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Citation de Ledraveur


Ouvrons quelques pistes, tentons de déblayer le terrain à parcourir : à partir de situations réelles, il conviendra de prendre acte des dissonances et de voir comment, çà et là, araser quelques positions par trop saillantes ; reconnaître que l'autre n'avait parfois pas tort, et reconstruire sur le socle de la première Église indivise une union dans la foi en Christ ressuscité. Ici, c'est la dynamique qui compte, et non les interminables arguties des théologiens. Il faut prendre chaque Église telle qu'elle est, et s'ouvrir résolument à une communion toujours plus large. Chaque Église apportera de la sorte ses richesses : les protestants, leurs rapports si personnels avec la Bible ; les orthodoxes, leur liturgie et leur attachement si profond à la résurrection du Christ ; les catholiques, la riche diversité de leurs ordres et de leurs congrégations. Le christianisme devrait aussi multiplier les contacts avec les représentants du judaïsme et de l'islam d'une part, avec les religions orientales d'autre part. Ces religions rappellent à l'homme qu'il a une tâche à accomplir : accéder à la maîtrise des désirs et des passions, sources de souffrances pour l'humanité. Leur but : aboutir à plus de sérénité, à l'illumination intérieure, au “nirvana”. Tel est le sens de l'enseignement bouddhique, par exemple, qui n'est pas étranger aux objectifs moraux proposés par les religions chrétiennes. Le rapprochement des hauts responsables spirituels du monde pèserait d'un poids décisif en faveur de la justice et de la paix. Tous auraient en commun un message à délivrer sur le sens de la vie : annoncer au monde que chaque être nouveau-né est destiné à devenir un homme, c'est-à-dire une sorte de chef-d’œuvre potentiel de justesse et de sagesse, de bonté et de sainteté. Chaque jour qui passe, chaque acte accompli, chaque pensée juste se doit de concourir à la réalisation de ce chef-d’œuvre. Chacun, naturellement, s'y évertuera selon sa voie, puisqu'il n'est pas deux êtres identiques. Si chacun proposait cet objectif au sein de sa propre religion, le mouvement général qui se dessinerait alors mènerait vers l'universalisme, puisque « tout ce qui monte converge », comme le disait Teilhard de Chardin. Or il s'agit bien, pour tous, dans toutes les confessions, de promouvoir et réussir une véritable métamorphose par une alchimie de l'âme.
p. 232-33
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