22 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 10/06/1964
Biographie :

Jean-Marie Élie Setbon est né dans une famille de confession juive. Attiré dès le plus jeune âge par Jésus Christ, la Croix et par le sacrement de l'Eucharistie, il s'échappe régulièrement pour aller communier au Sacré-Coeur de Montmartre.

À l'âge de 17 ans, il souhaite se convertir mais finalement choisit d'explorer d'abord sa propre religion. Il se forme en Terre Sainte et devient rabbin ultra-orthodoxe.

Une fois rentré en France, il se marie et a sept enfants. Lorsque sa femme décède d'un cancer en 2004, il ressent à nouveau l'appel de la Croix...

Un parcours fascinant qu'il raconte dans un ouvrage intitulé "De la Kippa à la Croix" (Salvator).

Actuellement, Jean-Marie est marié et père de 8 enfants.

site:
http://jesusmarie.free.fr/jean_marie_elie_setbon.html
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Jean-Marie Setbon - De la kippa à la croix : conversion d'un juif au catholicisme


Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Si je suis entré chez les ultra-orthodoxes dans le but de me rapprocher de Dieu, nous sommes finalement tellement absorbés dans l'étude que j'ai perdu la relation spontanée que j'entretenais avec lui. c'est seulement lorsque je sors dans la rue que je me remets à Lui parler. L'étude est bonne, mais il faut la considérer comme le faisait saint Thomas d'Aquin : chaque fois qu'il se heurtait à un problème théologique, il filait devant le Saint-sacrement, arrêtait de réfléchir, se mettait en la présence réelle de Dieu et Lui demandait de lui expliquer ce qu'il ne comprenait pas ! A la fin de sa vie, saint Thomas a vécu une très forte expérience mystique au cours de laquelle Jésus lui a dit : "Tu as bien parlé de moi, Thomas". Mais saint Thomas a affirmé ensuite que, par rapport à cette expérience directe qu'il avait faite de Dieu, tout ce qu'il avait écrit, sa Somme de théologie, n'était que de la paille. Les études n'ont pour but que de nous conduire à Dieu, à mieux Le connaître pour mieux L'aimer et ainsi mieux aimer ses créatures.
Par ailleurs, les prières juives sont tellement codifiées qu'il n'y a pas de place pour la prière spontanée - sauf intercalée dans les dix-neuf bénédictions, la prière centrale de la liturgie juive. Bien que les Ecritures juives regorgent de textes qui parlent de méditation, elle se pratique en réalité très peu. De toute façon, la méditation n'est pas l'oraison, cette forme de prière qui est un dialogue intérieur avec avec Dieu. Dans l'oraison, notre âme Lui parle librement et Il nous parle (quoique pas toujours explicitement !). Ce que l'on appelle oraison dans le monde catholique n'existe pas dans le monde juif. Il n'y a pas de relation filiale, pas de coeur à coeur simple avec Dieu. Un juif ne pourrait pas dire comme un paysan au curé d'Ars au sujet de sa prière : " Je l'avise et il m'avise." Je connais une exception, les Juifs Breslev, qui sortent à minuit dans la forêt pour parler avec Dieu. Mais les Breslev sont marginalisés, même si leur fondateur, rabbi Nahman (1772-1810), est reconnu.

Chapitre Juif ultra-orthodoxe, p75-76.
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En devenant chrétien, j'ai appris à aimer l'autre, l'autre en tant que tel et pas seulement parce qu'il est membre de ma communauté. Cela a été une révolution, une nouvelle naissance intérieure, cela m'a donné un regard neuf, un cœur neuf, des sentiments neufs. Aujourd'hui, je suis sensible aux évènements du monde, à tous les évènements et pas seulement à ceux qui touchent le monde juif, et je prie de tout mon cœur pour le monde. Je prie lorsqu'il y a des êtres humains qui souffrent de par le monde. Cette attitude, je ne l'ai jamais eu en tant que juif. On ne m'a pas éduqué ainsi. Il n'y en avait que pour le peuple juif et Israël. Même si de temps à autre, on prie pour le pays dans lequel on habite ou les gens qui nous gouvernent. Mais faire une prière spontanée en famille pour des êtres humains qui souffrent, cela ne se pratique pas. J'ai maintenant cette grâce d'aimer tout le monde, sans sélection. Or dans le judaïsme, on apprend à aimer les juifs mais à considérer que les autres nous veulent du mal. Je regrette de devoir le dire mais c'est ce que j'ai vécu.
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Aujourd'hui, missionné par Mgr Santier pour donner des conférences et prêcher des retraites en France et à l'étranger, j'ai l'occasion de découvrir toute la palette de l'Eglise, dans sa variété et ses richesses, avec ses insuffisances et ses beautés ! Au début, parce que certaines personnes m'avaient fermé leurs portes, notamment après mon baptême, je me disais que l'Eglise n'était pas accueillante. Maintenant, mon regard a changé. J'ai appris à aimer l'Eglise, ou plutôt Jésus m'a appris à l'aimer comme Lui l'aime : à en mourir ! Quand il est mort sur la croix, Il savait très bien que l'Eglise, la communauté des premiers chrétiens, n'était pas parfaite. Et c'est normal car l'Eglise est composée de ses membres, d'individus. Ainsi, une dimension de l'Eglise est divine et sainte puisqu'elle trouve son fondement en Jésus et l'autre est pécheresse. Sur le plan anthropologique, il s'agit du même conflit qui se joue en chacun entre l'homme nouveau, l'enfant de Dieu, qui ne pèche pas, et le vieil homme qui correspond à notre humanité. Il est bon de se rappeler que l'Eglise est fondée sur Pierre, le même Pierre qui a renié Jésus le soir de son procès, qui n'était pas présent quand Il fut crucifié et qui n'a pas cru Marie-Madeleine quand, au matin de la résurrection, elle est venue lui annoncer qu'elle L'avait vu. Et pourtant, après tout cela, Jésus n'a pas dit à Pierre : "Parce que tu n'as pas été à la hauteur, je te vire, tu n'es plus digne d'être la pierre sur laquelle je veux fonder mon Eglise ! " En revanche, il lui a demandé par trois fois : " M'aimes-tu ?" (Jean, 21).
Je remarque aussi qu'au travers des siècles, dans son mariage d'amour avec l'Eglise, malgré toutes les infidélités de celle-ci, le Christ n'a jamais divorcé. Alors oui, il est pénible de rencontrer des prêtres qui nous ferment la porte de leur église. Mais l'Eglise est belle, sainte dans son union au Christ, et indispensable pour nous donner Jésus ! C'est étonnant, mais peu à peu, je me suis mis à voir et à vivre l'Eglise comme l'épouse du Christ et notre mère qui nous enfante en Dieu.
Revenons au père Y. ! Au cours de notre discussion, il m'explique que les Evangiles sont le plein accomplissement des Ecritures. Alors, je l'interroge :
- Où voit-on dans l'Ancien Testament que le Messie doit naître d'une jeune vierge ?
- Isaïe 7,14.
- ça ne fonctionne pas ! luis dis-je.
Il me regarde d'un air perplexe :
- Pourquoi est-ce que ça ne fonctionne pas ?
- Parce qu'il y a écrit "alma" qui veut dire "jeune fille". Ce mot qu'on a traduit par vierge désignait toutes les femmes non mariées. Une vierge enfantera, en langage biblique, ça signifie tout bonnement : une femme va enfanter, ni plus ni moins, et pas qu'elle va enfanter virginalement ! De plus, pour que cela corresponde à la prophétie d'Isaïe, l'ange Gabriel, au moment de l'annonciation, dans l'évangile de saint Luc, aurait dû appeler l'enfant de marie Emmanuel...
Je me sens totalement désarmé par l'humilité christique, magnifique, du père Y. En effet, à aucun moment, il n'essaie de me convaincre ! Il me répond que la virginité de Marie, c'est une question de foi.
Mais il n'y a rien à faire, je ne suis pas convaincu ! D'ailleurs, je suis très fermé sur toutes les questions qui tournent autour de la Vierge Marie et le père Y. va rapidement s'en apercevoir. Ce jour-là, il n'insiste pas. Cependant, la question de la Vierge Marie va revenir très vite sur le tapis. En effet, un autre jour, il se remet à m'en parler. Je lui réponds :
- Je n'en veux pas de la Vierge Marie !
Il me regarde, interrogateur.
- Non, je n'en veux pas.
- Pourquoi ?
Il cherche à comprendre ma réticence. Un autre aurait dit " Mais si ! La Vierge Marie, c'est une intermédiaire ! " Mais lui, non. il poursuit :
- Pourquoi dis-tu que prier la Vierge Marie, c'est de l'idolâtrie ?
- Quand je vois sur KTO toutes ces processions à Lourdes, ces bougies et ces prosternations devant des statues, c'est comme les idoles en Asie, en Afrique ou dans la Bible.
Il ne répond pas et nous reprenons la lecture de saint Jean de la Croix. une fois de plus, il ne cherche pas à me persuader de quoi que ce soit.

Fin du chapitre Essais de dialogue judéo-chrétien, p132 à 134..
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"Quand l'âme ne peut plus exprimer ce qu'elle vit avec des mots, elle s'écoule par des larmes."
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Qu'il est difficile pour un Juif d'adhérer aux paroles du Christ ! on voit dans les Evangiles que quand Jésus annonce quelque chose qui dépasse la raison humaine, les gens le quittent. ainsi, dans l'Evangile de saint Jean (6, 51-58), quand Jésus dit : " Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle", beaucoup de ses disciples s'en vont. Pourtant, ils avaient choisi de le suivre, ils avaient renoncé à la sécurité matérielle et spirituelle dans laquelle ils vivaient auparavant pour Lui ! Mais ce que Jésus affirme ici est au-dessus de tout, cela dépasse complètement la raison humaine. Manger la chair d'un homme et boire son sang ! d'ailleurs, là encore, où est-il écrit dans l'Ancien Testament que les Juifs doivent manger la chair et boire le sang d'un être humain, de Dieu incarné ? On ne peut pas incriminer ces gens qui ont quitté Jésus à ce moment-là ! Il faut réaliser que le christianisme est fondé sur la folie ! La folie de la croix, c'est-à-dire que le fondement du christianisme est au delà de la raison humaine, de la perception humaine. On ne peut pas reprocher aux Juifs de ne pas voir que Jésus est Dieu, car qui le voit ? On y adhère par la foi et par la grâce de Dieu.

Chapitre Catéchumène à plein temps, p153-154.
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