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Avez-vous dans votre bibliothèque des livres qui aident à vivre, à traverser les tempêtes ? « Une vie bouleversée », d'Etty Hillesum, fait partie de ces livres amicaux.
« Une vie bouleversée » d'Etty Hillesum, c'est à lire en poche chez Points.
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Si la paix s'installe un jour, elle ne pourra être authentique que si chaque individu fait d'abord la paix en soi-même, extirpe tout sentiment de haine pour quelque race ou quelque peuple que ce soit.
Les pires souffrances de l'homme sont celles qu'il redoute, car le grand obstacle c'est toujours la représentation et non la réalité.
Même si on ne nous laisse qu'une ruelle exiguë à arpenter, au-dessus d'elle il y aura toujours le ciel tout entier.
A vouloir modeler l'autre sur l'image qu'on se fait de lui, on finit par se heurter à un mur et l'on est toujours trompé, non par l'autre, mais par ses propres exigences.
On peut tout dominer par la raison, laissons donc les fontaines du sentiment et de l'intuition jaillir un peu elles aussi.
Bien des gens sont encore pour moi de véritables hiéroglyphes. Je ne connais rien de plus beau que de lire la vie en déchiffrant les êtres.
Il faut si peu de mots pour dire les quelques grandes choses qui comptent dans la vie. Je voudrais tracer ces quelques mots au pinceau, sur un grand fond de silence.
La femme cherche toujours l’homme unique à qui elle donnera son savoir, sa chaleur, son amour, son énergie créatrice. Elle cherche l’homme, non l’humanité. Cette question féminine n’est pas si simple. Parfois, en voyant dans la rue une jolie femme, élégante, soignée, hyper-féminine, un peu bête, je sens mon équilibre vaciller. Mon intelligence, mes luttes avec moi-même, ma souffrance m’apparaissent comme un poids oppressant, une chose laide, anti féminine, et je voudrais être belle et bête, une jolie poupée désirée par un homme. Etrange, de vouloir ainsi être désirée par un homme, comme si c’était la consécration suprême de notre condition de femmes. L’amitié, la considération, l’amour qu’on nous porte en tant qu’être humain, c’est bien beau, mais tout ce que nous voulons, en fin de compte, n’est-ce pas un qu’un homme nous désire en tant que femme ?
Notre unique obligation morale, c'est de défricher en nous-même de vastes clairières de paix et de les étendre de proche en proche, jusqu'à ce que cette paix irradie vers les autres. Et plus il y a de paix dans les êtres, plus il y en aura aussi dans ce monde en ébullition.
La plupart des gens ont une vision conventionnelle de la vie, [...], il faut avoir le courage de se détacher de tout, de toutes normes [...] il faut oser faire le grand bond dans le cosmos : alors la vie devient infiniment riche, elle déborde de dons, même au fond de la détresse