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Critiques de Jean-Noël Gurgand (16)
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Le roi des derniers jours. L'exemplaire et ..

Ce livre est d'une étrange actualité.



Au début de 1534, un groupe d'anabaptistes (composé d'allemands, de hollandais et même de danois...) prend le contrôle de la ville de Münster, en Westphalie, pour y fonder la Nouvelle Jérusalem, et y vivre les 1000 ans de bonheur promis aux justes.



Commence alors, pour les « münsterois », la mise en place d'une charte biblique (toutes les autres ont été abolies) ; les baptêmes forcés ou l'expulsion ; les autodafés de tous les livres hormis la bible ; les profanations de cimetières, d'églises, puis leur destruction, y compris la cathédrale ; la fermeture des couvents ; le changement de nom des rues ; la mise en commun des biens, des repas, des maisons... ; la saisie de l'argent et des bijoux ; l'instauration de la polygamie ; la justice expéditive, pour un oui pour un non...



Tout cela au milieu des prêches et des transes de petits malins communiquant avec Dieu ! Et pour couronner le tout, un aigre-fin se fait sacrer roi !!!!



Aujourd'hui au Proche Orient il se dit Calife ! Mais nous assistons aux mêmes événements aussi bien du côté des fanatiques musulmans, que du côté de leurs ennemis qui étaient, ils n'y a pas si longtemps en guerre.



L'anabaptisme est sorti de la Réforme. Des « prophètes » circulent en Allemagne, convertissent et rebaptisent. Ce mouvement prospère sur la décomposition de l'église catholique.



L'évêque de Munster, Franz von Waldeck, a acheté son évêché comme on achète une seigneurie. Il vit avec femme et enfants. L'archevêque de Cologne de même ! Mais lui ne sait même pas le latin et n'a pas entendu une messe depuis 10 ans.



Mûnster est bien sur victime d'un siège. L'évêque veut récupérer sa ville et ses revenus. Les protestants et les catholiques s'allient pour écraser les anabaptistes. On fait la chasse à ceux qui veulent les rejoindre, ou les imiter (à Amsterdam, par exemple). Mûnster affamée, finit par tomber, et on ne fait pas de prisonnier.



Cette lecture, vous fait penser aussi, à la persécution des Juifs dans l'Allemagne nazie, au Reich de 1000 ans, à la nuit de cristal... Mais ce qu'il reste surtout de cette lecture, c'est le peu de cas que l'on fait d'une vie. On tue par tous les moyens, noyade, feu, démembrements, épée, canon, pendaison... en gardant le « meilleur » et le plus cruel pour ceux qui ont fait le plus de tort aux puissants. L'être humain ne sort pas grandit de ce récit. 



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Si je t'oublie Jérusalem

Sur l'esthétisme du bouquin : il s'agit d'un vieux livre sur papier recyclé, écrit petit, tout petit même.

Quant à l'histoire, on est ici dans le cheminement menant à la première croisade.

Les auteurs se sont basés sur une masse de documents

Le style est assez lourd, je pense que ce livre doit etre passionnant à condition d'avoir déjà des "pré requis". Pour pouvoir aborder ce livre, il faut avoir déjà une bonne connaissance d'un contexte, des enjeux politiques des chevaliers et seigneurs de l'époque, aussi non on "rate" la plus value amené par la masse de documents exploités par les auteurs.

En effet, en ce qui me concerne, n'ayant que des connaissances "d'amateurs" de cette épopée, j'ai eu du mal à me retrouver parmi les longues énumérations de personnages, je ne savais plus qui était évêque ou seigneur, vassal de qui... ce qui tourne alors, assez vite à une lecture un peu fastidieuse. Ceci dit, certains passages m'ont vraiment interpellé, par exemple lorsque l'auteur explique que si le seigneur n'avait pas les moyens de se lancer dans l'aventure de la croisade... il pillait les églises :-)

certains passages ne manquent pas d'humour.

Je recommande donc ce livre à celles et ceux qui auraient déjà beaucoup lu sur la première croisade afin de pouvoir l'exploiter au maximum.

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Les tournois de Dieu. Tome 1 : Le Templier ..

Tout à la fois roman historique et roman d'aventures, ce livre nous "happe", nous transporte dans la Jérusalem du 12e siècle. Un très bon moment de lecture.
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Priez pour nous à Compostelle

J’ai suivi des chemins de Compostelle, il y a déjà quelques années. D’abord, le classique, du Puy en Velay à Saint-Jacques, soit 1600 km ; puis deux ans plus tard, la Via de la Plata – seulement 1000 km - qui file à partir de Séville pour serpenter par Mérida et Salamanque. Les récits de pèlerinage se sont multipliés au fil des années, certains excellents comme ceux d’Alix de Saint-André ou de Jean-Christophe Rufin, d’autres plus médiocres -on pense malheureusement à « Compostelle » de Luc Adrian - et d’autres franchement indécents comme le super navet produit par Poivre d’Arvor. L’œuvre première, la plus originale reste bien celle de nos deux auteurs, précurseurs du genre, Pierre Barret et Jean-Noël Gurgand. En éclairant leur parcours de pèlerins par l’histoire des chemins, ils rendent hommage aux milliers d’hommes et - plus rarement – de femmes qui durant plusieurs siècles ont sillonné l’Europe vers ce lieu de pèlerinage légendaire. Certes la foi naïve qui animait nos prédécesseurs n’est plus là. L’engouement récent tient à de multiples facteurs. Je n’ai toutefois pas rencontré de personnes ayant regretté d’avoir connu cette expérience des grands chemins, généralement moins exigeante que les trekkings de Sylvain Tesson, mais heureusement plus accessible à tout un chacun.
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Si je t'oublie Jérusalem

Un livre historique et un roman à la fois. On ne le lâche pas.
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Priez pour nous à Compostelle

Aux premiers temps du pèlerinage, la démarche était différente de celle d'aujourd'hui. Au cours des 14e et 15e siècle le pèlerinage par procuration avait la cote. Si on n'était pas capable ou si on n'avait pas le temps, on payait un pèlerin pour le faire à notre place. Les pèlerins qui prenaient la route avaient aussi l'habitude d'écrire leur testament pour que leur corps soit enterré sur place ou rapatrié. Entre hier et aujourd'hui l'équipement, les chemins, la signalisation, les hébergements, tout ce qui fait le chemin à bien changé. Mais qu'il quitte le confort du XVIIe ou du XXIe siècle le marcheur reste confronté aux journées de marche, à la fatigue, aux intempéries et aux aléas des hébergements. Je ne suis pas sûre que le pèlerinage soit plus facile à notre époque qu'au Moyen-Age, car actuellement nous n'avons plus l'habitude de "vivre dehors" en pleine nature, pour cela nos ancêtres étaient mieux préparés. Ce livre nous fait côtoyer des pèlerins de diverses époques et nous confronte à leur parcours, il était semé d'embûches, mais avec sa foi inébranlable le marcheur remettait son âme à Dieu et remerciait la providence s'il arrivait à retourner chez lui. Aujourd'hui nous faisons certainement moins confiance au ciel pour nous guider.
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Priez pour nous à Compostelle

Trois critiques de lecteurs. C'est bien peu pour mesure le mérite de ces deux auteurs, bien oubliés, qui ont renouvelé le témoignage des écrivains marchands vers Compostelle. La première partie du livre nous emmène donc sur ces très risqués chemins qui depuis le moyen âge ont poussé sur les routes des nuées de pèlerins, au péril de leur vie, tant les coupe gorges étaient nombreux naguère. La dimension religieuse est très forte, liée au salut de l'âme, que le pèlerinage de Jérusalem, traité par ailleurs dans d'autres ouvrages par ces deux auteurs érudits et attachants. La dernière partie du livre parle de la propre pérégrination des deux auteurs, en 77. Les chemins sont quasiment alors désertés, contrairement à maintenant, et il n'y a plus l'infrastructure d'accueil qui existait auparavant. Il est dit que ce livre fit beaucoup à l'époque pour ce retour d'intérêt, et je veux bien le croire. Le récit de voyage est vivant, montrant bien la difficulté de la démarche, la douleur du corps, les ampoules aux pieds, et surtout cette méfiance que suscite ces vagabonds dont la population se méfie, voir escroque, quand elle n'appelle pas les gendarmes. Les deux hommes font là une expérience inédite, celle du déclassement et de l'anonymat. Eux qui étaient tout de même des personnalités eu monde littéraire doivent plonger dans leurs ressources pour aller au bout. Ils en sortent éminemment grandis. J'ai eu envie d'en savoir plus sur ces deux hommes, qui ont tant écrit dans les années 70 et 80 pour mourir bien trop jeunes, la même année. Néanmoins ils laissent une œuvre derrière eux, que je lis, actuellement avec beaucoup d'intérêt
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Priez pour nous à Compostelle

Un superbe ouvrage de recherche, très documenté, qui parvient à faire vivre au jour le jour la vie de ces milliers de pèlerins qui prirent le chemin de Compostelle. Depuis des années, un appel à prendre cette route... Peut-être qu'un jour je me lancerai !
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Ils voyageaient la France. Vie et tradition..

Le propos de cet ouvrage est de nous présenter en seize chapitres méthodiques le processus et les séquences du tour de France des compagnons au XIXème siècle.

Ils reprennent en détail le départ, l'itinéraire, le déplacement, l'embauche, les sociétés, la Mère, les assemblées et rencontres, la vie professionnelle, la Réception, les violences et batailles...

Tous les éléments sont puisés dans six récits de mémoire (menuisier, boulanger, serrurier, charpentier, bourrelier, Maréchal-Ferrant) dont les cartes retracent les itinéraires.

Ce sont des souvenirs que nous ont laissé quelques compagnons instruits qui savaient donner le détail sur leur vie et sur leur temps. "Le grand secret que porte ce livre, qui a obtenu la bourse Goncourt du récit historique, c'est que l'homme porte cachés en lui tous ses chefs-d'oeuvre"
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Si je t'oublie Jérusalem

Si je t'oublie Jérusalem est un livre trop peu connu.

Je l'ai relu deux fois, sans doute trois, avec le même enthousiasme.

certes, je suis passionné de moyen-âge occidental, mais le terrain n'était pas si facile.

Il retrace la première Croisade, du départ à la prise de Jérusalem.

C'est la grande force des auteurs d'être à la fois très rigoureux historiquement et de faire revivre par la force du romanesque les événements tels que les protagonistes ont du les éprouver à l'époque. On suit avec passion et suspense cette croisade qui, par bien des égards semble fantastique, les affrontements de personnalités, les avanies du destin, les moments quasi mystique.

Je ne saurai que le recommander à tout amateur d'Histoire médiévale.

Il fait, pour ma part, partis du triptyque que je conseille pour connaître cette croisade avec "La croisade vue par les Arabes", d'Amin Maalouf et "L'Histoire des croisades" de René Grousset.
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Si je t'oublie Jérusalem

Jérusalem révèle que la cité était connue sous le nom d'U- ru-sa-li-mu, son histoire n'entre véritablement dans le peuple juif qu'avec David au Xe siècle. Ce livre hélas apparemment peu connu du public nous raconte la perte de l'autonomie politique sous l'occupation grecque puis romaine bien avant Godefroi de Bouillon. Le christianisme donne à Jérusalem lieu de la mort du Christ une dimension nouvelle en Jésus, qui demeure en la gloire de Dieu le temple du Saint-Esprit elle se consomme pour les chrétiens en leur vraie religion.

Que de sang versé par les turcs Seldjoukides en 1076 lors de la prise de la ville qui risque de géner les croisades. Godefroi de Bouillon occupa Jérusalem en 1099 et y installa l'éphémère royaume latin jusqu'en 1291. Ensuite la ville fût reprise par Salah ed Din connu son le nom de Saladin en 1187, mais les rois francs resteront les rois de Jérusalem sans occuper la ville jusqu'à la reconquête des turcs.

Un livre étonnant et détonnant cible bien la fragilité constante de la situation actuelle de Jérusalem.
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Ils voyageaient la France. Vie et tradition..

C'est un livre singulier, qui intéressera autant les amateurs d'histoire, que ceux des récits de voyage. Très bien écrit, pétri de références, je n'ai guère rencontré de récit analogue, fidèle à représenter le quotidien des travailleurs du passé, et de cette caste particulière du compagnonnage. Ces gens avaient l'amour du métier, mais cherchaient une dimension spirituelle dans leur tour de France, bien au delà des buts avoués de la perfection des gestes. On pense à la chanson de geste justement, aux ordres de la chevalerie et à ses idéaux en lisant ce livre. Le compagnon est en filiation avec le troubadour, le chevalier de la table ronde, rempli de désirs pas toujours conscients. Ses rituels, son esprit magique pourraient faire sourire, mais il nous subjuguent, tant ils semblent éclairer la route, et lui élèvent l'âme et rendent notre époque réaliste et trop pondérée bien indigente.

On peut retrouver des accents et des péripéties dignes de la "beat génération" dans ces itinéraires. Les auteurs ont inclus bien des brides de journaux de voyages de ces voyants, à la route parfois bien difficile, aux heures de travail sans nombre, nous laissant stupéfait de leur courage et de leur résilience, quand après mille difficultés, ils repartent d'un pas vaillant. L'esprit d'entraide et de communauté c'est vrai n'était pas un vain mot.

Bref, un beau livre qu'on a envie de partager, au cœur de ce covid qui a fermé les frontières, les pays, et qui donne envie de lire les autres productions de ces deux auteurs. Je viens de commander celui qu'ils ont écrit sur les pèlerins de Compostelle
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Les tournois de Dieu. Tome 2 : La part des ..

Une plongée au coeur du 13e siècle, un roman historique et d'aventures qui se lit très agréablement et permet de côtoyer des personnages haut en couleur.
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Les tournois de Dieu. Tome 2 : La part des ..

Guilhem d'Encausse parvient, après plusieurs années de captivité puis d'esclavage, à s'enfuir et à retrouver sa place de chevalier du Temple. Devenu manchot, c'est à une enquête essentielle pour la survie de son ordre qu'il consacre désormais sa vie, tandis que son fils se croise à son tour (participant ainsi au pillage de Constantinople) et que sa femme, remariée à un chevalier à la solde de Jean sans terre, achève sa vie en se convertissant au catharisme.

Ce deuxième tome des tournois de Dieu foisonne de combats, de trahisons et de complots. Une réussite !
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Les tournois de Dieu. Tome 1 : Le Templier ..

XIIe siècle. L'action se déroule majoritairement en Terre sainte sur laquelle règne Baudoin, le roi lépreux. Une Terre sainte où les grands seigneurs complotent, sans cesse, pour prendre sa succession. Les Croisés, manquant de renforts, luttent conte Saladin qui réussit à reprendre Jérusalem malgré la présence de l'Ordre du Temple où les rivalités sont, elles aussi, les maîtresses du jeu. À côté des personnages historiques qui mènent cette épopée mêlant barbarie, foi et amour du pouvoir, Guihem d'Encausse, petit seigneur du midi, choisit de devenir Templier. Il abandonne seigneurie, femme et enfants pour se perdre dans la meute qui veut reprendre Jérusalem.

Un roman riche, intense, à la lecture fluide et passionnante.
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Les tournois de Dieu. Tome 1 : Le Templier ..

Belle recherche historique à travers ce livre, intéressant de ce point de vue là.

En revanche, je n'ai pas été captivée par l'histoire que j'ai trouvée longue par un manque de fluidité dans l'écriture.
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