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Citations de Jean-Noël Levavasseur (11)


Il émanait d'elle une sorte d'aura sur laquelle il était écrit " Pas touche à mon pote" p 163 Bikini Girls Par Thomas Fleitour
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Entre Léo et les visiteurs de www.leotanguy.com, la complicité s’est renforcée au fil des années. Les uns l’encouragent dans son entreprise de journalisme indépendant, les autres n’hésitent pas à lui donner des informations. Certains sont devenus des amis, certaines sont un peu plus que cela. Chaque jour, il est donc indispensable pour Léo de répondre aux mails et d’enrichir le site.
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Du coin du ring, il avait suivi la séance avec attention puis, sous les pales du ventilateur qui apportaient un peu de fraîcheur à cette atmosphère moite, il avait lu les coupures de presse collées sur les murs décrépits. Certaines racontaient les combats qui me valaient une petite réputation.
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La salle s’est remplie doucement et tard dans la nuit, il y avait vraiment beaucoup du monde. Après minuit, l’endroit était bondé de chez bondé et le taux d’alcoolémie pouvait enfin rivaliser avec celui d’un bon fuckin’irish pub.
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Bonjour les grenouilles,
vous permettez que je vous appelle grenouilles ? OK, merci. Ici, c’est Sean. Je ne suis pas certain si vous me connaissez mais je suis votre nouveau compagnon sur le site de Léo, leotanguy.com. Léo, mon ami de trente ans avec qui j’ai fait les quatre cents coups dans ma ville natale de Belfast. Mais il ne m’en veut pas trop Léo, pas vrai old pal ? (non, à condition que tu ne dévoiles pas trop mon passé sinon je raconte le jour où un patron de pub t’a plongé tout habillé dans un tonneau de Guinness tellement tu chantais faux, Note De Léo).
En échange d’une chronique tous les jours sur son website, Léo-le-Breizh-Pulitzer m’invite à redécouvrir votre région. Je dis « redécouvrir » car je suis venu il y a longtemps, dans une autre vie. Il m’a proposé des concerts chaque soir pour vous convaincre de mon talent !
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— Allons-y au café, je sens que tu en meurs d’envie…
— Oui, un putain de vrai bon café français, qui t’empêche de dormir pour des jours entiers. Je vais en avoir besoin.
— Tu ne crois pas si bien dire !
Sean et Léo délaissent la cafétéria de l’aéroport où le kawa est cher et sans goût et se rendent dans le bourg de Saint-Jacques. Léo veut prendre un peu de temps pour présenter à Sean son programme de la quinzaine à venir et le mettre – déjà – au boulot. Et puis, il a envie d’entendre son pote perdu, de retrouver cette amitié un peu évaporée par vingt-cinq ans de séparation. Mais la bonne nouvelle, Léo en est déjà persuadé, c’est que leur complicité est toujours là.
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Batte en avant, le rondouillard de Shankill road sortit son buste par la vitre du passager et cria un tonitruant « Vous allez me le payer, catholiques de merde ! ». Les deux garçons prirent leurs jambes à leur cou alors que les pneus de la Vauxhall crissaient sous le poids de l’accélération.
Léo glissa sur une vieille bouteille en verre qui devait être là depuis le jubilé de la reine. Il trébucha, perdit l’équilibre, posa ses mains sur la terre boueuse, se relança et accéléra. En deux foulées, il revint à la hauteur de son ami et ensemble, ils coururent plus vite qu’Idéal du Gazeau un jour de Grand Prix d’Amérique.
Heureusement, le quartier catholique n’était pas loin et la voiture n’aurait sûrement pas l’impudence d’y pénétrer. Ils entrèrent dans une rue aux maisons de briques peintes de toutes les couleurs. Elles ressemblaient à s’y méprendre à celles d’en face. Sean fila sans demander son reste vers la porte du pub le plus proche.
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— Que se passe-t-il ? demanda Léo en se retournant.
— Chut, à terre, vite ! siffla Sean entre ses dents.
Les deux amis se jetèrent au sol et s’aplatirent jusqu’à ne faire plus qu’un avec les gravillons et les éclats de pare-brise qui jonchaient le sol. Face contre terre, ils regardèrent passer une Vauxhall qui roulait lentement, vitres ouvertes. La même que celle stationnée devant la maison du protestant bedonnant. A l’intérieur, Léo distingua quatre gaillards aux cheveux courts. « Ne bouge surtout pas », chuchota Sean.
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Le type rentra une seconde dans sa demeure, Sean en profita pour se baisser et ramasser un caillou qu’il lança contre la fenêtre du living room. L’un des petits carreaux du bowwindow se fendit sous l’impact.
— On file ! ordonna Sean, prenant Léo par le bras au moment où le type ressortait, une batte de cricket à la main.
— Je vais vous régler votre compte ! hurla l’offensé.
Le duo était déjà loin. Sean se marrait autant que Léo tremblait. Ils partirent sous les quolibets et sortirent du quartier en franchissant deux portes hérissées de barbelés, qui pouvaient fermer la route en cas d’incident. Sean poussa Léo à courir encore et encore. Ils stoppèrent enfin leur fuite, au milieu de nulle part. Une sorte de no man’s land qui pouvait servir de sas de sécurité entre communautés antagonistes. Sean sortit une canette de son sac.
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Alors qu’ils marchaient sur le trottoir longé de maisons aux briques rouges, une porte de pavillon s’ouvrit. Un costaud apparut, un marcel sur le dos, des charentaises aux pieds, une bière brune à la main et le teint pourpre qui allait avec.
— T’as un problème, le rouquin ?
Léo sentit sa gorge se nouer. Les quelques Guinness avalées dans l’après-midi avaient sans doute échauffé l’esprit de Sean mais chez Léo, l’euphorie éthylique s’était vite évaporée sous la fine pluie irlandaise. Et à entendre le ton peu amène, de ce protestant ventripotent, Léo n’en menait pas large. Il balbutia un « Non, non » qu’il rectifia aussitôt en un « Euh, I mean… No, no » tout droit issu de la méthode Assimil, niveau troisième année.
— Si, on a un problème, enchaîna Sean en s’avançant, à la fois rigolard et agressif. On n’aime pas ton drapeau. Il sent un peu trop le moisi de cette vieille taupe d’Elizabeth II.
— Quoi ? rugit le buveur de stout. Tu veux avoir affaire à moi, l’effronté ? Tu sais ce que tu risques en disant ça ?
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LS ETAIENT DEUX. Deux hommes à forte carrure qui ne donnaient pas envie
d’approcher du mur. Malgré le crachin qui persistait depuis une paire de
jours.
Leurs silhouettes sombres se distinguaient nettement. Tout de noir vêtus,
cagoulés, armés de fusils d’assaut qu’ils pointaient vers le ciel. Le genre de
types qu’on n’aurait pas aimé croiser dans la rue un soir sans lune. Léo leur
faisait face. Bouche bée. Figé par ce climat qui transpirait la bêtise
guerrière, tout ça à une heure de vol de Plouguer. C’était donc ça l’Irlande ?
Un coup de coude le fit sursauter.
— Impressionnant, pas vrai ?
Léo se retourna. Il avait presque oublié la présence de Sean. Sans lui laisser
le temps de répondre, son ami irlandais poursuivit, désignant ces peintures
murales à l’aide de la canette de bière qu’il avait à la main :
— Tu vois, des fresques comme ça, tu en trouveras partout sur les murs de
Shankill Road. Dans ce quartier de bâtards protestants, chaque groupuscule y
va de son hommage aux « fiers » patriotes qui combattent pour l’Union.
Patriotes, kiss my ass ! Des poules mouillées qui ont oublié d’où ils
venaient. Mais ici, Léo, c’est le fier royaume d’Erin, pas l’Angleterre.
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